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tianismi. Le bûcher, formé de fagots verts, s’alluma lentement ; des gens du peuple y jetèrent du bois mort pour abréger les tourments du malheureux ; après avoir poussé un cri déchirant et balbutié jusqu’à la fin une prière, il expira. La tradition représente Calvin caché derrière une fenêtre pour repaître ses regards du supplice de Servet ; vive et symbolique image de l’acharnement passionné et cruel de Calvin contre sa victime. La mort même de Servet n’y mit pas un terme, et, quelques mois après, Calvin publiait un livre où il exposait les abominables erreurs de Servet et chargeait sa mémoire de honteuses et lâches calomnies.

« Les opinions religieuses de Michel Servet, dit M. Émile Saisset, ont exercé une influence considérable sur les esprits de son temps. Il y a eu des servetistes en Allemagne, en Suisse, en Italie. Étroitement liée au protestantisme qu’elle tend à dissoudre et au socinianisme qu’elle vient susciter, l’hérésie de Michel Servet est le lien de ces deux grandes phases du mouvement religieux du XVIe siècle. Ce n’est pas tout : il n’y a pas seulement dans Michel Servet un grand hérésiarque, il y a aussi un philosophe. On doit le rattacher à ce groupe de penseurs qui s’enflammèrent d’enthousiasme pour le platonisme alexandrin. Ce torrent d’idées panthéistes et mystiques qui agita sans la troubler l’âme candide de Marsile Ficin, qui égara Patrizzi et perdit Giordano Bruno, ce même flot entraîna Michel Servet ; mais ce qui le sépare des purs platonisants, ce qui donne à sa doctrine une physionomie originale, c’est qu’il entreprit de fondre ensemble son panthéisme néo-platonicien et son christianisme hérétique ; c’est qu’il essaya, non sans génie, une sorte de déduction rationnelle des mystères du christianisme ; c’est, en un mot, qu’il tenta au XVIe siècle une œuvre qui semblait réservée à la hardiesse du nôtre, une théorie du Christ, ce qu’on appellerait aujourd’hui une christologie philosophique et, qui plus est, une christologie panthéiste. À ce point de vue, Michel Servet se présente aux regards de l’historien sous un jour nouveau. On ne voit plus seulement en lui le rival et la victime de Calvin, le médecin novateur, le chrétien hérésiarque, mais le théologien philosophe et panthéiste, précurseur inattendu de Malebranche et de Spinoza, du Schleiermacher et de Strauss... Esprit confus d’ailleurs, il n’a pas su donner à sa pensée cette précision lumineuse qui fait la vraie force, ce caractère pratique et simple qui donne l’influence. Sa théologie profonde, mais subtile et raffinée, est tombée dans l’oubli, sa philosophie néoplatonicienne a été emportée dans le naufrage ; mais ce qui n’a pas péri, ce qui ne pouvait pas périr, c’est la grande idée d’une explication rationnelle des mystères chrétiens. »


SERVETISTE s. m. (ser-ve-ti-ste — de Servet, n. pr.). Hist. relig. Membre d’une secte antitrinitaire qui suivait les opinions de Michel Servet.

— Eue y cl. Les servetistes ne formaient point, à proprement parler, une secte religieuse ; le mot servetiste fut l’épithète injurieuse que les calvinistes employèrent pour désigner ceux qui prenaient la défense non-seulement de Servet, mais de tous les hérétiques. Si quelques-uns poussèrent jusqu’à ses dernières conséquences l’horreur que leur avait inspirée son supplice et, par haine de ses bourreaux, acceptèrent ses doctrines sur la trinité, le baptême, etc., le plus grand nombre ne se déclarèrent ses partisans que pour proclamer hardiment la liberté de conscience. C’était également une hérésie, et des plus coupables aux yeux de Calvin. Servet lui-même avait maintes fois proclamé celle hérésie, entre beaucoup d’autres, : • C’est, disait-il dans son interrogatoire, une nouvelle invention ignorée oes apôtres et disciples et de l’Église ancienne de faiie procès criminel pour la doctrine de l’Écriture ou pour questions procédant d’it eile. «Servet ayant été lui-même vielime de cette » nouvelle invention, > ceux qui prirent sa défense furent conduits à attaquer a la fois et la conduite de Calvin et le principe même de la persécution.

Quelques mois après la mort de Michel Servet, des écrits anonymes manuscrits et imprimés furent répandus en Suisse et principalement à Genève contre la condamnation de ce malheureux. « À peine ses cendres, dit Théodore de Beze, s’élaient-elles refroidies, que l’on commença de toutes parts à discuter la question : Est-il permis de mettre à mon l’hérétique î • Cette question prit tant de gravité que Calvin lui-même crut devoir écrire son apologie et publia, en février 1554, une Défense de la foi orthodoxe contre les prodigieuses erreurs du Michel Servet, traite où il est montré que l’hert-tique doit être réprimé par le glaive. L’ouvrage parut en français et en latin. À la même époque, quelques Bâlois se réunirent pour publier au contraire un Traité des hérétiques, assutioir s’il est permis de tes Mettre à mort, etc. Les auteurs de <e recueil furent aussitôt désignés comme servetistes. C’étaient trots professeurs de l’université : Martin Borrhée Celleiier, Celio Secondo Cuiione et Sébastien Castalion, qui, tout en s’accordant, dit Calvin, comme chien et chat sur toutes les autres questions, avaient conspiré en ce seul point qu’on ne doit poiut réprimer l’hérétique. Ce livre fut le manuel du servetisme, cest-à-ûire de la liberté de

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conscience-, traduit en français et plus tard en hollandais, il eut un assez grand retentissement pour inquiéter les calvinistes et pour décider Théodore de Bèze à en écrire une réfutation dans son Traité de la punition des hérétiques. Castalion écrivit ensuite une Réponse au traité de Calvin, dans laquelle à revendique énergiquement les droits de la liberté religieuse et distingue très-nettement les domaines du temporel et du spirituel : «Tuer un homme, dit-il, ce n’est pas défendre une doctrine, ce n’est que tuer un homme. Le magistrat doit défendre la vie et les biens des citoyens ; quant à défendre la vérité, c’est l’affaire, non du magistrat ni du bourreau, mais du docteur et du pasteur. Quand un hérétique n’attaque la religion que par des paroles et des arguments, il ne faut la défendre que par des arguments et des paroles, c’est-à-dire pur des armes purement spirituelles. • C’est ce passage qui fit dire à Michelet : « Un pauvre prote d’imprimerie, Castalion, posa pour tout l’avenir la grande loi de la tolérance, » Après les auteurs de ces premiers manifestes, les autres servetistes connus du xvi° siècle sont le grand jurisconsulte italien Gribaldo, qui faillit être victime de sa sympathie avouée pour Servet ; Lélio Socin, le prédicateur Ochino, etc. Au synode de Coire en 1571, la question fut traitée à fond par les calvinistes j un certain Gantner fut solennellement excommunié pour avoir pris la défense d’Ochino, de Castalion, de Servet et de la liberté de conscience. A Genève, les registres du conseil et du consistoire révèlent l’existence de servetistes assez hardis dans toutes les classes de la société ; un citoyen de Genève fut condamné à faire amende honorable la hart au cou, pour avoir parlé en faveur des hérétiques ; un autre, banni à perpétuité pour le même crime ; un ministre même, Matthieu Essautier, fut excommunié et déposé pour ses sympathies en faveur de Castalion et des autres victimes de Calvin. À Berne, le secrétaire d État Zerkinden fut inquiété comme suspect de servetisme ; et il écrivit à Calvin des lettres admirables en faveur de la liberté de conscience.

SERVETUB AD IMOM QUALIS AB IN-CEPTO... (Que le personnage conserve son caractère depuis le début jusqu’à la fin),

a Que vos persoiuiages, dii Horace (Art poétique, vers 127), conservent jusqu’au bout le même caraciereet qu’au déuoûinent ils soient tels qu’au début. •

Servelur ad imum

| Qualis ab incepto processerit, et sibi cunslct.

M. Géruzez reconnaît cette qualité essentielle dans le Misanthrope de Molière : « La misanthropie d’Alceste est relevée par l’indulgence dePhilime, et la coquetterie de Céliniène par la sincérité d’Eliante. Acaste et Clitandre n’ont pas le même genre de fatuité, et Oronte ajoute aux travers généraux de l’homme de cour lu manie des petits vers, qui surexcite la vanité. Arsinoé, par désespoir de coquetterie, s’est retranchée dans la pruderie, qui est une curieuse vur.étè de l’hypocrisie. Tous ces personnages ugUsent et parlent selon leur nature, sans se démentir, selon.le précepte d’Hoiace. »

« La règle qualis ab incepto processerit, et sibi consiei, très-rigoureuse pour le poète, l’est jusqu’à la minutie pour le comédien, a

Diderot.

« 11 faut que le spectateur trouve à la fin, comme au premier acte, les personnages introduits, guidés par les mêmes vues, agissant par les mêmes principes, sensibles aux mêmes intérêts, en un mot les mêmes qu’ils ont paru d’abord :

Servetur ad imum

Qualis ab incepto processerit, et sibi constet. » Sabatier dis Castres.

Ajoutez, pour troisième imperfection, que Camille, qui ne tient que le second rang dans les trois premiers actes et y laisse le premier à Sabine, prend le premier dans les deux derniers, où cette Sabine n’est plus considérable, et qu’ainsi, s’il y a égalité dans les mœurs, il n’y en a point dans la dignité des personnages, où se doit étendre ce précepte d’Horace :

Servelur ad imum

Qualis ab incepto processerit, et sibi constet.Corneille.

SERVEUR s. m. (sèr-veur — rad. servir). Jeux. À la longue paume, Celui qui jette lu balle sur le loit.

— Min. Aide mineur, ouvrier chargé de faciliter le travail des haveurs en déblayant le minerai à mesure qu’il esc abattu ut eu apportant les matériaux de boisage là où l’on doit s’en servir.

SERVI, IE (sèr-vi, î) part, passé du v. Servir. Que l’on sert, à qui l’on rend certains offices : C’est la faute des princes quand ils sont mal servis ; ils ont de quoi récompenser et punir. (Christine de Suède.)’ .. •. Par eux votre exemple est suivi, Et j’ai des serviteurs et ne suis point servi.

Molière.

— Mis, disposé sur la table pour être consommé : Tous ont les yeux sur lui, observant son maintien et son visage avant de prononcer

SERV.

sur le vin ou sur les viandes qxti sont survies. (La Bruy.) Xa perche est servie sur toutes nos tables. (Lacép.)

Ce brouet fut par lui servi sur une assiette.

Là Fontaine.

Il À qui l’on offre des mets à table : On s’assied trente à table ; le général seul est servi en prince, tout le reste meurt de faim. (Las Cases.) Autant que j’en puis juger, nous serons bien servis. (Vitet.) Il Ou l’on met des mets et des boissons pour être consommés : Table bien servie, mal servie. À sa table d’honneur splendidement servie, Don Siegue était assis triste et silencieux.

Al. Du val,

— Desservi, entretenu, soigné : Le saint sépulcre et la plupart des saints lieux sont servis par des religieux cordeliers. (Chateaub.)

— Art milit. Manœuvré : M. de Turenne avait plus d’artillerie que M. le Prince^ et elle était mieux servie. (La Rochef.) L’artillerie du roi était bien servie. (H, Martin.)

— Véner. Tué avec une arme déterminée : Sanglier servi au couteau.

— Gramm. Lorsque ce participe est précédé d’un pronom qui peut être complément direct ou indirect sefon les circonstances, comme nous, vous, il s’accorde avec ce pronom si le verbe servir est pris dans l’un des sens qui le rendent actif, et il reste invariable si le verbe servir est pris dans un sens neutre. Ainsi, on écrira : // nous a servis à table, Il nous a servis fidèlement, Il nous a bien servis auprès du prince ; mais ou écrira : Il voulait nous nuire, et il nous a servi ; Vos notes nous ont bien servi, c’est-à-dire nous ont été bien utiles.

SERVI ou CERYI, lie de la Grèce, sur la côte méridionale de la Morée, dans le golfe de Laconie, au N. de Cèrigo, par 36° 28’ de latit. N. et 20» 35’ de longit. E. Elle mesure S kiloin. de longueur sur 4 de largeur et donne son nom au canal qui la sépare de Cérigo.

SERVI (Constantin de), peintre et architecte italien, né à Florence en 1551, mort à Lucignano en 1662. A l’âge de quatorze ans, il quitta Florence pour aller à Mugello et y peignit pour l’église de San-Cassiano une Annonciation. En peinture, il passe pour avoir été l’élève de Sauti-Riti qu’il imita dans ses premières œuvres ; plus tard, il adopta le "style de Porbus. Mais c’est surtout coinma architecte et comme ingénieur que Servi se fit connaître dans toute l’Europe. Il fut appelé et se rendit eu 1609 en Perse. De retour à Florence, il y fut nommé surintendant de la manufacture de mosaïques en pierres dures et fut chargé de conduire les travaux de la galerie de cette ville et de la chapelle de Saint-Laurent. Sur l’invitation du prince de Galles, il se rendit en Angleterre et y fut nommé surintendant des bâtiments et machines. Il passa ensuite en Hollande et parcourut une grande partie de l’Europe. On trouve des détails sur cet artiste et.sur ses descendants dans Baldinucci : Notizie de' professori del disegno, etc. (Milan, 1818, iD-8<>, tome IX).

SERVIABILITÉ s. f. (sèr-vi-a-bi-li-térad. sarviable). Qualité d’une personne serviable.

SERVIABLE adj. (sèr-vi-a-ble — rad. ser~ vir. Ce mot moderne est de formation peu correcte, car on devrait dire servuble comme on dit secourable). Disposé à rendre service, officieux : Homme serviable. Adressez-vous à cette dame, elle est très-SERViABLii. Que viens-tu faire ici ?Ce que je fais partout ailleurs ; m’entremettre d’affaires, me rendre serviable aux gens. (Mol.)

Bon homme, ingénu, serviable. Tu te fais haïr comme un diable Avecque toute ta bonté.

J.-B. Rousseau.

— Syn. Serviable, obligeant, officieux. V.

OBLIGEANT.

SERVIAELEMENT adv. (sèr-vi-a-ble-man

— rad. serviable). D’une manière serviable.

SERVlAN, bourg de France (Hérault), cheflieu de ca.lit., arrond. et a 13 kilom. N.-E. de Béziers, près de la Tongue ; pop. aggl., 8,053 hab. — pop. tôt., 8,295 hab. Fabrication d’eaux-de-vie, absinthe et liqueurs. Ancien château.

SERVICE s. m. (sèr-vi-Se — latin servitium ; de servire, servir). Action de servir ; état d’une personne qui sert, qui est domestique : Être au service, en service. Entrer au service, en service. Service facile, comniude, pénible, fatigant. Le service des grands est dangereux ; il ne vaut ni la peine, ni la contrainte, ni tes humiliations qu’il coûte, (Lessuig.) Il fonction d’une personne qui sert, qui est domestique, ou qui dirige des travaux uuuiesiiques d’une nature déterminée : Le service des écuries. Le service dé la bassecour, n Manière de servir, de remplir les fonctions de serviteur, de domestique : Être mécontent du service de ses gens.

— Série d’actes accomplis pendant qu’on est en fonction : Services administratifs. Services militaires. Récompenser de longs services. Faire valoir ses services.

— Manière dont on se fait servir : Ce maître a un service très-dur.

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— État militaire : Entrer au service. Quitter le service. Prendre du service. Produire ses états de service. Avoir dix ans de service actif. Servir, c’est l’âme même déla profession militaire ; cela est si vrai qu’on Va nommée par excellence te service. (Lanfrey.)

Il Fonctions spéciales dans la guerre ou la marine : Service de l’artillerie, de l’infanterie, du génie, de l’intendance. Service de santé. Service maritime.

— Exercice actuel des fonctions dont on est chargé : Être de service. Faire son service. Hommes de service.

— Fonctionnement organisé : Le service des hôpitaux. Le service médical de l’HôtelDieu. Les services du ministère de l’intérieur. Désorganiser un service. Prendre la direction d’un service. Assurer la régularité du service. Entraver le service.

— Usage, utilité qu’on tire de certaines choses : Etoffe d’un bon service. Ckeval hors de service.

— Bon office, acte utile aux intérêts de quelqu’un : Rendre, service. Demander tin service. Reconnaître, récompenser un service reçu. Dès qu’il s’agit de rendre service, il faut songer que la vie est courte et qu’il n’y a pas un moment à perdre. (Volt.) Les âmes communes pardonnent difficilement les services et la renommée des grands hommes. (Volt.) Les hommes ont la volonté de rendre service jusqu’à ce qu’ils en aient le pouvoir. (Vauven.) Celui qui a reçu des services doit s’en souvenir, celui qui les a rendus doit les oublier. (Boiste.)

En morale pratique, un service qu’OD rend Est d’avance le prix d’un autre qu’on attend.

Desmahis.

— Plats que l’on sert et dessert en même temps : Premier service. Second service. Diner à trois services. Quand une nation a un certain nombre de bons ouvrages, tout ce qu’on lui donne au delà fait l’effet d’un second. service qu’on présente à des convives rassasiés. (Volt.)

— Assortiment de pièces de vaisselle destinées à paraître ensemble sur la table : Service d’argenterie, de vermeil.. Service de vieux Sèvres, de porcelaine de Saxe. Il Assortiment de linge de table contenant un certain nombre de pièces de la même qualité : Un service damassé.

De service, Se dit d’un moyen de communication secondaire, plus ou moins caché, qui est principalement ménagé pour faciliter le service de la maison : Escalier de service. Couloir de service. Porte de service.

Au service de, Comme serviteur, domestique de ; Entrer au service D’un fonctionnaire. Il Pour servir à : Je ne veux pas mettre mes amis au service de votre ambition, a À la libre disposition de ; s’emploie souvent dans certaines formules de politesse : Je suis tout À votre service. Je me mets 1 votre service. J’ai une chambre À votre service. Je vous remercie de m’avoir prêté votre cheval.

— À VOTRE SERVICE, il est À VOTRE SERVICE.

Mauvais service, Acte nuisible aux intérêts de quelqu’un : C’est rendre un mauvais service à un enfant que d’user avec lui d’une indulgence excessive. Je sais qu’il m’a rendu un mauvais service auprès de notre patron.

Refuser te service, Ne pouvoir plus servir, cesser de fonctionner ; se dit souvent par exagération : Mo» estomac, mes jambes

REFUSENT LE SERVICE.

Qu’y a-t-il pour votre service ? Que demandez-vous ? yue désirez-vous ? En quoi

puis-je vous être utile ?

— Frov. Service des grands ou Service d’autrui n’est pas héritage, Le service n’est pas la propriété du serviteur ; on n’est jamais sûr de conserver sa place quand on est au service d’autrui :

Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage, Et service d’autrui n’est pas un héritage.

Moulue.

— Econ. soc. Nom donné aux opérations qui ont pour but, non la production, mais l’échange des produits.

— Théâtre. Distribution de billets gratuits • Service des artistes. Service des journaux.

— Jeux. Côte du jeu de paume où se trouve Celui à qui l’on sert la balle. Il Action du serveur qui jette la balle sur le toit, à Ensemble de moyens par lesquels le compère d’un liiou lui fuit connaître le jeu de son adversaire.

— Hist. Ensemble des personnes chargées de servir le souverain : Le roi est parti avec

son SERVICE.

— Feod. Service féodal, Devoirs du vassal envers son seigneur. Il Service haineux, Corvée. Il Service aost, Service railitatre.il Seroice de compagnon, Service d un vassal en compagnie d’un autre vassal. Il Service de cour et plaids, Assistance obligatoire aux plaids du seigneur ou de ses oftkii-rs.

— Ane. coût. Faire le service, Retrancher un lépreux de la société.

— Jurispr. Service foncier, Se dit quelquefois pour SERVITUDE.

— Dr. canon. Service de la chambre du pape, Somme que tout nouvel évoque doit payer à la chambre apostolique.

— Relig. Service de Dieu, Profession ecclésiastique ou religieuse. Il Vie consacrée tout entière à des œuvres religieuses.