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au livre ; les cartons doivent alors se tenir droits ; on frappe sur la pierre à rabaisser pour incruster les ficelles et on passe à l’endossage. Pour cette opération, la presse est nécessaire : on se sert communément de la presse anglaise, dont la construction est très-simple sur un plateau fixe, quatre montants en bois ou en fer fondu ; entre ces montants un plateau mobile ; la pression est exercée au moyen d’une vis en métal mise en mouvement par une roue horizontale dont les dents sont prises dans une vis sans fin. Un tourniquet, placé sur le côté de la presse, sert de moteur à tout l’appareil. La pression donnée est forte, graduée et sans secousse. On emploie aussi la presse hydraulique dans les grandes manufactures de reliure. Endosser, c’est former le dos du livre, suivant un galbe déterminé. Les livres à endosser sont placés entre des ais de bois, un volume alternant avec un ais, et la pile étant terminée à chacune de ses extrémités par une membrure, sorte d’ais garni de fer et plus épais en bois. Les ais ne doivent pas dépasser les mors ; on presse légèrement, et l’ouvrier, à l’aide du poinçon à endosser, outil qui a la forme d’une langue de carpe, donne au dos la rondeur en introduisant son outil entre les cahiers et les faisant saillir plus ou moins. Le même outil lui sert à ramener les cartons à hauteur convenable selon le mors qu’il veut donner. Les dos formés, le paquet est fortement pressé et maintenu dans cet état plusieurs heures. Les livres suffisamment enformés sont retirés de la presse, et en les maintenant serrés entre les ais à l’aide de cordes, on les encolle à la colle de farine. On commence la pose de la colle par le milieu du dos en tirant vers les extrémités pour éviter de faire pénétrer de la colle dans le livre ; on laisse tremper, on presse et on fait pénétrer la colle avec un grattoir. Cette opération est renouvelée trois ou quatre fois ; le dernier trempage est frotté avec un frottoir en fer ayant à peu près la forme du dos du livre. L’ouvrier frotte en arrondissant et finit de parfaire son dos avec un frottoir de buis. Il enfonce les ficelles et donne au mors la vive arête. L’endossage à l’anglaise diffère du précédent par quelques points ; on encolle les cahiers à la colle forte et avec un marteau on forme le dos du livre. Cette méthode convient surtout pour les ouvrages qui ont beaucoup de planches ou de plans et qui seraient susceptibles d’être déchirés avec l’outil à endosser. Les volumes endossés sont séchés devant un feu clair et jamais en étuve ; il convient ensuite de les préparer à la rognure. A cet effet, on colle les charnières et les gardes blanches, on remet en presse et on laisse sécher. La presse à rogner est composée de deux jumelles que traversent deux vis en bois. Le pas de vis est aussi fin que possible ; la tête de vis est plus grosse que le corps afin de bien appuyer sur la jumelle et de pouvoir exercer une pression convenable, cette tête est percée d’un trou pour y passer la barre de moulinet. Le filet de la vis ne descend qu’à 5 pouces de la tête ; c’est dans cet espace, appelé blanc de vis, qu’on a creusé une rainure qui reçoit une cheville sur laquelle tourne la vis sans que la téte sorte. Le jeu des vis approche ou recule la jumelle mobile ; la jumelle de devant est renforcée d’une tringle en bois dur ; à la jumelle de derrière est fixé un liteau qui sert à diriger le fût ; ce liteau est fixé parallèlement à la ligne de jointure des deux jumelles. Le fût à rogner est une petite presse destinée à glisser sur la grande que nous venons de décrire elle est formée de deux jumelles, deux clefs, une vis de fer ; ces pièces sont assemblées horizontalement comme la presse à rogner la jumelle de devant porte par-dessous, et dans le même plan que l’appareil, le couteau à rogner. Ce couteau en acier est aiguisé sur une de ses faces en fer de lance, l’autre face est plate ; il est reçu à queue d’aronde dans une pièce de fer que porte la jumelle. On sort plus ou moins le couteau et on le fixe au point convenable à l’aide d’une vis à oreilles. C’est un relieur de Lyon qui a imaginé le fût dont l’usage est répandu dans tous les pays. La presse en état, le fût bien tranchant et bien régie, on prend les volumes, on relève les couvertures, et après avoir posé sur les feuillets du livre d’autres cartons calibrés, on presse et fait marcher le fût ; la tête du livre une fois rognée, l’ouvrier cherche la feuille la plus courte pour déterminer la hauteur de queue et rogne le bas de son volume. L’opération du rognage doit être très-bien conduite pour que la tranche soit unie. Il reste à trancher la gouttière. Pour cette opération, on commence par tracer un arc de cercle sur la tranche supérieure, en prenant le dos pour centre. A l’aide d’une pression graduée entre deux ais, on ramène le dos à la forme plate, on met en presse et on rogne la tranche jusqu’à ce qu’on ait atteint la corde de l’arc tracé ; on dépresse et, le dos reprenant sa forme arrondie, la gouttière est formée. Les tranchefiles, ornements de fil d’or, d’argent ou de soie, sont placés en tête et en queue du dos pour assujettir les cahiers et consolider les parties de couverture qui débordent. Les cartons ont été coupés en tête et en queue en temps utile ; il ne reste qu’à les rabaisser du côté des gouttières cette opération se fait à l’aide d’uu couteuu spécial et d’une règle d’acier. L’ouvrier bat les cartons rabaissés pour faire disparaître les nœuds ou les grains et pour donner aux bords extérieurs des couvertures


plus de finesse et de dureté. Le volume amené à sa grandeur, on coupe les coins, on rabat le petit angle qui excède la tranche et on colle sur le dos une bande de toile. La toile est recouverte de parchemin qui, en embrassant à la fois dos, nerfs et couvertures, donne au volume toute sa solidité. Cette méthode est celle qu’on emploie pour les livres à dos adhérent. Les dos brisés sont traités de même, mais au lieu de la bande de parchemin on place un morceau de carton, appelé carte, taillé juste de la largeur du dos et qu’on ne colle que sur les bords latéraux à l’endroit des mors. Par le procédé de la carte, on peut réunir l’avantage des dos brisés et de l’aspect des dos nervés, en rapportant sur le dos des nerfs factices formant décoration, et qui serviront par leurs saillies à préserver les titres du contact de la table lorsqu’on ouvre le volume. Les couvertures sont faites en veau, en maroquin, en basane, en papier, etc. Quelle que soit la matière employée, les procédés sont les mêmes ; plus ou moins de soins de la part du couvreur fait toute la différence. Les peaux qui servent à couvrir les livres sont préparées spécialement pour cet objet par les corroyeurs ; le couvreur les chanfreine, c’est-à-dire qu’il les diminue en biseau à partir d’une certaine distance du bord et qu’il s’efforce de rendre les bords de la plus grande minceur, afin qu’ils s’appliquent sur tous les points de la couverture avec ténacité et sans former de reliefs. La colle de farine est seule employée pour couvrir. L’ouvrier, à l’aide d’un frottoir, appuie sur toutes les surfaces de la couverture afin d’éviter les plis ou les rides et d’effacer les grains. La couverture collée, on coiffe les volumes. Cette opération consiste à faire passer la couverture sous les extrémités de la carte. On y parvient en décollant un peu en tête et en queue et en introduisant dans cet entre-bâillement la peau bien amincie ; on colle à nouveau, on presse, et de cette façon les coiffes sonc résistantes et ne font pas de saillie au-dessus du niveau des cartons du volume. C’est par les coiffes qu’on prend les livres dans une bibliothèque. Les volumes à nerfs, qu’ils soient ou non à dos brisé, doivent être fouettés, c’est-à—dire qu’après avoir placé le livre entre deux ais et n’avoir laissé dépasser que le dos, on passe de la corde de fouet au-dessus et au-dessous de chaque nerf et, par une pression vigoureuse, on fait ressortir les cordons nerveux en un relief bien franc ; ce tour de main s’exécute pendant que les dos sont encore humides et le fouet est maintenu en position jusqu’à séchage du dos. Retirer le volume des ais eu défaisant les cordes s’appelle défouetter. On ne fouette pas les maroquins, les ais abîmeraient le grain ; l’ouvrier releve les nerfs à l’aide d’un fer chaud. Dans l’état où est arrivé le volume, il est soumis aux manipulations de décoration soit des tranches, soit des couvertures. Nous laisserons de côté le travail du marbreur, dont la description nous entraînerait trop loin, et nous nous bornerons à indiquer le nom des opérations les plus usitées racinage, jaspage et marbrage de toutes couleurs avec ou sans arborescences. Les ornements rapportés, ainsi que la dorure, seront seuls de notre part l’objet d’une description rapide. Les ornements rapportés, en peau ou papier de ditïéreutes couleurs, sont découpés et collés en place à l’aide d’un fer à applique portant le dessin dans son entier. Les dessins à plat de couleur opposée à celle de la couverture sont figurés par des cartes ajourées, sur lesquelles on passe avec un pinceau ou une brosse chargée de couleur pour fixer le dessin sur la couverture. Les parties gaufrées sont obtenues par de fortes pressions à chaud. Les couvertures entièrement gaufrées sont faites d’un seul coup, dans des matrices de cuivre ou d’acier portant en relief les parties à enfoncer dans le carton et en creux celles qui devront faire saillie sur le volume. Les titres sont ou collés par rapport du morceau ou faits sur place. Pour dorer, les volumes sont d’abord encollés à la colle de parchemin ; les veaux fauves le sont à l’empois blanc ; on laisse sécher, puis on glaire au blanc d’œuf, en passant sur tous les points qui devront être dorés avec un pinceau fin et une éponge très-douce. Cette opération est répétée trois fois, en ayant soin de ne donner une autre couche que lorsque la précédente est bien sèche. Sur le troisième glairage encore humide, on passe un drap légèrement suifé, puis on pose les feuilles d’or et on presse au fer chaud, s’il s’agit de fleurons ou de rosaces, ou on pousse les filets si c’est cette décoration qui doit être appliquée. Les titres sont faits au composteur et, une fois composés, sont serrés iortement dans la forme. Un se sert alors de ce travail comme d’un fer ordinaire. Les velours, la moire, les maroquins mats ne sauraient être glairés à l’éponge ni au pinceau ; on a recours à un moyeu détourné. On fait dessécher complétement du blanc d’œuf cru, on le réduit en poudre impalpable et on en saupoudre les places à dorer. L’or est appliqué sur le fer chaud et porté en place par cet outil ; on respire légèrementsur la poudre d’œuf avant d’apposer le fer. Ce procédé est employé également dans le cas ou on désire faire, entre les détails du dessin, des réserves de peau mate. Les tranches sont dorées à la feuille, passées au fer et brunies. Ce n’est qu’après la dorure qu’on colle les gardes blanches à l’intérieur du volume jusque-là elles étaient bien fixées dans

le dos du livre, mais elles ne couvraient pas le carton de couverture.

Demi-reliure. Elle ne diffère de la reliure entière que parce que les dos seuls sont couverts en peau, maroquin ou basane, et que les cartons sont couverts en papier s’il y a des dorures au dos, elles se font avant de couvrir les côtés du livre.

Cartonnage allemand dit à la Bradel. Il offre l’avantage de conserver intactes les marges et de permettre ainsi de remettre à plus tard la reliure définitive sans courir le risque de voir les volumes s’abîmer ou se maculer. Depuis quelques années, on fait beaucoup de reliures mobiles ; elles sont destinées à réunir temporairement et sous l’aspect d’un véritable volume les livraisons, journaux, dessins, plans, morceaux de musique ou ouvrages en cours de publication, auxquels il sera nécessaire de faire subir un nouveau classement.

Reliure arrhaphique. Cette reliure permet de faire de très-gros volumes sans nerfs ni couture et pouvant s’étendre bien à plat, à quelque point qu’on les ouvre. Cela est commode surtout pour les grands livres, les registres, les catalogues. Les feuilles ne sont pas classées comme à l’ordinaire ; elles sont placées les unes à côté des autres et non par cahiers. Sur le dos du livre, on étend à plusieurs reprises et jusqu’à consistance suffisante une dissolution de caoutchouc, qui réunit les feuilles et donne au dos une grande élasticité.

On a encore imaginé une reliure munie d’un mécanisme qui, faisant mouvoir une tringle de fer armée de pointes, permet d’enfiler et de maintenir en place et en ordre des feuilles de papier de toute forme ou grandeur. On donne le nom de reliure genre anglais au recouvrement des volumes par le collage d’une toile grise enveloppant tout le volume ce travail n’est pas beau, mais il est d’une grande commodité pour les livres d’étude ou de commerce, parce qu’il présente une grande solidité et qu en outre il ne coûte pas cher. En terminant, nous indiquerons un curieux mode de décoration des tranches ; il consiste à peindre à l’aqua-tinta sur la tranche blanche non collée, puis à dorer et brunir par-dessus. Le volume fermé, on ne voit que l’or ; mais en le laissant entr’ouvert de côté, on voit toute la décoration en aqua-tinta. Une des applications ingénieuses de ce système est de faire écrire le nom du propriétaire sur la gouttière et de le recouvrir d’or ; à moins de rogner et par conséquent d’abîmer le livre, le nom est ineffaçable.

Les plus grands centres de reliure sont Paris, Londres et Tours, puis Berlin, Bruxelles et Genève.

Reliure (), poême didactique en six chants, par Lesné (Paris, 1820, 1 vol. in-8°). Où la poésie va-t-elle se nicher ? Et qui aurait jamais pensé que l’art de rassembler des feuilles d’impression, de les coudre ensemble, de les coller et de les habiller en veau pût inspirer un poëme didactique ? C’est ce qui est néanmoins arrivé pour la reliure, et nous le signalons à cette place pour la rareté du fait. Lesné, qui était relieur, s’est senti enflammé par l’amour de son art et il l’a chanté en alexandrins. Il a consacré son talent à donner des préceptes sur la reliure, son ambition ne s’étend point au delà. On ne trouvera donc dans le poème sur la Reliure ni descriptions prétentieuses, ni épisodes héroïques, ni songes plus ou moins tragiques ; en un mot, tout le bagage — nous allions dire toute la friperie — de la grande épopée ; et ce n’est pas nous qui en ferons un reproche à l’auteur. Après avoir établi l’origine présumée de l’art qu’il célèbre, après avoir parlé de ses progrès, de sa décadence et des progrès nouveaux qu’il avait faits à cette époque, Lesné décrit les différents procédés de la reliure, et l’introduction d’une foule de mots techniques dans la langue d’Apollon n’a pas dû être pour lui une mince difficulté. Non-seulement il chante son art, mais il veut encore le perfectiouner, et il accompagne son texte de notes très-instructives pour les relieurs.

L’auteur a fait suivre son poème d’un mémoire relatif à des moyens de perfectionnement propres à conserver les reliures pendant plusieurs siècles, mémoire qu’il avait soumis en 1818 à la Société d’encouragement. Celle-ci nomma une commission qui, après examen des procédés de Lesné, exprima son avis en ces termes « Nous pensons que M. Lesné, par ces divers perfectionnements, est parvenu à rendre les reliures moins sujettes à se déformer et particulièrement à leur donner une solidité capable d’égaler la durée des ouvrages précieux qu’elles sont destinées à conserver. » cette dernière partie de l’approbation de la commission nous paraît quelque peu hyperbolique ; mais on n’est pas pour rien de la Société d’encouragement.

Lesné exprime le vœu que d’autres ouvriers fassent pour leur art ce qu’il a fait pour le sien, et qu’à leur tour ils le célèbrent en vers. Nous aurions de la sorte des poëmes sur la carrosserie, la ferblanterie, la cordonnerie, la soudure des queues de boutons. . . S’imagine-t-on par quels chemins rocailleux on ferait passer ainsi le blond Phébus et les neuf filles du Pinde, si faciles à effaroucher, pour ne pas dire si bégueules ? Nous espérons bien que le conseil ne sera pas suivi ; on trouve


bien de loin en loin, il est vrai, un maître Adam, un Lesné, un Reboul, un Jasmin ; mais, en revanche, que de maîtres André se feraient renvoyer à leurs perruques !

RELIZANE, petite ville d’Algérie, dans la province d’Oran ; environ 400 colons. Les Romains créèrent à Relizane un établissement dont il reste quelques vestiges et près duquel ont été trouves des monnaies du Bas-Empire.

RELLIANTSME s. m. (rèl-li-a-ni-sme de Jeanne Relly, la fondatrice). Hist. relig. Secte fondée en Angleterre, au xviiie siècle, et qui ne voyait que des figures dans les sacrements.

RELLIANISTE s. (rèl-li-a-ni-ste). Hist. relig. l’artisan du rellianisme.

RELLSTAB (Louis), littérateur allemand, né à Berlin en 1799, mort dans la même ville en 1860. Entré de bonne heure dans la carrière militaire, il parvint au grade d’officier, fut nommé professeur de mathématiques et d’histoire à l’école de sa brigade et quitta le service en 1821. afin de se consacrer exclusivement à son goût pour les lettres et les beaux-arts. Après avoir résidé dans plusieurs villes d’Allemagne, il revint en 1823 à Berlin, où il se fit Journaliste. La vivacité de ses attaques contre tout ce qui donnait prise à la critique et la nature sérieuse de ses articles lui attirèrent les sympathies d’un grand nombre de lecteurs et firent de lui l’un des coryphées de la presse berlinoise. Sa réputation s’accrut encore par la publication de Henriette, la belle cantatrice (Leipzig, 1827). Ce roman, dans lequel il attaquait ne la façon la plus transparente la reputation de Mme Sontag, lui attira une condamnation et lui valut un emprisonnement de quelques mois. En 1826, il était devenu l’un des rédacteurs du Journal de Voss, où il écrivit sans interruption jusqu’à sa mort. Les articles qu’il y inséra, notamment ceux de critique musicale, firent pendant longtemps autorité dans une grande partie du public artistique de Berlin. Bien que peu de journalistes aient fait preuve d’une fécondité égale à la sienne, il trouva cependant le temps d’écrire plusieurs romans, parmi lesquels il faut citer, comme les plus remarquables Alger et Paris (Berlin, 1830, 2 vol.) ; Roman historique (Leipzig, 1834, 4 vol. ; 1860 5e édit.), et Trois années sur trente (1858, 5 vol., 2e édit.). Il fut moins heureux dans ses essais dramatiques, quoique sa tragédie d’Eugène Aram se soit longtemps maintenue au répertoire. Il écrivit aussi plusieurs livrets d’opéra, entre autres celui du Camp de Silésie de Meyerbeer. Rellstab réunit la plupart de ses ecrits sous le titre d’œuvres complètes (Leipzig, 12 vol. ; Suite, 8 vol.), auxquelles se rattachent encore le Jardin et la forêt, nouvelles et mélanges (1854, 4 vol.). L’année même de sa mort, il avait commencé la publication de son Autobiographie (Berlin, 1860, tomes Ier et II), qui renferme des documents précieux pour l’histoire littéraire et artistique de son époque. On a publié après sa mort une nouvelle édition de ses œuvres (Leipzig, 1860-1861 24 vol.), que complète un recueil de nouvelles et de contes intitulé les Quartiers de fruit (1861, 2 vol.).

RELOCATION s. f. (re-lo-ka-si-on — du préf. re, et de location). Action de relouer, de louer de nouveau : La rblocation des immeubles délaissés par les tocutaires.

— Action de sous-louer, de louer de seconde main, u On dit plus ordinairement souslocation.

RELOGER v. a. ou tr. (re-lo-jé — du préf. re, et de loger. Se conjugue comme loger). Loger de nouveau.

— v. n. ou iutr. Être logé, demeurer de nouveau : J’avais quitté ce quartier, mais je vais y reloger.

RELORGNER v. a. ou tr. (re-lor-gné ; gn mil. — du préf. re, et de lorgner). Lorgner de nouveau : Le baron relorona le portrait, ensuite il se frotta le menton. (M. Massou.)

RELOUAGE s, m. (re-lou-a-je). Pêche. Action des harengs qui frayent : Le RELOUAGB a lieu vers la fin du mois de décembre.

RELOUER v. a. ou tr. (re-lou-é — du préf. re, et de louer). Louer de nouveau : À l’expiration de mon bail, j’ai demandé au propriétaire qu’il me relouât l’appartement. (Acad.)

— Louer de seconde main ; J’ai loué un trop grand appartement, mais j’en relouerai une partie. (Acad.) il On dit plus ordinairement SOUS-LOUER.

RELOUER v. a. ou tr. (re-lou-é— du préf. re, et de iouer). Louer de nouveau,’donner de nouvelles louanges à : Louer et relouer les grands.

RELUCTANT, ANTE adj. (re-lu-ktan, an-te

— rad. relueter). Qui lutte, qui résiste. || Peu usité.

RELUCTER v. n, ou intr. (re-Iu-kté — lat. retuetare ; du préf. re, et de luciare, lutter). Résister avec force, se débattre. || Peu usité.

RELUIRE v. n. ou intr. (re-lui-re — du préf. re, et de luire). Briller, luire en réfléchissant la lumière : Les diamants, les pierreries reluisent. Tout est bien frotté dans cette maison, tout y reluit, jusqu’au plancher. (Acad.)