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SEXT SEYC


à l’étude de la philosophie. Ce fut en grec qu’il écrivit plusieurs traités, qui lui ont mérité les éloges de Cicéron, de Sénèque, de Pline, de Plutarque, de Porphyre, et dans lesquels ilcondensa enquelque sorte l’essence de trois philosophies, celle de Pythairore, celle du Portiqur-’ et celle d’Epi^tire, Comme il n’était pas homme à se contenter de pures spéculations philosophiques, il se proposa d’honorer sa doctrine par ses mœurs. Il essaya d’arriver a la perfection en se défaisant chaque jour de quelque défaut ; pour y parvenir, il avait coutume de faire tous les soirs son examen de conscience ot de se demander à lui-même quel progrès il avait fait dans la vertu. Il suivait en cela le conseil de Pytbagore, qui disait qu’il y avait dans le jour deux moments où il ne fallait être occupé que de sa conscience, le moment du coucher et le moment du lever.

Sextius ne négligea pas cette partie de la philosophie que les anciens appelaient économique. C’est ce qui résulte d’un passade de Pline lu Naturaliste, qui rapporte (1. XVIII, c. xxvm, num. 08) qu’à l’exemple de Démocrite, ayant prévu qu’il y aurait une mauvaise récolte d’olives, Sextius fit un très-grand achat d’huiles, sur lesquelles ayant réalisé un grand profit il distribua sou gain h. ceux dont il avait acheté la marchandise, content d’avoir prouvé qu’un philosophe pouvait se procurer des richesses lorsqu’il voulait faire usage de ses connaissances dans ce but. M»is il paraît, d’après Sénèque, que Sextius ht sa principale étude de la morale. « Quelle force, dit Sénèque (64<s lettre), dans les ouvrages de SextiusI Ils sont d’un ton fort supérieur à ceux des autres philosophes... Il m’élève l’âme... Dans quelque situation que je sois, lorsque je le lis, je ne crains plus rien... Il m’enseigne la venu, n

Un des principes de la philosophie de Sextius était de s’abstenir de la chair des animaux ; mais c ’était par une autre raison que Pythagore. <■ C’est, disait-il, s’accoutumer à la cruauté que de répandre le sang des animaux. » Sextius forma une secte qui devait s’attacher à faire du bien à autrui, fût-ce au prix d’une abstinence qu’on s’imposerait à soi-même. Il prérh.iit ainsi à l’avance, disons plus, il pratiquaitlamoraleévangélique avant la naissance de Jésu.s-Christ ; si bien qu’un livre des sentences de Sextius recueillies dans les divers auteurs qui ont parlé de lui a passé pour être l’ouvrage d’un chrétien. La fortune de ce petit livre a été très-bizarre. Ruiin le traduisit du grec en latin et l’attribua au pape Sixte II. Pelage le cita comme faisant autorité dans l’Kglise. Saint Augustin le prit un moment pour un ouvrage chrétien ; mais dans la suite il resta convaincu qu’il n’était point d’un évêque de Rome, mais d’un philosophe païen.

SEXTO adv. (sèk - sto — mot lat. formé de sextus, sixième). Sixièmement ; s’emploie pour désigner le sixième objet d’une série, quand on a commencé k compter par primo, secundo, etc.

SEXTRIGÉSIMAL, ALE adj. (sèk-stri-jé-2i-mul, a-le — du préf. sex, et à&trigésimal). Miner. Se dit d’un cristal qui a trente-six faces.

SEXTULE s. f. (sèk-stu-le — du lat. sextula, formé de sexlus, sixième). Métrol. anc. Sixième de l’once chez les Romains. II Soixante-douzième partie de l’as ou unité quelconque.

SEXTUOR S. m. (sèk-stu-or — du lat. sexlus, sixième). Mus. Morceau à six parties, pour.six voix ou six instruments : Exécuter

un SEXTUOR.

— Encycl. Le sextuor vocal est toujours accompagné soit par l’orchestre, soit par le piano ; quant au sextuor instrumental, il se borne toujours aux six instruments pour lesquels il est comi-osê. En ce qui concerne la forme des morceaux de ce genre, nous n’avons guère qu’à renvoyer ie lecteur à ce qui a été dit dans le Grand Dictionnaire aux

mots DUO, TRIO, QUATUOR, QUINTETTE. Le SeX-

tuor vocal n’est guère employé que dans l’opéra, et sa structure dépend surtout de la nature des paroles, de la coupe des vers et de la situation à traiter. Pour ce qui est du sextuor instrumental, il renouvelle généralement les formes des morceaux qui, comme lui, rentrent dans la catégorie de ce qu’on appelle musique de chambre. Le célèbre pianiste Henri Bcrtini a composé toute une série de sextuors pour piano, deux violons, alto, violoncelle et contre-basse, qui peuvent être considérés comme des modèles. Devienne, l’auteur aimable de plusieurs opéras charmants, les Visitaudines, les Comédiens ambulants, etc., est l’auteur d’un grand nombre de sextuors pour instruments à vent. Dans ce dernier ordre d’idées, les sextuors pour deux hautbois, deux bassons et deux cors sont d’un excellent effet, et les sonorités onctueuses de ces divers instruments se marient d’une façon admirable.

SEXTUPLE adj. (sek-stu-ple — lat. sextuplus ; de sex, six). Qui vaut six fois autant : Vingt-quatre est suxtuflk de quatre.

— Anc. mus. Mesure sextuple, Celle qu’on formait en réunissant en une seule deux mesures k trois temps.

— s. m. Numbre sextuple : Le sextuple de six est trente-six.

SEXT

SEXTUPLER v, a. ou tr, (sèk-stu-nlérad. sextuple). Rpndre sextuple, multiplier par six : Sextupler un nombre, une quantité.

SEXTUS DE CHÉRONÉE, philosophe grec qui vivait, suivant l’opinion générale, vers la fin du ne siècle de notre ère et sur l’existence duquel on ne possède aucun renseignement. On a da lui cinq livres de morale, publiés par Henri Kstienne à la suite de son édition de Diogène Laërce (1750, in-8°), par Fabricius dans le XIIe volume de la Bibliothèque grecque et par Orelli de Zurich dans son Opuscula veterum Grsecorum sententiarum.

SEXTUS EMP1R1CUS, philosophe, astronome et savant médecin grec, ainsi surnommé parce qu’il avait adopté I empirisme en médecine, né, très-probablement à Mitylène. Il florissait au commencement du me siècle de notre ère. Il ne reste rien de ses écrits sur l’art do guérir. C’est surtout à ses ouvrages philosophiques qu’il doit sa célébrité. Nous en possédons trois, où il expose les principes du scepticisme avec une clarté et une précision remarquables. Les Hypotyposes pyrrhoniennes résument tout le plan du scepticisme, c’est-à-dire les inodes de la suspension, l’histoire et la critique du dogmatisme en logique, ep physique, en morale, celle des principaux dogmes connus, et le relevé des différences de l’école sceptique et de toutes les autres écoles. Les deux autres traités, réellement distincts et que l’on confond souvent sous le même nom, exposent la doctrine pyrrhonionne d’une manière plus étendue. L’un esc dirigé contre les savants, l’autre contre les philosophes. La méthode de Sex tus est d’opposer les dogmes philosophiques les uns aux autres, de montrer ensuite qu’on ne saurait affirmer la vérité de l’un sans être conduit à nier quelquéautre vérité tout aussi apparente, en un mot de mettre aux prises toutes les doctrines et de présenter ainsi rassemblé par. une forte critique le corps entier de la philosophie grecque, La théorie du scepticisme n’était pas autre chose, sous forme d’exposition, que la négation de la science antique. En présence de toutes les opinions contradictoires, le sceptique, il est vrai, ne niait rien, n’affirmait rien ; il attendair, il suspendait son jugement ; mais, en réalité, il détruisait la science par la science elle-même et amenait l’esprit au doute universel, à l’impassibilité. On peut dire, pour la justification de cette doctrine désolante, que la science des anciens, envisagée d’une manière absolue, ne présentait pas une certitude capable de satisfaire un esprit sévère et impartial ; après de vains efforts pour arriver à l’unité, à travers les perpétuelles contradictions des écoles, elle devait nécessairement s’abîmer dans le doute, et le scepticisme apparaissait comme la fin logique de la philosophie grecque. Les ouvrages de Sextus sont comme l’encyclopédie du scepticisme ; c’est la source féconde où sont venus puiser tous les pyrrhouiens des temps modernes, Montaigne, La Mothe Le Vayer, Bayle, etc. Ils sont, en outre, roi précieux dépôt de faits et d’opinions. Attachant une grande importance à pénétrer le véritable esprit d’une doctrine et à la porter autant que possible jusqu’à la démonstration, afin de l’opposer ensuite aux

autres doctrines qui lui semblaient démontrées aussi clairement, Sextus est l’historien Je plus impartial de la philosophie, et ses anal v ses sont d’une grande fidélité. Dans l’exposition du pyrrhonisme, nul ne l’a égalé en clarté, en précision et an sagacité.

Sextus était aussi quelque peu géomètre et astronome ; il a laissé une curieuse dissertation contre les astrologues. « Les Chaldéens, dit-il, divisaient le zodiaque en douze signes, mâles et femelles alternativement, en commençant par le Bélier, qui était mâle. Ces douze signes pris dans leur ordre dominaient chacun sur une partie du corps : la tête, le cou, les épaules, la poitrine, les côtés, les fesses, les lianes, les parties sexuelles, les cuisses, les genoux, les jambes et les pieds. Quand une femme était sur le point d’accoucher, un Chaldéen se tenait hors de la maison sur un point élevé, pour observer les levers successifs des astres ; un autre, qui assistait la malade, attendait le moment de la délivrance pour en donner le signal à l’aide d’une cymbale. L’astre qui avait paru à l’horizon au moment même de la naissance de l’enfant devait exercer sur lui son influence bonne ou mauvaise pendant toute la durée de son existence.

Empiricusdemande pourquoion avait choisi plutôt l’instant de la naissance que celui de la conception, mais surtout comment on peut fixer l’instant de la naissance, lorsque l’accouchement dure quelque temps. Il ajoute,

et c’est là ce que son livre présente d’intéressant au point de vue historique, que la réfraction atmosphérique relève les astres et que, par Conséquent, celui qui se montre à l’horizon à un moment donné l’a déjà dépassé depuis un temps fort appréciable. On voit par cet extrait que l’optique de Ptolémée avait laissé des traces durables dans les esprits, malgré le peu d’intérêt qu’y ont généralement attaché les anciens. Les écrits qui nous restent de Sextus Empiricus ont été publiés, avec traduction latine, par J.-Alb. Fabricius (Leipzig, 171S). On en a une traduction française de Huart (Amsterdam, 1725J.

SEYO

SEXTUS TARQUIN1US. V. Tarquin.

SEXUALISME s. m. (sè-ksu-a-li-sme i- rad. sexuel). Physiol. État d’un être pourvu d’un sexe : Le sexualissie des plantes était connu des anciens.

sexualité s. f. (sè-ksu-a-H-té — rad. sexuel). Physiol. Caractère sexuel, manière d’être de ce qui a un sexe : Un petit nombre de botanistes ont été jusqu’à ’nier la sexualité des plantes. (P. Duchartre.)

SEXUEL, ELLE adj. (sé-ksu-èl, è-le — lat. sexualis ; de sexus, sexe). Qui appartient, qui a rapport au sexe ; qui caractérise le sexe : Fonctions sexuelles. Organes skxukls. Parties sexuelles. Différences sexuelles. Dans les végétaux, les organes sexuels sont les étumines et les pistils. L’instinct sexuel est ; avec la nourriture, le plus fort mobile des êtres animés. (L’abbé Bautain.)

SEY s. m. (se). Ichthyol. Nom vulgaire d’une espèce de merlan.

seyant. ANTE adj. (sè-ian, tin-te — rad. seoir). Qui sied, qui va bien, ll Peu usité.

SEYBERTITE s. f. (sè-bèr-ti-te). Miner. Silicate de magnésie et de fer, découvert dans l’État de New-York.

SEYBOLD (David-Christophe), philologue allemand, né à Brackenheim (Wurtemberg) en 1747, mort à Tubingue en 1804. Successivement professeur de belles-lettres à Iéna, recteur du gymnase de Spire, recteur du gymnase de Grùnstadt, professeur à Bous-Miller, il fut nommé, après la Révolution, professeur de littérature ancienne à Tubingue. On lui doit ; Chvestomatkia poetiça grxco-latina (1775, in-8°) ; Mythologie (1779J ; Anthologie historique grecque-latine ; Anthologie poétique latine, etc.

SEYBOLD (Frédéric), romancier et publiciste allemand, fils du précédent, né à Bouxwiller en 1784, mort à Stuttgard en 1843. Il venait de commencer ses études théologiques lorsque lafantaisie le prit de s’enrôler, en 1801, dans l’armée française qui devait opérer une descente en Angleterre. Le projet ayant échoué, il suivit son corps en Allemagne, entra dans l’armée wurtemhiirgeoise et prit part aux campagnes de France. Congédié en 1815, il alla étudier le droit à Tubingue, puis il créa divers journaux qui furent tftus supprimés, à l’exception de la Gazette du Neckar et du Danube, qu’il sut maintenir à force d’habileté jusqu’en 1836, époque à laquelle il fonda ('Observateur, qui subsiste encore aujourd’hui. On lui doit : Sur l’armement national (Stuttgard, 1827, i ;-8°) ; l’Europe et la Turquie (1827) ; le Camisard, roman (1828) ; Souvenirs de Paris (1831) ; Recueil de nouvelles (1833) ; Fragments des écrits d’un prisonnier (1834) ; les 7’emps modernes (1838) ; le Patriote, roman (Munich, 1838), etc.

SEYBOUSE, rivière de l’Algérie. V. Sei-,

BOUSE.

SEYCHELLES ou SÉCHELLES (îles), archipel anglais de l’océan Indien, au N.-E. de Madagascar et au N. de l’Ile Maurice, compris entre 3» 30’ et 8° de latit. S. et entre 50° et 54° de longit. E. Cet archipel, dont la population est de 8,000 hab., est partagé en deux groupes, celui des Seychelles proprement dites au N.-E. et celui des Amirautés au S.-O. Le premier comprend une trentaine d’îles ou Ilots épais sur un banc de corail et de sable qui s’étend du N.-O. au S.-E. Les Amirautés sont au nombre de onze ; e^les se trouvent toutes sur un banc qui court du N. au S. Ces îles sont généralement élevées et Couvertes de rochers ; Mahé (v. ce mot), où se trouve Port-Victoria, capitale de tout l’archipel, est la plus importante ; de nombreux torrents arrosent ces diverses îles dans tous les sens. Le climat est humide presque partout. Du mois de décembre au mois de mars régnent des moussons, vents périodiques qui soufflent tantôt du N.-O. par grains très-violents qui amènent la pluie, tantôt (lu S.-E., amenant alors la sécheresse et brûlant toute végétation. La chaleur est excessive sous cette latitude. Il y règne des maladies endémiques, comme la dyssenterie, le scorbut, la gale, la lèpre, l’éléphantiasis et le tétanos. Ces dernières maladies sont communes chez les noirs. Le sol est généralement montueux et peu favorable à la culture. Les productions locales sont : le girofle, le poivre, la canne à sucre, le riz, le maïs, le miel, les patates et des fruits délicieux, etc., etc. Le riz et la farine de manioc sont les principaux éléments de l’alimentation. Le cocotier de mer est une des productions les plus curieuses des Seychelles. Sa tige s’élève parfois jusqu’à 20 mètres environ. Les forêts renferment des arbres utiles et très-beaux ; plusieurs de ces arbres sont d’une grandeur extraordinaire et d’une extrême grosseur. La flore des Seychelles est très-riche en plantes médicinales. Les animaux domestiques sont : le bœuf, le mouton à poil, le cochon de Chine, le chien, le chat, les poules, les oies, les pintades, les Canards, les pigeons, les dindons, etc. On y trouve des rats, des couleuvres, des crocodiles, des lézards de toute couleur. L’ornithologie comprend les perruches, les merles, les tourterelles, les colibris et plusieurs fetiseaux de mer. Les indigènes recherchent surtout les éperviers, les chauves-souris, qui sont très-grosses et très-estimees. Le poisson abonde dans les cours d’eau et sur les côtes. Les requins sont très-communs dans tout l’archipel des Seychelles ; les huîtres de différentes espèces y sont excellentes. La seule industrie locale consiste dans la manipulation de l’huile de coco, confiée à des créoles envoyés de Maurice. L^s cocos de mer sont vendus sur pied k des Arabes, qui préparent avec la pulpe un médicament ou huile essentielle qu’on expédie dans les Indes.

Les habitants des Seychelles, placés dans des conditions économiques très-défavorables, ne cultivent que ce qui est strictement nécessaire pour leurs besoins et envoient à Maurice un peu d’huile, du tabac, des écailles de poissons, en retour de quoi ils reçoivent les objets indispensables que leur pays ou leur travail ne produit pas. Cependant en 1864 l’exportation de l’huile de coco a atteint une valeur de 600,000 francs. La population des Seychelles s’élève à environ 8,000 habitants, parmi lesquels il n’y a qu’un très-petit nombre de Français et d’Anglais.

Ces îles étaient connues des Arabes et furent probablement découvertes, di’s 1502, parVaseo de Gama. Quatre ans plus lard, elles furent visitées par Suarez, qui leur donna le nom d’îles des Six-Frèrss. En 1742, le capitaine Picaut aborda sur la plus grande, prit possession du groupe au nom de la France et les appela îles de La Bourdonnaye, du nom du gouverneur des possessions françaises dans les Indes. Ce ne fut que plus tard, ainsi qu’on le verra plus bas, qu’elles reçurent le nom qu’elles portent actuellement. Pendant la Révolution française, elles servirent de lieu de déportation pour les condamnés politiques, et des membres des plus anciennes familles de France sejlrouvèretit transportés sur ces îles sans autres ressources que celles qu’ils pouvaient tirer de la culture des lambeaux de terre <jui leur étaient assignés. Les déportés épousèrent des esclaves amenées du Mozambique, et c’est de ces mariages qu’est issue la plus grande partie de la population actuelle des îles. Snus le gouvernement du chevalier de Quincey, en 1791, elles furent livrées au commudore anglais Newcorne, qui menaçait d’en bombarder le cheflieu. Les traités de 1814 ont confirmé aux Anglais la posse-sion des Seychelles, qui servent encore de station importante pour les navires marchands qui se dirigent vers les Indes. Les Seychelles ne sont pas peuplées en raison de leur étendue ; de fréquents incendies ont ruiné leurs belles forêts. Après Mahé, les îles principales sont : Praslin et la Digue. Ces noms furent, à l’origine, imposas à Ces diverses localités en l’honneur d’officiers de notre Hutte investis de commun déments dans ces mers éloignées. Le nom de Seychelles est même celui d’un de nos compatriotes, le ministre de la marine Hérault de ^échelles, qui *e distingua par ses services et son habile administration. Il fut le premier qui y fonda un établissement français. La langue usitée aux Seychelles est la langue française ; mais elle s’est singulièrement corrompue, surtout dans la b isse classe de la population. La conjugaison des verbes, la déclinaison des pronoms et presque toutes les formes grammaticales ont disparu. Une des phrases que l’un entend la plus communément est celle-ci : Moi ne coût pas (Je ne connais pas, Je ne sais pas) ; beaucoup de mots se sont accrus d’une voyelle, intercalée dans l’intérieur ; ainsi, l’on dit yelisser pour glisser, belouse pour blouse, etc. Cette corruption est d’autant plus étrange, qu’il y a trois générations à peine les habitants parlaient un français des plus corrects.

SËYCHES, bourg de France. V. au Sup/il.

SEYDELMANN (François), compositeur allemand, né à Dresde en 1748, mort en 1806. II lit ses premières études sous la direction de son père et du maître de chapelle Weber. Il reçut ensuite des leçons de contre-point de Neumann, qu’il accompagna en 17U4 en Italie. Il revint en 1771 à Dresde. Il a corn ;.osé les opéras : Der lahme H usai ; Die sc/tûne A ?■se/ie, 11 Capriciosu coretto, La Viltanella di Misnia, H Mastro, Jt Turcoin, Itatia, La Seroa scaltra ; les oratorios : La Betulia liberata, La Morte d’Abe/e et Gios re di Giutla. Seydelmann a, en outre, composé vingt petits morceaux pour musique instrumentale.

SEYDELMANN (Jaeques-Crescent), inventeur de la peinture à la seiche, né à Dresde en 1750, mort dans la même ville en 1820. Il alla en 1771 à Ruine, où il se perfectionna sous Mengs, et se rendit en 1781 k Dresde, où il fut professeur à l’Académie des beaux-arts. Il retourna encore dix fois en Italie et alla aussi en Russie, Ce fut en 1778 qu’il imagina d’employer pour la peinture la seiche mélangée avec du bistre, procédé devenu aujourd’hui d’un emploi générai. En fait d’œuvres artistiques, Sejdelinaiin n’a laissé que dus imitations et des copies. Parmi ces dernières, nous citerons celles des toiles de la galerie de Dresde, qu’il fit en 1803 pour l’empereur de Russie.

SEYDELMANN (Apollonie), veuve du précédent, peintre sur miniature, née à Trieste en 1738, morte à Dresde en 1840. Elle était membre de l’Académie pour la peinture en miniature à Dresde. On cite, parmi ses productions, sa Madone de Raphaël.

SEYDELMANN (Charles), acteur allemand, né à Glatz (Silésie) en 1795, mort en 1843. II entra, en 1813, au service militaire, puis aborda