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secoue les oreilles, il Secouer les oreilles à ou simplement Secouer, Réprimander, corriger : Laissez-moi faire ; je lui secouerai les OiïKtLLKS. Il Ne faire qu’en secouer les oreilles, Se préoccuper très-peu d’un accident fâcheux, d’un inconvénient.

Secouer tes puces à, Battre ou réprimander rudement.

Secouer la poussière de ses pieds, de ses souliers, S’éloigner de quelque lieu avec des démonstrations de mépris, de colère. Cette

ocution est empruntée à l’Évangile.

Se secouer v. pr. Être secoué : Les vêtements de laine doivent se secouer fréquemment.

— Secouer ses membres pour se dégourdir : Je me levai, MB secouai, la faim méprit, ie m’acheminai gaiement vers la ville. (J.-J. Rouss.) Il Se remuer fortement, pour faire tomber quelque chose qui incommode : Les chiens se secouent quand ils sont mouillés. Les chevaux se secouent pour se défaire des mouches. (Acad.)

— Fig. Prendre de l’exercice, se donner du mouvement. Il Agir, ne pas demeurer oisif, indifférent : Par moments, elle SE secouait et voulait prendre une réiolulion virile. (Balz.)

— Fam. Ne pas donner d’attention à, son mal, ’ne pas s’écouter : Pour un petit rhume, vous voilà tout abattu ; voyons, secouez-vous.

SECOUEUR, EUSE s. (se-kou-eur, eu-zerail, secouer). Personne qui secoue : Une SBcoueusb de tapis.

— Hist. relier. Membre d’une secte de convulsionnâmes des États-Unis.

— s. m. Techn. Instrument dont on se sert pour rompre et détacher les moules dans lesquels on a coulé du métal.

SECOÛMENT OU SECOUEMENT S. m. (sekoû-ntuu — rv.il. secouer). Action de secouer ; résultat de cette action : Il répondit par un secoùment de tête. (Acad.) || Peu usité,

SECOURABLE adj. (se-kou-ra-ble — rad, secourir). Qui peut être secouru : Cette place est si bien investie, qu’elle n’est plus secourable. Elle n’est secourable que par mer. (Acad.)

— Qui aime a secourir les autres, à soulager : C’est un homme fort secourable. Il est sixourable aux pauvres. Soyez secourable à tout le monde.

Il est vrai que du roi la bonté secourable Va tirer désormais Phœbus de l’hôpital.

Boilead. Qui désigné-je, a votre avis, Par ce rat si peu secourable ? Un moine ? Non, mais un dervis ; Je suppose qu’un moine est toujours charitable.

La Fontaine.

Tendre une main, des mains secourables. Donner aide, assistance : Tendre une main secourable aux malheureux. (Mass.) Quand le juste aux méchants tend ses mains secou-

(raùles. Us se servent de lui pour perdre ses semblables.

De Bellay. SECOURANT, ANTE adj. (se-kou-ran, ante — rad. secourir). Qui secourt, qui aime à secourir : Amitié secourante, ij Vieux mot, qui remplacerait avantageusement le mot secourable.

SECOUREUR, EUSE adj. (se-kou-reur, eu-ze — nid. secourir). Qui secourt, qui aime à secourir. Il Peu usité.

— Substantiv. Hist. relig. Membre d’une secte fondée en Écosse vers le milieu du xviit» siècle.

— Encycl. Thomas Gillespie, ministre à Carnock, en Écosse, de 1741 à 1752, ayant été déposé solennellement par l’assemblée générale de l’Église écossaise pour avoir désapprouvé des mesures qui lui paraissaient trop rigoureuses, les habitants de Jedburg le prirent pour ministre, conjointement avec un nommé Boston, et leur congrégation prit le titre de Presbytère de secours. Elle ne diffère de l’Église d’Écosse que par le droit d’élection des ministres, droit revendiqué par la congrégation des relievers contre les usurpations du patronage. Cette revendication, conforme à la justice et à l’esprit du temps, soutenue d’ailleurs par le crédit de ministres savants ei zélés, a procuré beaucoup de partisans à cette secte, qui s’est répandue rapidement eu Écosse.

À Jedburg, où elle est née, on compte douze cents relievers, c’est-à-dire la moitié de la population. Elle a-des églises nombreuses à Wampliray, Hamiltou, Dundee, Irwin ; deux à Glascow. On croit que les relievers formeniactuellemeiitla secte la plus nombreuse parmi tous ceux qui, dans cette contrée, sont connus sous le nom de dissenters.

SECOURIR v. a. ou tr. (se-kou-rir — lat. succurrere ; du préf. sub, et de currere, courir. Se conjugue comme courir). Assister, donner aide a : Secourir les pauvres. Secourir ses amis. Secourir une place assiégée. Secourir d’hommes, d’argent, de munitions, de vaisseuux. (Acad.) Qu’y a-t-il de plus convenable à la puissance que de SECOU-RIR la vertu ? (Boss.) Celui qui est dans la prospérité doit secourir les malheureux. (MmB de Sév.) Les besoins et les malheurs du prochain ne trouvent que de Vindifférence

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lorsqu’on peut le négliger sans rien perdre ou qu’on ne gagne rien à le secourir. (Mass.) Ne semble-t-ii pas que l’enfant ne montre une figure si douce et un air si touchant qu’afin que tout ce gui l’approche s’intéresse à sa faiblesse et s’empresse de le secourir ? (J.-J, Rouss.)

J’ai faim ; vous qui passez, daignes me secourir.

A. Guiraud. Écoutez la pitié, secourez vos égaux ; Ajoutez a vos biens en soulageant leurs maux.

Delille.

— Servir, tirer d’embarras :

Que vouliez-vous qu’il fit contre trois ? — Qu’il Ou qu’un beau désespoir alors le secouru), [mourut,

COHNE1I.LK.

— Hist. relig. Secourir un convulsionnaire, Faire sur sa personne tout ce qu’il voulait lui-mêciie qu’on lui fit souffrir ; lui servir d’aide.

Se secourir v. pr. Être, pouvoir être secouru : La place est investie et ne peut plus

SE SECOURIR.

— S’aider, s’assister mutuellement : Les hommes sont faits pour SE secourir les uns les autres. (Volt.)

Dans ce monde, il se faut l’un l’autre secourir.

La Fontaine. ... Entre frères, il faut se secourir un peu.

ASDRIEU.t.

— S’nider soi-même :

... Je saurai, dans ce désordre extrême, Par un beau désespoir me secourir moi-même.

Racine.

— Syn. Secourir, aider, assister. V. AIDER.

SECOURISTE s. m. (se-kou-ri-sto — rad. secourir). Hist. relig. Nom donné à ceux qui aidaient les convulsionnaires du cimetière do Saint-Médard.

— Encycl. V. CONVULSIONNAIRES.

SECOURS s. m. (se-kour — rad. secourir). Action de secourir ; aide, assistance que l’on donne : Fuibte secours. Puissant secours. Prompt secours. Secours d’argent, d’hom- lmes, de vivres. Aller au secours. Courir, accourir au secours. Prêter son secours. Donner du secours. Il n’a reçu aucun secours. Il a péri faute de secours. Demander secours, du secours à quelqu’un, le secours de quelqu’un. Implorer le secours de quelqu’un. Appeler quelqu’un à son secours. Invoquer le SECOURS de quelqu’un. Envoyer chercher du secours. (Acad.) Les hommes médiocres appellent volontiers les baïonnettes à leur secours contre les arguments de la raison. (Mme de Staël.) Être éclairé, c’est être capable de se servir de son entendement sans le secours d’autrui. (J, Tissot.) Plus une cause est juste, plus il faut craindre de la souiller en acceptant de coupables secours. (J. Droz.)

On vient à mon secours ; tremblez, troupe rebelle.

Racine.

— Ce que l’on donne pour aidiîr, pour assister : Offrir de nombreux secours. Les secours sont en route.

— Troupes qui viennent secourir, défendre, seconder ceux qui sont trop faibles pour résister aux ennemis : Secours étranger. Secours par mer. Secours par terre. On lui envoya un secours de vingt mille hommes. Il avait demandé un renfort considérable, on ne lui envoya qu’un faible secours. Le secours est entré dans la place. La ville se rendit faute de secours, a la veille du secours, d ta vue du secours. (Acad.)

— Objet qui aide, qui sert, qui concourt à un résultat ; Il faut que l’ordre et la méthode viennent au secours de la science et de l’inspiration. (Th. Guut.) Le son ne peut se répandre sans le secours de l’air. (A. Libes.) La pudeur prêle d l’amour le secours de l’imagination. (H. Beyle.) Les patois offrent souvent un secours particulier à l’étymuloyie. (H. Littré.)

Rhuis, de l’anatomie empruntant les secours, Interrogeait la mort pour conserver nos jours.

Tbouas. Je vols trop que mes pleurs et que mes vains dis-Pour vous persuader sont de faibles secours, [cours

Racine.

— Ressource, moyen efficace ;

La main est le plus sûr et le plus prompt secours.

La Fontaine. Le vin est un secours contre plus d’un tourment.

Mme DESUOULIÈEES.

— Ressource :

La dispute est d’un grand secours ; Sans elle, ou dormirait toujours.

La Fontaine.

Société de secours mutuels, Société de prévoyance établie pour secourir les membres, eu cas de besoin, au moyen des cotisations.

— Elliptiq. Au secours ! A mou secours ! Venez à mon secours : Au secours 1 à l’aide ! à l’assassin.'

— Fortif. Porte de secours, Porte d’une citadelle qui donne dans la campagne, et par laquelle on peut recevoir du secours ou se retirer.

— Hist. relig. Nom donné, parmi les sectateurs du diacre Paris, aux différentes tortures que les convulsionnaires réclamaient comme des soulagements.

— Administr. ecclés. Église bâtie pour la

aldo, appui, a»lslance.

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décharge d’une paroisse, à cause du grand nombre des paroissiens, ou de la distance des lieux, ou de la difficulté des chemins : Cette église n’est pas une paroisse, ce n’est qu’un secours. (Acad.) il On dit aujourd’hui succursale.

— Syn. Secourij

V. AIDE.

— Encycl. Sociétés de secours mutuels. V. association.

SECOUSSE s. f. (se-kou-se — rad. secouer). Agitation, ébranlement de ce qui est secoué : Rude secousse, Violente secousse. Lei secousses que donne un cheval qui trotK sont fatigantes. L’alouette de mer a dans la queue un mouvement de secousse et de tremblement. (Bulf.) Toute sensation est une secousse donnée à nos organes. (Helvét.) Les secousses des tremblements de terre sont généralement dirigées suivant l’axe de la chaîne on de la vallée qui tes ressent. (A. Maury.)

— Fig. Cause de trouble, d’ébranlement : La colique lui a donné de violentes secousses. Une fièvre continue de quinze jours est une forte secousse. Il a reçu de terribles secousses de la fortune. La perle de son procès lui a donné une rude secousse. Il faut de longues réflexions ou de fortes Secousses pour corriger les défauts de toute la vie. (Ubj de Staël.) Les partis ont des racines que les plus violentes secousses n’extirpent pas. (Guizot.) Les secousses qu’on appelle des révolutions sont bien moins le symptôme de ce qui commence que la déclaration de ce qui s’est passé. (Guizot.) Les secousses politiques sont une gymnastique salutaire qui soutient l’énergie iociale. (Virey.) Les secousses des révolutions se transmettent, comme tes tremblements de terre, sous le lit de l’Océan. (Ledru-Rollin.)

Dès que le corps languit, dès que l’esprit s’émousse, D’une fièvre factice il leur faut la secousse.

Barthélémy.

— Impulsion, action intermittente : Il ne travaille que par secousses. Les caprices sont des secousses de la volonté. (J.-J. Rouss.)

Sans secousse, Paisiblement, progressivement et sans action brusque : Ce qui caractérise surtout le gouvernement anglais, c’est la possibilité de se perfectionner sans secousse. (Mioo de Staël.) Les habitudes font que les besoins s’appellent et s’enchainent SANS secousse. (Alibert.)

De labeur en labeur, l’heure à l’heure enchaînée Vous porte sans secousse au bout de la journée.

Lamartine.

— Fam. Se donner une secousse, Faire un effort, quelque mouvement violent, pour se donner de 1 entrain.

— Mus. Sorte d’explosion que l’air fait en entrant dans un tuyau d’orgue,

— Manège. Secousse de la bride, Saccade.

SECOUSSE (Denis-François), historien, né à Paris en 1691, mort dans la même ville en 1754. F.ls d’un avocat, il se fit recevoir avocat au parlement de Paris (1710), mais il donna promptement sa démission pour se consacrer entièrement aux recherches historiques. Reçu membre de l’Académie des inscriptions en 1722, il fut chargé par d’Aguesseau de continuer le Recueil des ordonnances (172S), et reçut ensuite mission de dresser une table chronologique des chartes et diplômes relatifs à l’histoire de France. Secousse l’ut pendant plusieurs années censeur royal et fut atteint vers la fin de sa vie d’une complète cécité. Ses principaux ouvrages sont : Mé-

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varre (Londres, 1755, 2 vol. in-4«) ; Mémoire sur les principales circonstances de la vie de /loger de Saint-Lary de ISellegarde (17B4, in-12). On lui doit, en outre, un assez grand nombre de dissertations, dont quelques-unes ont paru dans le recueil de l’Académie des inscriptions.

SECQUIÈRE s. f. (sè-ki-è-re — du lat. sequi, suivre). Sylvie. Route pratiquée dans une forêt.


SECRET, ÈTE adj. (se-ltrè, è-te ; on prononçait autrefois et quelques personnes prononcent encore, se-grè — latin secretus ; du verbe secernere, mettre à part, lequel est formé de se, préfixe marquant l’écartement, l’action de mettre à part, et de cernere, voir, distinguer). Qui est tenu caché, qui n’est pas divulgué : Affaire secrète. Résolution secrète. Négociation secrète. Entrevue SECRETE. Traite secret. Mariage secret. Les articles secrets d’un traité. Des dépenses secrètes. Entretenir un commerce Secret avec les ennemis. Il a des raisons secrètes, des motifs secrets, des vues secrètes. La nature agit par des voies secrètes et inconnues. Cette action restera secrète. (Acad.) L’envie ne va que par des menées, secrètes. (Boss.) Les délations secrètes se proposent plus le renversement de la fortune d’autrui que le règlement de ses mœurs. (Mass.) Nous ignorons la cause secrète de nos efforts les plus héroïques. (Dider.)

Vous n’aurez point pour moi de langage secret.

Racine. Les Dix, pour tout savoir, ont des agents secrets. C. Délavions.

— Qui n’est pas apparent, oui n’est pas visible : Les ressorts secrets d’un mécanisme.

Il Qui est dissimulé, placé ex prés- de façon à n’être pas vu : Un escalier secret. Une porte secrète. Un couloir secret. Un sentier secret.

— Que l’on cache, que l’on dissimule, qu’on empêche de se manifester ; qui est intime, caché au fond de l’âme : Une passion secrète. Un sentiment secret. Une douleur secrète. Une secrète envie. Un secret mépris. (Acad.) Nous sentons toujours une mésintelligence secrète entre nos penchants et nos lumières. (Mass.) Nous avons naturellement un secret dépit contre les personnes qui nous effacent. (La Rochef.) Il y a parfois à aimer seul de secrètes et profondes délices, (L. Enault.)

Jl s’élève en mon âme une secrète joie.

Hacixb. On n’aime point à voir ceux à qui l’on doit trop, Et leur seule présence est un secret reproche.

Corneille. De ses remords secrets triste et lente victime, Jamais un criminel ne s’absout de son crime.

L. Racine.

— Où l’on fait connaître des particularités de l’histoire qui avaient été tenues secrètes : Des mémoires secrets.

— Qui dissimule ses sentiments, ses pensées : Avoir un ennemi secret.

— Qui sait se taire, qui est discret : C’est un homme à qui vous pouvez tout confier, il est fort secret. Vous n’êtes guère secket, vous redites tout. On accuse cette femme de n’être pas assez secrète. (Acad.)

Soyez secrète, ou bien vous êtes morte.

La Fontaine.

Maladie secrète, Maladie vénérienne : Ce médecin s’occupe particulièrement des maladies secrètes. (Acad.)

Remèdes secrets, Médicaments dont on ne divulgue pas la composition, et qui ne sont pas inscrits au Codex.

Comité secret, Délibération d’une assemblée d’où le publie est accidentellement exclu : Se former en comité secret. Demander le CO-MITÉ SECRET.

— Loc. fam. Être secret comme un coup de canon, comme un coup de tonnerre, Manquer tout a fait de discrétion, ne savoir garder aucun secret.

— Hist. Conseil secret du roi, Conseil où l’on agitait les affaires les plus importantes, et où certains membres du conseil d’État seulement avaient le droit de siéger.

— Fin. Fonds secrets, Fonds dont le chiffre est fixé, mais dont l’emploi n’est pas rendu public.

— Pratiq. Partie secrète, Personne qui agit, qui sollicite contre une autre, soit dans un procès, soit dans quelque autre affaire, et qui ne veut point paraître.

— ltiplomatiq. Sceau secret ou subst. Secret, Petit sceau dont -on se servait pour les lettres et expéditions particulières.

— Vénér. Chien secret, Limier qui pousse la voie sans appeler.


SECRET s. m. (se-krè — lat. secretum. V. secret adj.). Ce qui doit être tenu secret, ce qu’il ne faut dire à personne : Garder un secret. Confier un secret à quelqu’un. Découvrir un SECRET. Receler un secret. Trahir un secret. Deviner un secret. Entrer, pénétrer dans tes secrets de quelqu’un. Laisser échapper son secret. Arracher, surprendre un secret. Un homme est plus fidèle au secret d’autrui qu’au sifii propre ; une femme, au contraire, garde mieux soîi secret que celui d’autrui. (La tiruy.) On confie son secret dans l’amitié, mais il échappe dans l’amour. (La Bruy.) Le seul secret qu’une femme garde inviolabtement, c’est celui de son âye. (Ninon de Lenclos.) Les secrets d’amour sont les plus mal gardés. (Grégory.) Il n’y a de secrets bien gardés que ceux auxquels la vanité fait sentinelle. (D. Stem.) L’âme n’a point de secret que ta conduite ne révèle ; cela est vrai à Paris comme à Pékin. (Sunrd.) La pudeur, l’amour chaste, l’amitié vertueuse sont pleins de secrets. (Chateaub.) Jl y a des secrets qu’on ne dit qu’à sa mère. (Serrurier.) Le pouvoir fait mieux de confesser sa fuibtesse que d’en laisser dérober le SECRET. (Mme île Kémusat.) Un secret tourmente plus une femme qu’une colique. (Karquliar.) Le sage ne doit avoir d’autre gardien de son secret que tuimême. (Guizot.)

Il n’est point de secret que le temps ne révèle.

Racine. Je confie au papier les secrets de mon cœur.

Boileau. Un fils a-t-il jamais des secrets pour son père ?

Bkiffaut. L’amour le plus discrr t Laisse par quelque marque échapper son s ?crct.

Racine. À quoi bon, quand la fièvre en nos artères brûle» Fuiru de noire mal un secret ridicule ?

Boileau. Le secret ne peut point excuser nos erreurs ; Et notre premier juge est au fond de nos cœurs

Cresset. Un secret déposé, secret inviolable ; Un secret dérobé, je rirais dire au diable.

Piaos.