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ture on par hasard : 11 n’est rien tel que de prophétiser des choses éloignées en attendant l’éoénement. (Fonten.)

— Absol. : Les fous et les enfants prophétisent quelquefois, parce qu’ils parlent au hasard. (M™« de Staël.) Quand la société prophétise, elle s’interroge par la bouche des uns et se répond par la bouche des autres. (Proudh.)

Il prophétisait vrai...

La Fontaine.

PPOPHÉTISME s. m. (pro-fé-ti-sme — rad. prophète). Système religieux basé sur les prédictions des prophètes : Le prophétisme n’est, à vrai dire, que la conséquence nécessaire du système monothéiste. (Renan.)

PROPHBAGME s. m. (pro-fra-gme — du gr. pro, en avant ; phragma, cloison). Entom. Cloison membraneuse qui sépare le thorax de l’abdomen, chez les insectes.

PROPHTHASIE, ville de l’ancien empire des Perses, dans la Drangiane, au N. d’Alexandrie et du lac Aria, sur l’Erymander. Philotas y fut mis à mort par ordre d’Alexandre le Grand.

PROPHYLACTÈRE s. m. (pro-fl-la-ktè-re

— du préf. pro, et de phylactère). Liturg. Relique qu’on porte sur soi en guise d’amulette.

PROPHYLACTIQUE adj. (pro-fl-la-kti-ke

— gr. prophulakti/cos ; de prophulassein, garantir). Méd. Préservatif, qui a rapport à la prophylaxie : Moyens prophylactiques. Méthode PROPHYLACTIQUE.

— s. f. Syn, de prophylaxie.

PROPHYLACTISER v. a. ou tr. (pro-fi-lakti-zé — rad. prophylactique). Méd. Faire de la prophylaxie, de la médecine préventive. Il Peu usité.

PROPHYLAX s. m. (pro-fi-laks — du gr. prophulax, sentinelle). Orust. Genre de crustacés décapodes macroures, de la famille des thalassiniens, réuni par plusieurs auteurs aux glaucothoés.

PROPHYLAXIE s. f, (pro-fl-la-ksl — gr. prophulaxis ; de propkulassein, préserver). Partie de la médecine qui a pour objet les précautions propres à conserver la santé, à prévenir les maladies.

PROFHYSE s. f. (pro-fl-ze — du gr. prophusis, germination). Méd. Adhérence contre nature : Prophyse des lèvres, des paupières. Il Pou usité.

PROPIAC (Catherine-Joseph-Ferdinand Girard de), littérateur français, né à Dijon en 1759, mort à Paris en 1823. Il s’adonna avec passion, dans sa jeunesse, à l’étude de la musique et composa des romances, ainsi que quelques opéras-comiques, qui furent représentés avec succès. En 1791, ne se croyant plus en sûreté en France, il émigra, servit dans l’armée des princes, revint à Paris sous le Consulat et obtint la place d’archiviste à la préfecture de la Seine. De Propiac était instruit et savait plusieurs langues. Sa malheureuse passion pour le jeu le fit vivre presque constamment dans la gêne. Il en fut réduit le plus souvent à travailler à la hâte pour les libraires et composa un très-grand nombre d’ouvrages élémentaires, qui, pour la plupart, ne sont que des traductions et des compilations dont le succès dépassa le mérite. Nous citerons de lui : les Trois déesses rivales, la Fausse paysanne, les Savoyardes, la Continence de Bayard, opéras-comiques dont il composa la musique et qui furent représentés sur le théâtre Favart de 1787 à 1790 ; Plutarque ou Abrégé des vies des hommes illustres de ce célèbre écrivain (Paris, 1803, 2 vol. in-12) ; le Plutarque des demoiselles (Paris, 1806, in-12) ; Dictionnaire d’amour (Paris, 1807) ; Histoire de France à l’usage de la jeunesse (Paris, 1807) ; Histoire sainte (Paris, 1810) ; Beautés de l’histoire sainte (Paris, 1811) ; le Plutarque français ou Abrégé des vies des hommes illustres dont la France s’honore (Paris, 1813, 2 vol. in-12) ; Beautés de l’histoire militaire ancienne et moderne (Paris, 1814, in-12) ; Histoire d’Angleterre à l’usage de la jeunesse (Paris, 1818, 2 vol.) ; les Merveilles du monde (Paris, 1820, 2 vol. in-12) ; Petit tableau de Paris et des Français (Paris, 1820, in-12) ; le Laharpe de la jeunesse (Paris, 1822) ; Beautés de la morale (Paris, 1822) ; les Curiosités universelles (Paris, 1823, 2 vol.) ; Plutarque moraliste (Paris, 1825), etc., et des traductions des Bijoux dangereux de Kotzebue (1802), des Contes moraux de A. Lafontaine (1802), de l'Histoire de Gustave Wasa d’Archenholz (1803), etc.

PROPICE adj. (pro-pi-se — lat. propitius, durable, favorable, que Delâtre tire de prope, près, qu’il considère comme l’équivalent d un composé sanscrit formé du préfixe pra et de la racine ap, lier, attacher). Favorable, disposé à assister, à aider ; se dit particulièrement de la divinité et des puissances célestes : Que Dieu vous soit propice 1 Amateur de la guerre, mais sachant contenir son ardeur, Attila était sage au conseil, exorable aux suppliants, propice à ceux dont il avait reçu ta foi. (Chateaub.)

Et je béait le ciel propice à nos desseins.

Voltaire.

— Se dit des sentiments favorables à quelqu’un, qui inspirent ou révèlent l’intention

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de l’assister : Je dois tout d voire bonté propice. Jetez sur nous un regard propice.

— Se dit des choses favorables, utiles, qui apportent une aide : Le lieu propice. L’heure propice. Les plantes fourragères sont celles dont les liges et les fanes offrent aux bestiaux une nouriture propicb. (Raspail.)

Prenons l’occasion, tandis qu’elle est propice.

Corneille. Désirez-vous un lieu propice à vos travaui t

Voltaire. PROPICEMENT adv. (pro-pi-se-man-rad. propice). D’une manière propice : Accueillir propicement Mue demande, il Peu usité. . PROPIED s. m. (pro-pié — du préf. pro, et de pied). Entom. Organe en forme de pied qui existe chez certaines larves.

PROPINE s. f. (pro-pi-ne — du préf. pro, et du gr. pinô, je bois). Ilist. ecclés. Soite de pourboire consistant en un droit de 15 pour 100, qui se payait à Rome au cardinal protecteur, dans l’expédition des bulles pour les bénéfices consistoriaux.

PROPION s. m. (pro-pi-on). Bot. Nom vulgaire de la bardane.

PROPIONAMIDE, s. f. (pro-pi-o-na-mi-de — de proprione et amide). Chim. Corps qui se forme par l’addition d’une molécule d’eau au cyanure d’éthyle. Y. propionique.

PROPIONATE s. m. (pro-pi-o-na-te). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide propionique avec une base.

— Encycl. V. propionique.

PROPIONE s. m. (pro-pi-o-ne — du préf. pro, et du gr. pian, gras). Chim. Corp3 obtenu par la distillation sèche du propionate de baryte.

PROPIONIQUE adj. (pro-pi-o-ni-ke — du préf. pro, et du gr. pian, gras). Chim. Se dit de certains corps appartenant à la série des corps gras : Acide propionique. Ethers propioniques. Aldéhyde propionique.

— Encycl. Acide propionique. L’acide propionique (J3H^02 est le troisième terme de la série homologue des acides gras dont l’acide formique CH*0* est le premier terme, et dont le deuxième terme C2H*02 est l’acide acétique. Cet acide a été découvert en 1844 par Gottlieb, qui le trouva parmi les nombreux produits qui se forment lorsqu’on fait agir la potasse caustique sur te sucre. L’acide propionique n’a que très-peu d’importance comme produit naturel. Il est contenu dans l’huile d’ambre brute, dans le lait de coco devenu aigre et dans la liqueur obtenue par la distillation de certains vins de Bergstrasse. Béchump a rencontré l’acide propionique dans le vin tourné ; ce liquide contient en même, temps de l’acide acétique et de l’acide lactique. Mais si l’acide propionique est sans intérêt comme produit naturel, il acquiert une grande importance au point de vue de l’histoire de la chimie, en ce sens que c’est le premier acide organique et même le premier composé organique que l’on ait obtenu directement au moyen de l’acide carbonique. L’anhydride carbonique CO’ s’unit, en effet, au sodmm-éthyle dont la formule est NaC^il* et donne ainsi du propionate de sodium

CSHSNaOï dont on peut extraire l’acide. En outre, l’acide propionique présente des rapports intimes avec l’acide lactique. Il est à l’acide lactique ce que l’acide acétique est à l’acide glycolique ; il diffère de l’acide lactique par un atome d’oxygène qu’il renferme en moins ou, plus exactement, parce qu’il renferme un atonie d’hydrogène a la place de l’oxhydryle non basique de l’acide lactique. L’acide lactique répond, en effet, à la formule

[ CO.OH CS H* (OH

et l’acide propionique à la formule

CÎ[CO, OH.

Aussi l’acide lactique peut-il être converti en acide propionique par les agents réducteurs, tels que l’acide iodhydrique, et l’acide propionique, de son côté, se convertit-il facilement en acide lactique lorsqu’on soumet son dérivé monobromé à l’action de AglIO. Une troisième réaction, très-importante et très-générale celle-là, qui donne naissance à l’acide propionique, est la double décomposition qui intervient entre le cyanure d’éthyle vrai (propiouitrile) et l’eau, lorsqu’on soumet le cyanure à des influences hydratantes et particulièrement quand on le fait bouillir avec une solution alcoolique de potasse caustique. Le cyanure d’éthyle

CSH&CAZ = C3H»Az

absorbe d’abord une «nolécule d’eau 1120 et se convertit en propionamide

C3H7AzO = CniBOjAzH*, propionamide que la potasse dédouble à son tour en ammoniaque et propionate potassique ; la potasse, en effet, KOH, renferme un atome d’hydrogène H qui se porte sur le groupe AzH2 de la propionamide et convertit le groupe en ammoniaque AzH-> qui se dégage, tandis que l’oxylialium Oit vient remplacer l’amidogène Azli2 et transformer ainsi la propionamide C31150, AzH2 en propionate

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potassique C3HSO, OK. Au lieu de potasse, on peut employer de l’acide sulfurique étendu pour hydrater le propionitrile. Dans ce cas, au lieu d’obtenir de l’ammoniaque libre et du propionate de potassium, on obtient de l’acide libre et du sulfate ammonique.

M. Harnitz-Harnitzky a découvert une quatrième réaction, également fort générale, que l’on peut utiliser pour la préparation de l’acide propionique. Cette réaction consiste à soumettre l’hydrure d’éthyle C2H6 (hydrocarbure saturé de la série inférieure d’un degré à celle à laquelle l’acide propionique appartient) à l’action du chloroxyde de carbone

COC1*.

Le chloroxyde perd un atome de chlore et l’hydrure d’éthyle un atome d’hydrogène qui s’éliminent à létat d’acide chlorhydrique. Il reste donc, d’une part, de l’éthyle C^HS et, de l’autre, le résidu monoatomique COC1. Ces deux résidus se combinent et donnent du chlorure de propionyle

CSH^COCl = C3HBO, CL Le chlorure de propionyle, soumis ensuite à l’action de l’eau HOH, échange son chlore contre de l’oxhydryle et donne naissance aux acides propionique C3H8OOH et chlorhydrique HC1. Une cinquième réaction qui lournit l’acide propionique est l’oxydation de l’aldéhyde propionique (v. propionique [aldéhyde]). L’acétone, qui est isomérique avec l’aldéhyde propionique, ne fournit pus d’acide propionique lorsqu’on l’oxyde, ce qui est naturel, puisque les acétones sont des aldéhydes secondaires, des aldéhydes d’alcools secondaires (v. secondaires (alcools]). Mais ce qu’il y a de remarquable, c est que la bromacétone C3H5BrO fournit do l’acide propionique ou peut-être un isomère de cet acide, lorsqu’on la soumet à l’action de l’hydrate d’argent AgHO, de manière à substituer OHà son brome. Cette dernière réaction n’est point expliquée par la théorie. Théoriquement, il devrait se produire un alcool-acétone

COU |HS

CO.

CH9 Mentionnons enfin que l’acide acrylique C3H*OS,

terme de la série CnH*n-s02 qui correspond à l’acide propionique, se transforme en acide propionique C^H^O* en absorbant deux atomes d’hydrogène sous l’action de l’amalgame sodique.

Les méthodes qué nous venons de citer sont toutes des méthodes générales qui permettent d’obtenir non-seulement l’acide propionique, mais encore tous les acides de la série grasse, et dont plusieurs sont également applicables a la série aromatique. La circonstance qui fait que l’alcool ordinaire est l’alcool particulier d’où dérive l’acide propionique dans l’action de l’anhydride carbonique sur le sodium-éthyle, et la seconde circonstance qui veut que l’acide lactique ordinaire soit le terme diatomique correspondant à l’acide propionique et puisse provenir de ce dernier acide ou se transformer en lui, ces circonstances, disons-nous, font de la série propionique la série la mieux appropriée à l’élude de ces diverses réactions générales, cette étude étant toujours simplifiée lorsqu’on la fait d’une manière concrète.

À ces méthodes on peut joindre un procédé suggéré par Kalle pour convertir les acides de la série oxalique en acides de la série grasse. Cette méthode consiste a distiller ou tout au moins à chauffer avec de l’hydrate de calcium les acides de la série oxalique. La chaux leur enlève alors CO2 et les transforme en acides gras. C’est ainsi que l’acide succinique C*1160* se converLit en acide propionique CWO* en perdant CO*. Cette réaction est également applicable dans la série aromatique, où l’acide pûtalique

C81160* a pu être ainsi converti en acide benzoïque

C71160». En général, cette méthode donne peu de produits, parce que la température à laquelle la réaction a lieu est très-voisine de celle à laquelle l’acide gras perd à son tour une deuxième molécule d’anhydride carbonique et se convertit en hydrocarbure. Néanmoins, dans la série aromatique, on était parvenu à la conduire assez bien pour la rendre industrielle en préparant 1 acide benzoïque au moyen de l’acide phtalique préparé lui-même d’après la méthode de Laurent, c’est-à-dire par l’action de l’acide azotique étendu sur le chlorure de naphtaline.

Il existe encore plusieurs réactions spéciales qui fournissent de l’acide propionique, mais qui le fournissent mélangé avec quelques-uns de ses homologues. Lorsque le sucre, la inannite, l’amidon et la gomme sont chauffés avec de la potasse caustique, il se forme un mélange de propionate et d’acétate de potassium. La métucètone fournit également un mélange d’acide propionique et d’acide acétique lorsqu’on l’oxyde au moyen de l’acide chromique. Redtenùacher a observé que lorsqu’on traite la glycérine par la levure de bière et qu’on l’abandonne a la fermentation pendant plusieurs mois à une tempéra PROP

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ture comprise entre 30» et 40», il se forme de l’acide propionique, très-peu ou point d’à cide acétique et des traces d’acide fovinique. D’après Dûbereiner, la glycérine donne aussi de l’acide propionique lorsqu’on l’oxyde à l’air sous l’influence du noir de platine. L’b cide oléique, distillé avec de laeide azoti

?ue, donne de l’acide propionique et une

ouïe da ses homologues. La caséine, la fibrine et la fibrine végétale donnent aussi do petites quantités d’acide propionique lors qu’on les distille avec un mélange d’acide sulfurique et de peroxyde de manganèse. La fermentation des pois et des lentilles sous l’eau, la distillation sèche de la cire d’abeilles, l’oxydation des produits les.plus volatils qui se forment dans la distillation de l’huile de navette sous l’influence de l’acide azotique, l’oxydation enfin de la térébenthine par l’acide azotique fournissent de l’acide propionique. Les essences d’assa fœtida et de moutarde donnent aussi naissance à cet acide par l’oxydation. Lorsqu’on fait fermenter du citrate de chaux avec du fromage pourri, ou lorsqu’on fait fermenter du sucre avec du fromage et de la chaux, il se forme également de l’acide propionique. Enfla, l’acide propionique prend naissance par l’action de

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sur l’acide pyruviquo. C311403. L’action qui se produit est à la fois une action hydrogénante et désoxydante. 2 atomes d’hydrogène enlèvent 1 atome d’hydrogène à l’acide pyruvique pour le transformer eu acide acrylique C3H*Os et deux autres atomes d’hydrogène se fixent sur l’acide acrylique pour le convertir en acide propionique C311602. L’hydrogène libre étant pris à 4 molécules d’acide iodhydrique, il se sépare 2 molécules d’iode à l’état de liberté 21*. L’acide pyruvique, traité par des procédés hydrogénants et non désoxygénants, comme l’action de l’amalgame sodique, se convertit en acide lactique

C3H«0».

— I. Préparation, l. La métacétone que l’on prépare en soumettant à la distillation sèche un mélange de sucre et de chaux est versée dans une grande cornue qui renferme du dichromate de potassium et de l’acide sulfurique étendu. Dès que l’effervescence causée par le dégagement de gaz carbonique cesse, on commence la distillation ; il passe d’abord de la métacétone inattaquée, après quoi l’on change de récipient. On recueillo ensuite des acides acétique et propionique. Pour séparer ces deux acides, on opère comme il suit ; on neutralise le mélange pur du carbonate de sodium et l’on évapore jusqu’au, point de cristallisation ; l’acétate sodique cristallise par le refroidissement et laisse le propionate en dissolution, Ce dernier est finalement distillé avec de l’acide sulfurique, ce qui fournit de l’acide propionique et du sulfaté sodiiliie. On réussit plus complètement à séparer l’acide acétique de l’acide propionique en employant la méthode de Liebig, qui consiste dans une saturation fractionnée. On sature en partie le mélange par la potasse et l’on distille. L’acide acétique reste alors comme résidu à l’état de sel potassique et l’acide propionique passe à la distillation. Si l’on a trop peu employé d’alcali, l’acide propionique qui passe n’est pas pur et l’opération doit être répétée. Mais l’acide acétique qui reste k l’état d’acétate ne renferme plus d’acide propionique et peut être obtenu pur — par la distillation du sel avec de l’acide sulfurique. Si, au contraire, la quantité de potasse employée est plus forte que ne l’exigeait la quantité d’acide acétique à saturer, "acétate qui reste comme résidu est mêlé de propionate ; mais l’acide propionique qui passe à la distillation est pur. Deux opérations suffisent donc toujours pour avoir les deux corps purs.

2. Il est préférable, toutefois, de préparer l’acide propionique par une méthode qui n’oblige pas le chimiste à séparer ensuite ce corps de ses homologues. Le procédé qui est fondé sur l’hydratation du cyanure d’éthyle est le meilleur k ce point de vue. On mélange ce cyanure (préparé par la distillation d’un mélange de sulfovinate et de cyanure de potassium) avec une solution alcoolique concentrée de potasse ou de soude caustique ; on place le mélange dans un ballon surmonté d’un réfrigérant de Liebig renversé (appareil à reflux) qui permet aux vapeurs de se condenser et de refluer dans l’appareil. On fait ensuite bouillir jusqu’à ce qu’il ne se dégage plus d’ammoniaque par l’extrémité libre ou réfrigérant. À ce moment, la conversion du cyanure en propionate est complète. On retourne alors le réfrigérant, on distille l’alcool, on ajoute de l’eau à la liqueur, on chauffe de nouveau dans une capsule pour amener le sel à siccitè, après avoir saturé l’excès d’alcali par l’acide sulfurique. Enfin on distille le sel sec qui reste comme résidu {mélange do propionate et de sulfate alcalin) avec de l’acide sulfurique, ce qui fournit l’acide propionique pur, qu’il suffit de rectifier une ou deux fois encore pour l’avoir tout à fait sec, Dumas remplaçait l’acide sulfurique par i’acido phosphorique.

3. Aujourd’hui que, grâce à la méthode de M. Beilstein, le zinc-éthyle est facile à préparer et que le sodium est devenu un produit commercial relativement bon marché, la méthode qui consiste à faire la synthèse da

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