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cie. Il vivait au vie siècle de notre ère. Disciple d’Ammonius et de Damascius, il faisait partie des derniers éclectiques qui enseignaient à Athènes, et il quitta cette ville, où Justinien ne permettait plus aux païens d’enseigner (529), pour se réfugier en Perse, auprès du roi Chosroès, qui facilita son retour dans l’empire byzantin. On ne sait rien du reste de sa vie, et il ne paraît pas que lui et ses compagnons aient rouvert leurs écoles. On a de lui des Commentaires sur divers traités d’Aristote et sur le Manuel d’Épictète, considérés comme les meilleurs de l’école éclectique. Il y a fait preuve d’un esprit judicieux et a emprunté aux véritables sources ses éclaircissements sur les auteurs qu’il commente. Grâce à lui, on est en possession d’un grand nombre de passages et de fragments d’auteurs grecs dont les ouvrages sont perdus, notamment d’Empédocle, de Diogène d’Apollonie, d’Anaxagoras, etc. Au lieu de s’en tenir à la lettre, dit un écrivain, Simplicius pénètre avec une sagacité singulière jusqu’au fond des systèmes. Par une habile interprétation, il sait concilier la logique d’Aristote avec la dialectique de Platon, malgré le dissentiment de ces deux philosophes sur les idées. Dans son commentaire sur Épictète, la doctrine forte, mais étroite, du célèbre stoïcien sert d’introduction à un système plus large et plus élevé, où la liberté nous est présentée comme l’essence même de l’âme. Simplicius exprime un grand nombre de vérités en un langage ferme et précis, non sans y mêler quelques erreurs fâcheuses. Il explique toujours avec clarté, quelquefois avec profondeur, la pensée d’Aristote et d’Épictète, rattachée systématiquement au néoplatonisme ; ses écrits se recommandent encore à l’historien de la philosophie par les nombreux fragments d’ouvrages perdus qu’on y rencontre et qu’il emploie avec jugement et érudition, sans toutefois que sa critique soit à l’abri de tout reproche ; il admet légèrement l’authenticité d’écrits apocryphes attribués à Aristote, à Archytas et même à Orphée. On lui doit : Commentaire sur les catégories d’Aristote (Venise, 1499, in-fol.), traduit en latin plusieurs fois ; Commentaire sur le traité De cœlo d’Aristote (Venise, 1526, in-fol.) ; Commentaire sur la Physica auscultatio d’Aristote (1526, in-fol.) ; Commentaire sur le traité De anima d’Aristote (1527, in-fol.) ; Interprétation du manuel d’Épictète (Venise, 1528, in-4o).

SIMPLIFIABLE adj. (sim-pli-fi-a-ble rad. simplifier). Qui peut être simplifié ; Méthode simplifiable.

SIMPLIFICATEUR, TRICE adj. (sain-plifl-ka-teur, tri-se — rad. simplifier). Qui simplifie, qui produit une simplification : Méthode SIMPLIFICATRICE.

— Substantiv. Personne qui simplifie : Franklin était, dans ses manières générâtes de voir et de présenter les choses, un grand, un trop grand simplificateur, (Ste-Seuve.)

SIMPLIFICATION s. f. (sain-pli-fi-ka-si-on — rad. simplifier). Action de simplifier ; résultat de cette action : La liberté est la simplification et la force du gouvernement. (Fr. Pillon.) L’Asie entière, depuis deux ou trois siècles, semble arriver, par la simplification de ses vieux symboles, au déisme. (Renan.)

Simplification des langues orientales, par Volney (1807). Cet ouvrage semble, au premier coup d’œil, devoir être à peu près étranger à la littérature française ; mais le discours préliminaire suffirait pour l’y rattacher par le mérite du style, quand le fond des idées ne l’y rattacherait pas d’une manière plus intime. L’auteur, partant de cette vérité que les différents signes du langage doivent représenter les différents sons, conçoit le projet d’un alphabet unique. Il s’agit d’ajouter un petit nombre de signes indispensables à l’alphabet romain et, par ce moyen très-simple, de lui assujettir les langues de l’Asie, comme les langues de l’Europe et des deux Amériques lui sont déjà soumises. Faciliter l’étude des idiomes asiatiques, c’est faciliter nos relations, non-seulement littéraires, mais encore commerciales avec l’Asie. Voilà donc une vue politique ; voici maintenant une vue de grammaire générale de la plus haute importance. À l’aide des mêmes signes, on compare facilement les divers idiomes, on découvre, pour ainsi dire, leurs différences essentielles. La science étymologique s’éclaire ; la science des idées s’étend elle-même. Si, comme l’a judicieusement observé Condillac, les langues sont des méthodes analytiques plus ou moins parfaites, un alphabet unique gouvernant toutes les langues pourrait acheminer l’esprit humain vers une méthode universelle. En simplifiant les signes, on rapproche les langues ; en rapprochant les langues, on rapproche les peuples. De la séparation des peuples est venue la barbarie ; par leur rapprochement, la civilisation s’accroît. On conçoit, d’après cet aperçu rapide, qu’il serait facile de pousser beaucoup plus loin, jusqu’où s’étendaient les vues d’Un philosophe accoutumé à diriger toutes ses pensées vers le perfectionnement de l’espèce humaine. Une idée aussi féconde en résultats utiles, et qu’on n’a pas suffisamment étudiée, devrait fixer l’attention des hommes d’État et des hommes de lettres du xrxe siècle.

SIMPLIFIER v. a. ou tr. (sain-pli-fi-é du lat. simples, simple ; facio, je fais. Prend deux t de suite aux deux prem. pers. pi. de l’imp. de l’ind. et du subj. prés. : Nous simplifiions ; que vous simplifiiez). Rendre simple, plus simple, moins compliqué : Simplifier une question, un problème. Simplifier une méthode. Simplifier une opération de finance, une affaire. (Acad.) La liberté SIMPLI-FIE tout ce que complique l’autorité. (E. de Gir.)

— Dr. canon. Simplifier un bénéfice, Faire d’un bénéfice à. charge d’âmes, ou qui da | mande résidence, un bénéfice simple.

— Absol. : Tout ce gui simplifie éclaircit. (L. Laya.) En voulant simplifier, le drame a souvent tronqué ou dénaturé. (P. de St-Victor.)

Se simplifier v. pr. Être simplifié : Notre affaire se simplifie. Voilà qui se simplifie.

La politique tend à se simplifier. (E. de Gir.)

SIMPLISME s. m. (sain-pli-sme — rad. simple). Philos. Vice de raisonnement consistant à négliger un ou plusieurs des éléments nécessaires de la solution, li Mot créé par Fourier.

SIMPLISTE adj. (sain-pli-ste — rad. simple). Philos. Qui est entaché de simplisme ; dont le raisonnement est entaché de simplisme : Raisonnement simpliste. Économiste simpliste, || Mot créé par Fourier.

— Dans le langage ordinaire, Qui est d’une simplicité outrée : Le flamand, arrêté dans son développement littéraire, semble être resté simpliste et naïf comme le grec d’Homère. (Proudh.)

— Substantiv. Celui qui fait des raisonnements simplistes ; celui qui poursuit une simplicité exagérée.

Simplocarie s. f. (sain-plo-ka-ri). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes, comprenant quatre espèces, qui habitent l’Europe.

SIMPLON, en latin mous Cxpionis ou Scipionis, en allemand Simpeln, montagne des Alpes Lépontiennes, en Suisse, dans le canton du Valais, sur les confins du Piémont, à 105 kilom, N.-E. du mont Blanc et à 53 kilom. S.-O. du mont Saint-Gothard, à 6 kilom. S. de la petite ville de Brigg. L’altitude du point culminant du Simplon est de 3, 518 mètres. Comme on y trouve un vallon transversal qui atteint le sommet de l’arête sans s’élever jusqu’à la limite des neiges, ce col offre un passage fréquenté depuis longtemps, mais surtout depuis que Napoléon I « f y a fait construire, de 1801 à 1807, par 30, 000 ouvriers, sous les ordres des ingénieurs Céard, de Paris et de Gianella, une route qui a coûté 18 millions de francs et dont le point le plus élevé est à 2, 005 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette route, qui relie la ville de Brigg (en Suisse, dans la vallée du Rhône) à Doino-d’Ossoia (en Italie), s’étend sur une distance de 62 kilom. et offre partout une largeur de 8m, 30. La pente en est très-douce, et, par elle, non-seulement les voitures peuvent se rendre de Suisse en Italie, mais les chariots les plus pesamment chargés, ainsi que la plus grosse artillerie, la parcourent sans peine. C’est un ouvrage prodigieux et comparable à tout ce que 1 ancienne Rome a produit de plus beau en ce genre. Le chemin s’élève sur (le larges abîmes coupés à pic, au fond desquels on entend mugir les eaux qui s’y précipitent ; il s’enfonce dans des galeries percées dans le roc vif et éclairées de distance en distance par des ouvertures latérales. On sort de ces galeries pour parcourir des vallons alpestres parsemés de chalets. Là, à travers la sombre verdure des sapins, on voit briller le cristal des glaciers, tandis qu’à une plus grande élévation les neiges éternelles contrastent avec l’azur du ciel. Le voyageur passe de plain-pied d’une montagne à l’autre en franchissant d’effroyables précipices sur des ponts d’une hardiesse étonnante ; il frémit à l’aspect des croix qui désignent les lieux où des malheureux ont trouvé la mort. Pour prévenir les accidents, on a construit des maisons de refuge sur les points de la route que menacent les avalanches ; il y a même un certain espace où là chemin a été construit à double, pour servir alternativement en hiver et en été. L’aspect de la route est plus grandiose du côté de l’Italie que du côté de la Suisse, soit parce que les rochers sont plus escarpés et qu’ils se montrent plus à découvert sur Je revers méridional, soit à cause des difficultés que ces roches ont opposées aux efforts des ingénieurs. C’est sur ce versant que l’on rencontre la galerie de Faissinone, entièrement taillée dans le granit et d’un développement de 225 mètres. Sur le trajet de cette route célèbre, On rencontre six cent treize ponts, huit galeries murées, vingt maisons de refuge, plusieurs auberges, un hospice desservi par des religieux du Saint-Bernard, et un village, qui porte le nom de la montagne.

En 1853, une compagnie se forma pour relier l’Italie à la Suisse au moyen d’un chemin de fer qui traverserait le Simplon par un tunnel, et elle obtint du canton du Valais et du gouvernement italien les actes de concession nécessaires ; niais, après avoir englouti 30 millions dans cette gigantesque entreprise, elle fit faillite en 1865. Une seconde compagnie se forma, qui racheta pour 2, 525, 000 francs l’actii de la faillite ; mais elle ne tarda pas à éprouver les mêmes embarras que sa devancière. Elle était tombée dans un discrédit complet, lorsque, la 20 juin 1870, le député Mouy porta l’affaire du Simplon devant le Corps législatif. Les événements de 1870-1871 contribuèrent encore à démontrer l’impuissance absolue de la compagnie à mener à bonne fin l’entreprise, et, le 23 décembre 1872, l’assemblée fédérale suisse prononça sa déchéance. En 1873, cent vingt-trois membres de L’Assemblée nationale française déposèrent une proposition tendant a’ce qu’un crédit de 4g millions, payable en 1B annuités égales, fût mis à la disposition du gouvernement pour être appliqué à la traversée du Simplon. La commission nommée pour étudier la question conclut, sur le remarquable rapport de M. Cézanne, au rejet de cette proposition (28 mai 1874) ; elle déclara qu’il n’y avait pas lieu pour le gouvernement français de prendre l’initiative d’un accord k intervenir entre la France, l’Italie et la Suisse pour la percée du Simplon ; mais, considérant que des capitalistes français étaient engagés dans cette entreprise, elle reconnut qu’il importait d’établir, par une enquête officielle, la situation exacte de la société déchue, pour le cas où il y aurait lieu de lui assurer plus tard une participation aux avantages éventuels de l’entreprise. « La voie du Simplon, dit M. Cézanne, procurerait bien de Paris à Plaisance, sur la voie du mont Cenis, un raccourci de 67 kilomètres sur 939, soit environ 7 pour 100 d’économie sur la longueur totale, mais avec l’obligation de franchir deux chaînes de montagnes au lieu d’une (car elle doit traverser le Jura). Ce n’est pas pour ce maigre profit que la France dépensera des millions, en vue de faire concurrence au passage exclusivement français du mont Cenis. »

Le Simplon rappelle quelques souvenirs historiques. Selon quelques historiens, son nom lui vient de celui du consul romain Servilius Csepio, qui l’aurait traversé en 117 av. J.-C. pour conduire les légions romaines contre les Cimbres. En 1487, les habitants du Valais remportèrent une victoire sur les Milanais à l’entrée du vaLVedro, qui termine le passage du Simplon du côté de l’Italie. En 1799, les Français chassèrent les Autrichiens des postes qu’ils occupaient sur le Simplon et descendirent jusqu’à Domo-d’Ossola, qu’ils furent bientôt forcés d’abandonner. L’année suivante, pendant que l’armée française passait le grand Saint-Bernard, sous le commandement du premier consul, le généra ! Béthencourt fut chargé d’occuper le passage du Simplon avec une colonne de 1, 000 hommes. En 1814, un corps italien, s’étant avancé par le Simplon, faiblement occupé par les Autrichiens, fut mis en déroute par les Valaisans.

SIMPSON (Edward), historien anglais, né à Tottenham en 1578, mort à Cambridge en 1051. Il prit l’habit ecclésiastique et fut nommé agrégé à l’université de Cambridge, où il enseigna l’hébreu et les saintes Écritures. On lui doit, entre autres écrits : Mosaica (Cambridge, 1636, in-4o) ; Chronicon catholicum (Oxford, 1652, in-fol.).

SIMPSON (Christopher), compositeur et violiste anglais, né vers 1610, mort vers 1666. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il servit dans l’armée de Charles Ier contre le Parlement et que, après la défnite de son parti, il trouva un asile chez sir Rober Belles, qui lui ouvrit la carrière musicale. Simpson a laissé : Chelys minuriiionum (Londres, 1667, in-fol.) ; Compendium or introduction to praclical music (Londres, 1665, pet. in-S°).

SIMPSON (Thomas), mathématicien anglais, né à Bosworth (Leicester) en 1710, mort en 1761. Son père, pauvre tisserand, lui enseigna son métier et voulut réprimer en lui la passion de l’étude. Il s’enfuit alors à Nimeaton, vécut longtemps dans la misère, augmentant peu à peu ses connaissances, exerçant pour vivre tantôt son premier métier, tantôt celui beaucoup moins honorable de nécromancien. Il finit par se fixer à Londres, où il devint professeur de mathématiques à l’Académie de Woolwich et membre de la Société royale. On a de lui : Nouveau traité des fluxions (1737) ; Traité sur la nature et les lois de la probabilité (1740) ; Traité d’algèbre (1745) ; Traité de géométrie (1747), traduit en fiançais ; Trigonométrie recliligne et sphérique("H) ; Exercices de mathématiques(1752) ; enfin des Mélanges (1757). Un lui doit d’importantes simplifications apportées au calcul des sinus et cosinus, qu’on n’obtenait, avant lui, que par des extractions de racines. La formule dont on se sert pour cette opération porte son nom. Sa méthode consiste à calcuer directement le sinus et le cosinus de l’arc qui doit former la différence constante des angles inscrits dans la table et à ajouter successivement ce petit arc à lui-même.

SIMPSON (George), administrateur et voyageur anglais, né à Lochbrooin (Écosse) en 1791, mort à Loachlin, près de Montréal, en 1860. Entré fort jeune dans la marine, il devint en 1812 agent de la Compagnie de la baie d’Hudson pour la vente des pelleteries, contribua en 1821 à la fusion de cette compagnie avec celle du Nord-Ouest et fut nommé directeur de la compagnie et gouverneur de tous les territoires britanniques au nord du Canada et des États-Unis. On fut sous l’administration de Simpson et par ses ordres qu’eurent lieu les premières expéditions arc tiques de Franklin, Ross, Parry et Bechey et celle de Bail. À la suite d’un voyage sur les côtes de l’océan Pacifique, Simpson fonda le fort de Vancouver et y établit sa résidence en 1842. Lorsque le gouvernement anglais eut pris en main la direction de la compagnie, Simpson fut nommé gouverneur de la Terre de Rupert. Eu 1858, il donna sa démission et se retira dans ses propriétés, au Canada, où il mourut,

SIMPSON (James-Young), médecin écossais, né à Bathgoete, comté de Linfithgow, en 1811. Il fit ses études à l’université d’Edimbourg, où il fut admis au doctorat en 1832, et devint assesseur du professeur Thompson dans son cours de pathologie ; il suppléa même ce professeur, pendant une maladie, avec un tel succès, qu’il se décida k ouvrir lui-même un cours d uccouehement et commença ses travaux sur l’obstétrique, publiés plus tard à Édimbourg dans ses Mémoires sur l’obstétrique. L’université d’Édimbourg lui confia, en 1840, le poste de professeur d’accouchement qu’avait occupé avant lui Hamilton. Depuis cette époque, le docteur Simpson s’est livré avec une nouvelle ardeur à ses recherches pathologiques et a fait de nombreuses découvertes, dont la plus importante est celle des propriétés anesthôsiques de l’éther et du chloroforme, pour laquelle M. Simpson a reçu de l’Académie des sciences française un prix de 2, 000 francs. En 1849, ce savant fut nommé président du Collège royal des médecins, puis président du Chirurgical d’Édimbourg. Il est, en outre, accoucheur en titre de la reine Victoria, membre correspondant de l’Académie des sciences de Paris et de celle de Bruxelles, membre étranger des Sociétés de chirurgie et de biologie de Paris et des Sociétés médicales de Norvège, de Stockholm, de Copenhague, de Gand, du Massachusetts, et membre honoraire du Collège royal des médecins d’Irlande.

M. Stower, l’éditeur américain des Mémoires de M. Simpson, résume ainsi la plupart des découvertes de M. Simpson:« Ce savant a une perception tellement rapide et tire des faits des inductions tellement certaines, qu’il paraît doué d’une sorte de divination, La plupart de ses découvertes, si étonnantes au premier abord, satisfont parfaitement l’analyse philosophique et sont confirmées par l’expérience ou près de l’être. Les opérations qu’il a proposées dans les cas les plus difficiles que puUsent présenter l’obstétrique et la thérapeutique spéciale des maladies féminines, telles qu’extraction préalable du placenta, opération substituée à la craniotomie, emploi de la sonde et des pessaires intrautérins, etc., furent dès le début violemment attaquées par le monde savant; cependant, depuis un certain nombre d’années, la majorité des médecins de l’Europe s’est rangée à son avis. »

Nous mentionnerons, parmi les travaux du docteur Simpson, outre ceux dont il a été parlé:Notices historiques sur la lèpre et les léproseries en Écosse et en Angleterre ; Caractères contagieux du choléra ; Anciennes empreintes romaines relatives à la médecine ; L’armée romaine était-elle pourvue d’officiers médicaux ? Notes sur quelques anciens vases grecs destinés à contenir au lykion, et sur l’usage moderne de la même drogue dans les Indes orientales,

SIMPULATRICE s. f. (sain-pu-la-tri-selat. simpulatrix, dérivé de simpulum). Antiq. rom. Femme qui faisait profession de guérir, par le moyen du simpulum, les maladies causées par des visions nocturnes.

SIMPULE s. m. (sain-pu-le — rad. simpulum). Moll. Genre non adopté de mollusques gastéropodes pectinibranches, voisin des ra 11e lies.

SIMPULOPSIS s. m. (sain-pu-lo-psiss — de simpulum, et du gr. opsis, apparence). Moll. Genre de mollusques gastéropodes puluionés, peu connu.

SIMPULUM s. m, (sain-pu-lomra — mot lat.). Auiiq. rom. Sorte de vase ou plutôt da cuiller à long manche, avec laquelle on puisait dans les cratères le vin des libations, dans les sacrifices.

— Encycl. On employait ce vase pour faire aux dieux, dans les sacrifices, les libations de vin. Nou3 voyons dans Festus qu’il n’avait pas même une capacité égale à un cyathe ; il contenait donc à peine o1, 04. La forme du simpulum était celle d’une petite coupe, avec une seule anse allongée verticalement. La matière dont il était formé variait suivant le luxe ou la pauvreté de l’autel ; il y en avait d’argent; il y en avait d’airain et d’autres de bois ou de terre cuite. On trouve souvent le simpulum ou simpuvium représenté sur les médailles romaines. Ainsi, une pièce de la gens Seslia porte sur., le revers un trépied ayant à sa gauche une sécespile ou hache des sacrifices et à sa droite un simpulum. Une autre pièce, appartenant à la gens Sulpicia, offre au revers un simpulum entre un couteau et une sécespite.

Les auteurs latins ont choisi quelquefois la nom de cette petite coupe pour signifier un très-petit vase, une très-petite quantité de liquide. Nous lisons, par exemple, dans Ju-