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done, même sens). Sorte d’ancien sabre, d’es- | padoti.

SPADONIE s. f. (spa-do-nî — du bas latin spada, épée). Bot. Genre rie champignons, dont l’espèce type croît au Brésil.

— Syn. de moquinie, genre de composées.

SPADOSTYLE s. îii. (spa-do-sti-le — du bas latin spada, épée, et du gr. stnlos, colonne, style). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des podalyriées. comprenant six espèces, qui croissent en Australie.

SPAENDONCÉE s. f. (spann-don-sé— de Van Spaendonck, peintre de fleurs). Bot. Syn. de cordia, genre de légumineuses.

SPAENDONC1E s. f. (spann-don-sî). Bot.

V. SPAENDONCÉfci.

SPAENUONCK (Gérard van), un des plus habiles peintres de fleurs de l’école hollandaise, né à Tilbourg le 23 mars 1746, mort h Paris le 11 mai 1822. Fils du bourgmestre de sa ville natale et élève de Herreyns, un maître dans la spécialité à laquelle i) se voua, il excella dès sa jeunesse à rendre toute la vérité de ses gracieux modèles, en même temps qu’il montrait un goût exquis dans leur agenceme ; iit. Sa réputation s’étendit bienlôt jusqu’à Paris, et il figura aux Expositions du Louvre quelque temps avant la Révolution. L’ancienne Académie de peinture l’admit au nombre de ses membres. Devenu Français, Spaendonck fut nonmé professeur d’iconographie végétale au Jardin des plantes, lors de la reconstitution du Muséum d’histoire naturelle par la Convention, et compris parmi les membres de l’Institut, a sa fondation, le 6 décembre 1795.

On a de lui un magnifique recueil intitulé Souvenirs de Van Spaendonck ou Recueil de fleurs lithographiées d’après les dessins de ce célèbre professeur {pi. in-8°) ; les amateurs mettent un prix élevé à ses tableaux, qu’on voyait autrefois assez fréquemment dans les ventes et qui maintenant sont fort rares ; le Louvre en possède quatre très-remarquables.

Parvenu à un âge avancé, le célèbre artiste avait ouvert son cours au Jardin des plantes le 30 avril 1822, lorsque la maladie l’obligea de l’interrompre le 4 mai ; il mourut peu de jours après. Olivier, au nom des professeurs du Muséum, et Quatremère de Quincy, au nom de l’Académie des beaux-arts, prononcèrent des discours sur sa tombe. Tous deux firent un éloge également mérité de son talent ot do son caractère. « Le digne et regretté confrère sur la tombe duquel nous prononçons le dernier adieu, dit Quatremère de Quincy, fut, comme vous le savez, une de ces conquêtes que les arts de la France se vantaient depuis longtemps d’avoir faites sur ce pays voisin où florissait l’école spéciale d’un genre de peinture intimement lié à la science et k l’élude du règne végétal. Les ouvrages de Van Spaendonck, dont le nom sera désormais prononcé immédiatement après celui de Van Huysiiir., ont peut-être marqué ie terme que ne pourra plus dépasser l’art de peindre les fleurs ».

Spaendonck avait fait d’excellents et surtout d’excellentes élèves, qui ont continué sa manière, mais qui en effet n’ont pu dépasser le maître.

SPAEN-LALECQ (Guillaume-Anne, baron ee), historien hollandais, né en 1750, mort en 1817. H- fit ses études à l’université d’Utrecht et fut successivement bourgmestre d’Elburg, député aux états généraux de Hollande en 1774 et membre du collège de l’amirauté. En 1795, il prit sa retraite. Il a publié : Introduction critique à l’histoire de la Gueldre (Utrecht, 1801-1805, 4 vol. in-8°) ; Histoire de la province de Gueldre (1814, t. 1er.)

SPAETH (le chanoine Balthasar), archéologue allemand, né dans un village de la Bavière en 1764, mort k Munich en 1846. Il fut nommé chanoine de la cathédrale de Munich, voyagea en Grèce et en Italie et rapporta dans sa patrie de riches collections d’antiquités, dont il publia la description et qu’il légua, ainsi que sa bibliothèque, au gouvernement bavarois. Ces collections ont été réparties entre l’École royale des beaux-arts et les autres établissements publics de Munich.

SPAGIRIE s. f. (spa-ji-rî — du gr. spaâ, j’extrais ; agheirô, je rassemble). Nom donné anciennement k la chimie.

SPAGIRIQUE adj. (spa-ji-ri-ke — rad. spagirie). Qui appartient, qui a rapport k la — spagirie, à l’ancienne chimie.

SPAGIBISME s. m. (spa-ji-ri-sme — rad. spagirie). Doctrine des spagiristes.

SPAGIB15TE s. m. (spa-ji-ri-ste — rad. spagirie). Celui qui appartenait à une secte do médecins qui prétendaient se rendre compte de tous les phénomènes de la vie et de la santé k l’aide de théories chimiques.

SPAHI s. m. (spa-i — du persan siptihi, cavalier). Soldat d’un corps de cavalerie turque : Je rencontrai deux jeunes spahis armes de pied en cap. (Chateaub.)

— Cavalier appartenant à un corps créé en Algérie, après la réunion de cette contrée à la France, et qui est composé en grande partie d’indigènes armés et équipés selon l’usage du pays : Spahis réguliers. Spahis irréguliers.

— Encycl. Les spahis ou sipahis datent de

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l’origine de la puissance des Turcomans ; ce corps, tout irrégulier qu’il était, composait toute la cavalerie turque. Formé de cavaliers que devaient fournir en certain nombre et équiper à leurs frais les propriétaires de3 fiefs, il n’était appelé qu’en cas de guerre et pouvait alors se monter a, un effectif de 140,000 hommes. t

Il n’arrivait que bien rarement qu on en rassemblât un si grand nombre. En campagne, ils étaient soldés par le trésor du Grand Seigneur et formaient deux classes qui se distinguaient par la couleur de leurs étendards. Leurs armes habituelles étaient le sabre, la lance et le javelot ; les uns avaient des pistofets et des carabines et les autres un arc et des flèches. Ils formaient une bande de cavaliers, manquant de toute espèce d’organisation et de tactique, marchant en troupe, attaquant avec une sauvage intrépidité, mais se débandant aussi danst la plus grande confusion, du moment où 1 effet de leur attaque était manqué. Les spahis-étaient généralement licenciés à la paix. Ourkhan et après lui Mourad en constituèrent une certaine partie en corps régulier ; les spahis furent alors l’élite de la cavalerie turque, et des le xvnc siècle, par leurs révoltes fréquentes, ils se rendirent presque aussi dangereux pour les sultans que les janissaires. Dans le mois de janvier 1603, une révolte de spahis éclata à Constuntinople et mit en danger la vie du grand vizir. Grâce à des mesures vigoureuses et surtout au concours des janissaires, l’insurrection fut étouffée ; mais une haino invétérée subsista depuis ce jour entre les deux corps de troupes. Cette haine se manifesta dans la suite par l’opposition que les spahis apportèrent à presque toutes les révolutions de palais tentées par les janissaires. Profilant habilement de cette division qu’ils savaient raviver, les sultans contenaient chacun des deux corps dans l’obéissance.

Les spahis faillirent aussi devenir les ennemis des segbans, autre corps de troupes. Ils s’exerçaient à lancer le javelot. Des segbans furent atteints et tentèrent de se venger les armes à la main. Il fallut que le général intervînt pour arrêter l’effusion du sang. Mais comme leur réconciliation n’était qu’apparente, il fit placer entre les deux troupes un demi-cercle de boiSj auquel on suspendit un sabre entre un pain et une poignée de sel ; les chefs de part et d’autre s’avancèrent, jurèrent d’être constamment unis et prononcèrent contre ceux qui violeraient ce serment des imprécations épouvantables. Ensuite, pour donner une sorte de réparation aux segbans, les spahis passèrent sous le demi-cercle (1630).

En 1648, les spahis étaient devenus assez influents pour qu’on les appelât au conseil qui résolut de déposer Ibrahim I^r.«On délibéra d’abord s’il convenait d’admettre à celte assemblée les spahis. Cara Mourad, le chef des conjurés, ne le voulait pas ; mais les plus sages opinèrent que, s’agissant de la chose publique, il fallait convoquer également tous les états. Cet avis prévalut ; la cavalerie fut appelée et conduite à la mosquée par ses commandants. > (Nayma Mousiapha, Annales ottomanes.)

Ibrahim fut condamné k être enfermé dans un cachot très-étroit et privé de lumière ; mais quelques jours après que cette condamnation eut été exécutée, les chefs des janissaires et ceux de la milice, suspectant les dispositions des spahis, entrèrent dans la prison du malheureux prince et l’étranglèrent. Cependant, il ne faudrait pas croire que ce corps de cavalerie n’était uniquement occupé qu’à défendre ou à renverser les souverains. Dans de nombreuses expéditions contre les Polonais, les Hongrois et les Allemands, il se conduisit vaillamment. Après la décadence des janissaires, on regardait les spahis comme les meilleures troupes de l’empire ottoman. Pendant la guerre de 1774, entre les Turcs et les Russes, les spahis se firent admirer par leur courage k toute épreuve. Ils défendirent la ville de Bender avec héroïsme. Les Russes durent faire le siège de chaque maison. Enfin, ne pouvant plus se maintenir dans la place, les spahis portant en croupe leurs femmes et leurs enfants sortirent de la ville, tombèrent sur le camp russe et y firent un grand carnage. L’artillerie les dispersa. Pour ne pas rester en proie k la brutalité des vainqueurs, leurs femmes s’égorgèrent entre elles.

Dans la décadence de l’empire ottoman, les troupes qui avaient autrefois fait sa force, spahis et janissaires, devinrent les plus sérieux embarras du pouvoir. Après avoir coopéré en 1826 à la destruction des janissaires, dont ils tirent une horrible boucherie sur la place de l’Almeidan, ils subirent eux-mêmes une réorganisation complète, puis leur dissolution fut prononcée.

Tandis qu<i le corps des spahis disparaissait en Turquie, son nom devenait celui de notre cavalerie indigène en Afrique. Les spahis, au temps de la grande puissance ottomane, avaient tenu garnison dans toutes les principales villes de l’Algérie. Nous les trouvâmes k Alger, et comme il nous était absolument impossible de nous passer d’auxiliaires pour communiquer avec lesindigènes, les spahis, que l’on nommaiiTurcs, devinrent forcément nos alliés. On les employait dans les né. gociations ou bien ils portaient les dépêches ; le plus souvent ils servaient d’espions, tra SPAL

hissant à la fois la France et leurs compatriotes, car o : i peut bien s’imaginer qu’ils nous, firent plusieurs fois tomber dans des ’ embuscades. Malgré cela, on les employait et ils combattaient^ dans nos rangs. Le colonel Yousouf, pluï :àrd général, qui connaissait bien le pays et a peuple que nous combattions, proposa plusieurs fois d’organiser les Turcs épars, de les rassembler et d’en former un corps. Il savait bien que l’on ne pouvait alors avoir la moindre confiance dans la fidélité des troupes indigènes, mais il fit comprendre aux généraux f-ançais quelle influence morale nous gagnerions siir nos ennemis le jour où-nous aurions leurs frères dans nos rangs. Dès 1831, nous eûmes des corps de cavalerie nommés chasseurs spahis, qui n’étaient appelés q l’extraordinairement au service. Ces chassiurs spahis furent organisés en escadrons, et ils étaient au nombre de quatre lorsqu’en 1834 (10 décembre) une ordonnance royale, qui leur donne le titre de spahis réguliers, décida que ces quatre escadrons seraient commandés par un lieutenantcolonel et qu’ils résidpraient à Alger. Moins de six mois après, en juin 1835, les Turcs de Eone reçurent la même organisation. Us devaient former deux escadrons, mais on ne put en réunir qu’in seul. Les services qu’ils nous rendirent furent assez signalés pour motiver une ordomance du 12 août 1836, laquelle augmentait le nombre de leurs escadrons, ordonnait qu’il en résidât rix à Alger, quatre k Bone, quatre à Oran, et que ces escadrons fussent commandés par des lieutenants-colonels. Ccmme les succès de nos armes étaient assuras, que nous commencions à nous montrer décidés k conquérir l’Afrique à n’importe quel prix, les Arabes s’enrôlèrent avec moins de défiance et les cadres furent remplis en lien de temps. Cestroupes, organisées et inst-uites par des officiers de cavalerie fronçais ?, formèrent bientôt un corps régulier, redouté par les indigènes parce que, se sentant haï, méprisé, il était sans pitié. Il rivali a avec la corps des chasseurs d’Afrique dais les différentes expéditions contre Abd-e -Kader.

D’après une ordonnance du 31 août 1839, les spahis furent ir corporés dans les chasseurs d’Afrique ; c’était la consécration légale d’un fait qui existait depuis longtemps, car nous lisons dans le rapport du général Bujreaud sur le combat de la Sicka, en 1S3C : « Je formai deux compagnies d’élite en tirailleurs et les spal.is du 2e chasseurs commandés par le lieutenant Mosmer. » Et pourtant, en pratique, rhn n’est plus déplorable que ce mélange des deux races. On avait déjà, reconnu pour les zouaves que, réunis dans un même corps, les Français et les Arabes Se communiquent mutuellement leurs défauts et jamais leurs qualités. Aussi, en 1841, les spahis furent-ils séparés du corps des chasseurs d’Afrique pour former une arme à part ; le 21 juillet 1145, on décida la formation de trois régiments de spahis k six escadrons, avec le même état-major que les régiments de cavalerie française. Depuis cette époque, ils n’ont pas cessé de donner de nombreuses preuves de dévouement k la France. C’est k eux que l’on confie toutes les correspondances ; dan. ; les cercles, ils font le Service de la gendarmerie. Enfin, comme on prend dans les rangs indigènes la moitié des lieutenants et des sous-lieutenants du corps, on voit des jeunes gers arabes des meilleures familles demander à en faire partie, ce qui produit un effet moral excellant. Le costume des spahis est de) plus pittoresques ; ils ont la veste turque ga*ance, le pantalon et le gilet bleu céleste, des bottes arabes, le haïk et un burnous garance. Les cavaliers français et indigènes portent tous uniformément le turban. Le costume des officiels français a été modifié par une décision ministérielle de 1873 ; ils ont, à peu de chose près, le costume des hussards et d.)S chasseurs, dolman en drap bleu de ciel, avec collet et parements en drap garance, tresses et olives noires ; pantalon garance avec bande bleu de ciel ; képi avec turban et calot garance ; bandeau bleu de ciel, orné sur le devant d’un croissant brodé en or ; ce croissant se retrouva aussi sur la plaque de la giberne.

SPAITLA, la Sufetula des Romains, ville de la régence de Tunis, à 20 kilom. K.-O. de Tunis, sur un petit affluent du lac Keirvan. On y voit de belles ruines romaines.

SPALACODON s. m. (spa-la-ko-don — du gr. spatax, taupe ; odous, odontos, dent). Mannn. Genre de mammifères insectivores, du groupe des musaraignes.

SPALACOPE s. m. (pa-la-ko-pe — du gr. spatax, taupe ; pous, pied). Mamm. Genre de mammifères rougeurs.

SPALANGIË s. f. (spa-.an-jî — du gr. spatax, taupe ; aggêion, vase). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des cbalcidiens, tribu des ehalcidides, type du groupe des spalangites, comprenant plusieurs espèces, dont le type habite l’Europe : Les spalangie se font remarquer principalement par leur tète ovalaire. (blanchard.)

SPALANGIEN, 1ENNE (spa-Iac-ji-ain, iène). Entom. Syn. de spal/.ngitb.

SPAIANGITE adj. (spa-lun-ji-te — du rad. spalangie). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte k la spalangie.

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— s. ra. pi. Tribu d’insectes hyménoptères, de la famille des chalcidiens, ayant pour type le genre spalangie.

SPALATIN (Georges), un des plus zélés partisans de la Réforme, né k Spalt (Bavière) en 1484, mort k Altenburg en 1543. Son vrai nom était Bnrckburd ; le surnom de Spolaiin, sous lequel il fut connu, lui fut donné à cause de son lieu de naissance. Il lit ses études a Nuremberg, k Erfurt et k Wittemberg, fut ensuite professeur au courent de Georgenthal, près de Gotha, et devint, en 1507, curé de Holienkirchen, village voisin do Gotha. L’année suivante, il fut nommé précepteur du prince héritier de Gotha, Jean-Frédéric. En 1511, il conduisit à Wittemberg les ducs de Brunswick-Lnnebourg, Otton ei Ernest, dont on lui confiait l’éducation. Il se lia dans cetto ville avec Luther et avec d’autres réformateurs et devint l’ami du grand-duc Frédéric le Sage, qui le nomma, en 1514, son chapelain, Sun bibliothécaire et son secrétaire. Spalatin accompagna la grand-duc dans tous ses voyages et influa par se3 conseils sur la conduite du grand-duc dans les affaires religieuses. Après la mort de Frédéric le Sage, Spalatin fut nommé, en 1525, surintendant par Jean le Constant et entretint avec lui des relations aussi amicales qu’avec son prédécesseur. Il assista aux diètes de Spire et d’Augsbourg et, sous Jean-Fiédéric, à la réunion de Smalkalde (1537). Il a écrit un grand nombre de lettres, qui ont été publiées depuis, et a fait paraître d’importants ouvrages historiques, parmi lesquels on cite les suivants : Geschichte des Arminius ; Lebcn der l’âptte Julius II, Léon X, Adrien VI, Clément VU, Paul III ; Clironicon et annales <zô.flHiio1513 ad finem (ère anni 1520 ; Vils aliqnot eleclornm. et duciim Saxonis ; Annales reformationis (Leipzig, 1718) ; Christliche Iietigionshândel. Wen. Iecker et Pretler ont fuit paraître une édition critiqua des œuvres de Spalalin.

SPALATO ou SPALATRO, le Spalalum des Romains, ville de l’empire d’Autriche, dans la Dalmatie, k 163 kilom. S.-E. de Zara, sur une langue de terre qui s’avance dans l’Adriatique, où elle a un beau port de commerce ; 10,000 bab. Archevêché catholique fondé en 630, et dont le titulaire porte le titre de primat de Dalmatie et de Croatie ; séminaire, gymnase, école normale ; société d’agriculture. Pêche active ; commerce considérable en vin, huile, blé, figues, laines, cire, suif et rosolio. Cette ville, assez importante au point de vue commercial, se compose de rues étroites, tortueuses et malpropres. On y remarque la cathédrale, ancien temple consacré à Jupiter ; l’ancien temple de Diane, transformé aussi en église, et un autre d’Esculapo, qui sert de baptistère ; les restes du palais de Dioclétien et plusieurs autres belles antiquités romaines. Cette ville est entourée d’une vieille enceinte Spalatro fut fondée en 303 par Dioclétien, qui était né k Salone, ville romaine dont on voit les ruines aux environs de Spalatro, près du port. Des conciles ont été tenus k Spalatro en 1185, en 1292 et en 1579. Dans ce dernier, le seul qui ait quelque importance, les évoques réunis sous la présidence d’Augustin Valère, évêque de Vérone, portèrent un assez grand nombre de décrets, divisés en neuf chapitres et ayant trait k des matières disciplinaires concernant les évoques, les prêtres, les chanoines, les religieux et religieuses, les confréries, les administrateurs de biens ecclésiastiques, etc.

SPALAX s. m. (spa-laks — du gr. spalax, taupe), Mamm. Genro de mammifères rongeurs clavicules, comprenant trois ou quatre espèces, qui habitent l’ancien continent ; on les connaît sous le nom vulgaire de rutstaupes : Le corps des spalax est assez robuste, allongé, cylindrique. (E. Desmarest.)

— Encycl. V. ASPALAX, bathyergue, nyc- TOCLiiPTE. •

SPALDING, bourg et paroisse d’Angleterre, dans le comté et à 53 kilom. S.-E. de Lincoln, sur la Welland ; 0,500 hab. Récolte de lin et de chanvre ; commerce de grains et de laines. On y remarque une belle église et la maison de correction du comté.

SPALDING (Jean-Joachim), théologien protestant allemand, l’un des auteurs classiques les plus estimés de son pays, né à Triebsess (Poméranie suédoise) en 1714, mort en 1804. Il s’acquit une grande réputation comme prédicateur, comme théologien et comme écrivain. Lavater voulut étudier sous lui avant d’entrer dans le ministère évangélique. Le principal ouvrage de Spalding, De la destination de l’homme (1748), a été traduit en français par la reine Élisabeth de Prusse, épouse du grand Frédéric (Berlin, 1770, in-8°). Nous citerons encore de lui, en allemand : la Religion est l’affaire la plus importante de l’humanité (1707, in-8°).

SPALDING (Georges-Louis), philologue allemand, fils du précédent, né à Barth en 1702, mort en 1811. Précepteur des enfants du prince Ferdinand de Prusse, puis professeur au gymnase de Berlin, il s’est fait particulièrement connaître par une excellente édition de Quintilien, à laquelle il se consacra sans relâche pendant dix-neuf ans et qu’il ne put achever avant de mourir. Cette remarquable édition a été imprimée à Leipzig (1708-1816, 4 vol. in-8°).