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Banks une lettre sur les termites ou fourmis blanches. Cette lettre a été insérée dans le tome LXXI des Transactions philosophiques (Londres, 1781) et traduite en français par Cyrille Rigaud (Paris, 1786).

SMEATHMANNIE s. f. (smi-tma-nî — de Smeathmann, savant angl.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de lu famille des passiflûtées, comprenant deux espèces, originaires de Sierra-Leone.

SMECTIQUE adj. (smè-kti-ke — gr. smêktikos ; de smègma, savon). Miner. Se dit de substances dont on se sert pour dégraisser la laine : Argile smectique.

SMECTITE s. f. (smè-kti-te — du gr. smêklis, terre à foulon ; de smêgma, savon). Miner. Nom donné à différentes terres argileuses, || Ancien nom de la stéatite, de la terre ollaire et de diverses marnes.

SMEATON (John), ingénieur anglais, né dans le comté d’York en 1724, mort à Londres en 1792. D’utiles expériences relatives à la mécanique appliquée, et entre autres celles qu’il fit en 1750 sur le rendement des roues hydrauliques, le firent admettre k la Société royale de Londres en 1753. Il fut chargé de la construction du phare d’Edelystone, à l’entrée du canal de la Manche, de la canalisation de la rivière de Caldar, de la construction du pont de Londres, etc. On a de lui différents mémoires Sur la phys-ique et la mécanique pratique ; le plus connu est intitulé : Recherches sur la puissance mécanique de l’eau. Ses rapports à la Société royale formaient un recueil intéressant et utile ; on les a réunis et publiés en France en 1812 ; ils forment 3 vol. in-4o.

SMEDEREWO, ville de Servie. V. Semendria

SMEDLEY (Édouard), littérateur anglais, né en 1789, mort en 1536. Membre du collège de Sidney et nommé par l’èvêque Torndiqiue à la prébende de Lincoln, il s’occupa de litté- | rature, collabora à la Penny cyclopædia et. publia une Histoire de France, une Histoire de la religion réformée en France (5 vol, in-12), un poëme sur la Prescience et quelques poésies. Au moment de sa mort, il était directeur de Y Encyclopædia metropolitana.

SMEE (Alfred), chirurgien anglais, né vers 1815. Ii devint en 1840 membre du collège des chirurgiens d’Angleterre, puis, plus tard, chirurgien de la Banque d’Angleterre, du dispensaire général de Londres et de l’hôpital ophthalmique central de cette ville. 11 s’adonna d’abord k l’étude des lois du galvanisme, trouva une nouvelle disposition de la batterie électrique, qui est connue dans la science sous le nom de batterie de Smee, et écrivit un ouvrage sur VElectro-métallurgie. 11 s’est occupé ensuite de l’application théorique de l’électricité aux phénomènes de la vie et a exposé ses opinions à co sujet dans un traité a’Electro-biologie. Smee a aussi étudié très-attentivement la maladie des pommes de terre, sur laquelle il a écrit un ouvragé intitulé : la Pomme de terre, ses usages et ses propriétés. Enfin on lui doit encore, entre autres écrits : Coup d’œil sur la santé et sur la maladie, Accidents et circonstances imprévues, Principes de l’esprit humain, VInstinct et la raison, le Procédé de la pensée appliqué aux mots et au tangage, Leçons sur l’éieclro-métallurgie, Leçons sur l’esprit humain aux différentes périodes de la vie, etc. M. Smee est depuis 1841 membre de la Société royale de Londres.

SMEGMA s. m. (smè-gma — du gr. smêgma, savon, dérivé de smichô, je nettoie). Anat. Matière blanche, d’apparence savonneuse, qui s’accumule dans les replis des organes génitaux.

SMEGMADERMOS s. m. (smè-gma-dèrinoss

— du gr. smêgma, savon ; derma, peau). Bot. Syn. de quillaia, genre de rosacées.

SMÉIA s. ta. (siné-ia). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des clythraires, dont l’espèce type habite la Cafrerie.

SMELL1E (William), médecin-accoucheur anglais du xvino siècle, né vers 1698, mort vers 1772. Il pratiqua d’abord dans une ille de province, et la grande réputation que lui valurent se ? succès le lit mander k Londres, où il se fixa et se créa une nombreuse clientèle. Les occupations de sa pratique ne l’empêchèrent pas de se livrer a l’enseignement ; il fit un grand nombre de cours et forma une foule d’élève." !. Il rédigeait avec soin les faits qui se présentaient à son observation ; aussi nous a-t-ii lègue un des recueil* de ce genre les plus importants que la science possède. On lui doit un des premiers et des meilleurs forceps qui existent parmi tous ceux qu’on a imaginés juseu’à nos jours. Smellie fit pour l’Angleterre ce que Levret faisait pour la France à la même époque ; il systématisa les principes de la science et précisa les règles île l’art des accouchements. Les principaux ouvrages de ce savant sont : A set of anatomical tables, ioith exploitations, and an abridgment of the practice ofmidioifery (Londres, 1754-1761, 2 vol. in-fol.) ; A treatise on the theory and practice of midwifery (Dublin, "764, 3 vol. in-12). Les ouvrages de Smellie ont été traduits en français par Préville sous ce titre : Traité de la théorie et de la prati-


que des accouchements (Paris, 1770, 4 vol. în-8», nvec fig).

SMÉLOWSKIE s. f. (smé-lou-skt — de Smelowski, nom pr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des crucifères, tribu des sisymbriées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Asie centrale.

SMERDIS s. m. (smèr-diss). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des percoïdes, comprenant six espèces fossiles des terrains tertiaires : Le smerdis ventral a été trouvé dans les carrières de Montmartre. (E. Baudement.)

— Crust. Syn. d’ÉRicHTHK.

SMERDIS (le faux), mage persan qui usurpa la couronne de Perse pendant l’expédition de Cambyse en Égypte (522 av. J.-C), en se donnant pour Smerdis, le frère même du conquérant, qui avait été secrètement assassiné et à qui il ressemblait beaucoup. Cambyse se disposait k se rernire à Suse pour punir l’usurpateur, lorsqu’il mourut d’une blessure. Smerdis signala son gouvernement par des bienfaits ; mais, au bout do sept mois (521), il succomba par suite du complot de sept seigneurs persans, qui donnèrent la couronne à Darius, Tous les mages furent massacrés en même temps que le faux Smerdis, et la commémoration de ce massacre devint la première fête nationale (v. maGOphoNiu). Cette usurpation était une tentative de restauralion des Mèdes, et les peuples de l’Asie pleurèrent la mort du faux Smerdis, ennemi de la tribu conquérante des Perses.

SMÉRINTHE s. m. (smé-rain-te — du gr. smêrinthos ou mérinlhos, petite corde ; de mêruô, lier). Entom. Genre d’insectes lépidoptères crépusculaires, de la tribu des sphingides, formé aux dépens des sphinx, et comprenant plusieurs espèces, dont quatre vivent en Europe.

— Encycl. Les smérinthes sont caractérisés par des antennes flexueuses, peu renflées au milieu, fortement dentées ou crénelées, surtout chez les mâles ; la tète petite et enfoncée dans le corselet ; le chaperon et les yeux petits et peu saillants ; les palpes sont très-courtes et arrondies ; la trompe rudimentaire ou presque nulle ; le corselet arrondi et velu ; l’abdomen cylindro-conique, à extrémité relevée chez les mâles ; les ailes dentées, les ailes antérieures en forme de faux. Les chenilles sont cylindriques, atténuées en avant, rugueuses ou chagrinées et rayées obliquement de chaque côté du corps. Les chrysalides sont cylindre-coniques, avec une pointe anale simple. Ces lépidoptères ressemblent beaucoup aux sphinx proprement dits et leurs métamorphoses sont à peu près les mêmes ; ils en diffèrent toutefois en ce que leurs ailes inférieures sont dépourvues de crochets et débordent les ailes supérieures dans le repos.

Les smérinthes, que leur aspect extérieur a fait appeler sphinx-bourdons, sont des insectes lourds et paresseux ; ils volent après le coucher du soleil ; à l’état de repos, leurs ailes sont dans une position horizontale. Les chenilles, qui ont la tète triangulaire et une corne à la partie postérieure du corps, vivent à découvert sur les végétaux et s’enfoncent en terre pour se métamorphoser, sans tiler de cocon. Par leur organisation et leurs mœurs, ees lépidoptères furment le passage des crépusculaires aux nocturnes. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses et l’Europe n’en possède que cinq.

Le smérinthe du tilleul a environ 0">,07 d’envergure ; ses ailes sont anguleuses et découpées ; les ailes antérieures d’un gris verdâtre, avec des taches brunes sur le milieu et le bord externe d’une teinte verte plus prononcée ; les ailes inférieures d’un fauve verdàtre ; la tête verte ; le corselet gris, avec trois raies verdâtres ; l’abdomen gris, lavé do vert. Il présente quelques variétés dans les nuances. La chenille est chagrinée, verte, avec sept lignes obliques blanchâtres et les stigmates orangés. Elle vit sur le tilleul, l’orme, le marronnier d’Inde, le châtaignier ; mais on la trouve principalement sur l’orme, depuis la mi-août jusqu’à la fin de septembre. Le papillon ne donne qu’une fois par an ; mais on le rencontre durant les deux mois de mai et de juin. Il est très-répandu dans toute l’Europe, où règne une douce température ; c’est une des espèces les plus communes aux environs et à l’intérieur de Paris ; ou en trouve tous les ans un grand nombre sur les arbres des boulevards.

Le smérinthe ocellé, vulgairement nommé demi-paon, «environ om,08 d’envergure ; les ailes anguleuses, les ailes supérieures brunes, les ailes inférieures rouge foncé, avec une tache ou œil noir, à iris bleu ; le corps grisâtre, l’abdomen brun, avec des bandes rouges en dessous. La chenille est rugueuse et chagrinée, verte sur le dos, vert bleuâtre sur les tluncs, avec sept lignes obliques blanches et la corne caudale bleue. Elle vit sur les saules, les peupliers et quelques arbres fruitiers de la famille des rosacées. Elle u pris d’ordinaire tout son accroissement à la fin d’août, quelquefois plus tôt, et s’enfonce dans le sol pour se transformer en chrysalide. Celles qui vivent Sur les vieux saules ne prennent pas la peine de descendre jusqu’à terre pour cela ; elles se métamorphosent en chrysalides dans le terreau ou dans les détritus dont la tête de ces arbres est presque toujours remplie.


La chrysalide passe l’hiver ; le papillon n’en sort qu’à la fin d’avril et se trouve en mai et juin. Néanmoins, quelques individus précoces éclosent dès le mois de septembre. Ce papillon se trouve dans une grande partie de l’Europe et est assez commun aux environs de Paris.

Le smérinthe du peuplier est k peu près de la taille du précédent ; ses ailes sont d’un gris brun ou roussâtre, avec quelques raies plus foncées. La chenille est rugueuse, verte et tachée de jaune. Elle vit sur les peupliers, les saules et les bouleaux. On la trouve depuis juillet jusqu’en octobre. Le papillon parait deux fois dans le courant de l’année, nu pYintemps et vers la fin de l’été. Cette espèce est répandue dans toute l’Europe, mais surtout dans le Nerd. Le smérinthe du tremble, qui lui ressemble beaucoup, n’a jusqu’à présent été trouvé qu’en Russie.

Le smérinthe du chêne aies ailes supérieures d’un gris cendré et les ailes inférieures chamois. La chenille est d’un vert très-clair, blanchâtre sur le dos, avec sept raies obliques d’un vert foncé. Cette espèce habite surtout le midi de la France, où elle vit exclusivement sur le chêne vert. On la trouve également en Autriche et en Hongrie, sur les chênes ordinaires. On la rencontre en août et septembre. Elle passe k l’état de chrysalide dans la terre, sous la mousse, et donne son papillon au mois de mai suivant.

SMET (Joseph-Jean de), littérateur belge, né à Gand en 1794. Ajirès avoir professé au grand séminaire de Gand et au collège d’Alost, il reçut lu prêtrise. Par la suite, il entra dans la Société de Jésus, fut nommé chanoine pénitencier de Saint-Bavon, à Gand, et devint membre de l’Académie de Belgique. Outre de nombreux articles et mémoires publiés dans les Bulletins de l’Académie de Belgique, la Biographie nationale, etc., on lui doit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Histoire de Belgique (1822, 2 vol.) ; Géographie nouvelle (1824, 2 vol.) ; Coup d’œil sur l’histoire ecclésiastique pendant les premières années du xtx° siècle (1836, in-8o) ; Recueil des chroniques de Flandre (1841, 2 vol. in-4o) ; Examen critique de plusieurs monuments historiques (1842, in-8o) ; Mémoire sur la guerre de Zélande (1845) ; Mission de iOrégon et voyage aux montagnes Rocheuses (1848, in-12) ; Institutiones oratorix (1849) ; Recueil de mémoires et de notices historiques (1804-1805, 2 vol. in-8o), etc. — Un parent du précédent, M. Eugène de Smkt, né en 1794, fut élu en 1830 membre du congrès national. Depuis cette époque jusqu’en 1857, il a presque constamment fait partie de la Chambre des députés belges, où il a siégé dans les rangs du parti clérical.

SMETIUS (Jaan Smith van der Kettsn, plus connu sous le nom de), antiquaire hollandais, né vers la fin du xvie siècle, mort k Nimègue en 1B51. Il étudia sous Pontanus, voyagea en France et fut pasteur protestant et professeur de philosophie à Nimègue. Il forma un cabinet d’antiquités fort curieux et qui a été acquis plus tard pur l’électeur Jean-Guillaume pour 20,000 florins. On a de Smetius : Thésaurus antiquarius seu Srnetianus, sine notitia etegantissim& supetlectilis Romans et rarissims pinacolhecze, etc. (Amsterdam, 1658, in-12) ; AnliquitatesNoviomagenses, sive notitia rarissimarum rertim antiquarum quas in vetere Batavorum oppido comparaverunt J. Smeiius pater et filins (Nimègue, 1678, in-4o, avec 5 pi.).

SMET1US (Jean), fils du précédent, théologien hollandais, né k Nimègue vers 1630, mort à Amsterdam en 1710. On à de lui une explication de ÏJicclésiaste, en hollandais, et plusieurs ouvrages théologiques dans la même langue, cités par Paquot dans ses Mémoires (t. III, p. 53 de l’édition in-fol.).

SMETS (Philippe-Charles-Joseph), écrivain allemand, né à llevel en 1796, mort en 1S4S. Il était fils de Jean Smets et de la célèbre Sophie Schrœder. Après la mort de son père (1812), il étudia k Bonn et s’engagea comme volontaire dans les armées alliées lors de la guerre contre la France. Il fut ensuite pendant quelque temps, d’après les conseils de sa mère, acteur sur la scène de Vienne, puis il devint professeur de langue française k l’école militaire et au gymnase de Coblentz. Changeant une fois encore de métier, il étudia la théologie, se lit prêtre et devint, en 1842, chanoine à Aix-la-Chapelle. Il a publie, Sous son nom ou sous des pseudonymes (Lem von Prug, Tbeobjtld et Justu» Walter), UU grand nombre d’ouvrages en prose et eu vers, parmi lesquels nous citerons : Poelisehe fragmente (Cologne, 1808) ; lilutbraut, tragédie (Cologne, 1808) ; Hiéroglyphe» fur Uarz und Oeist (Cologne, 1812) ; Gedichte (Aix-la-Chapelle, 1314) ; Kurze Gedichte der Pâpste (Cologne, 1829) ; Neue Gedichte (Bonn, 1831) ; Sâutsutliche Gedichte (Stuttgard, 18*0), etc.

SMICRONYX s. m. (smi-kro-niks — du gr. smikros, petit ; onux, ongle). Entom. (ieure d’insectes coléoptères tétramères de la famille des charançons, tribu des érirhinides, comprenant sept espèces, presque toutes européennes.

SMIDS (Ludolphe), poBte hollandais, né à Groningue en 1649, mort k Amsterdam en 1720. Il étudia la médecine à Leyde et la pratiqua longtemps à Amsterdam. Né catholique, il se convertit *, u protestantisme en


1684. On a de lui dos tragédies dont, do nos jours, une seule, intitulée Conradin, eat quelquefois représentée sur la scène, et deux ouvrages en prose, une Chronique des guerres de son temps et un Cabinet des antiquités hollandaises. 11 a annoté la traduction hollandaise des œuvres d’Ovide par Abraham Valentyn (Amsterdam, 1720, 3 voi. in-4o, ave i grav.).

SMIDT (Jean-Henri)', homme d’État allemand, né à Brème en 1773, mort en 1857. 11 étudia la théologie à Iéna, se lia dans cette ville avec les hommes remarquables qui s’y trouvaient réunis k cette époque, notamment avec Fichto, et revint plus tard dans sa ville natale, où ses talents et son instruction étendue lui assurèrent une brillante carrière. D’abord professeur d’histoire au Cymnasium illustre, il ne tarda pas k être élu, malgré sa jeunesse, syndic des Anciens et devint, en 1800, président du conseil. En cette qualité, il exerça la plus grande influence sur le sort des villes hauséatiques et sur leur vie commerciale. La ville de Brème lui dut, en 1803, l’agrandissement de son territoire et plus tard la suppression de la douane d’Elsfleth. Après la bataille de Leipzig il sut, en qualité de représentant diplomatique de Brème, sauvegarder l’indépendance des villes hanséatiques et les faire admettre dans la Confédération germanique. Il prit aussi, en la même qualité, une part active aux négociations qui, en 1820, établirent la franchise du Wéser. Partageantson temps entre Francfort et Brème, il donna un nouvel essor au commerce de sa ville natale, conclut à cet effet plusieurs traités avec les autres États de l’Europe, amena l’Angleterre, les États-Unis, le Brésil, etc., k considérer les villes hanséatiques comme les ports nationaux d’exportation de la Confédération germanique et enfin provoqua et dirigea toutes les entreprises et toutes les créations qui eurent pour résultat la situation aujourd’hui si florissante de Brème. La plus importante de ces créations fut celle de Bremerhaven, à l’embouchure du Wéser, qui donna k co fleuve allemand le premier port capable de satisfaire aux exigences de la navigation et du commerce modernes. SmiJt réussit k obtenir, en 1827, de la couronne de Hanovre, la cession à la ville de Brème du terrain nécessaire k l’établissement de ce port et décida ses concitoyens à fournir les sommes considérables qu’exigeait la construction de docks immenses ; mais ce ne fut pas sans avoir à lutter contre une vive opposition de la part de ceux qui traitaient de chimère l’importance future du commerce allemand. En 1821, il était devenu bourgmestre de Brème, et il conserva ses hautes tonctions jusqu’à sa mort, sauf pendant la courte période démocratique de 1849 k 1852. Il avait en outre reçu, en 1831, de l’université d’Iéna, le titre de docteur en droit.

SMIDT (Henri), romancier allemand, mort en 1867 à Berlin, où il était architecte du ministère de la guerre. Il s’est fait connaître en iittérature par un grand nombre de romans maritimes, qui lui ont valu le surnom Aq Moi-rjai allemand. Il avait d’abord servi dans la marine, et, pendant ses longs voyages sur mer, il avait eu occasion d’observer des scènes de la vie des matelots, qu’il a su reproduira avec une fidélité qui n’exclut ni l’intérêt ni le talent de la narration. C’est un véritable peintre, qui décrit simplement ce qu’il a vu. Faimi ses ouvrages les plus remarquables dans ce genre, il faut citer en première ligne les deux romans suivants : Michel de Ruyter (1846, 4 vol.) et Berlin et l’Afrique occidentale (1847, 6 vol.).

SMIDTIE s. f. (smi-dtl — de Smidt, entomologiste anglais). Entom. Genre d’insectes diptères myodaires, de la tribu des entomobies, comprenant quatre espèces, qui habitent l’Europe.

SMIGIELSKA (Joséphine), femme de lettres polonaise, née vers 1825. Elle fut élevée k l’Institut d’Alexandre, à Pulawy, et débuta dans la littérature par une comédie intitulée : Un grand seigneur de vieille date, qui fut représentée k Varsovie avec -succès en 1846. Elle aborda ensuite le roman et ne réussit pas moins en ce genre. Elle a épousé, en 1865, le docteur Dobieszewski, mais elle a continué à écrire sous son nom de jeune fille. On a encore d’elle : Huit portraits dans un seul cadre (1847, roman plein de vivacité et de naturel ; Succession et travail (1853, 2 vol.) ; Distractions agréables et utiles (1856 et années suiv., 6 vol.) ; Distractions intellectuelle», etc. Elle édite en outre, depuis 1861, avec Mmo Borkowska, le Rouet domestique, et elle a fourni un grand nombre d’articles au Journal de Varsovie et k lu Gazette quotidienne de la même ville.

SMIGLECKI (Martin), théologien polonais, né à Lemberg en 1572, mort en 1619. Entré k dix-neuf ans dans l’ordre des jésuites, il alla terminer ses études k Rome et, de retour dans sa patrie, il professa pendant quatorze ans la philosophie et la théologie dans différents collèges de sa congrégation. Il fut l’un des adversaires les plus ardents des sociniens et joua un rôle important dans l’histoire des polémiques religieuses de son époque. On a de lui, entre autres écrits : De l’éternelle divinité du Fils de Dieu (Wilna, 1595) ; De Zacharim prophetx pro Christi diviuitata