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SOLE

ges. Il peignait de la main gaf.che, ce qui lui fit donner le surnom de MancKino do’ paesi. SOLE (Jean -Joseph dal), fils du précédent, né à Bologne en 1654, mort en 1719. Il étudia sous son père et sous L. Pasinelli, et peignit des sujets religieux et ’historiques. Trèsadmiré de ses contemporains, il vit sa réputation s’étendre au loin en Europe et fut invité par les rois de Pologne et d’Angleterre à se rendre à leur cour. Sa manière rappelle, en général, celle du Guide ; vers la fin de sa carrière, elle se rapproche plutôt de celle de Solimène. Parmi les productions de dal Sole, citons : le Soir, la Nuit, VAurore, Saint-Pierre d’Alcantara (à l’église Saint-Ange, à Milan) ; les fresques de l’église Saint-Biaise, à Bologne. On a de dal Sole plusieurs gravures à l’eau-forte, parmi lesquelles on signale deux gravures, d après Pasinelli, représentant : Mars recevant un bouclier des mains de Jupiter et de Junon et Saint François-Xavier prêchant la foi dans les Indes.

SOLE (Nicolas), poète et improvisateur italien, né dans le royaume de Naples vers 1820. Il se fit connaître en 1848 par un volume, VArpa Lucana, dans lequel il chantait la patrie et la liberté, et jeta sur la tombe d Alexandre PoËrio l’un des plus beaux cris de guerre qui aient retenti en Italie. Après la réaction de 1819, il se cacha dans les montagnes de la Basilicate. Mis en jugement, puis renvoyé de l’accusation portée contre lui, il exerça pendant quelque temps la profession d’avocat dans une petite ville. Il reparut en 1859 avec un volume de vers colorés, pittoresques, et avec un poëme sur le télégraphe électrique. Sole possède un remarquable talent d’improvisation.

SOLEA s. f. (so-le-a — mot lat,), Antiq. rom. Sorte de sandale.

— Encycl. La solea consistait en une semelle qui se relevait pour garnir le talon et qui laissait le reste du pied à découvert. Elle s’attachait sur le cou-de-pied par des courroies ou des bandelettes. Les gens de la campagne portaient une solea dont la semelle était en bois, et qui ressemblait beaucoup à la sandale que l’on voit encore en usage dans certains ordres religieux. La solea des gens de la ville était en cuir. C’était la chaussure d’intérieur des gens riches. Ils la quittaient pour sortir, et quand ils allaient dîner hors de chez eux ils la faisaient emporter par un esclave dans la maison où ils se rendaient. Quand ils y étaient arrivés, ils chaussaient la solea, afin de pouvoir se placer sur le lit du festin sans le souiller. On donnait aussi le nom de solea h. une chaussure de bois qu’on plaçait aux pieds des criminels, soit comme instrument de torture, soit comme marque d’infamie, et à la bottine de fer qu’on ajustait aux pieds des chevaux et des mules. V. sandale.

SOLÉA s. f. (so-lé-a). Bot. Genre de plantes, de la famille des violariées, dont l’espèce type croît aux États-Unis.

SOLÉAIRE adj. (so-lé-è-re — du lat. solea, plante du pied). Anat. Se dit d’un muscle placé à la partie postérieure de 1a jambe.

— Substantiv. Le soléaire, Le muscle soléaire.

— Encycl. Le muscle soléaire, encore nommé par Chaussier tibio-calcanien, a été comparé, à cause de sa forme et de son épaisseur, à une semelle de soulier, comparaison évidemment très-grossière. Il constitue une partie du mollet et s’insère ; 1° supérieurement, au tiers supérieur de la face postérieure du péroné et à la ligne oblique qui se dessine en arrière et en haut sur le tibia ; 2° inférieurement, ses fibres charnues s’attachent vers la partie moyenne de la jambe à l’aponévrose de terminaison des muscles jumeaux pour former le tendon d’Achille qui se fixe au calcanéum. Le soléaire est recouvert par les deux jumeaux, dont il est séparé par le plantaire grêle. Il recouvre à son tour le fléchisseur commun des orteils, le fléchisseur propre du gros orteil, le jambier postérieur, les vaisseaux et les nerfs tibiaux postérieurs et péroniers. Ce muscle très-puissant, quand il se contracte, étend le pied sur la jambe et devient ainsi l’agent principal de la progrèssion et du saut. Sa force lui permet de soulever le poids du corps chargé quelquefois de fardeaux énormes, et dans ses contractions violentes il a pu rompre le tendon d’Achille lu fracturer le calcanéum.

SOLÉCISER v. n. ou intr. (so-lè-si-zérad. solécisme), Néol. Faire des solécismes : Grégoire le Grand solécisait par principe de religion. (Dider.)

SOLÉCISME s. m. (so-lé-si-sme — du lat. solœcismus, provenu lui-même du grec soloikismos, proprement la manière vicieuse de s’exprimer propre aux Soloikoi, c’est-à- dire aux habitants de Soles, en Cilicie). Faute contre la syntaxe : Faire un solécisme. Il y a un solécisme dans cette phrase. (Acad.) On pardonne tes négligences, mais non pas tes solécismes. (Volt.) Il y a moins de solécismes et moins d’obscurité dans Ariane que dans les dernières pièces de P. Corneille. (Volt.) Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. (Chateaub.) Il est des barbarismes et des solécismes qu’il est moins fâcheux de conserver qu’il ne serait de tes effacer. (E. Littré.

SOLE

Le moindre solécisme en parlant voub irrite, Et vous en faites, vous, d’étranges en conduite.

Molière.

— Fig. et fam. Faute quelconque : Un solécisme en conduite. Il fait dans cette science d’étranges solécismes. (Acad.)Taivu la marquise irritée contre le chevalier ; mais incontinent je l’ai vue dans le jardin discourir avec lui de ta manière la plus bénévole. Quels solécismes de conduite l (Marivaux.)

— Encycl. V. BARBARISME.

SOLÉCORTE s. m. (so-lé-kur-te — du gr. sâlên, tube ; kurtos, courbé), Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, de la famille des solénacés, formé aux dépens des solens, et comprenant plusieurs espèces, vivant dans les diverses mers, ou fossiles dans les terrains tertiaires : Le splécurte rose est bien reconnaissable à sa couleur et aux sillons de sa surface. (Dujardin.)

SOLEDAD ou CONT1, île de l’Amérique du Sud, dans l’océan Atlantique austral, la plus grande de l’archipel des Malouines, après Falkland, par 51» 30’ de latit. S. et 61<> de longit. O. Elle mesure 150 kilora. de longueur sur 110 de largeur. Les côtes sont très-découpées et forment plusieurs ports, dont le plus important est celui de Soledad sur la côte orientale. Bougainville y établit en 1764 une colonie de Canadiens.

Soledad (CONVENTION BE LA). V. MEXIQUE,

tome XI, page 118, 3« colonne.

SOLÉGNATHE s. m. (so-lé-ghna-te — du gr. solén, tube , gnathos, mâchoire). Ichthyol. Genre de poissons, de l’ordre des lophobranches.

SOLEIL s. m. (soleil ; Il rail. — latin sol. Si cette forme existait seule, rien n’empêcherait de la rapporter au sanscrit svar ; mats la forme latine sol se retrouve identiquement dans le Scandinave sâl, lequel cependant n’en provient point, mais se lie par contraction au gothique sauil, soleil. Or, ce dernier, que Griitim écrit sauït, n’appartient pas au sanscrit svar, mais bien et clairement à la racine su. La nature dissyllabique de ce terme résulte encore du fait que l’ancien allemand suhil, sugil et l’anglo-saxon sygel, équivalant à syl, ont intercalé unégutturale inorganique. Il devient donc très-probable que le latin sol est provenu d’une contraction semblable a celle du Scandinave. Qui si l’on interroge les langues celtiques, on y trouve l’irlandais sol, sul, erse Soil, peut-être emprunté au latin, comme l’est certainement lo kymrique sul, armoricain sûl. Le terme véritablement kymrique, en effet, est haul, comique heul, houl, armoricain heol, biol, hiaol, partout de deux syllabes. Cet accord avec le gothique sauil est d’autant plus remarquable qu’il se répète pour le lithuanien saute. Toutes ces formes supposent évidemment un thème primitif dérivé de su. par le suffixe ala ou lia, savoir savala ou savila. L’ancien slave slunitse, russe solnitse, polonais slonce, illyrien sunze, a subi une forte contraction, par suite du double suffixe ajouté, et n’apporte aucune nouvelle lumière à la question). Astre central, lumineux du monde que nous habitons : Lever, coucher du soleil. Soleil levant. Soleil couchant. La lumière, les rayons du soleil. Le soleil ut la mort ne peuvent se regarder fixement. (La Rochef.) Le soleil ne doit jamais se coucher sur notre colère. (Fléch.) La terre ne semble produire que pour vous seuls, grands du monde ; le soleil ne se lever et ne se coucher que pour vous seuls. (Mass.) L’homme a obligé le soleil à rendre compte, pour ainsi dire, de tous ses pas. (Boss.) Volume pour volume, la terre pèse quatre fois plus que le soleil. (Buff.) Le soleil était la divinité principale de tous les peuples voisins de l’empire mexicain. (Chateaub.) A la fin de l’année, tous les points de la terre ont vu le soleil pendant un même nombre d’heures. (De Custine.) Le soleil a trois cent cinquante-sept mille lieues de diamètre. (Fr. Arago.) Anaxagore a excité l’incrédulité de la Grèce en donnant au soleil l’étendue du Péloponèse. (A. Martin.)

Roi du monde, o soleil ! la terre est ta maitresse.

A. de Musset. Par quel ordre, ô soleil ! viens-tu du sein de l’onde Nous rendre les rayons de ta clarté féconde ?.

Racine. Le firmament se meut, les astres font leur cours, Le soleil nous luit tous les jours.

La Fontaine. ... C’est du sein mouvant de la vague profonde Que sort chaque matin le soleil radieux.

A. Barbier. Liberté, liberté, que ta brûlante baleine Ressemble aux jets divins du splendide soleil !

A. Barbier. Le soleil le sait bien, qu’il n’est sous sa lumière Qu’une immortalité, celle de la matière.

A. de Musset. Qu’il est beau le soleil Quand son reflet vermeil Vient jouer sur des armes !

A. Barbier.

— Étoile, astre considéré comme le centre d’un système planétaire : // est des soleils qui paraissait, disparaissent et semblent alternativement se rallumer et s’éteindre. (Buff.) Toujours des soleils, toujours des mondes, toujours des rayons ; cette voie lactée est la signature de l’infini. (Méry.)

SOLE

Un astre éblouissant, plus haut que les orages, Brille parmi les cieux tout semés de soleils.

Th. de Banville. Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis Renattront-ils d’un gouffre interdit à nos sondes Comme montent au ciel les soleils rajeunis ?

Baudelaire.

— Image, représentation du soleil : Il était descendu à l’auberge du Soleil d’Or. Les mousquetaires portaient un soleil sur la poitrine.

— Lumière, chaleur du soleil ; endroit éclairé, chauffé par le soleil : Ote-toi de mon soleil, dit Diogène d Alexandre. Quand le soleil entre dans ma chambre, j’en sors et m’en vais dans le bois, où je trouve un frais admirable. (Mme de sév.) Les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, comme le soleil de l’hiver. (Vauven.) Recherchez les logements visités par le soleil. (A. Rion.) Quand Diogène se chauffait au soleil, on pouvait dire qu’il se chauffait gratuitement. (F. Bastiat.) 2 ?» pays gai, on prend des couleurs gaies : le solbil est un bon conseiller. (H. Taine.) Il n’est point d’affliction qu’un beau soleil ne diminue de moitié. (A. d’IIoudetot.) On aime à donner au soleil et à recevoir dans l’ombre. (Petit-Senn.) On sait qu’on mourra demain, ce soir peut-être ; mais, en attendant, on se fait porter à midi au soleil. (Ste-Beuve.) L’irrigation est une sorte d’assurance contre le soleil et la sécheresse. (E. de Gir.) Il faut à l’homme de l’air et du soleil. (A. Karr.) Quel charme de se réchauffer au soleil de mai, après une nuit un peu fraiche, quand la rosée tremble et brille de mille couleurs aux branches des arbres ! (Drouin.)

... C’est le vrai défaut de l’Italie, Que ses solcifo de juin font l’amour passager.

A. de Musset. Le soleil de midi, sur le sommet aride, Répand a flots plombés sa lumière livide.

Tn. Gautier. ... Je me souviens du soleil de septembre Qui donnait à la grappe un jaune reflet d’ambre, Des pommiers du chemin pliant sous leur fardeau.

Th. Gautier.

Il Journée éclairée, chauffée par le soleil : Il y a des contrées du Nord où il suffit de quelques soleils pour fondre les dernières neiges et couvrir les champs de moissons. (J. Sandeau.)

— Poétiq. Jour, journée : Encor quelques soleils, vous verres en ces lieux Accourir des hameaux le peuple industrieux.

Castel. Adieu, dernier soleil ! adieu, suprême aurore ! Demain du sein des fiots vous jaiïlirea encore, Et moi je meurs, et moi je m’éteins pour toujours !

Lamartine.

■— Fig. Ce qui éclaire, échauffe, brille d’un grand éclat : Il y a un soleil des esprits gui les éclaire tous, beaucoup mieux que le soleil visible n’éclaire les corps. (Fén.) La vérité est le soleil des intelligents. (Vauven.) Le vin est le soleil de la Russie. (De Custine.) Le meilleur soleil de l’Angleterre est le charbon de terre de Newcastle. (H. Walpole.) L’or est le soleil des métaux. (J. Joubert.) Les amants sages allument le flambeau de l’amitié au soleil couchant de l’amour. (A. Guyard.) Au moral comme au physique, le soleil de l’Angleterre est l’or, (Ch. Nod.) La gloire est le soleil des morts. (Balz.) Bientôt se lèvera, pour ne se coucher qu’avec le dernier homme, te soleil de la liberté. (Proudh.) La démocratie est le soleil des peuples. (L. Jourdan.) La gaieté, c’est le soleil qui brille de temps en temps sur l’hiver de la pauvreté. (Alex. Duin.) Le soleil de nos jours pâlit dès son aurore.

Lamartine. Il me riait, et moi, quand je le voyais rire, J’avais, pauvre vieillard, un soleil dans le cœur.

V. Huoo. Il Prospérité brillante, éclat de fortune : Qui ne voit, d’Orient en Occident, une ombre de mort peser sur l’Europe, et que chaque jour il y a moins de soleil, et que l’Italie a péri, et que l’Irlande a péri, et que la Pologne a péri, et que l’Allemagne veut périr ? (Michelet.) Il Personne puissante dont on attend des faveurs :

I* roi même, aujourd’hui, soleil pâle, astre mort, Derrière une cornette à Trianon B’endort.

L. Bouilhet. ... Les gens d’excellent conseil Disent qu’un sage ne se place Trop près ni trop loin du soleil.

ARNAULT. Il Personne qui possède quelque vertu, quelque qualité éclatante : Cette femme est un soleil de beauté. Ce juge est un soleil d’équité, de justice. (Acad.) Oui, devant ce Caton de bosse Normandie, Ce soleil d’équité qui n’est jamais terni, Tictnx causa dits placuit, sed vicia Catoni.

Racine.

Sous le soleil, Sur la terre, dans le monde : // n’est rien de plus beau sous le soleil. La loi éternelle veut qu’il n’y ait rien de parfait sous le soleil. (Guénin.)

Au soleil, Au grand soleil, Dans un endroit éclairé, chauffé par le soleil : N’allés pas au soleil, voua vous enrhumeriez. Il Au grand jour, à la face du monde : L’honneur des hommes croit au soleil, celui des femmes fleurit à l’ombre. (Ch. de Bussy.)

SOLE

Quand la satire trappe un cuupahle, elle doit L’extraire au grand soleil et le montrer du doigt.

Barthélémy.

Entre deux soleils, Entre le lever et ’e coucher du soleil : Marcher, voyager entre deux soleils. (Acad.)

D’un soleil à l’autre, Du jour au lendemain.

Soleil levant, Soleil qui paraît le matin à l’horizon : Partir an soleil levant. Il Fig. Personne dont la puissance commence, qui est au début d’une grande fortune : Chacun salue le soleil levant.

Laissez-moi donc sous ma bannière, Vous, messieurs, qui, le nez au vent, Nobles par votre boutonnière, Encensez tout soleil tenant.

Béiianùer.

Soleil couchant, Soleil qui est prêt de disparaître sous l’horizon : Nous arriverons au soleil couchant. Il Fig. Personne dont le pouvoir, la fortune est à son déclin :

Pour le soleil couchait il n’est pas d’idolâtre.

De LILLE.

Soleil d’eau, Soleil pâle, blafard, qui passe pour annoncer une pluie prochaine.

Déjeuner de soleil, Etoffe dont la couleur n’est pas du tout solide et passe très-rapidement.

Bien au soleil, Propriété immobilière : Il a du bien AU soleil. Leur bien était au soleil, et il ne paraissait pas difficile de s’en saisir. (L’abbé de Choisy.)

— Auoir sa place au soleil, Tenir un rang, occuper une position.

Faire honneur au soleil, Le laisser se lever le premier, ne se lever qu’après lui.

Pisser contre le soleil, Offenser ses amis, ses bienfaiteurs. Il Vieille loc. qui faisait allusion à une sorte d’action sacrilège que punissaient certaines lois antiques.

Partager le soleil entre les combattants, Placer, dans un combat singulier, les adversaires de telle sorte que le soleil n’incommode pas plus l’un que 1 autre, tl Vieille loc.

Il fait du soleil, Le soleil brille, n’est caché par aucun nuage. Il II fait grand soleil, Le soleil est haut sur l’horizon.

Cela n’a vu ni lune ni soleil, Se dit d’un objet qui est toujours resté enfermé.

— Prov. Le soleil luit pour tout le monde, Tous les hommes ont les mêmes droits, il Rien de nouveau sous le soleil. V. mil novi sua sole, il Soleil qui luit le jour de SaintVincent fait monter le vin au sarment, Lorsque le soleil luit le jour de la Saint-Vincent, on peut espérer une abondante récolte de vin.

— Écrit, sainte. Le soleil de justice, Dieu.

— Liturg. Cercle d’or ou d’argent, garni de rayons, dans lequel on place l’hostie consacrée, et qui est posé sur un pied ordinairement du même métal : Il a fait présent à cette église d’un magnifique soleil. (Acad.)

— Hist. Le roi-soleil. Titre qu’on donnait à Louis XIV. il Ordre du Soleil-et-du-Lion, Ordre de chevalerie créé, en 1808, par Seth-Ali, schah de Perse, et qui a été ainsi nommé parce que la décoration montre un soleil qui se lève sur le dos d’un lion : L’ordre du Soleil se compose de deux classes et ne se confère en général qu’aux étrangers qui, « par une longue droiture, se sont rendus dignes du doux regard solaire de la bienveillance » du souverain.

— Métrol. Feu d’or au soleil, Ecu frappé sous Louis IX et sous Charles VIII, qui était marqué d’un soleil au-dessus de la couronne.

— Pyotechn. Pièce d’artifice qui tourne autour d un axe et jette des feux en forme de rayons,

— Pathol. Coup de soleil, Insolation ; impression violente que le soleil fait en certaines circonstances sur ceux qui s’y trouvent exposés : Il est mort d’un coup de soleil. (Acad.) à Pop. Avoir un coup de soleil, Être un peu ivre. Il Piquer un coup de soleil, Piquer un soleil, Rougir, par suite d’une émotion quelconque.

— Alchim. Or.

— Ornith. Nom vulgaire d’une espèce de perruche.

— Ichthyol. Nom vulgaire du gade verdatre et du tétrodon.

— Moll. Nom donné à diverses espèces de coquilles du genre troque, dont le bord est divisé en rayons. Il Soleil levant, Nom vulgaire du solécurte rose.

— Echin. Soleil marin, Nom vulgaire de diverses astéries.

— Bot. Nom vulgaire de l’hélianthe tournesol, genre de composées, et plus particulièrement de l’hélianthe annuel : Les soums conviennent entre les arbres isolés des grandes allées d’un parc. (V. deBomare.) Il Nom vulgaire de quelques espèces de rudbeckies. Il Soleil d’or, Belle variété de narcisse. Il Soleil rigide, Nom vulgaire de l’harpalie rigide, il Soleit vivace, Syn. de topinambour.

— Encycl. AStron, I. FORMES ET DIMENSIONS

APPARENTES du soleil. Le soleil, qui nous apparaît comme un corps sphérique, chaud et lumineux par lui-même, est le centre et le régulateur des mouvements des planètes et des comètes. Les astronomes le représentent par le signe ©.