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composition porte profondément gravée l’empreinte des idées religieuses, les véritables muses du poste a ses débuts. Elle n’a rien d’épique, et la sévérité du sujet se serait difficilement prêtée à de poétiques digressions ; ce qu’on doit le plus y admirer, c’est la simplicité de la composition et l’énergique élégance du style. Le poëte a triomphé d’une grande difficulté : il a su faire parler en vers pleins de grandeur, tout en restant simple et sans emphase, celui que recommandait surtout sa logique, exempte de tout ornement. Lamartine n’a eu pour cela qu’à s’inspirer de la manière de Platon ; il en reproduit merveilleusement l’élocution douce, grave et harmonieuse.

Sacrale (l, PHILOSOPHIE de), par M. Alfred Fouillée (1874, s vol. in-8»). Cet ouvrage a remporté le prix Victor Cousin à l’Académie des sciences morales et politiques en 1872. Le sujet en avait été indiqué par le fondateur du prix lui-même, qui considérait que cette question, judicieusement traitée, comblerait une importante lacune dans l’histoire de la philosophie ancienne. Aucun travail n’avait encore été fait sur la philosophie de Socrate, et ceux mêmes qui connaissaient le mieux les écrits de Platon et de Xénophon doutaient qu’on pût en extraire des données certaines sur cette question. Socrate y apparaît en effet plutôt comme un sage, un moraliste, un dialecticien habile, que comme un métaphysicien ; d’autre part, cependant.il semblait impossible que le promoteur d’un mouvement philosophique aussi considérable que celui que provoqua Socrate, le maître de métaphysiciens tels que Platon et Aristote, eût entièrement laissé de côté la métaphysique. C’est dans le but d’éclaircir ce problème que Victor Cousin avait songé à mettre la question ou concours ; M, A. Fouillée l’a résolue d’une façon complète et désormais indiscutable.

D’après lui, l’idée principale de la philosophie dfc Socrate, c’est que ta science est tout. La science consiste à posséder les principes, les raisons, les causes des choses ; et ces principes, ces raisons, ces causes s’obtiennent en généralisant ; la plus haute généralisation est l’explication dernière. Qu’est-ce qu’un pilote, un politique, un orateur, un poëte, un artiste, un homme vertueux ? Celui qui connaît les principes de la navigation, de la politique, de l’éloquence, de la poésie, du beau et du bien. Or, savoir, c’est faire ; connaître le bien, c’est faire le bien ; il est impossible qu’il en soit autrement et le méchant n’est qu’un ignorant. Un esprit philosophique demande à chaque chose ce qu’elle est, ne se laisse pas imposer par l’apparence et va au fond jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien au delà. Pour cela, il lui faut considérer les objets dans leur idée, chercher leur essence, ce en quoi ils consistent véritablement, rejetant le long de sa route ce qui n’est qu’un accident et non l’être, par un procédé qui s’appellera la logique ou la dialectique.

En résumé, en faisant de la science le fondement de la philosophie et de la morale, Socrate arrivait logiquement à confondre la connaissance de la vertu avec la pratique de la vertu ; c’est l’erreur fondamentale de son système. M. Fouillée le lui reproche et s’attache aussi à démontrer qu’il n’était pas toujours fidèle à son précepte d’aller au fond des choses pour en atteindre la véritable essence, • car généralement il la met, cette essence, dans ce que ces choses ont de commun avec d’autres, au lieu de la mettre dans ce qui leur appartient en propre. » Quoi qu’il ensoit, M. Fouillée a réussi, en s’appuyant de textes nombreux, de citations, de rapprochements, il présenter le portrait le plus fidèle de Socrate métaphysicien, philosophe et dialecticien. « Nous ne l’avons pas plus tôt vu à l’œuvre, dit M. Vacherot (Rapport à l’Académie des sciences morales), que nous avons compris à quel esprit nous avions affaire, non moins solide que hardi, non moins profond qu’élevé, non moins rigoureux et démonstratif dans ses analyses que décidé dans ses conclusions. À mesure que nous avancions dans cette œuvre si savamment élaborée, nous éprouvions une véritable satisfaction à reconnaître que l’auteur n’affirme rien qu’il ne prouve, qu’il n’imagine et ne devine rien et que toutes ses thèses reposent sur une analyse exacte et une interprétation ingénieuse, mais toujours sûre, des textes. En examinant ce travail avec l’attention la plus vigilante, la plus défiante même, pourrionsnous dire, nul de nous ne l’a trouvé en flagrant délit d’erreur ou même d’inexactitude. Ce mémoire, d’un mérite vraiment rare, nous parait destiné k prendre place parmi les livres les plus remarquables publiés depuis trente ans sur l’histoire de la philosophie ancienne. >

Socrate (Platon et les autres disciples de), par Grote. V. Platon.

Sacrale, tragédie allemande en cinq actes et en vers, de Louis Lckurd (1858, in-8°). Cet ouvrage a remporté le prix au concours de tragédie ouvert en 1858 à Munich par le roi de Bavière. C’est un drame philosophique et allégorique, d’une conception élevée, d’une lecture attachante, d’un style large et sévère, mais qui ne peut convenir au théâtre.

Dès la première scène, on voit sortir d’un souper tous les ennemis de Socrate, ou du

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moins les personnages dans lesquels le poëte a symbolisé toutes les passions ameutées contre le philosophe. Lycon a contre Socrate le grief du peuple contre Aristide, sa vertu : c’est l’envie ; Mélitus ne peut lui pardonner une épigramme lancée contre une de ses pièces : c’est la haine ; Théogène représente le sacerdoce corrompu qui met la religion sous ses pieds et déteste la philosophie ; Gorgias hait en secret son concurrent et son maître ; quant à Anytus, l’homme de ta bourgeoisie, il n’a pas encore de parti pris, il se montre même favorable au philosophe et refuse d’entrer dans le complot ourdi par ses amis. Pour le déterminer à faire cause commune avec eu*, il faut qu’il voie son fils Phédon renoncer à l’état de tanneur pour se faire philosophe et suivre Socrate, et qu’une espèce d’imbécile, sous prétexte de lui exposer une doctrine nouvelle, lui ait débité toutes sortes d’horreurs et de non-sens. Alors il donne tête baissée dans la croisade contre l’ennemi de la famille et de la religion. Ce type de bourgeois épais et crédule paraîtrait assez heureux s’il était plus nouveau. Quant aux autres conspirateurs, ils se mettent tout de suite à l’œuvre. Le démagogue Lycon essaye de corrompre et ^S’acheter Socrate, et il échoue, naturellement, au désespoir de la positive Xantippe ; après quoi il se résout, de concert avec ses amis, à intenter au philosophe l’accusation capitale d’impiété ; pour ameuter le peuple, le prêtre Théogène commence par ressusciter la comédie des Nuées, d’Aristophane, dont il fait des lectures publiques dans les rues. Socrate, dûment averti des menées de ses ennemis, ne fait rien pour y échapper, non-seulement parce qu’il a le sentiment de son innocence, mais aussi parce qu’il est convaincu que la vérité ne peut triomper que par le martyre. « Ne voyez-vous pas, dit-il, que les temps nouveaux sont venus et que leur aurore doit se marquer dans le ciel par le sang des martyrs ? C’est pour cela que je cherche la mort, cette mort, couronnement de ma vie. » Les derniers moments de Socrate sont empreints d’un mysticisme assez éloigné de la vérité historique. Dans un ravissement extatique, il voit et annonce Jésus-Christ. « Dieu est la bonté...., il rachète l’humanité., .. Prométhée ne reste pas éternellement cloué au rocher... Voici venir Hercule, le demi-dieu, qui tue l’aigle et délivre l’homme accablé, pour s’élever ensuite, luttant, souffrant et se purifiant dans les flammes, type de ce qui doit arriver.... Gloire k vous, barbares, vous donnez au monde son rédempteur 1 Nous autres, Grecs, nous avons décerné la couronne au beau ; le barbare la donne k la vertu ; le monde de la vertu succède au monde de la beauté. Le inur élevé par les Grecs s’affaisse, et toute l’humanité se réunit pour construire un nouvel édifice ; mais que de sang il faut pour cimenter les pierres, et combien mourront comme je meurs à présent 1... Mais, entre tous, il en est un qui meurt du trépas le plus beau, le plus glorieux : il meurt pour tous.... Voyez les doux traits de son visage divin I Exulte, ô mon âme, de ce que, mourant, j’ai pu voir encore le rédempteur.... Je l’aperçois, le vainqueur de la mort, le maître nouveau de l’humanité ! Il réunit en un tout sublime les pressentiments épars de ma pensée. Je le vois., .., sur la croix I... ■ Le type de Prométhée est ici exposé comme l’a compris M. Edgar Quinet dans son drame symbolique ; il est assez ridicule de transformer Socrate en prophète. Aristophane représente dans ce drame la vieille Athènes de Marathon et de Salamine ; c’est Aristide posthume ou un précurseur de Phocloti ; il poursuit en Socrate le novateur qui veut changer les lois de la société ; mais, malgré ses prétentions politiques, il le poursuit sans le connaître. Dès qu’il le connaît, il devient le défenseur généreux, mais impuissant, du philosophe.

Pour donner un peu de vie dramatique à son sujet, qui n’en comportait guère, l’auteur a eu recours à toutes sortes d’incidents mélodramatiques ; il y a une Hélène, fille du démagogue l.ycon, fiancée à Mélitus, poursuivie par Théogène, le prêtre débauché, et qui, a première vue, s’éprend d’une passion à la Juliette pour Platon-Roméo, qu’elle a vu en rêve. Elle s’empoisonne sur le théâtre, le jour de son mariage, et force Théogène k partager le poison avec elle. Elle reparaît ensuite comme spectre pour tourmenter son père, Lycon ; quant à. Théogène, il ne meurt pas, il devient fou pour animer le dernier acte par sa démence, à côté du Socrate chrétien et de l’Aristophane homme d’État ; cette Hélène représente dans la pièce la femme moderne, quelque peu émancipée ; elle aussi aspire à imprimer à ses convictions le sceau du martyre. Il y a encore une esclave qui, touchée soudain par la grâce, refuse de danser devant Socrate, et qui, par ila plus étonnante des reconnaissauces, se trouve être la fille même du philosophe. Elle a été enlevée à quatre ans par ce même Théogène, .qui est décidément un grand scélérat, et livrée à des pirates. Au cinquième acte, au moment de boire la ciguë, Socrate la fiance a. Phédon, et Xantippe, tout en se désolant sur le sort de son mari, se félicite de voir sa fille si bien établie.

11 n’y a pas, dans tout cela, les éléments d’une tragédie, et le mérite littéraire de cette" œuvre peut seul lui assigner une place distinguée dans la littérature contemporaine.

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Elle a été traduite en français dans la Collection des théâtres étrangers ; la Revue britannique en a rendu compte dans un de ses numéros (1858).

Socrate en délire, ouvrage de Wieland. V. dialogues, du même auteur.

SOCRATE le Seolastique, historien ecclésiastique, né à Constantinople vers la fin du ive siècle, mort vers 440. Il continua 'Sistoire ecclésiastique d’Kusèbe de Césarée (de l’an 306 à l’an 439). C’est un écrivain grave, judicieux et digne de foi. Il brille surtout par la plus honorable impartialité. Le président Cousin l’a traduit en français.

SOCRATIQUE adj. (so-kia-ti-ke — rad, Socrate). Qui appartient à Socrate : Doctrine, philosophie socratique.

Amour socratique, Se dit quelquefois d’un vice honteux, dont on charge quelquefois la mémoire de Socrate.

— s. m. Petits socratiques, Nom donné aux disciples de Socrate qui, après la mort du maître, allèrent fonder des écoles dans les diverses parties de la Grèce.

— Encycl, Petits socratiques. V. Cybénaïqub (école), cynique (école) et Mégarb (école de).

SOCRATIQUEMENT adv. (so-kra-ti-keman — rad, socratique), À la manière de Socrate : Raisonner socratiqukment.

SOCRATISER v. n. ou inlr. (so-kra-ti-zé — rad. Socrate). Moraliser, raisonner avec sagesse, comme Socrate ; Et moi-même, pen-' sais-je alors, pourquoi ne pas SOCRATISER un peu ? (Ramus.)

SODA s. m. (so-da — de l’ar. sodaa, même sens). Pathol. Mal de tête, céphalalgie. Il Vieux mot.

SODA s. f. (so-da). Bot. Nom scientifique d’une section du genre soude, et en particulier de la soude cultivée.

— s, m. Econ. domest. Boisson préparée avec de l’eau gazeuse, que les Anglais appellent soda-water (eau de soude), dans laquelle on ajoute du sirop de groseilles. V. soda-wa-

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SODADA s. m. (so-da-da —du lat. soda, soude). Bot. Genre de plantes, de la ftimitle des capparidées, réuni aujourd’hui, comme simple section, au genre câprier.

SODAÏQUE adj. (so-da-i-ke — rad. soda). Chim. Syn. de sodé.

SODAÏTE s. f. (so-da-i-te — rad. soda). Miner. Variété de néphéline.

SODALITHE s. f. (so-da-li-te — de soda, et du gr. lithos, pierre). Miner. Minéral de l’ordre des silicates alumineux à base de soude.

—Encycl. Lùsodalithe se compose de 2 équivalents de bisilicate d’alumine et de 3 da bisilicate de soude, avec une petite proportion d’acide chlorhydrique. Elle cristallise en dodécaèdres rhomboîdaux, ne donne pas d’eau parla calcination, est fusible sur les bords des fragments et soluble par digestion dans l’acide nitrique. Sa densité est environ E,5. Elle raye le verre. Ou la trouve dans les dolomies do la Kossa-Giande, au Vésuve, et dans les micaschistes de la montagne de Nunasornausak, au Groenland, où elle furme des couches de plusieurs mètres ; on l’a signalée aussi près de Laacli, sur les bords du Rhin. On a donné aussi le nom de sodalitlte à l’ittnérite, qui sa distingue en ce qu’elle est hydratée, et à la Cancrinite, ou du moins à l’une des deux substances ainsi désignées, qui renferme du chlorure de sodium et a été trouvée en Sibérie.

SODAL1TIUM s. m. (so-da-li-si-ommmot lat. dérivé de sodalis, camarade). Antiq. rom. Association, corporation.

— Encycl. Le mot sodalitium était synonyme de confraternité. Ainsi Catulle a dit ironiquement ;

Cœlius Aufilenum, et Quinctius AxifUtnam Flot Véronensium depereunt juvenu-m. Hic frairem, iite sororem ; hoc est, quod dicitur iltud

Fratenmm vere dulce sodalitium. « Cceliuset Quinctius, lu fleur de îa jeunesse de Vérone, aiment, l’un Aufilenus, l’autre Aufilena ; Cœlius brûle pour le frère, Quinctius pour la sœur : voilà ce qu’on appelle une douce confraternité, »

Le sodalitium était analogue à l’hétairie des Grecs. Il y eut des lois, des sénatusconsultes et plus tard des décrets impériaux pour régler ces sortes d’associations. Si l’on en excepte quelques-unes, dont la création résulta d’un acte du gouvernement, elles furent formées par la libre volonté des citoyens. Mais, dans tous les cas, elles ne pouvaient subsister sans se conformer aux lois qui les régissaient. Quelquefois, le sodalilhtm avait le caractère de nos sociétés ouvrières, par exemple celui des forgerons, celui des charpentiers, celui des boulangers, etc. ; d’autres fois, il avait un caractère religieux, comme le sodalitium des sodales Titii et celui des sodales Augustales. On forma aussi des associations de ce genre dans un but politique. Le dessein de ceux qui les établirent fut de diviser les tribus en petites fractions sur lesquelles il était plus facile d’agir pour s’assurer leurs votes dans les comices. Sous le second consulat de Licinius Crassus et de Pompée, en 55 av. notre ère, on fit une loi

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intitulée De sodalitiis et connue sous le nom de loi Licinja, qui était spécialement dirigée contre cette manière de briguer les suffrages,

SODAMMONIUM s. m. (so-damm-mo-niomm — de sodium, et de ammonium). Chim. Ammonium composé métallique, dans lequel un quart de l’hydrogène est remplacé par du sodium.

— Encycl. Le sodammonium AzHsNa, ou

AzH3Na) mieux ^ZHî^ui. parait se former lorsqu’on

place des fragments de sodium brillant à l’une des extrémités d’un tube coudé dont l’autre bout renferme du chlorure d’argent préalablement saturé de gaz ammoniac. Le tube étant scellé, on en plonge dans l’eau froide l’extrémité qui contient le métal alcalin, tandis que la partie où se trouve l’azotate d’argent est chauffée au bain de chlorure de calcium. Le sodium se gonfle et se convertit en un liquide qui est d’un rouge de cuivre quand on le regarde perpendiculairement par réflexion, jaune verdâtre à la lumière réfléchie et oblique, et bleu quand on le regarde en couebe mince par transmission. À mesure que le chlorure d’argent se refroidit, l’ammoniaque s’absorbe de nouveau, le sodammonium se décompose, et il reste du sodium dont la surface est terne et dont la texture est fibreuse. En chauffant de nouveau le chlorure d’argent, In sodammonium se réforme. On peut reproduire ce corps aussi souvent qu’on le désire.

Il semble sa produire un amalgame de sodammomum lorsqu’on expose de la même maniure a l’action du gaz ammoniac un amalgame pulvérulent renfermantdes proportions égales de sodium et de mercure. Après une action de deux heures, la portion de la masse qui est en contact avec la surface du tube prend l’éclat métallique et une couleur bronzée, tandis que la portion intérieure est terne et rouge brique. Cet amalgame ne peut non plus exister que dans une atmosphère d’ammoniaque. Par le refroidissement du chlorure d’argent, il se résout en quelques heures en ammoniaque, an mercure libre et en un amalgame moins riche en mercure que l’amalgame primitivement employé.

Téirasodammonium AzNa*. Lorsqu’on met du monosulfure de sodium eu contact avec de l’ammoniaque liquide dans un tube scellé, ce corps se convertit, avec production intermédiaire d’ammonium, en un corps jaune orangé qui se décompose aussitôt avec formation d’une autre substance qui renferme encore de l’ammoniaque. Ce résidu perd de l’ammoniaque au contact de l’air et répand, quand on le chauffe, l’odeur du sulfure d’ammonium. Ne se formerait-il pas suivant l’équation

4NaîS + 8AzH» = [Az(Na*)]2S -f 3(AzH4)*S Sulfure Animo- Sulfure de Sulfure

sodique. iliaque. Utrasodam- â’ammomonium. nium.

SODA-WATER s. m. (so-da-oua-teur —mot angl. formé de soda, soude, et de water, eau). Pharm. Eau gazeuse préparée avec du bicarbonate de soude dissous dans une eau saturée d’acide carbonique, il On dit aussi simplement soda.

— Encycl. Le soda-water, qui est d’origine anglaise, est très-usité après le repas chei nos voisins d’outre-Manche. Il favorise la digestion en stimulant légèrement l’estomac ; il agit comme l’eau de Seltz unie aux pastilles de Darcet, mais il a surtout de l’analogie avec l’eau de Vichy. On le prépare avec 1 gramme de bicarbonate de soude, 625 grammes d’eau pure et 5 volumes de gaz acide carbonique, le tout dissous dans un volume d’eau. Le soda-water peut convenir dans certaines gastralgies, dans quelques affections de la vessie et dans la gravelle.

SODÉ, ÉE adj. (so-dé — rad. soda). Chim. Qui contient de la soude.

SODEN (Frédéric-Jutes-Henri), comte nu), littérateur allemand, né k Anspach en 1754, mort en 1831. Il entra de bonne heure dans’ ia carrière administrative, devint successivement conseiller de régence, conseiller intime et représentant de la Prusse auprès du cercle de Franconie k Nuremberg, puis se retira de la vie publique en 1796 pour s’adonner entièrement aux lettres et aux sciences économiques. Passionné pour le théâtre, il écrivit un grand nombre de comédies et de tragédies, parmi lesquelles J/iês de Castro, Anne de Boleyn, Dianca Capello, la Mère de fumille allemande, etc., figurent encore au répertoire. Il avait fondé en 1804, à Wurtzbourg, le premier théâtre qui ait existé dans cette ville et iJ n’en quitta la direction que pour prendre celle de la scène de Bamberg. On a encore de lui les ouvrages suivants : Esprit de la législation criminelle de l’Allemagne (Francfort, 179Ï, 2 vol., Ze édit,) ; les Finances de Nuremberg (Nuremberg, 1795) ; la Loi agraire (Anspach, 1795) ; l’JcoJiomt’e nationale (Leipzig et Nuremberg, 1805-1824), traité qui a en quelque sorte frayé en Allemagne une nouvelle voie aux études économiques ; Esquisse d’économie domestique (Erlangen, 1812), etc. Il avait été créé comte en 1790 et fit longtemps partie de la seconde Chambre bavaroise, où il siégea dans les rangs du parti ministériel,

SODBB1M (Pietro), gonfalonier de la ré-