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ROUX

son nom à Philippe, dernier duc de la maison de Bourgogne.

ROUVHES-SUR-AUBË, village et commune de France (Haute-Marne), canton d’Auberive, arrond. et à 28 kilom. de Langres ; 431 hab. Forge et haut fourneau ; raffinerie ; joli château du xviie siècle.

ROUVRIR v. a. ou tr. (rou-vrir — du préf. r, et de ouvrir. Se conjugue comme ouvrir). Ouvrir de nouveau : Rouvrir une porte, une fenêtre. Rouvrir une blessure, une plaie. De mes livres, amis, rouvrant les vieilles pages.

Lamartine.

Eh bien, champs fortunés, forêts, vallons, prairies, Rouvrez-moi Us détours de vos routes chéries.

Boucher.

Rouvrir une blessure, une plaie, Renouveler un chagrin, une douleur : À Dieu ne plaise que, pour la honte de ma patrie, je rouvre des plaies que le temps a déjà fermées ! (Fléch.)

Je sais que tes regards vont rouvrir mes blessures.

Racine.

— v. n. ou intr. Être ouvert de nouveau : Le théâtre ferme aujourd’hui et ne rouvrira que dans trois mois.

Se rouvrir v. pr. Être rouvert, s’ouvrir de nouveau : Quelque soin qu’on prenne de guérir les blessures du corps et de l’âme, elles sont à tout moment en danyer de SE ROUVRIR. « (La Rochef.) S’il était jamais possible que les temples se refermassent, Us ne sa rouvriraient plus. (Chateaub.)

HOUVUOY (Théodore, baron de), général allemand, né à Luxembourg en 1728, mort en 1789. Il entra en 1744, comme sous-lieutenant, dans l’armée saxonne, passa en 1753, ■ avec le grade de capitaine d’artillerie, au service de l’Autriche et fut promu, en 1758, major et commandant de l’artillerie du corps de Loudon. Il se distingua en plusieurs rencontres pendant la guerre de Sept ans, notamment à Hochkircn et k Kunersdorf, où il conquit le grade de lieutenant-colonel, devint colonel l’année suivante et obtint, en 1761, le titre de baron. Promu successivement général (1763), feld-maréchal lieutenant (1775) et feld-zeugmestre ou général d’artillerie (1787), il prit une part importante à la réorganisation de cette arme, inventa les batteries dites batteries de cavalerie et reçut le commandement de l’artillerie pendant la guerre contre les Turcs. Blessé grièvement à l’attaque de Schabacz, il prit encore toutes les dispositions nécessaires pour le siège de Belgrade, mais mourut des suites de ses blessures avant le commencement de ce siège. L’empereur Joseph lui fit ériger un monument dans l’arsenal de Vienne.

ROUX, ROUSSE adj. (rou, rou-se — latin russ’us, mot qui correspond, selon Eiehhoff, au sanscritraklas, colore, rouge ; grecrêehtheis, allemand roth, rouge ; anglais red, lithuanien ruddas, russe ryeii, gaélique ruad, kymrique rhudd, toutes formes prévenues, selon lui, de la racine sanscrite rag, colorer). Qui est d’une couleur jaune mêlée de rouge : Poil roux. Barbe rousse. Cheveux ROUX. Ce linge est devenu roux, à la fumée. Il avait des sourcits épais et des favoris ir<b-ROUX. (E. Sue.) De grands nuages roux couraient dans le ciel, déchiquetés et tremblotants comme des ailes de chauves-souris. (H. Taine.)

Les sourcils roui, mélangés et retors, Semblent loger la fraude et l’imposture.

Voi/rAïas.

— Qui a les cheveux roux : Un homme roux. Une femme rousse.

Lune rousse, Lune d’avril, à laquelle les gens de la campagne attribuent les mauvais temps fréquents en ceite saison.

— Prov. Barbe rousse et noirs cheveux, ne t’y fié pas, si tu veux, Ceux qui ont les cheveux roux et la barbe rousse- passent pour être méchants ; il ne faut pas se fier k eux., si l’on en croit le proverbe.

— Véner. Bêtes rousses, Cerfs, daims et chevreuils.

— Art enfin. Beurre roux, Beurre qu’on a fait fondre et chauffer jusqu’à ce qu’il ait pris une teinte un peu brune.

— Comm. Cheviltières rousses, Rubans grossiers de £il jaunâtre, qui se fabriquent presque exclusivement dans le déparlement du Puy-de-Dôme. ^

— Agric. Vent roux ou Roux vent, Grand vent sec et froid du nord ou du nord-est, qui souffle au printemps, dessèche les bourgeons et empêche les semis de lever : La lune rousse lire son nom de ce que les roux vents soufflent pendant sa durée. (130sc.)

— Substantiv. Personne qui a les cheveux roux : Un roux. Une rousse. Les hommes sont de différents goûts pour la beauté : les Persans veulent des bruues, et les Turcs des housses. (Buff.)

— s. m. Couleur rousse : Un vilain roux. Un roux ardent. Le zizi a le croupion d’un roux olivâtre et les couvertures supérieures de ta queue d’un roux plus foncé. (Buff.)

— Art culin. Sauce faite avec du beurre ou du saindoux qu’on a fait fondre et auquel on a ajouté un peu de farine : Faire un roux. Mouiller un roux avec du bouillon, avec du vin.

— Mamm. Nom vulgaire du campagnol doré..

ROUX

— Bot. Nom vulgaire des sumacs, et notamment du sumac des corroyeurs. (1 Nom

donné à plusieurs espèces d’agarics.

— s. f. Argot. Police, agents’de police : Prends garde à la rousse. Nous sommes trahis, voici la ROUSSE. (L. Gozlan.)

— Erpét. Nom vulgaire d’une couleuvre, il Nom vulgaire d’une grenouille.

— Encycl. Art culin. Le roux s’obtient de plusieurs façons. La plus simple et la plus répandue consiste à faire fondre du beurre dans dne poêle, à y ajouter quelques pincées de farine, puis à faire cuire a grand feu, en remuant continuellement jusqu’à ce que le mélange ait acquis une couleur rousse plus ou moins foncée à la volonté du cuisinier. Ce roux a pour but de lier les sauces et de leur donner en même temps de la couleur ; on lui reproche de leur communiquer quelquefois un goût acre lorsqu’il n’a pas été parfaitement réussi, désagrément qui est arrivé aux meilleurs cuisiniers.

Lorsque ce roux est arrivé à la couleur désirée, on verse dessus quelques cuillerées de la sauce que l’on veut lier ; on mélange bien en agitant la poêle et en remuant avec une cuiller ; on fait bouillir un instant et l’on ajoute d’autre sauce ; on mélange de nouveau, on donne un ou deux bouillons et l’on vide le tout sur le ragoût.

Roux blond. Ce roua : sert à lier les sauces blondes ou brunes ; on le prépare en mettant dans une casserole du beurre, puis delà farine, après que le beurre est fondu ; quand le mélange est bien opéré, on place le roux sur les cendres chaudes et on le laisse mijoter sans interruption pendant deux heures, de manière qu’il se colore peu à peu d’un beau blond foncé.

Roux blanc. Ce roux, qui sert pour lier le velouté, l’allemande, la béchamel et, en un mot, les sauces blanches, s’obtient de la même manière que le roux blond ; seulement, on ne laisse mijoter le roux qu’une heure environ et on ne le laisse pas prendre couleur.

ROUX (Claude), sieur de Marcilly, conspirateur protestant, né dans les environs de Nîmes vers 1623. • Protestant zélé pour sa religion jusqu’au fanatisme, dit M. Iluag, ennemi implacable de Louis XIV, l’oppresseur de l’Église réformée, conspirateur d’une ténacité de caractère invincible, d’une activité infatigable, d’un courage que nous appellerions héroïque s’il avait poursuivi un autre but que la révolte et l’assassinat, ■ Roux se rendit en Angleterre et y conspira contre Louis XIV. Celui-ci, prévenu par son ambassadeur Ruvigny, fut saisi d’une grande

frayeur et ordonna qu’on employât toute espèce de moyens pour mettre la main sur le conspirateur. Toutefois, malgré les espions et tes pièges, Roux continua d’aller et de venir de Suisse en France, d’Angleterre dans les Pays-Bas. Enfin il tomba dans une embuscade et fut transporté au fort de l’Ecluse, f lieds et poings liés. De là, on le transféra à a Bastille. Son procès ne fut pas long. Convaincu, d’après le jugement, de s’être entremis en plusieurs négociations secrètes contre le bien de l’État et le service du roi, il fut condamné à être rompu vif, après avoir subi la question ordinaire et extraordinaire. La sentence fut aussitôt exécutée devant la porte du Grand-Châtelet. Lionne a raconté les derniers moments du condamné : « Il avait pratiqué depuis huit jours tous les moyens imaginables pour se défaire iui-mêine, jusqu’à s’être coupé tout net, avec un méchant couteau, premièrement le membre viril et, après, le petit doigt de la main gauche, sans en dire un mot à personne, espérant de pouvoir mourir de la seule perte de son sang. Il avoit fait une corde d’une cravate pour s’étrangler ; il se voulut casser la tête contre les murs... Dès qu’il fut lié sur la roue, il se mit a vomir mille blasphèmes abominables contre la sacrée personne du roi avec la même force d’esprit et de corps que s’il n’eût rien souffert de tout le mal qu’il s’était fait, ni de son jeûne de plusieurs jours. » On se hâta d’en litiir avec cet homme indomptable ; mais sa mort n’empêcha pas l’insurrection du Vivaruisen 1670.

ROUX (Augustin), médecin français, né à Bordeaux en 1720, mort à Paris en 1776. Il fit ses études médicales dans sa ville natale, y fut reçu docteur en 1750 et vint ensuite k Paris, où, grâce à la recommandation de Montesquieu, il put se procurer des ressources que sa famille lui refusait pour le punir de n avoir pas voulu embrusser la carrière ecclésiastique. Ayant appris l’anglais, il traduisit plusieurs ouvrages écrits dans cette langue, fit en même temps un cours de médecine, travailla à la rédaction des Annales typographiques, se fit agréger comme docteur à la Faculté de médecine de Paris et succéda, en 1762, à Vandermonde en qualité de rédacteur en chef au Journal de médecine. Ses connaissances étendues en chimie le firent nommer professeur de cette science à la Faculté en 1771. Outre diverses traductions, ou lui doit : Annales typographiques ou No* tice des progrès des connaissances humaines « (Paris, 1758-1762, 10 vol. in-8°) ; Histoire naturelle, chimique et médicinale des corps des trois règnes de la nature ; Recherches historiques et critiques sur les différents moyens qu’on a employés jusqu’à présent pour refroidir les liqueurs (175S, in-12) ; Nouvelle enny-

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tlopédie portative ou Tableau général des connaissances humaines (1766, 2 vol. in-8°) ; Dissertation sur la nature de l’esprit de niire dulcifié, relativement à la dissolution du mercure (1770, in-8").


ROUX (Jacques), révolutionnaire français, mort en 1794. Il était, en 1789, prêtre attaché à la paroisse Saint-Nicolas, à Paris. Roux se fit d’abord remarquer par des sermons patriotiques, dont plusieurs furent imprimés, et il s’intitula ensuite le Prédicateur des sans-culottes. Un des premiers, il renonça à la prêtrise. Devenu membre de la Commune insurrectionnelle du 10 août 1792 et confirmé par l’élection, il fut un des commissaires chargés de conduire Louis XVI à l’échafaud et de dresser procès-verbal de l’exécution. C’est lui qui, lorsque le roi eut cessé d’exister, fit à la Convention le rapport sur ses derniers moments. Un mois après, le 25 février 1793, une sorte de pillage ayant eu lieu chez les épiciers de Paris, on accusa Jacques Roux d’en être l’instigateur ; la section des Gravilliers déclara même qu’il avait perdu sa confiance ; mais Roux parvint à se justifier pleinement de cette accusation. Il devint, après le 31 mai, l’historiographe de la commune de Paris, qui lui donna pour mission de composer une relation de cette journée et de rédiger le journal-affiche publié pour rendre compte des séances du conseil ; mais il perdit bientôt ces fonctions. Le 25 juin, il se présenta à la barre de la Convention comme orateur de plusieurs sections réunies ; son langage fut si peu mesuré, si extravagant, qu’il fut désavoué par ceux qui l’accompagnaient et chassé de la salle. Les révolutionnaires les plus chauds, les cordeliers, la Commune elle-même le répudièrent comme un exagéré. Jacques Roux était une de ces têtes incandescentes, désordonnées, comme il s’en trouve dans toutes les révolutions. Sa turbulence lui tenait lieu de principes ; en renchérissant sur les idées des autres, il se croyait plus avancé qu’eux. Il entreprit de continuer le journal de Marat, dont il se disait l’élève ; mais il débita tant de sottises dans sa feuille, que la veuve de l’Ami du peuple le dénonça à la barre de la Convention comme déshonorant la mémoire de son mari (8 août). Arrêté quatorze jours après, traduit devant la police, qui se déclara incompétente, puis condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 15 janvier 1794, il se frappa de cinq coups de couteau en entendant prononcer son arrêt et fut transporté, couvert de sang, à Bicêtre, où il expira.


ROUX (Louis), conventionnel montagnard, né en Champagne en 1759, mort à Huy (Belgique) en 1817. Prêtre au début de lka Révolution, il se maria peu après et fut élu député de la Haute-Marne à la Convention. Roux vota la mort de Louis XVI sans appel ni sursis, fut un des membres du comité qui prépara la constitution de 1793 et combattit les girondins. Il se signala par ses prédications antireligieuses dans diverses missions qu’il remplit, notamment à Sedan. Après le 9 thermidor, il lutta d’abord contre la réaction, fit ensuite partie du comité de Sûreté générale et passa au conseil des Cinq-Cents. Sous-chef dans les bureaux du ministre Quinette en 1797, il devint archiviste au ministère de la police sous Fouché, se livra au commerce pendant le Consulat et l’Empire et siégea à la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours. Roux dut quitter la France en 1816, comme régicide ; le gouvernement d’alors fut obligé de lui accorder des secours pour faire le voyage de Paris en Belgique.


ROUX (Vital), administrateur et écrivain français, né à Belley vers 1760, mort à Strasbourg en 1846. Il était commis dans une maison de commerce de Lyon lorsque cette ville fut assiégée par ordre de la Convention en 1793, et, après la chute de Robespierre, il n’échappa que par la fuite aux massacres de la réaction. Il vint alors à Paris, entra dans la maison Delessert, puis dans celle de Fould, et fonda lui-même une maison de banque qui eut peu de succès. Sous le préfet Frochot, il fut régent de la banque de France et membre de la chambre de commerce qui prit part à la rédaction du code de commerce. Les services qu’il rendit en cette double qualité lui valurent la décoration de la Légion d’honneur. Ayant subi des pertes considérables dans plusieurs faillites, il fut obligé de quitter les affaires et se retira chez une de ses filles, mariée à Strasbourg. On lui doit : De l’influence du gouvernement sur la prospérité du commerce (Paris, 1801, in-8°) ; Rapport sur les jurandes et les maîtrises (1805, in-8°) ; Considérations sur le conseil d’État (1830, in-8°).

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ROUX (Philibert-Joseph), célèbre chirurgien français, né à Auxerre en 1780, mort à Paris en 1854. Son père, maître en chirurgie, voulut d’abord faire de lui un ingénieur ; mais le trouvant trop dissipé et jugeant qu’il ne pourrait jamais acquérir la multiplicité de connaissances nécessaire pour faire un bon ingénieur, il se décida à lui faire étudier la médecine et il l’initia lui-même aux pratiques les plus simples de la chirurgie. Vers la fin de 1790, Philibert Roux entra dans la chirurgie militaire comme officier de santé de troisième classe. I ! reçut son congé après le traité de Ciinipo-Formio, et son père alors l’envoya

à Paris pour y terminer ses études médicales. Là, il suivit fés leçons de Bichat et devint un de ses élèves favoris. A près la mort de Bichat, il s’adonna spécialement à l’étude de la chirurgie et se présenta bientôt au concours pour la place de chirurgien en second de l’Hôtel-Dieu de Paris ; mais il eut pour concurrent Dupuytren, qui t’emporta. Roux concourut de nouveau pour la place de chirurgien en chef adjoint de l’hôpital Beaujon, et fut nommé. En 1810, il épousa la fille du baron Boyer, premier chirurgien de Napoléon, et bientôt après il fut nommé chirurgien en second de l’hôpital de la Charité, et là il put montrer sur un vaste théâtre toute l’étendue de son savoir chirurgical. On pouvait quelquefois lui reprocher l’excessive hardiesse avec laquelle il tentait des opérations hasardeuses ; il en convenait lui-même avec une grande franchise : « Deux fois entre autres, disait-il, il m’est arrivé d’ouvrir l’artère crurale et deux fois j’ai été ainsi l’artisan de blessures mortelles. Loin de jeter un voile sur ces faits, je me propose au contraire de les faire connaître dans tous leurs détails, afin qu’ils servent d’enseignement aux jeunes chirurgiens. » Percy étant mort en 1820, Roux lui succéda comme professeur de clinique chirurgicale et, peu de temps après, il fut reçu membre de l’Académie de médecine, qui le nomma son président en 1828. En 1824, il entra à l’Institut comme successeur do Boyer. L’année suivante, Dupuytren étant mort, Roux fut nommé chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu. S’il n’a pas égalé cet homme illustre, il a du moins mérité le renom d’un opérateur très-brillant, surtout dans ce qu’on appelle la chirurgie réparatrice. On cite, entre autres, le cas d’une jeune fille qui avait une plaie hideuse au côté gauche du visage et à laquelle, au moyen de sept opérations successives, il était parvenu à refaire un visaga presque régulier. Il inventa l’opération connue sous le nom de staphylorrhaphie et introduisit en France la méthode de Hunier dans le traitement des anévrismes.

Outre un grand nombre d’articles et de mémoires insérés dans plusieurs dictionnaires ou recueils scientifiques, on doit à Roux : deux volumes de YAnatomie de Bichat, en collaboration avec Buisson ; Mélanges de chirurgie et de physiologie (1809) ; Résection des os malades, soit dans les articulations, soit en dehors (1815) ; Nouveaux éléments de médecine opératoire (1813, 2 vol.) ; Observations sur la réunion immédiate des plaies après l’opération des membres dans leur continuité (1814) ; Parallèle de la chirurgie anglaise avec la chirurgie française (1815) ; Mémoire sur le strabisme guéri sans opération ; Mémoire sur la' staphylorrhaphie ; Considérations cliniques sur tes blessés reçus à la Charité pendant tes trois journées de Juillet (1830) ; Quarante ans de pratique chirurgicale, dont le premier volumo seul put être terminé avant la mort de l’auteur.

ROUX (Louis-Prosper), né à Paris vers 1816. Élève de Paul Delaroche, il débuta au Salon de 1839 par un portrait, puis s’abstint pendant quelques années d’exposer et se prépara par d’opiniâtres études k la peinture d’histoire. M. Roux, devenu un peintre habile, un bon dessinateur, a exposé, depuis 1846, un assez grand nombre de tableaux sagement composés, mais d’Une originalité médiocre, qui lui ont fuit donner une 3<> médaille en 1848, une 2e en 1857 et un rappel de médaille en 1859. Nous citerons, parmi les œuvres qu’il a envoyées au Salon de peinture : Saint Roch priant pour les pestiférés (1846), acheté par le ministre de l’intérieur ; Paysanne de la campagne de Rome faisant jouer son enfant (1847) ; Jean Boltius, anatomiste de Liège ; le Botaniste Linné au retour d’une herborisation (1848) ; le Premier opéra de Mozart ; Marielta Tintoretto (1850) ; Bernard de Palissy ; Poussin ; l’Absence ; la Tintoretta, a l’Exposition universelle de 1855 ; Atelier de Rembrandt ; Bernard Palissy posant les bases de ta géologie ; Claude Lorrain dans le Forum (1857) ; Episode de la Fronde ; Michel Montaigne ; Atelier de Paul Delaroche en 1856 ; Jiosanna (1859) ; Portrait d’une jeune fille (1861) ; Jésus lavant les pieds des apôtres (1863) ; Saint Jean-Baptiste ; Portrait de M. L. Vitet (1834) ; deux portraits (1865) ; Van der Neer dessinant un effet de clair de lune, Portrait du duc P. (18S6) ; Saint François d’Assise et les oiseaux ; Portrait de jlfae Ç. 11867) ; la Musique, la Poésie épique, la Poésie légère et l’histoire, panneau décoratif (1870) ; Portrait de jeune fille (1872) ; Saint Vincent de Paul recevant iextrême-onction, - pour la chapelle de l’hospice de Dourdau (1874).

ROUX (Amèdée), littérateur «français, né k Billom en 1828. lia fait ses études de droit, puis il est devenu avocat à Issoire. M. Roux a partagé son temps entre les travaux littéraires et les travaux juridiques. Outre des articles pbliés dans la Revue historique du droit français et étranger, dans divers journaux de provinee et dans la Correspondance littéraire de M. L. Lalanne, on lui doit : Un misanthrope à la cour de Louis XIV  ; Montausier, sa vie et son temps (1860, in-8°) ; Histoire de la littérature italienne (1869, in-18) ; Histoire de la littérature contemporaine en Italie sous te régime unitaire de 1869-1874 (1874, in-18), etc. M. Amédée Roux a donné, en outre, une traduction des Nouvelles piëmontaisesàe Bersezio (1859) et des éditions de$