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cains, les carmes et les augustins (v. mendiants). À cette époque, l’Église voyait s’élever contre elle une multitude de sectes hérétiques : les cathares, les albigeois, les pétrobrusiens, lesvaudois, les frètvs apostoliques, eu-., qui buttaient en brèche le christianisme-officiel. Tous étaient d’accord pour exalter le mérite de la pauvreté évangélique ; ils reprochaient justement aux moines, aux ecclésiasiiques, aux évêques, la vie oisive et luxurieuse qu’ils menaient dans toute la chrétienté. Le clergé manquait, en effet, de lumières et de zèle ; les ordres monastiques étaient entièrement corrompus. « Dans ces circonstances, dit Mosheim, on sentit la nécessité d’introduire dans l’Église une classe d’hommes qui pussent, par l’austérité de leurs mœurs, par le mépris des richesses, pnr la gravité de leur extérieur, par la sainteté de leur conduite’et de leurs maximes, ressembler aux docteurs qui avaient acquis tant de. réputation aux sectes hérétiques. » Ce but fut, en effet, tout d’abord atteint. Les religieux mendiants, contrastant par leur austérité avec la dissolution effrénée des autres ecclésiastiques, acquirent en peu de temps une réputation extraordinaire. L’attachement pour eux fut porté à l’excès : le peuple ne voulut plus recevoir les sacrements que de leurs mains ; leurs églises étaient sans cesse remplies de monde ; c’était là qu’on faisait ses dévotions et que l’on voulait être inhumé. On les employa’non-seulement dans les fonctions spirituelles, mais encore dans les affaires temporelles et poliliuues. On les vit terminer les différends qui survenaient entre les princes, conclure, des traités de paix, ménager des alliances, présider aux conseils des rois, gouverner les cours. Œ leur côté, en considération des services qu’ils rendaient à l’Kglise, les papes les comblèrent d’honneurs, de grâces, de distinctions, de privilèges, d’immunités, d’indulgences à distribuer, etc.

An bout de peu de temps, le crédit excessif attribué aux ordres mendiants rendit les religieux de ces ordres intéressés, ambitieux, intrigants, rivaux et, à la fin, ennemis déclares du clergé séculier. Ils ne voulurent plus reconnaître la juridiction des évêques ni dépendre d’eux en aucune façon ; ils occupèrent les prélatures et les places de l’Eglise les plus importantes, ils voulurent remplir tes chaires dans les universités et soutinrent à ce propos avec les autres religieux d’indécentes controverses. Les papes, qui les autorisèrent d’abord dans toutes leurs prétentions, finirent par s’en repentir. Une partie des franciscains, par exemple, finit par se révolter contre les papes mêmes, et, maigré les bulles de plusieurs pontifes, ceux que l’on nomma fratieelli, tertiaires, spirituels, etc., firent schisme d’avec leurs confrères, fuient condamnés comme, hérétiques et brûlés par les inquisiteurs.

Les papes, qui avaient voulu, en approuvant les ordres mendiants, non-seulement ramener les hérétiques, mais encore et surtout se créer une espèce de milice déguenillée toujours prête à exécuter leurs vues ambitieuses, se décidèrent enfin à les réprimer et lancèrent quelques bulles contre eux ; mais elles restèrent inefficaces, et le concile de Trente dut réformer sévèrement tous ces ordres. Bergier affirme que, depuis, tout est pour le mieux : « Il est, dit-il, de mauvaise grâce de rappeler le souvenir des anciens abus et de rendre les religieux d’aujourd’hui responsables des fautes commises il y a deux cents ans. » Les ultramontains ne pardonnent pas à Bergier de reconnaître qu’il a pu y avoir des fautes commises il y a deux cents ans. Sans doute, nous pouvons reconnaître avec Bergier que, dans notre pays, les ordres mendiants sont astreints à plus de retenue qu’autrefois et que ces honnêtes fainéants se contentent de vivre de mendicité et de conspirer dans l’ombre contre les progrès modernes ; qu’on ne les voit plus, comme on les voyait en Espagne avant la révolution de septembre 1868, entrer dans la maison d’une pénitente, même mariée, et y passer la nuit, sans que l’époux eût le droit d’entrer si le révérend avait eu la précaution de mettre ses sandales sur le seuil de la porte ; mais il n’en est pas moins vrai que, tels qu’ils existent, ces ordres constituent encore un scandale et un danger pour une société démocratique, dont le but est d’honorer le travail et de supprimer les mendiants et les parasites.

Revenons aux ordres monastiques en général, dont les ordres mendiants n’ont été qu’une fraction. À partir du xu « siècle, les ordres monastiques se multiplièrent d’une manière effrayante. Les fondateurs d’ordres pullulèrent. Rome, prévoyant tout le parti qu’elle pourrait tirer d’une pareille milice, accueillait avec empressement quiconque venait proposer un nouvel institut. Le résultat dépassa toutes les prévisions. Le nombre des couvents s accrut-dans une telle proportion, que le pontificat romain tomba presque entre les nwins des moines. Grégoire 1er, élu en 590, fut le premier pape sorti du cloître ; depuis, le fuit se reuouvela très-fréquemment. Au Xlil « et au xive siècle, au xv<= surtout, la chaire de saint Pierre ne fut plus guère occupée que par des dominicains et par des frauciseaius.

Il y avait là, pour la papauté, h la fois une force et un danger : une force, à cause de

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l’entente qui s’établissait ainsi entre la cour de Rome et les couvents ; un danger, pnree qu’il était à craindre que les moines, maîtres du collège des cardinaux, ne fussent les maîtres réels de l’Église. Œ ne fut que vers la fin du xvie siècle, soua le pontificat du cordelier Sixte-Quint, que le péril parut assez pressant pour faire prendre aux cardinaux la résolution de n’accorder le chapeau qu’à très-peu de moines et de n’en choisir aucun pour pape. Cette résolution ne fut, d’ailleurs, pas longtemps suivie.

De la multiplication des couvents, provoquée par le désir d’échapper aux persécutions et à la misère, résulta, pour les diverses nations, un danger bien autrement sérieux. Les moines n’étaient plus sujets ni citoyens ; ils ne reconnaissaient d’autre autorité que celle de leur général et du pape. De plus, ces familles immenses se perpétuaient aux dépens de la race humaine. Aussi les rois virent-ils là un abus contre lequel ils luttèrent, le plus souvent sans succès. Les moines se sentirent, en effet, assez forts pour résister avec succès aux rois, aux grands et souvent au clergé lui-même. Nous avons déjà parlé ailleurs du développement pris par les communautés religieuses et des efforts faits, à diverses reprises, pour en restreindre le nombre, et la puissance. V. communauté.

La Réforme fit disparaître les ordres religieux en Allemagne, en Hollande, en Suède, en Danemark. La Angleterre, Henri VIII supprima les monastères, après avoir prouvé au peuple, par la publication du procès-verbal d’une visite qu’il lit préalablement faire dans tout le royaume, que les couvents, tant d’hommes que de femmes, n’étaient autre chose que des maisons de débauches infâmes, des retraites, comme il les nomma, d’idolâtres superstitieux et de faux-monnayeurs. V. Burnet, histoire de la Réformalion (Londres, 1683, 1. m, t. Ier, p. 258) ; Henri Kstienne, Apologie pour Hérodote (ch. xxi, § 5).

Nous donnerons plus loin la liste des principaux ordres religieux, » , la plupart desquels nous avons consacré des articles particuliers. Nous nous bornerons donc ici à quelques réflexions générales. Les bénédictins occupaient la première place dans la multitude des ordres religieux. Ceux de Clteaux et de Clairvaux se regardaient comme les descendants de suint Benoit. Leur puissance s’étendait en Allemagne, et tous les moines de ces riches abbayes vivaient insoucieux, sans songer encore & ces savantes études qui leur ont, plus tard, donné une si grande réputation. Les chartreux étaient en petit nombre. Etablis près de Grenoble, ils possédaient des richesses immenses. Les franciscains étaient les plus actifs. Leur communauté, fondée en 1210 par François d’Assise, se rit tout d’abord remarquer par son zèle et son enthousiasme. Les croisades ne les trouvèrent pas indifférents, et ils se montrèrent toujours les premiers toutes les fois qu’il s’agit de propagande religieuse ou, ce qui-revient au même à cette époque, de persécutions à exercer. Pour faire comprendre la puissance de cet ordre, il suffit de citer ce seul fait que, à une assemblée de franciscains tenue du vivant même de son fondateur, il se trouva 5, oûo moines. Dans le milieu du iviu » siècle, ils possédaient encore 7, 000 maisons d’hommes et plus de 900 couvents de filles. Ces maisons renfermaient 115, 000 moines et 29, 000 religieuses. Cette puissance était surtout menaçante pour les dominicains, ennemis implacables des fils de saint François. Leur querelle, en apparence toute théologique, avait pour prétexte la Vierge, que les dominicains assuraient être née dans le même état que les autres femmes, tandis que les eordeliera soutenaient qu’elle avait été exempte du péché originel. Moins nombreux que leurs adversaires, les dominicains n’étaient pas moins influents, car la charge de maître du sacré palais à Rome était, depuis saint Dominique, réservée à cet orure. L’es religieux, en outre, présidaient aux tribunaux de l’inquisition, et, pendant un assez long temps, ils turent même chargés de nommer les inquisiteurs.

Après les dominicains, venaient les augustins. Leur puissance était moindre, mais redoutable encore, car le sacristain du pape était toujours choisi dans leur ordre ; ils élui ent, en outre, chargés de la vente des indulgences. Luiherétaifaugustiu. Nommons encore : les minimes, institués par Francesco Slartorello ; les prémontrés, institués par saint Norbert ; les cannes, venus de la Palestine au xiuc siècle et qui se vantaient d’avoir eu Eiie pour fondateur. Ou comptait encore nombre de communautés et d’ordres trop peu importants pour être énumérés ici. Mais il ne faut pas oublier les jésuites, fondés par Ignace de Loyola, dont aucune corporation religieuse n’a jamais égalé le pouvoir ; les jésuites, qui ont eu plus d’une fois le gouvernement des peuples en même temps que celui de l’Église ; les jésuites qui, bannis par les rois, condamnés, par les papes, toujours haïs, persécutés, détruits, ont toujours reparu triomphants ; les jésuites, enfin, qu’on peut regarder aujourd’hui comme le seul ordre réellement existant et qu’on pourrait croire, tant est grande leur énergique vitalité, destinés à survivre à la papauté et à l’Église elle-même. Citons enfin une congrégation fondée en 1120 par Jean de Matlia, les trinitaires de la rédemption des captifs.

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Ces religieux avaient pour mission de délivrer les chrétiens prisonniers des infidèles ; ils employaient à cette tâche leurs revenus et les aumônes qu’ils parvenaient à recueillir. Parmi les ordres religieux militaires, les plus célèbres furent : l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui devint par la suite l’ordre des chevaliers de Rhodes, puis l’ordre de Malte ; l’ordre des Templiers ; l’ordre Teutonique ; l’ordre des ehevuliers Porte-Glaive ; puis viennent les ordres d’Avis, de Calatrava, d’Alcantara, de Montesa, du Christ, de Saint-Jacques de l’Epée, de Saint-Lazare et de Saint-Étienne.

Voici la liste des principaux ordres et fondations monastiques, avec la date de leur création :

310. Autooin », fondés par saint Antoine, en Thébaïde.

320. Taiienniie », fondés par saint Pacême, à Tabenne, en Égypte.

363. Basilic » *, tondes par saint Basile, à Matuza, dans le Pont.

395. Chanoine » régulier » de Salai-Augustin, fondés par saint Augustin, à Hippone, en Afrique.

400. Carnes OU Religieux du Mout-Carroel,

fondés par Jean, patriarche de Jérusalem ; ils prétendent remonter à Élie.

420. Moine* de Lérlii », fondés par saint Honoré, évêque d’Arles ; réunis aux suivants.

529. Bénédictins OU Moine* uolrs, fondés par saint Benoit. Leur.premier monastère fut le Mont-Cassin.

595. Moine* de Salnt-Colombnn, fondés par saint Colomban, Irlandais, en Écosse.

763. Chanoines régulier*, fondés par ChrO degnnd, à Metz.

910. Moine* de Cluuy, fondés par Bemon, à Cluny, en Bourgogne.

997 ou 1012. Camnldule*, fondés par saint Romuaid, à Camaldoli.

1060. Moine* de Vallombveuse, fondés par Saint Gualbert, ù Vnllombreuse.

1076. Moiue* de Grandmont, fondés par

saint Étienne d’Auvergne, à Grandmont.

10S6. Chartreux, fondés par saint Bruno, à La Chartreuse, près de Grenoble..

1095. Religieux de Saint-Antoine de Vienne, fondés par Gaston de Viennois, à Vieune, en Dauphiné.

1098. Bernardins, OU Cisterciens, ou Moine* de Ctténux, fondés par saint Robert, & Clteaux.

1104. Hospitalier*, OU Joannite*, OU Chevaliers de Saint-Joau de Jérusalem (puis Chevalier* de Malte), fondés par Gérard, à Jérusalem.

1118. Templier*, fondés par Robert d’Arbrissel, à Jérusalem ; supprimés en 1313.

1118. Ordre de Foutevraull (hotlltneS et

femmes réunis), fondé par Robert d’Arbrisset, à Fontevrault..

1120. Chanoine* réguliers de Préuioutré, fondés par saint Norbert, à Prôinor.tré.

1124. Cougrfgation du Moul-de-la-Vierge, fondée par Guillaume de Verceil, dans le royaume de Naples.

1140. Trup|>i » cc », fondés par Rotrou, comte., du Perche ; réformés en 1662 par l’abbé de Rancé.

1148. Giibenin*, fondés par Gilbert Simpringham, prés de Lincoln, en Angleterre.

1152. Ëriulles de Salut-liuillaune, fondés par Guillaume, duc d’Aquitaine ; appelés Blauc » —Manieaux à Paris.

1170. Béguine*, fondées par Lambert Beigh.

1191. Chevaliers Toulonique », fondés par

Henri Waldpott, à Suint-Jenn-d’Acre.

1196. Humilié*, fondés par des Milanais bannis ; supprimés en 1570.

1198. Chevaliers du Saint-Esprit, fondés par Guy, à Montpellier.

1203. Religieux du Mont-Dieu, fondés par Alexandre, à Spire.

1203. Franciscain*, ou Cordelier*, OU Frè— ■ re* mineurs, fondés par saint François d’Assise.

1212. ClarUaes, fondées par saint François d’Assise.

1212. Religieux du Val-des-Ecolier », fondés pur Guillaume de Paris, dans le diocèse de Langres.

1213. Religieux du Val-des-Choux, fondés par Viurd, près de Langres.

1215. Dominicains, OU Frères prêcheurs,

ou Jacobin », fondés par saint Dominique, k Bologne.

1215. Ermites de Saint-Paul, fondés par

Eusèbe, archevêque de Strigonie, à Bude.

1218. Ordre do lu Merci, fondé par Raymond de Peimafort, à Barcelone.

1221. Tiers ordre de Saint-François, personnes des deux sexes, vivant dans le monde.

1220. Filles-Dieu, fondées pour retirer du monde les femmes de mauvaise vie.

1231. SHvesiriu », fondés par Sylvestre Gozzelin, chanoine d’Osina, etc.

1241. Chanoines de Saint-Mare.

1251. Augustins de la Pénitence, à Marseille.

1276. Augustin* OU Ermite* de Saint-Augustiu.

1271 ou 1278. Céioiius, fondés par Pierre Augelerier, pape sous le nom de Célestia V, au mont Muro, près de Sulinotie.

1313. Cougréguiiou du Moui-Olivet, fondée par Bernard Ptuleinée, au moût Olivet, en Toscane.

1363. Religieuses de Sulute-Brigllte, fondées par sainte Brigitte, en Danemark.

1367. Jésuaie* (prouonçant souvent le nom

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de Jésus), fondés par Jaan Colombin, à Sienne.

1374. HiéronymUe* OU Moines de Salnl-Jér « me. fondés pnr Pierre Ferrund ; Congrégation de Saint-Isidore, réforme de l’ordre des hiéronymites, p : *r Loup d’Olmedo (1425) ; réunion des deux ordres sous Philippe H.

1376. Frères de la vie commune, fondés par Gérard, en Flandre.

1380. Congrégation de Saint-Jérôme, dite Feeulone ou de Ficuoli, fondée par Charles, fils d’un comte de Monte-Graveli.àFiezzoli ; supprimée en 1669.

1380. Ermite* de Salnt-Jérom*, fondés par Gambacurta, en Italie.

1395. Congrégation Frisoanalre OU de Latran, fondée par Barth. Colonna, en Italie.

1419. Oiîservaniins, fondés par saint Bernardin de Sienne.

1425. Religieux de Saint-Bernard, fondés par Martin Vasga, au mont Sion, près de Tolè’de.

1429. Congrégation des moines de Dursreld, fondée par Jean Radius, à Trêves.

1432. Carmes mitigé » ou Billeitee.

1433. Congrégation de Saiul-Auibrolse, à Milan.

1435. Minimes, fondés par saint François de Paule.

1444— Augustins de Lonibnrdle, fondés par Greg. lîocchius, en Normandie.

1434. Religieuse » de l’Ave-Marla OU Barnabite* ; elles prétendent remonter à saint Barnabe.

1493. Péuiteuie* ou Repentie », fondées par Jean Esserand, à Paris.

1498. Annonetade*, fondées par Jeanne, fille de Louis XI, à Bourges.

1524. Tbéntiu », fondés par I.-P. Carafa, à Theate ou Chieti.

1525. Capucins, fondés par Math. Baschi, à Pise.

1531. Tomasques, fondés par Emiliani, à Pavie.

1532. Récollet., fondés par Jean de Guadulupa, en Espagne.

1533. Bornoblic* de Salnl-Pm.l, fondés par J.-A. Morigia, à Milan.

1534. Jésuites, fondés par saint Ignace de Loyola, à Paris ; supprimés par ClémentXHI (1772) ; rétablis par Pie VII (1814).

1568. Carmes déchaussés et Curméliles,

fondés par sainte Thérèse, à Avila,

1571. Pères de la doctrine chrétienne.

1572. Frères de Cborlté ou de Jeau-de-Dleu, fondés par saint Jean de Dieu.

1577. Fcuillauls et Fctiilluntlues, fondés

par Jean Barrière, dans le diocèse de Toulouse.

1588. Clercs mineurs, fondés par Adorno, & Gènes.

1595. Augustins dér, buu »  » é ».

1608. Jacobin » (ou Dominicains) réformé »,

fondés par Michaeli.

1610. Religieuses do la Visitation de In Sainte-Vierge, fondées par saint François de Sales, à Annecy.

16U. Uriulïne », fondées par Marie L’Huillier, à Paris,

1615. Chanoines régulier » de Sulnt-Sauveur, en Lorraine, réformés par P. Fourrier de Matuiucourt.

1617. Sœurs bo-spitnlière », dites de Saint-Charles, à Nancy.

1618. Religieuse* du Calvaire, fondées par Antoine.te d’Orléans.

1621. Congrégation de Salut-Maur, fondée par Didier de La Cour, à Verdun.

1624. Laxoristes, fondés par saint Vincent de Paul,

1625— Missionnaires, fondés par saint Vincent de Paul.

1631. Daine* du Refuge, en Lorraine.

1637. Ordre de la Miséricorde, fondé par Madeleine de la Trinité, à Aix.

1640. Bnrtbéiemiiie », fondés par Barthélémy Holzanter, à Salzbourg, etc.

1643. Eudiste », fondés par Eudes, ancien prêtre de l’Oratoire.

1645. Suipiciena, fondés par Olier.

1662. Pénitente » d Orvlelo, fondées par Antoine Simoncili d’Orvieto.

1668. Chevalières de lu Vraie Croix, fondées par Eleonore de Gonzugue, veuve de Ferdinand IL

1732. Cennonisios, fondés par Alphonse de Vursovie.

1830— Sœurs de Saint-Joseph de l’Apparition (pour l’Afrique et le Levant), fondées par la baronne de Vialard.

Le nombre des ordres religieux qui ont existé dans la chrétienté est de plusieurs milliers. Lu liste à peu près complète en est donnée par Hèlyot dans le Dictionnaire des ordres religieux (1847-1859, 4 vol. in-8°).

La question de l’utilité passée et présente des ordres religieux a été souvent débattue. Les philosophes du xvnio siècle, tout en combattant les ordres religieux, ont été loiu de les dénigrer. Voltaire est le premier à reconnaître qu’ils n’ont pas été aaus quelque utilité au moyen âge.

a Ce fut longtemps une consolation pour le genre humain, dit-il, qu’il y eût de ces asiles ouverts à tous ceux qui voulaient fuir les oppressions du gouvernement goth et vandale. Presque tout ce qui n’était pas seigneur de château était esclave ; on échappait dans la douceur des cloîtres à la tyrannie et à la guerre. Les lois féodales de l’Occident ne permettaient pas, à la vérité, qu’un

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