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fusoires, de lu famille des leucophryens, dont l’espèce type habite les eaux douces.

SPATHIFICATION s. f. (spa- ti-fi-ka-si-on

— rad. spathifier). Miner. Transformation de corps organiques eu matières pierreuses.

SPATHIFIER v. a. ou tr. (spa-ti-fi-é — de spath, et du lat. facere, faire). Miuér. Transformer en spath.

SPATHIFLORE adj. (spa-ti-flo-re — de spathe, etdi lat. flos, /loris, fleur). Bot. Qui a ses fleurs entourées d’une spathe.

SPATHIFORME adj. (spa-ti-for-me — de spath, et de forme). Miner. Qui a l’apparence du spath : Substance spatbiforme.

SPATHILLE s. f. (spa-ti-lle ; Il mil.— dimin. de spathe). Bot. Syn. de spa.thui.le : Quelquefois les fleurs contenues dans une spathe sont enveloppées chacune dans une petite spathe particulière, qui porte le nom de spathillb. (F. Hœfer.)

SFATHIQUE adj. (spa-ti-ke — rad.spa(A). Miuér. Qui est de la nature du spath, qui est à l’état de spath : Fer spatuique.

— Chim. Acide- spathique, Ancien nom de l’acide fluorique.

SPATHIOSTÉMON s. m. (spa-ti-o-sté-mon

— du gr. spathe, spatule ; stémân, étaniine). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des euphorbiacées, tribu des crotonées, dont l’espèce type croit à Java.

SPATHIPHYLLE s. m. (spa-ti-fl-le — du gr. spat/tê, spatule ; phullon, feuille). Bot. Genre de plantes, de la famille des aroïdées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Amérique tropicale.

SPATHIUM s. m. (spa-ti-omm — rad. spathe). Bot. Syn. de saururb et d’ÉPiDENDRE.

SPATHODÉE S. m. (spa-to-dé — du gr. spathàdês, qui ressembler une spathej. Bot. Genre d’arbres et d’arbustes, de la famille des bignoniacées, formé aux dépens des bignones, et comprenant une quarantaine d’espèces, qui croissent dans les régions tropicales.

SPATHOGÉNÉSIE s. f. (spa-to-jé-né-zlde spath, et du gr. genesis, naissance). Miner. Origine, formation des spaths.

SPATHOGLOTTE s. m. (spa-to-glo-te — du gr. spathe, spatule ; glôtta, langue). Bot. Genre de plantes, de la famille des orchidées, tribu des épidendrées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Inde et à Java.

SPATHOLOBE s. m. (spa-to-lo-be — du gr.spathe, spatule ; lobos, gousse). Bot. Genre d’arbustes grimpants, de la famille des légumineuses, tribu des dalbergiées, dont l’espèce type croit à Java.

SPATHOPHORE s. m. (spa-to-fo-re — du

gr. spathe, spatule ; phoros, qui porte), Entom. Genre d’insectes hémiptères, de la tribu des coréides, groupe des anisoscélites, formé aux dépens des pachylides, et dont l’espèce type habite la Guyane.

SPATHOPTÈRE s. m. (spa-to-ptè-re — du gr. spathe, spatule ; pteron, aile). Eutom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, tribu des lamiaires, comprenant quatre espèces, qui habitent le Brésil et la Guyane.

SPATHULAIRE s, t. (spa-tn-lè-re — du lat. spathula, spatule). Bot. Syn. de saxifrage.

SPATHYÈME s. m. (spa-ti-è-me —du gr. spathe, spatule). Bot, Syn. de symplocarpe, genre d’aroïdées.

SPATOMNO, fameux chef de brigands italiens, fusillé à Rome en 1807. Pendant dix-huit ans, il tint la campagne à la tête de sa bande, détroussant, rançonnant et assassinant les voyageurs, sans qu’on pût mettre un terme à ses crimes. Le gouvernement français en délivra cependant les États romains, grâce au stratagème d’un commissaire de police, Angelo Rotoli, qui, après avoir demandé un rendez-vous à Spatolino, lui persuada que le gouvernement français lui accordait sûreiê et protection s’il voulait livrer sa bande. Le brigand, faligué de sa vie aventureuse, aspirait au repos ; il consentit à cet arrangement et fut arrêté en même temps que huit de ses compagnons.

Cette affaire fit grand bruit et amena à Rome de tous les points de l’Italie une foule de témoins. Une commission instruisit le procès, et, après une information de cinq mois, après qu’on eut recueilli environ quatre cents témoignages qui confirmaient les innombrables forfaits de l’accusé, l’affaire fut portée devant la cour. Spatolino comparut avec ses huit compagnons et sa femme. Il avait promis de donner une bonne comédie à 1 audience ; il tint parole. À chaque déposition, il relevait quelque inexactitude. • Votre mémoire est en défaut, disait-il au témoin ; j’ai commis cet assassinat de telle ou telle manière. » Et il entrait dans les détails les plus circonstanciés, aggravant ses crimes, occupé seulement d’envelopper dans sa perte quatre de ses hommes et de sauver les quatre autres, ainsi que sa femme, dont il proclamait l’innocence. Il haranguait de temps à autre les Spectateurs et soulevait leur hilarité. Tout à coup il fixe un des gendarmes qui veillaient sur lui et reconnaît cet homme qui avait fait

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autrefois partie de sa troupe. Après l’avoir bien examiné de peur de quelque méprise : « Je n’aurais jamais cru, s écria-t-il, que le gouvernement français recrutait ainsi sa gendarmerie. — Que dites-vous là ? demanda le président. — Je reconnais ici un gendarme qui a servi avec moi il y a quinze ans ; nous avons assassiné de compagnie telle et telle personne, et, pour vous en convaincre, interrogez tel témoin ; son domestique a été tué et il reconnaîtra le meurtrier. » Le témoin fut appelé et on le mit en présence du gendarme qu’il reconnut pour l’assassin de son domestique. En conséquence, on désarma le coupable et on !e fît asseoir sur le banc des accusés. « A merveille, s’écria Spatolino, te voilà à la place qui te convient ; nous avons fait nos campagnes ensemble et nous quitterons le service en même temps. » Le procès dura huit jours entiers. Le cynisme de Spatolino ne se démentit pas un instant ; on le vit regretter certaines embuscades qui n’avaient pas réussi. Lorsque le maître de poste de Civita-Castellana fut appelé à déposer, Spatolino se leva et dit : « Monsieur le président, j’ai blessé trois fois ce digne gentilhomme ; je mourrai avec l’amer regret de ne l’avoir pas tué, car c’est le plus grand ennemi que j’aie eu pendant ma vie. ■ Le tribunal condamna à mort Spatolino, quatre de ses compagnons et le gendarme ; sa femme subit seulement quatre ans d’emprisonnement.

Spatolino refusa l’assistance du prêtre et, ayant détaché les briques de la cheminée de sa cellule, il déclara qu’il assommerait le premier qui s’aviserait de franchir le seuil. Il marcha au supplice gaiement, lorgnant les jolies filles et gourmandant ses compagnons qui prêtaient l’oreille aux paroles des religieux. Cependant il dit, arrivé sur la place de l’exécution : à Allons, mes amis, nous avons bien tourmenté ce pauvre peuple ; il est juste que nous ayons noire tour. Mourons sans faiblesse. » Il ne voulut point qu’on lui bandât les yeux et commanda lui-même le feu. Les aventures de ce brigand eurent à l’époque un grand retentissement et fournirent plusieurs sujets de drames.

SPATULAIRE s. m. (spa-tu-lè-re — rad. spatule). Iehtbyol. Syn. de polyodon, genre de poissons sturioniens.

SPATULARIÉ, ÉE adj. (spa-tu-la-ri-érad. spalulaire). Ichthyol. Qui ressemble ou qui se rapporte au spatulaire.

— s. m. pi. Groupe de poissons sturioniens, ayant pour type le genre spatulaire ou polyodon.

SPATULE s. f. (spa-tu-la — lat. spathula, diinin. de spatha, spathe). Instrument de pharmacie et de chirurgie, rond par un bout et plat par l’autre, dont on se sert pour remuer et étendre les préparations de consistance pftteuse.

— Techn. Instrument dont on se sert pour délayer et broyer les couleurs. Il Outil avec lequel on répare les moulures avec de la pâte, il Pelle avec laquelle on jette les scories et les crasses, dans les affineries. Il Outil dont les marbriers se servent pour gâcher le plâtre.

— Ornith. Genre d’oiseaux échassiers, de la famille des ardéidécs, comprenant trois espèces, réparties entre les deux continents : La spatUlk rose est particulière aux climats chauds de l’Amérique. (Z. Gerbe.) La spatule blanche est susceptible de vivre en domesticité. (Belon.) La spatule habite les bords de la mer. (V. de Bomare.) Il Syn. de souchbt, genre de palmipèdes.

— Ichthyol. Nom vulgaire de divers poissons des genres pégase, cycloptère, gobiésoce, etc.

— Bot. Nom vulgaire de l’iris fétide ou glaïeul puant.

— Encycl. Techn. Une spatule est un instrument très-simple, de bois, d’os, d’ivoire ou de métal, rond par un bout, plus large et aplati par l’autre bout, celui-ci taillé tantôt droit, tamôt en sifflet, c’est-à-dire formant une pointe, et qui sert à divers usages et dans divers métiers. La spatule du sculpteur lui sert pour le modelage de la cire ou de la terre glaise ; elle est en buis ou en os poli, pour que la matière qu’on modèle ne s’y attache point ; elle est comprise au nombre des ébauchoirs.

Les pharmaciens, les droguistes, les épiciers se servent de la spatule à peu près comme d’une cuiller qui serait plate, pour manipuler des corps demi-liquides, des pâtes molles ou des graisses ; les pharmaciens manipulent avec cet instrument des onguents et des pommades, les épiciers des confitures et autres produits du même genre.

Les ébénistes et les menuisiers font usage de la spatule pour appliquer la colle forte sur les parois des tenons et des mortaises ; cette manière est plus propre, plus sûre et plus efficace que 1 emploi du pinceau, qui dépose les liquides sirupeux en gouttes, tandis que la spatule les étend et les fait pénétrer dans les pores du corps sur lequel elle les dépose, ce qui, dans ce cas particulier, est une condition nécessaire. Les mêmes ouvriers se servent du même instrument pour faire les rebouchages, et cela pour les mêmes raisons. Ces rebou.hages se pratiquant avec un mélange de cire et de résine fondues, on ne peut se servir d’un pinceau pour les exécuter ; il faut pour cela un instrument qui puisse dé le

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poser le mélange et avec lequel on puisse l’étendre, le rendre adhérent au bois et le façonner de telle sorte qu’il soit bien tassé dans le trou et qu’il fasse corps avec la matière sur laquelle il est appliqué ; cet instrument, c’est la spatule.

Le rebouchoir des peintres en bâtiments, avec lequel ils manipulent le mastic, n’est pas autre chose qu’une spatule en fer munie d’un manche de bois.

La spatule des maçons est une espèce de etite truelle dont ils se servent pour faire es rejointoiements ; elle se compose d’une lame qui a environ om,12 de longueur et O"1^ ou om,04 de largeur et se termine en pointe arrondie comme la truelle à mortier, dite guerluchone. La spatule sert aussi au maçon qui fuit des enduits en mortier de chaux ou de ciment, pour enlever le mortier qui s’attache après sa truelle.

Dans les fonderies, on donne le nom de spatule à divers outils dont les modeleurs font usage pour la confection des moules. Ces spatules sont de différentes formes et servent à lisser le sable du moule, à dégager les angles et à enlever les arêtes laissées par les noyaux. On distingue : la spatule méplate, dont les extrémités sont rectangulaires ; sa longueur est 0>»,25 ; son épaisseur au milieu, om,005 à 0"1,012 ; la largeur des parties rectangulaires, on^Oî, et leur longueur om,04 ; la spatule conique, dont les deux extrémités sont terminées en forme d’ébauchoir ; sa longueur est de 0™,22 et la largeur des extrémités 0"n,008 ; la spatule mixte, ayant une extrémité rectangulaire et l’autre en ébauchoir ; elle tient le milieu entre les deux précédentes et les remplace le plus souvent, principalement dans les moules peu profonds ; sa longueur est de om,145. Toutes ces spatules ont les extrémitées recourbées en sens inverse pour faciliter l’opération du lissage ; l’angle que les parties travaillantes de l’outil font avec le corps est d’environ 45<>.

— Ornith. Les spatules diffèrent des autres oiseaux du même ordre par la forme singulière de leur bec, qui est long, plat et s’élargit à son extrémité en un disque arrondi comme celui d’une spatule ; ce bec est sans force et ne peut que fouiller la vase ou pêcher de petits poissons ; les pieds sont longs, forts et réticulés ; les doigts antérieurs sont bordés et réunis à la base par un repli membraneux ; les ailes sont médiocres, la queue courte.

Les spatules, nommées aussi vulgairement palettes et pales, dénominations qui expriment la forme du bec de ces oiseaux, sont fort voisines des cigognes. Comme celles-ci, elles ont une langue très-petite, deux très-petits ceecums, un gésier peu musculeux et un larynx inférieur dépourvu de muscles propres. Les marais boisés, l’embouchure des fleuves, des rivières sont les lieux que fréquentent ordinairement les spatules, et ce n’est que par accident, à l’époque des migrations, qu’on les rencontre dans l’intérieur des terres. Ce sont des oiseaux d’un caractère doux, qui aiment la société de leurs semblables, forment des bandes quelquefois considérables et vivent constamment entre eux en bonne intelligence.

Les spatules paraissent se délier de l’homme et évitent de loin sa présence ; cependant celles que l’on prend adultes supportent même facilement la captivité, se familiarisent aisément et finissent par servir presque en domesticité dans une basse-cour. Lorsqu’elles sont inquiétées, qu’elles sont animées par la colère ou par la crainte, et quelquefois même sans motif, elles font mouvoir précipitamment leurs mandibules et produisent un claquement semblable à celui que fait entendre la cigogne. Dans leurs migrations d’automne, qui se font toujours par bandes plus ou moiDS nombreuses, tous les individus d’une même bande volent comme les pélicans, les uns à côté des autres, formant ainsi une rangée qui se développe en largeur.

Les spatules, à cause de la forme et de ta disposition de leur bec, ne peuvent saisir ni retenir de grosses proies ; aussi se nourrissent-elles de vers, d’insectes aquatiques, de mollusques, de frai de poisson qu’elles attrapent en fouillant dans la vase. Selon Vieillot, la spatule a une autre manière assez singulière de pêcher ; elle fait autour d’elle, de côté et d’autre, un demi-cercle avec son bec et s’en sert avec tant d’adresse qu’aucun petit poisson vers lequel elle le dirige ne peut lui échapper. On trouve souvent cette espèce dans les lagunes, enfoncée dans l’eau jusqu’à mi-jambe et exerçant de la sorte son industrie.

Suivant les localités, les spatules nichent sur les arbres de haute futaie, sur les buissons ou dans les roseaux. Leur nid est construit, comme celui des hérons et des cigognes, avec des bûchettes et des herbes. Leur ponte est de deux à quatre œufs. Ceux de la spatule blanche sont très-gros. Les jeunes sont longtemps nourris dans le nid avant d’être assez forts pour pouvoir le quitter ; leur bec se développe lentement et paraît couvert d’une membrane. Ce n’est qu’à la troisième année qu’ils prennent le plumage des adultes ; avant ce temps, ils en différent d’une manière sensible. La mue des uns et des autres est simple.

Le genre spatule possède des représentants dans 1 ancien et dans le nouveau continent.

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L’une des trois espèces connues habite l’Europe ; c’est laspatwie&iaiicAe.dontle plumage est entièrement blanc, avec une huppe à nuque ; elle est répandue dans plusieurs con» trées de l’Europe ; elle monte très-avant dans le Nord pendant l’été. On la rencontre beaucoup en Hollande, ainsi que dans les pays qu i entourent la mer Noire. Elle est assez commune en France à son double passage sur nus côtes maritimes, surtout sur celles de la Picardie et de la Normandie.

La spatule rose est particulière aux climats chauds de l’Amérique, depuis la Louisiane jusqu’aux côtes des Patagons. Son visage est nu et tout son plumage offre des teintes rose vif de diverses nuances, qui deviennent plus intenses avec l’âge.

La spatule à front nu a tout le plumage blanc ; elle habite le Cap de Bonne-Espérance et le Sénégal.

SPATULE, ÉE adj. (spa-tu- !é — rad. spatule). Hist. nat. Qui a la forme d’une spatule : Les feuilles de la pâquerette sont spatulkes.

SPATULER v. a. ou tr. (spa-tu-lé — rad. spatule). Techn. Battre et secouer, en parlant du chanvre.

SPATULIFÈRE adj. (spa-tu-li-fè-re — de spatule, et du lat. fero, je porte). Hist. nat. Qui porte des parties ayant la forme d’une spatule.

SPAUTA ou MARCIANBS, grand lac de l’Asie ancienne, au N. de la Mésopotamie. C’est aujourd’hui le lac Ourmiah, dans l’Aderbaidjan, province de Perse.

SPAVENTO, type de fanfaron, dans la comédie italienne. Ce personnage du capitaine Spavento, dont le nom d’ailleurs indique bien le caractère, date du xvio siècle et fut introduit en France, en 1577, par la troupe des Gelosi. Spavento est le fils et l’héritier du Pyrgopolyniee de Plaute ; il ne se détacho pas très-nettement des autres caractères de capitan dont les théâtres espagnols et fiançait sont remplis, tels que les rodomonts et les matamores. L’Espagne a fourni des capitans si admirablement bouffons, des modèles de matamores si parfaits, que les Italiens quittèrent, dit Riccoboni, leur capitan indigène, si attachés qu’ils fussent à leurs types nationaux, pour prendre le capitan espagnol.

SPAVIE s. in. (spa-vî — altér. du gr. spanios, rare). Entom. Genre d’inseetos coléoptères peutamères, do la famille des clavicornes, tribu des engitides, formé aux dépens des cryptophages, et dont l’espèce type habite l’Europe, il On dit mieux, tuais plus rarement, spanjb.

SPAZIER (Charles), écrivain allemand, né à Berlin en 1761, mort à Leipzig en 1805. Après avoir terminé ses études de théologie, il devint professeur de langue allemande a l’université de Berlin, puis enfin professeur et inspecteur à l’établissement philanthropique de Dessau, Il fonda, en 1801, le Journal élégant (Die élégante Zeitung) et publia le Jioman de ma vie (Berlin, 1792) et un grand nombre de romans, sous le pseudonyme de Karl Pilger. — Sa femme, JeanneCauolinb, née Maykr, belle-sœur de Jean-Paul Richter, morte en 1825 fit paraître, jusqu’en 1813, Das Taschenbuch fur Freundschaft u. Liebe. Elle devint, après la mort de son mari, directrice d’une école de jeunes filles, épousa l’organiste Uihe, à Dresde, et publia divers petits écrits sous le nom d’Uthe Spazier.

SPAZIER (Richard - Otto), écrivain allemand, fils des précédents, né à Leipzig en 1803. U étudia la philosophie et le droit dans sa ville natale et passa quelques années à Dresde, où il publia une édition des œuvres de Jean-Paul et un récit des derniers jours de la vie de cet écrivain. En 1830, il se rendit à Nuremberg, où il fit paraître le journal Numberger Blâlter. Force de quitter cette ville, il revint à Leipzig, où il continua de cultiver les lettres. En avril 1831, à commença la publication, en allemand, de l’Histoire du peuple polonais et de sa campagne, c’est-à-dire de la campagne de 1830-1831. Plusieurs des émigrés polonais de 1831, J<î passage à Dresde, lui ayant fourni des rensoijjnements et des matériaux sur l’histoire de cette campagne, il en profila pour fuire paraître Y Histoire de l’insurrection du peuple polonais en 1830 et 1831, eu allemand (AUuuburg, 1832 ; Stuttgard, 1834). E<i 1833, il alla se fixer h Pans. Parmi les ouvrages qu’il rit paraître depuis lors, nous citerons : Die Uskoklii (Leipzig, 1831) ; Nooetlen u. vermischte Aufsàtze (Heidelberg, 1833) ; Ueber die letzlen Ereignisse in Polen (Altenburg, 1831) ; ùresden, vie eo durih eine Goldbritle ist (Dresde, 1830). Ou a encore de Spazier un certain nombre de traductions allemandes d’ouvrages espagnols et anglais.

SPAZIGASTRE s. m. (spa-zi-ga-stre — du gr. speird, j’arrache ; gasiér, ventre). E.itoin. Genre d’insectes diptères, de la famille des athéricères, tribu des muscides, groupe des syrphides, dont l’espèce type habite l’Italie centrale.

SPÉ s. m. (spé). Nom qu’on donne au plus ancien enfant de chœur de la cathédrale de Paris.

SPÉ ou SPÉE (Frédéric de), jésuite allemand, né au château de Langenfeld, près de Keyserwerth, en 1595, mort à Trêves le 7 août