SAUZ
pièces k quatre mains pour le piano, des fragments des chœurs d’Athalie et A’Esther, de Racine ; cinq pièces pour piano et violon, un allegro et rondo pour les mêmes instruments, une sy nphonie rustique réduite pour le piano à quatre mains, et diverses œuvres légères. Il s’est fait connaître aussi comme écrivain par un très-bon livre intitulé : Haydn, Mozart, Beethoven, élude sur le quatuor (Paris, 18G1, in-8°), ouvrage d’analyse dans lequel on rencontre d’excellentes observations critiques et qui contient un bon catalogue thématique et raisonné des trios, quatuors et quintettes de ces trois musiciens.
SAUZÉ-VAUSSAIS, bourg de France (Deux-Sèvres), ch.-l. de cant. ; arrond. et à 22 kilom.
S.-E. ce Melle, sur un ruisseau ; pop. aggl.,
915 hal. — pop. tôt., 1,742 hab. Fabrication
de chai x, tuiles, briques, toiles. Commerce
de bestiaux, chevaux, porcs, graisse et farine.
SAUZEAU (Alix), écrivain français, né a
Chiré-en-Montreuil (Vienne) en 1804. Il fit
ses études de droit à Poitiers, puis exerça la
profession d’avocat Ses opinions républicaines.ui
valurent d’être nommé, en 1848,
sous-commissaire du gouvernement provisoire ;
mais il ne tarda pas à perdre ces fonctions
et il entra, quelque temps après, comme
employé auC’omptoir d’escompte. On lui doit,
entre a itres écrits : Agriculture de partie
du Poitou (Niort, 1844, in-8°) ; les Paysans
ou lu Politique de l’agriculture(1849, in-S°) ;
Aie démocratique (1851, in-12) ; la Campine
ou les Bruyères et les Landes (1852, in-12) ;
Manuel des docks, loarranis, «entes publiques, comptes courants, chèques, etc. (18G1,
in-12), etc.
SAUZET (Jean-Pierre-Paul), homme politique français, né à Lyon le 23 mars ISOO.
Fils du médecin en chef d’un hôpital de Lyon,
il fu télé veau collège de cette ville et, dès l’âge
de quin g e ans, il se fit recevoir bachelier es
lettres. M. Sauzet alla étudier le droit à Paris,
puis vint exercer la profession d’avocat
dans sa ville natale. Joignant à une voix sonore
et à une extrême facilité de parole une
remarquable aptitude à saisir toutes les questions ;
U plaida avec succès. Frappé de sa
brillante faconde, le garde des sceaux Gourvoisier,
qui l’avait connu à Lj’on, lui offrit
une place au parquet de Paris et les fonctions
de maître des requêtes au conseil d’État.
Bien qu’appartenant alors a l’opinion légitimiste,
le jeune avocat refusa. Après la révolution
do juillet 1830, lors du procès des derniers
ministres de Charles X, il fut chargé
par M. ce Chantelauze de défendre sa cause
devant la cour des pairs. Le retentissement
qu’eut co procès et son habile plaidoirie le
mirent en évidence. L’effetqu’il produisit fut
tel, raconte Louis Blanc, que les pairs quittèrent
liur place et se précipitèrent au-devant
de l’orateur pour le féliciter. Ce futavec
un égal bonheur que M. Sauzet défendit le
général de Saint-Priest, dans l’affaire du
Carlo-Alberto, et l’avocat Jules Favre, poursuivi
par la cour de Lyon. Ses succès au barreau
lui valurent d’être élu, en 1834, membre
de la Chambre des députés dans deux arrondissements
du Rhône. À cette époque, il s’était
rallié à la monarchie de Louis-Philippe
et professait à peu près les mêmes idées que
M. de Lamartine. Il alla siéger au centre
gauche.31 prit à diverses reprises la parole
contre le ministère. Avant le procès d’Avril,
il se pior onça pour l’amnistie. Toutefois, ces
velléités de libéralisme furent de courte durée.
Chargé défaire le rapport d’une des lois
de Septe libre contre la presse, il se montra
favorablt à des aggravations de pénalité
(1S35). Ai commencement de l’année suivante,
M. Sauzet devint un des vice-présidents de
la Chamlre et fut chargé, le 22 février 1836,
de prendiele portefeuille de la justice et des
cultes da îs le cabinet formé par M. Thiera.
À ce titre, il défendit le projet de loi sur la
responsabilité ministérielle et nomma une
commission chargée de reviser l’expropriation
forcée. Le 6 septembre de la même année,
il quitta le ministère, rentra dans l’opposition,
combattit la politique du nouveau
cabinet sur la question de l’intervention en
Espagne et sur la loi de disjonction, et fit
partie de la coalition qui renversa le ministère
Mole en 1839. L’entrée de M. Passy dans
la nouvel e combinaison ministérielle ayant
laissé vacantes les fonctions de président de
!aChambre, M. Sauzet fut nommé président
et réélu successivement pendant neuf ans. Dans ce foste, il se lit. remarquer par l’aménité de se> manières et par son dévouement sans réseive à la monarchie. Il continua à être ce ciscoureur abondant et fleuri qui parlait sur tout avec une égale facilité, mais sans vues neuves, sans aperçus profonds et sans une idée nette du.travail qui s’opérait alors dans !a société française. Lors de la, révolution de 1848, il fit preuve d’une médiocre énergie lo.-sque le peuple envahit la Chambre. Il quitta le fauteuil de la présidence quand Lamartine eut demandé, aux acclamations de la muk tude, la formation d’un gouvernement provisoire et la proclamation de la république, puis se rendit à Lyon, où il rentra dans la viô privée. En 1849, il refusa de poser sa candidature a, l’Assemblée législative et Ton n’e itendit plus parler de lui qu’à de rares intei valles. Devenu un catholique fougueux et te nouveau partisan de ia monarchie de droit divin, il fit à diverses reprises des voyages en Italie, séjourna longtemps à
SAVA
Rome et publia des brochures en faveur du pouvoir temporel du pape. M. Sauzet a été nommé en 1847 grand-officier de la Légion d’honneur. Membre de l’Académie de Lyon, il a été plusieurs fois président de cette compagnie. Enfin, le bruit a couru qu’il était entré dans un ordre monastique. On lui doit les écrits suivants : la Chambre des députés et la révolution de Février (1851, in-8°), où il préconise avec chaleur la fusion dos deux branches de la maison de Bourbon ; Réflexions sur le mariage civil et religieux en France et en Italie (1853, in-8"), où il n’hésite point à réclamer le rétablissement de la nécessité légale du mariage religieux ; Considérations sur les retraites forcées de la magistrature (1854, in-S°) ; Discours sur l’éloquence académique (1859, in-8°) ; Éloge de M. de Chantelauze (1S6O, in-8») ; Rome devant l’Europe (1860, in-8°) ; les Deux politiques de la France et le partage de Rome (1862, in-8°), brochure qui a été traduite en italien et qui lui a valu les chaleureux applaudissements des ultramontains.
SAVA, bourg du royaume d’Italie, province
de la Terre d’Otrante, district de Tarente,
chef-lieu de mandement ; 5,099 hab.
SAVACOU s. m. (sa-va-kou — de savane,
et de cou ; allusion au séjour de l’oiseau et à
la dimension considérable de son cou). Orniih.
Genre d’oiseaux échassiers cultrirostres, de
la famille des ardéidées ou hérons, dont l’unique
espèce habite la Guyane et le Brésil :
Le savacou huppé habite les savanes noyées.
Sauf la forme extraordinaire du bec, les savacous sont de vrais hérons. (Z. Gerbe.)
— Encycl. Les savacous sont caractérisés surtout par leur bec, qui est très-large, aplati, formé de deux mandibules en forme de cuiller, fortes et tranchantes, la supérieure surmontée d’une arête et ayant une dont aiguë de chaque côté de sa pointe ; ils ont encore des narines oblongues, percées vers la base du bec, prolongées en-deux sillons parallèles presque jusqu’à l’extrémité, et en partie recouvertes par un rebord membraneux ; la
gorge et le tour des yeux nus ; les ailes amples, dépassant la queue, qui est courte ; les tarses allongés ; les pieds a quatre doigts longs, les antérieurs réunis par un faible repli membraneux, le pouce articulé au bord interne et reposant en entier sur le sol. Sans la forme étrange de leur bec, on pourrait les prendre pour des hérons ou des butors. Ce genre habite la Guyane et le Brésil.
Le savacou huppé, appelé aussi savacou gris, savacou crabier, cuiller, etc., est la seule espèce authentique du genre ; il présente, il est vrai, quelques variétés brunes, grises ou tachetées, que plusieurs auteurs ont prises pour des espèces distinctes, mais qui ne sont très-probablement que des différences d’âge ou de sexe. Le sacocou a environ om,45 de longueur totale et 0^,90d’envergure ; son plumage est d’un gris cendré ou bleuâtre en dessus, blanc en dessous, avec le dessus de la tète et du cou noirs et une plaque de même couleur de chaque côté de l’estomac ; le bec est noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous ; les pieds d’un vert jaunâtre, avec les ongles noirs. On trouve des individus qui ont tout le manteau d’un gris bleuâtre lavé de blanc, et les parties inférieures d’un noir mélangé de roux ; d’autres qui sont entièrement roussâtres, à l’exception de la tête, qui est noire.
Cet oiseau habite les savanes inondées de la Guyane et du Brésil ; il fréquente surtout le bord des rivières, mais toujours dans l’intérieur des terres et en amont du point où la marée cesse de se faire sentir. Il a la démarche et l’allure des hérons et porte, comme eux, le cou plié et le dos relevé. D’un naturel sauvage, il se tient loin des lieux habités. Perché sur les arbres, au bord des eaux, il tombe en plongeant sur les poissons, qu’il guette au passage et dont il fait sa nourriture principale ; à défaut, il se jette sur les crustacés et les mollusques. Quand il est irrité, il redresse en forme de huppe les longues plumes qui ornent le derrière de sa tête, fait claquer vivement ses mandibules l’une contre l’autre, à la manière des cigognes, et s’élance d’un trait sur l’objet qui excite sa colère. C’est à peu près tout ce que l’on sait sur les mœurs et les habitudes du savacou. On a eu rarement l’occasion d’observer cet oiseau dans nos ménageries ; toutefois, le jardin d’acclimatation du bois de Boulogne a possédé quelques individus de cette espèce. Mais, jusqu’à présent, il ne s’est pas reproduit en Europe.
SAVAGE (Richard), poète anglais, né à Londres
en 1698, mort en 1743. Il était le fils
adultérin de 1a comtesse de Macclesfield et
de lord Rivers ; pendant sa grossesse, la comtesse
fit publiquement l’aveu de son infidélité
à son mari qu’elle détestait, et qui obtint du
Parlement l’annulation de leur mariage. Lord
Rivers reconnut d’abord l’enfant, dans l’intention
de lui donner son nom, mais il l’abandonna
ensuite aux soins de la comtesse, qui
montra le cœur d’une marâtre envers son
malheureux fils et le fit élever par une pauvre
femme, qui se donna pour sa mère. Grâce,
cependant, à la charitable intervention de
lady Mason, mère de lady Macclesfield, Richard
reçut une éducation convenable, mais
n’en fut pas moins placé plus tard en apprentissage
chez un cordonnier de Londres. Peu
de temps après, la femme qui avait pris soin
de son enfance mourut et il découvrit parmi
ses papiers des lettres qui lui révélèrent le
secret de sa naissance, qu’on lui avait soigneusement
caché jusqu’alors. Il fit aussitôt
tous ses efforts pour obtenir une entrevue
avec sa mère, mais celle-ci refusa obstinément
de le voir. Savage avait, de bonne
heure, débuté dans la littérature, et ce fut à
l’âge de dix-huit ans qu’il publia sa première
œuvre, une comédie intitulée : Une énigme de femme (1715), qui fut suivie, deux
ans plus tard, d’une autre pièce, l’Amour dans un voile (1717). Elles sont l’une et l’autre imitées
de l’espagnol. Quoique ce fussent des
œuvres fort imparfaites, elles procurèrent à
Savage la connaissance de sir Richard Steele
et d’un acteur, nommé Wilkes, qui le fit entrer
au théâtre. Peu après, il obtint une certaine
réputation par sa tragédie intitulée :
Sir Thomas Overbury, dans laquelle il joua
lui-même la rôle du personnage qui donne
son nom à la pièce. Grâce au bénéfice qu’elle
lui rapporta, ainsi qu’au produit d’une souscription
publique faite à cette époque en sa
faveur, il se trouva à l’abri des étreintes de
la misère ; mais il ne profita de ce succès
temporaire que pour se livrer sans réserve à
la débauche. En 1727, dans une rixe de taverne
à laquelle il prit part, un homme fut
tué. Accusé d’être son meurtrier, Savage fut
traduit et condamné à mort sur la déposition
de témoins subornés, mais il fut gracié par
George II, grâce à l’intercession de la comtessé
d’Hertford et malgré tous les efforts de
sa mère dénaturée, qui osa, à cette occasion,
l’accuser d’avoir attenté à sa vie. Le bruit
que fit son procès attira sur lui l’attention
publique, et, lorsque son histoire fut connue,
ses infortunes lui concilièrent un grand nombre
d’amis et de protecteurs. Un membre de
la famille de sa mère, lord Tyrconnel, pour
empêcher que Savage ne fît connaître l’indigne
conduite de la comtesse de Macclesfield,
lui fit de sa bourse une grasse pension. Savage,
qui avait presque constamment mené
jusque-là une existence misérable, put alors
parader en grand seigneur et mener la vie à
grandes guides. « La nature, qui lui avait refusé
le nécessaire, dit Mme Blanchecotte, lui
avait donné le superflu et l’avait créé distingué,
brillant, avec l’amour du luxe, des goûts
de satrape et une facilité d’élégance toujours
prête à dépasser le but. Il n’avait d’habitudes
chez personne ou plutôt il en avait chez tout
le monde, il habitait partout à force de n’habiter
nulle part. On le voyait à chaque instant
passer de la table d’un grand seigneur
à de misérables tavernes, et tous les genres
de vie lui convenaient également ; la vie était
pour lui un spectacle : il courait indifféremment
d’une scène à une autre. » Sa mobilité de caractère,
son insouciance, sa vie de désordre,
son esprit satirique ne tardèrent pas à lui nuire
singulièrement auprès de ceux qui avaient
pris d’abord sa défense et le protégeaient.
S’étant brouillé avec lord Tyrconnel, il perdit
sa pension et retomba dans sa misérable
vie de bohème. Vivant de hasard et d’aventures,
« il dînait quand il était invité, dit l’écrivain
précité et, n’ayant pas de gîte, s’efforçait
d’attendre à table le jour du lendemain.
Ses hôtes étaient vite fatiguée d’un tel
sans-gêne et ne renouvelaient guère leurs
invitations ; il recrutait sans cesse des amitiés
nouvelles, lesquelles, du reste, ne chômaient
guère, car son esprit séduisait les plus
prudents et ses manières de grand seigneur
entraînaient les plus chiches. Si, par-ci par-là,
un secours lui arrivait, à son tour il invitait
tout le monde et mettait vite fin à ses
modiques ressources. » Son manque de dignité
finit par le faire tomber dans un complet
discrédit. Désespérant de jamais se réconcilier
avec sa mère, il écrivit son poème
le Bâtard, dans lequel il raconte sa propre
histoire et qui souleva contre lady Macclesfield
l’indignation générale, sans toutefois
réveiller aucune sympathie pour son fils.
Après avoir vainement essayé de se faire
nommer poëte lauréat, il obtint de la reine
une pension de 50 livres sterling (1,250 fr.),
qu’il perdit en 1739. Les quelques amis qui
lui restaient résolurent de lui faire, par souscription,
une pension annuelle de 50 livres
sterling et de l’envoyer vivre en province.
Savage accepta, quitta Londres en 1739, mangea
à Bristol la plus grande partie de l’argent
qu’on lui avait donné et arriva presque
sans ressource à Swansea, où il devait habiter.
Peu après, fatigué de vivre dans l’isolement,
il reprit la route de Londres, manquant
de tout, et y fut arrêté, en 1742, à la requête
d’une cabaretière, à qui il devait 8 livres sterling.
Transféré à la prison de Newgate, il y
fut emporté par une fièvre violente à l’âge de
quarante-cinq ans. Savage était lié d’amitié
avec Steele, Pope et Johnson. Outre les écrits
déjà mentionnés, nous citerons de lui : la comédie
intitulée l’Auteur à louer (The author to be let) ; de remarquables pièces humoristiques
et critiques, publiées dans les revues
The Volunter laureat, The Progress of a Divine, The Progress of a Free-Thinker, etc. ;
enfin, son poème intitulé The Wanderer (le
Vagabond), publié en 1729 et fort admiré lors
de sa publication. On y chercherait vainement
un plan ; il abonde en divagations,
mais le style en est élégant et clair. Ses Œuvres complètes furent publiées à Londres en
1777. Sa biographie a été écrite d’une manière
intéressante par Johnson, le compagnon de sa misère, qui l’a insérée dans ses Vies des poêles anglais ; enfin, son histoire a fourni au poëte allemand Gutzkow le sujet
de sa tragédie intitulée : Richard Savage
(1839).
SAVAGE (James), publiciste et littérateur anglais, né à Howden, dans le Yorkshire, mort
en 1845. Le goût de l’étude se développa en
lui de bonne heure et il se rendit à Londres
pour y étudier la bibliographie et l’antiquité.
Après avoir fondé à Taunton un journal qui
ne vécut point, il alla rédiger à Dorchester
le Dorset countij Chronicle and SomersetsMre
Gazette, qu’il dirigea pendant quatorze ans.
On lui doit : The Uistory of Howden church
(1799) ; À Concise hislory of the présent state
of the commerce ofGreat Brilain (1805, in-8°) ;
The Librarian (1808) ; An account of London
Daily new’spaper (1811) ; Memorabilia (in-8°) ;
Observations of the varieties of architecture
(1812, in-8")-, History of Taunton (1822, in-8) ;
Uistory of Dorchester (1832, in-12).
SAVAGE (William), typographe anglais, frère du précédent, né à Howden en’1771,
mort en 1844. Il commença par fonder uno
imprimerie et une librairie qu’il exploita avec
son frère James, puis il vint à Londres et y
devint secrétaire de la Royal Institution. En
1803, il établit une imprimerie à Londres et
publia The British Gallery of engraving. On
lui doit, en outre : Préparation of printing ink
(1832) ; Dicliouary of the art of printing (îs-tl).
SAVAGE (James), architecte anglais, né à
Haeknor en 1779, mort à Londres en 1852. Il
commença, sous la direction d’Alexandre, architecte
des docks de Londres, ses études,
qu’il acheva aux cours de la Royal Academy
et, en 1800, remporta un prix avec son projet
d’assainissement de la ville d’Aberdeen. On
lui doit le pontd’Ormond à Dublin, le pont de
Richmond, la restauration de l’église Saint-Luc,
à Chelses ; le quai de Surrey (rive méridionale),
à Londres ; la restauration de Lady
Chapel, dans l’église de Saint-Sauveur, à
Southwark ; la nouvelle église de Saint-Maryat-Hill,
le clocher de Saint-Mary-le-Bone, la
restauration de l’église du Temple et du la
Trinité, la grande tour de la cathédrale de
Lincoln. Savage a, en outre, publié dans les
Transactions de la Société d’architecture de
Londres : Essai sur la construction des ponts
(1806) ; Observations sur le style en architecture (1836).
SAVAGNER (François-Charles-Frédéric-Auguste), littérateur français, né à Hesse-Cassel
le 7 février 1808, mort à Belle-Ile-en-Mer
en novembre 1849. En sortant du collège
Charlemagne, à Paris, où il avait fait de brillantes
études de 1820 à 1827, il commença
l’étude du droit, qu’il abandonna pour l’enseignement.
D’abord préfet adjoint des études
à l’institution Massin (1828), puis suppléant
de quatrième et de seconde au collège
Charlemagne, il se fit recevoir licencié è*
lettres en 1829 et figura, l’année suivante,
parmi les combattants de Juillet. Ayant concouru,
en 1830, pour une place d’élève pensionnaire
à l’École des chartes, il fut admis
le premier et se fit recevoir, en 1831, agrégé
d’histoire et de géographie, fut appelé cette
même année à professer l’histoire au collège
de Lyon, puis passa successivement au même
titre aux collèges de Nantes (1834) et de Dijon
(1836). Mis en disponibilité deux ans plus
tard pour ses opinions républicaines, Savagner
alla habiter Paris. Écrivain laborieux
et fécond, il publia une foule d’ouvrages et
collabora en même temps au Dictionnaire de
la conversation, à l’Encyclopédie des gens du
monde, à l’Encyclopédie catholique, etc. Officier
de la garde nationale en 1848, il prit part
à la révolution du 24 février, figura dans les
clubs les plus avancés et se porta sans succès
candidat à l’Assemblée constituante. Lors
de la formidable insurrection de juin 1848, Savagner
s’efforça d’empêcher l’effusion du sang.
Ayant appris qu’une barricade venait d’être
construite au coin du boulevard et de la rue
Montparnasse, il s’y rendit seul et parvint à
la faire abandonner. Cette action si digne de
louange n’en fut pas moins le point de départ
d’une accusation qui eut pour résultat de le
faire transporter à Belle-Ile. Là, il lit a. ses
1,200 compagnons d’infortune un cours d’histoire
qu’ils suivaient régulièrement, charmés
par la parole entraînante du professeur. Savagner
allait être rendu à la liberté, lorsqu’il
fut emporté par une courte maladie. Nous
n’entreprendrons pas de donner ici ia nomenclature
complète de tous les écrits de Savagner.
De 1833 à 1835, il donna plus de quarante
petits abrégés historiques à la Bibliothèque populaire. Nous nous bornerons à citer
de lui : Archives historiques et statistiques du
département du Itho’ne (Lyon, 1832, 2 vol.
in-8°) ; Tableau de l’histoire ancienne (t832,
in-8°) ; Tableau, chronologique de la Révolution française, de 1787 à 1804 (1832, !a-s<^ ;
Histoire du l’empereur Napoléon (1833, in-18) ;
Histoire d’Angleterre (1S33, in-18), sous le
nom du docteur Chambryon ; trois volumes
de l’Encyclopédie des connaissances utiles
(1834) ; Traité de chronologie historique (1837,
in-8°), etc. Savagner a publié dans la collection
iu-12 de Purent-Desbarres : Abrégé de
l’histoire d’Allemagne (1841, 2 vol.) ; Abrégé
de l’histoire des Suisses (1811, 2 vol.) ; Abrégé
de l’histoire de Carthage (1843, in-12) ; Précis de l’histoire des villes anséatiques (1842) ;
Abrégé de l’histoire de la Chine (a vol.)-,