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■es bénéfices. Les compagnies furent bien obligées d’en passer par ces exigences, et l’évêque inaugura ainsi le régime encore en vigueur aujourd’hui pour la régie des villes d’eaux.’Fusionnés, la Redoute et le Vaux-Hall prospérèrent pendant dix années ; ce fut au bout de cette période, en 1784, qu’un sieur Levoz imagina de construire un troisième établissement ; son but, dit M. du Pays, n’était autre que de contraindre par une concurrence insupportable l’administration de la Redoute à lui payer une somme considérable, afin de le décider à la retraite. Mais la Redoute refusa de passer sous ces fourches caudines et la Salle-Levoz poursuivit son industrie. La rivalité fut telle un instant que des rixes étaient, dit-on, fréquentes entre les employés des deux maisons et eurent plus d’une fois une issue sanglante. Napoléon 1er s’en émut, et par ses ordres le préfet de l’Ourthe, département dans la circonscription duquel Spa était alors placé,

prépara un traité de paix qui dut être exécuté. Ces rivalités ont depuis longtemps disparu. Ce fut dans les salons de la Redoute que se tinrent jusqu’à leur fermeture les jeux de roulette et de trente-et-quarante. Le Vaux-Hall et la Salle-Levoz eurent plutôt la spécialité des fêtes et concerts, bien que le Vaux-Hall possédât aussi une salle de jeu. La Salle-Levoz, d’une architecture extérieure fort simple, se fait remarquer par l’étendue de ses salons et par son gymnase.

Les eaux de Spa comprennent six sources : le Pouhon, la Géronstère, la Sauvenière, la Groesback, les Tonnelets, subdivisés eux-mêmes en trois sources contiguës, et le Barisart.

La source la plus ancienne de Spa, celle à laquelle la ville actuelle doit vraisemblablement son origine et son existence, est le Pouhon, autrefois Pouxhon. Elle est située au centre de la ville et sort en bouillonnant des l’entes de roches micacées, situées au fond d’un puits. C’est la plus abondante, la plus chargée en fer et en sels et la seule qui fournisse les eaux de Spa à l’exportation. Très-claire ordinairement, l’eau du Pouhon, d’une température de-|-80 Réauinur, est pétillante, acidulée, piquante et ferrugineuse. On a remarqué, que ses effets médicaux étaient moins actifs par les temps froids et pluvieux que par les temps secs et chauds. La Géronstère jaillit k quelques kilomètres de Spa, au milieu d’un petit bois, et à 144 mètres au-dessus de la source du Pouhon. Elle fut enfermée en 1751 dans une niche de marbre, par les ordres du comte de Burgsdorf, conseiller d’État de l’électeur de Brandebourg. Moins ferrugineuse, moins acidulée que 1 eau du Pouhon, celle de la Géronstère répand une très-vive odeur de gaz hydrogène sulfuré. Elle n’est pas transportable, se trouble rapidement, laisse un dépôt au fond du verre et atteint une température de 7»,55 Réaumur.

La source de la Sauvenière jaillit à 141 mètres au-dessus du Pouhon, sur la route de Stavelot et de Malmédy. L’eau en estacidulée, piquante, d’un goût agréable, moins ferrugineuse que celle du Pouhon. Elle se trouble, laisse un dépôt au fond des récipients, comme celle de la Géronstère, et par conséquent n’est point transportable. Sa température est de 7<>,77. Dans la pierre qui entoure le puits se trouve un trou, connu sous le nom de trou de saint Remacle. «D’après la tradition, ditM. du Pays, il suffit à une jeune femme, pour cesser d’être stérile, de boire pendant neuf jours consécutifs de l’eau de la Sauvenière en posant son pied sur l’empreinte de celui de saint Remacle. > À peu de distance de cette pierre, on rencontre une colonne de marbre noir entourée d’une grille de fer. On y lit cette inscription : A la reconnaissance. C’est un petit monument élevé en 1787 par les enfants do la duchesse d’Orléans ; it fut renversé en 1792, pendant la conquête française ; Louis-Philippe l’a fait rétablir en 1841 tel qu’il est encore aujourd’hui.

La source du Groesback est située k peu de distance de la précédente. L’eau de cette source possède une action spécialement diurétique et résolutive et est fort agréable à boire.

Les trois sources du Tonnelet, ou les Tonnelets, jaillissent à 76 mètres environ au-dessus du niveau du Pouhon. Leurs eaux s’élancent du fond de deux puits taillés dans la roche schisteuse, dont la forme a donné son nom aux sources ; elles laissent échapper une grande quantité de gaz acide carbonique, répandent une odeur sulfureuse, sont d’un goût piquant et agréable et ont une température de "0,77. « Le gaz acide carbonique, dit le docteur Lezaack, est si abondant dans le terrain qui avoisine ces sources, que dans certains états de l’atmosphère, et notamment lorsque le vent change au nord, les caves du village voisin, le Nivesée, en sont si remplies que les chandehes s’y éteignent et que nul animal ne peut y entrer sans être asphyxié. ■>

Enfin la source du Barisart, la dernière exploitée de toutes celles de Spa, jaillit entre Spa et la Géronstère.

La saison des eaux de Spa dure du 15 mai au 15 octobre. Les eaux sont employées surtout en boissons ; néanmoins, il y existe un établissement de bains, installé dans l’ancienne maison du docteur Lezaack. Le traitement par les boissons varie dans une moyenne de six semaines à deux mois. Quant

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au chiffre de verres formant le traitement, il est de trois à quatre verres par jour. Les eaux de Spa sont recommandées contre toute affection aiguB, la pléthore, les congestions sanguines et les affections du cœur.

Spa possède plusieurs promenades très-agréables ; nous citerons : la place Royale, rendez-vous favori des étrangers ; la promenade de Sept-Heures, plantée en 1750 par l’archevêque d’Augsbourg ; le Marteau, tri—ple avenue de 2,000 mètres de longueur et qui prend son nom de la maison de campagne à laquelle elle aboutit ; le Spaloumont, montagne boisée, sillonnée de sentiers en tous sens ; on la désigne souvent sous le nom de mont d’Annette-et-Lubin ; enfin la promenade Meyerbeer, ou promenade des Artistes. Cette dernière, qui est la plus pittoresque de toutes, est tracée au fond d’un ravin ombragé. Aux environs, nous citerons, parmi les lieux à excursions, la promenade du Reckheim, la promenade Forestière, les ruines de Franchimont, le vallon du Chaurion.ta grotte de RemoUL-hainps et le château d’Amblève.

SPAAN (Jean van), ecclésiastique hollandais, mort à La Haye vers 1780. Il fut successivement pasteur à Dordrecht en 1752, à

Leyde en 1755 et à La Haye en 1762. Il contribua à la fondation du Recueil de la Société poétique de La Haye et y inséra quelques poésies. Il contribua aussi à la rédaction du psautier hollandais de 1773.

SPACCAFORNO, ville du royaume d’Italie, dans la Sicile, province de Syracuse, district de Modica, ch.-l. de mandement ; 7,539 hab.

SPACH (Louis-Adolphe), érudit et littérateur français, né k Strasbourg en 1800. Il a été successivement archiviste du département du Bas-Rhin et président de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, Outre quelques romans publiés sous le pseudonyme de Louia Lavater, tels que Henri Farel (1834), le Nouveau Candide (1839), Roger de Manesse (1849) et un recueil de Poésies en allemand (1839), on lui doit : Frédéric de Dietriçh, maire de Strasbourg (1857, in-S°) ; YAbbayede Vissembourg (1857, in-8u) ; Deux voyages d’Elisabeth d’Autriche, épouse de Charles IX (1856, in-8o) ; Histoire de la basse Alsace et de la ville de Strasbourg (1859, in-8o) ; l’Abbaye de Marmoutier (1861, in-8o) ; Études sur quelques poètes alsaciens du moyen âge (1862, in-16) ; Lettres sur les archives départementales du Bas-Rhin (1862, in-8o) ; Inventaire sommaire des archives dé' partementales antérieures à 1790 (1863, in-4o) ; Oberlin (1865, in-12) ; Œuvres choisies (1865-1867, 3 vol. in-8o), etc. On lui doit, en outre, des rapports, des lettres, des monographies, des articles insérés dans divers recueils, entre autres dans la Revue d’Alsace et le Bulletin de la Société historique d’Alsace.

SPACH (Édouard), naturaliste français, frère du précédent, né k Strasbourg en 1801. En 1826, il fut nommé ’aide naturaliste au Jardin des plantes, poste qu’il occupait encore en 1875. On lui doit : les Plantes phanérogames (1835, 2 vol. in-8o) ; Histoire naturelle des végétaux (1834-1848, 14 vol. in-S») ; Illustrationes plantarum orientalium (1842, 5 vol. in-4«). M. Spach a, en outre, écrit la partie botanique du Dictionnaire de d’Orbigny et collaboré à divers recueils scientitiques.

SPAGHÉA s. m. (spa-ké-a — de Spach, botan. fr.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des malpighiacées, comprenant six espèces, qui croissent en Amérique.

SPACIEUSEMENT adv. (spa-si-eu-se-man

— rad. spacieux). Au large, d’une manière spacieuse : Être logé spacieusement.

SPACIEUX, EUSE adj. (spa-si-eu, eu-zelatin spatiosus ; de spatium, vespace, qui appartient à la même famille que le grec spaâ, étendre, et le sanscrit sphay, croître, être augmenté). Qui a une grande étendue : Jardin spacieux. Cour spacieuse. Maison spacieuse. Les lions réclament pour leur habitation des contrées spacieuses. (A. Maury.)

Que le monde, dit-il, est grand et spacieux ! La Fontaine.

— Syil. Spacieux, ample, grand, vasto. V. AMPLE.

SPACIOSITÉ s. f. (spa-si-O-zi-té— du lat. spatium, espace). Qualité, état de ce qui est spacieux.

SPADA (Leonello), peintre italien de l’école bolonaise, né à Bologne en 1576, mort dans la même ville en 1622. Né de parents pauvres, il fut d’abord broyeur de couleurs chez les Carrache, dans l’atelier desquels ses instincts de peintre s’éveillèrent. Annibal Carrache, lui reconnaissant de rares dispositions, lui donna des conseils et surveilla ses études. Leonello Spada entra ensuite dans l’atelier de Baglioni, tout en gardant pour son premier maître une admiration profonde et en s’efforçant d’imiter sa manière, ce qui lui valut quelques sarcasmes du Guide. Pour se venger de celui-ci et opposer à sa manière fine et vaporeuse un faire énergique et brutal, il s’attacha alors à Michel-Ange de Caravage, le plus fougueux des peintres réalistes de l’époque, et l’accompagna à Rome, à Naples et à Malte. De retour k Bologne, il I surprit ceux qui connaissaient ses premiers essais par le réalisme puissant de ses nouvelles œuvres, et ce caractère, par lequel il

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se rapproche de son dernier maître, est celui qu’il garda durant tout le reste de sa carrière. Saint Dominique brûlant les livres prohibés, que l’on voit encore dans l’église Saint-Dominique de Bologne, fut la première preuve du changement qui s’était opéré dans Leonello Spada ; c’est une page très-intéressante, d’une force incontestable. Le Miracle de saint Benoit, à San-Michele-in-Bosco, de la même ville, suivit de près le Saint Dominique, en affirmant plus vivement encore les tendances nouvelles de l’artiste. Cette œuvre, d’un arrangement savant, donna à son auteur une grande réputation ; Andréa Saechi en lit un immense dessin, qui figure dans son oeuvre, et les deux artistes, liés ensemble d amitié, furent chargés de couvrir de fresques la cathédrale de Reggio. Ces fresques sont la partie faible de loeuvre de Spada ; faites à la hâte, à l’imitation de Luca Giordano, elles attestent seulement la rapidité et la sûreté de main de l’artiste qui, en quelques mois, .couvrait sans fatigue de compositions gigantesques des superficies de plusieurs centaines de mètres carrés.

C’est seulement dans ses tableaux qu’on retrouve toute sa saveur originale ; il en a fait un très-grand nombre et, comme tous les peintres qui abusent de leur facilité, il a souvent répété le même sujet, avec des variantes insignifiantes, afin d’avoir le moins possible d’études à faire et d’aller plus vite. Ainsi, on compte dans son œuvre une vingtaine de Sainte famille, tout autant de Décollation de saint Jean-Baptiste, sept ou huit Décollation de saint Christophe, plusieurs Joseph et la femme de Putiphar, etc. Ses meilleures œuvres sont : Jésus attaché à la colonne (musée de Naples), scène brutale, où le peintre s’est surpassé dans l’expression des physionomies bestiales de toute la cohue qui entoure le supplicié ; Joseph et la femme de Putiphar, de la galerie Faiagina, à Gênes ; un double de ce tableau, avec variantes, se trouve au musée de Lille ; le Retour de l’enfant prodigue, la Décollation de saint Christophe, Enée et Anchisa, le Concert (inusée du Louvre) ; la Décollation de saint Christophe est surtout saisissante d’expression ; ces quatre tableaux sont d’un coloris très-vif et d’une conservation parfaite ; Suzanne au bain (musée du Louvre) ; Saint Jérôme (église des Carmélites de Parme) ; le Martyre d’une Sainte (église du Saint-Sépulcre, de la même ville) ; la Décollation de saint Jean-Baptiste, de la galerie Malvezzi, k Gênes. Citons encore de ce peintre : le Christ à la colonne (du musée de Dresde), répétition du tableau du musée de Naples ; une Ouvrière cousant (pinacothèque de Munich), tableau tout k fait réaliste et en dehors des habitudes des peintres du xvne siècle ; une Sainte Cécité (musée de Madrid) ; Melchisédech bénissant Abraham (musée de Bologne) ; son Portrait, par lui-même (musée des Offices, k Florence) ; enfin les Quatre âges de ta vie, au musée de Bordeaux.

Leonello Spada a signé presque tous ses tableaux d’un monogramme, une épée (spada, en italien), avec un L placé en croix. Cet artiste, qui avait connu des jours si malheureux, mourut jeune, épuisé moins par les fatigues d’une production incessante que par celles de la vie luxueuse à laquelle il se livra dès qu’il eut de la réputation, et par les excès de bonne chère qu’il faisait à la table du duc de Parme, son protecteur.

SPADA (Jean-Jacques), naturaliste italien, né k Vérone vers 1680. Il fut curé.de Grezzana et se livra à de vastes travaux sur la géologie et la botanique des environs de Vérone. On a de lui : De petri/icati corpi marini antidiluvianiÇVènae, 1737, in-4o) ; Deplantis Véronensibus (Vérone, 1737, in-4o) ; Dissertazione, ove si prova cite li petri/icati corpi mai-ini, che né monti adjacenti à Verona si trovano, non sono schersi di natura, ne diluviani, ma antediluviani (Vérone, 1737, in-4o)j Giunta alla dissertanione décorpi marini petrificati, ove si prova che sono antidituviatti (1737, in-4o) ; Catalogus lapidum Verouensium liio[i.optpûv, id est propria forma prxditorum, qui apud Joh. Jacobum Spadam asservantur (Vérone, 1739, in-4o), avec un supplément imprimé en 1710, réimprimé en 1744, avec l’indication des trente-cinq espèces do marbre qu’on trouve dans le territoire de Vérone.

SPADACTIS s. 111. (spa-da-ktiss — du gr. spadix, branche ; aktin, rayon). Bot. Section des atractyles, genre de carduacées.

SPADAFORA-SAN-MA11TINO, bourg du royaume d Italie, dans la Sicile, province et district de Messine, mandement de Rometta ; 2,850 hab.

SPADAFORA (Placido), grammairien italien, né à Païenne en 1628, mort dans la même ville en 1691. Il appartenait à la compagnie de Jésus et professa pendant trente ans les lettres grecques et latines dans sa ville natale. Ses principaux ouvrages sont : Pa(ronomica grmea et latina (lJalerme, 1658, in-S») ; Prosodia italiana (Païenne, 1682, in-8o) ; Preceiti grammaticali sopra l’oracione latina (Palerme, 1691, in-8").

SPADARO (Micco), appelé aussi Dominique Gargiuoil, peintre italien, né k Naples en 1012, mort en 1679. Il fut élève d’Aniello Falconi et de Salvator Kosa, et peignit à Naples des paysages et des tableaux historiques. Ses principales compositions sont :

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Eruption du Vésuve ; les Esclaves turcs sur les galères ; VInsurrection et les massacres de Naples ; Masaniello et sa mort.

SPADASSIN s. m, (spa-da-sain — de l’Haï. spada, épée). Bretteur ; celui qui aime, qui cherche à ferrailler, k se battre : C’est un spadassin, il enfile un homme sans remords ni vergogne. (Volt.) Trois ou quatre spadassins le suivaient de près pour le tuer. (Le Sage.) Personne aujourd’hui n’est déshonoré pour refuser les provocations d’un querelleur ou d’un spadassin. (Dupin.) Le beau du métier de spadassin, le sublime du genre, est de se battre d’abord et de s’expliquer après. (Boitard.)

Vous n’allez fréquentant que spadassins infâmes.

V. Huao.

Poêle, il blesse nos oreilles ; Spadassin, il veut les couper.

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— Adjectiv. :

Modérez tant soit peu votre esprit spadassin.

Scarron.

— Encycl. Les spadassins étaient, en Italie et en Espagne, des assassins à gage que l’on se procurait pour se défaire d’un ennemi. Plus tard, le motspadassin désigna un odieux bretteur, un homme qui ne demandait qu’à assassiner pour le plaisir de tuer quelqu’un. « En Italie et en France, dit Bardin, on abusa à tel point, pendant longtemps, du titre do capitaine, que dans les farces iialiennes l’acteur Capitano était du matamore, un faux brave, et qu’en français on prenait capitan dans le sens de fanfaron ou de spadassin. Molière en fournit la preuve dans sa comédie des Fâcheux, n À l’époque où l’on abusait ainsi du mot capitaine, ceux qui se targuaient d’être de • vrais chevaliers • n’étaient plus que des chevaliers d’aventure, des spadassins rançonnant les vaincus sur les champs de bataille, les passagers sur les grands chemins. Du temps de Louis XIV, on appelait spadassin celui qui cherchait noiso k tort et à travers pour le plaisir d’avoir des duels ; quand il ne trouvait personne pour lui répondre, il se faisait second de duel et épousait les querelles des autres ; c’était encore une manière d’avoir bataille. L’édit du îor septembre 1679 avait pour objet d’empêcher les spadassins de se battre au compte d’autrui. Mais ia race de ces bretteurs fut longtemps avant de se perdre, et il fallut plusieurs édits pour empêcher les lâches de se faire seconder par des spadassins qui leur servaient de seconds. De nos jours, le spadassin n’est plus qu’un homme faisant métier de manier i’épée, de chercher querelle et de faire naître dos duels. Cette détestable engeance a a peu près disparu de notre société et de nos régiments, où l’on en rencontrait encore bon nombre au commencement de ce siècle.

SPADASSINER v. n. ou intr. (spa-da-si-né

— rad. spadassin). Faire le spadassin, ferrailler.

SPADELLE s, f. (spa-dè-le — de l’angl. spade, bêche). Techn. Sorte de ringard dont on se sert dans les usines où l’on fond des minerais.

SPADICE s. m. (spa-di-se — du gr. spadix, branche). Bot. Sorte d’épi formé de fleurs unisexuées, les mâles au sommet de l’axe et les femelles k la base, le tout plus ou moins complètement enveloppé dans une spathe : Le spadice est simple dans les aroïdées, rameux chez les palmiers. (Dict. d’hist. nat.)

— Encycl. Le spadice est une sorte d’épi, dans lequel le pédoncule commun est couvert de fleurs unisexuées, séparées en deux groupes distincts, les mâles au sommet et les femelles k la base. Ces fleurs sont nues, c’est-à-dire dépourvues d’enveloppes florales propres ; quelquefois cependant on trouve entre elles une ou plusieurs écailles ; mais celles-ci ne peuvent’être regardées comme des périanthes, car elles naissent de la substance même du pédoncule, dont elles paraissent être des appendices, et sont toujours situées au-dessous du point d’insertion des fleurs. Le spadice appartient surtout aux monocotylédones ; on l’observe dans les palmiers, les aroïdées, les typhacées, les naïadées, etc. ; néanmoins, on en trouve aussi dans les poivriers et quelques autres dicotylédones. Sa forme est très-variable ; quelquefois nu ou abrité par de simples écailles, il est le plus souvent entouré de grandes bractées appelées spathes.

SPADICE, ÉE (spa-di-sé — rad. spadice). Bot, Syn. de Spadiciflore.

SPADICIFLORE adj. (spa-di-si-flo-re — de spadice, et du lat. flos, floris, fleur). Bot. Qui a les fleurs disposées en spadice.

— s. f. pi. Classe de plantes monocotylédones, comprenant les familles des aroïdées, des typhacées et des pandanées, qui ont les fleurs réunies en spadice.

SPAD1CINÉ, ÉE adj. (spa-di-si-né — rad. spadice). Bot. Dont les fleurs sont disposées en spadice.

t SPADILLE s. m. (spa-di-lle ; Il mil. — de l’espagnol spada, épée). Jeu de l’hombre. Il L’as de pVjue, à l’hombre et à quelques autres jeux. „

SPADIX s. m. (spa-diks). Bot. Nom latin du spadice.

SPADON s. m. Cpa-dou — de l’italiea spa-