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— rad, pouîaille). Lieu où l’on vend la volaille.

POULAIN s. m. (pou-lain — bas latin pullinus, du latin putlus, poulain, le même que le grec polos, gothique fula, anglo-saxon fola, Scandinave foti, ancien allemand folo, etc., tous noms que Delâtre rapporte, comme puer, fils, enfant, à la racine sanscrite puch, croître, grandir, mais qu’il vaut mieux sans doute, avec Pictet, rapprocher du persan (al, cheval de race, et ramener à pal, racine de mouvement très-répandue dans les langues aryennes. Quant au bubon vulgairement appelé poulain, Roquefort dit que cetle acception vient de poulain, petit d un cheval, parce que les personnes qui ont de ces bubons marchent les jambes écartées comme les poulains.qui viennent de naître. Scheler regarde poulain comme la représentation d’un type Jatin pusulanus, issu de pusula, forme accessoire aepustula, pustule ; il appuie cette conjecture du vieux français pulent, immonde. Comme le remarque avec raison Scheler, il y a dans pusulanus, type présumé de poulain, et purulent us communauté de radical, car pus ex. pur sont identiques). Jeune cheval, âgé de moins de trois ans : Les juments produisent des poulains gui ressemblent assez aux grands-pères. (Buff.) Le premier poulain d’une jument n’est jamais si étoffé que ceux qu’elle produit par la suite. (Burf.j Le satrape d Arménie envoyait au roi de Perse vingt mille poulains pour la fêle de Mithra. (A. Maury.)

— Hist. Nom donné, dans le m» siècle, à une population des côtes de Syrie, composée de Syriens, d’Arméniens et d’Européens dont les races s étaient croisées.

— Coût. Sorte de cheval en charpente portant des mannequins, que les gens de Pérénns promènent dans les rues de leur ville : On attribue à Louis VIII l’invention du poulain de Pézénas.

— Jeux. Ancien jeu de dés, nommé aussi

RAKLB.

— Numism. Nom donné par les anciens à une monnaie de Corinthe sur laquelle on voyait l’image de Pégase.

— Mar. Ktai placé en arc-boutant sous l’étnmbot d’un bâtiment en construction, pour empêcher qu’il ne glisse sur le chantier.

— Techn. Traîneau sans roues, qui sert au transport de lourds fardeaux. Il Assemblage de fortes pièces de bois dont on se sert pour descendre les tonneaux dans les caves.

— Pathol. Nom vulgaire du bubon inguinal d’origine syphilitique.

— Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des scombéroïdes, comprenant plus de vingt espèces qui habitent l’océan Indien.

— Encycl. Econ. rur. Le poulain exige des soins dès sa naissance ; avant tout, il faut examiner a’il est bien conformé et apte à remplir toutes ses fonctions ; il faut aussi l’aider un peu dans certains actes, par exemple lorsqu’il ne se lève pas assez vivement pour ’prendre la mamelle. Dès le neuvième jour, il commence a suivre sa mère et, vers l’âge de deux mois, à prendre quelques aliments solides, soit au pré, soit à l’écurie. On doit alors lui donner un. fourrage fin et délicat et des aliments de digestion facile, tels que de l’orge et de l’avoine concassées et un peu humectées ; mais on évitera de lui donner du son. Il faut te tenir proprement, le bouchonner, le promener de temps en temps, en un mot l’accoutumer de bonne heure à la vie de son espèce. Vers l’âge de six mois en moyenne, on sèvre le poulain, d’une manière progressive) puis on le met pendant quelque temps dans une écurie et une boxe, sans l’attacher, mais en prenant toutes les précautions voulues pour qu’il ne soit ni molesté ni privé de sa ration par ses voisins. Au printemps, on met les poulains ensemble dans de bons pâturages. Mais les races communes sont seules soumises à ce régime d’une manière permanente. Là, en effet, il est plus difficile de régler l’alimentation -, d’ailleurs, un poulain gâte souvent plus d’herbe qu’il il’en consomme ; enfin, tous les pâturages ne conviennent pas. La nourriture à l’écurie est plus coûteuse, mais elle donne de bien meilleurs résultats. Aussi est-elle préférée pour les poulains des races distinguées, le pâturage dans les parcs n’ayant lieu qu’accidentellement et comme exercice. Vers le printemps de la troisième année, quelquefois plus tôt, le poulain commence à sentir son sexe et il faut alors séparer les mâles d’avec les femelles. Tout mâle qui ne serait pas jugé propre à l’amélioration de la race doit être châtré dès l’âge de deux ans à trente mois, soit au printemps, soit a l’automne. Ordinairement, ou ferre les poulains quand ils ont quatre ans accomplis ; d’abord on ne les ferre que des pieds de devant, et six mois après des pieds de derrière. Quant au dressage, il commence à l’âge de deux ans pour le trait ordinaire ou gros trait, de quatre ans pour la selle et le trait de luxe ou de vitesse.

« Les habitudes commerciales et les transmigrations du poulain dans des contrées différentes, dit Lefour, s’opposent souvent à cette régularité dans le régime. Quelquefois le poulain est engraissé à un an pour être vendu, puis engraissé de nouveau à deux ans pour une vente nouvelle ; enfin, vers cinq ans, un dernier engraissement le prépare à

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passer entre les mains des maîtres de poste ou de roulage ; ces engraissements se font dans des écuries étroites et sombres, à l’aide d’aliments délayants et nourrissants a la fois ; ce régime excessif, ces passages brusques d’une alimentation a une autre agissent d’une manière fâcheuse sur le.tempérament des jeunes animaux. ■ Nous renverrons, pour plus amples détails, aux articles cheval et

BASAS.

— Ichthyol. V. équule..

POULAIN DE LA BARBE (François), littérateur français. V. Barre.

POULAIN DE BOSSAY (Auguste-Prosper), écrivain français, né à Preuilly (Indre-et-Loire) vers 1800. D’abord professeur dans divers collèges, notamment au collège Henri IV, à Paris, où il enseigna l’histoire de 1836 a 1839, il remplit ensuite les fonctions de recteur de l’académie d’Orléans (1840), de membre du conseil de l’instruction’publique et de proviseur du collège Saint-Louis de 1849 à 1852, époque où il a pris sa retraite. On lui doit : Atlas de géographie historique (1833, in-4<>) ; Atlas de géographie moderne (1840, in-4°) ; Histoire de France (1842, in-18) ; Nouvel abrégé de géographie, très-souvent réédité, etc.

POULAIN-DUPARC (Augustin-Marie), jurisconsulte français. V. Poullain-Duparc.

POULAINE s. f. (pou-lè-ne. — On explique généralement l’expression à la poutaine par à la polonaise, Poutaine s’étant dit autrefois pour Pologne. Mais poulaine signifie aussi la bec, l’éperon d’un vaisseau, et il est plus probable que ce dernier sens a déterminé l’expression souliers à la poulaine ; or, bien qu’on ne connaisse pas l’origine du terme de marine, on sait du moins qu’il ne saurait venir de la Pologne). Mar. Assemblage de pièces de bois formant une portion de cercle terminée en pointe et faisant partie de l’avant d’un vaisseau : Pendant une tourmente, le Saint-Fernand vint, de nuit, aborder /’Étoile et du premier ehoe lui rompit son beaupré ; sa poulains et ses éckarpes ou herpès de bâbord furent ensuite emportées. (Bougainville.) tl Plancher de poulaine, Plate-forme triangufaire à caillebotis, établie sur la poulaine.

— Comm. Nom donné à une ancienne fourrure qui venait de Pologne.

— Modes. Souliers à la poulaine, Chaussure a longue pointe recourbée comme la poulaine d’un vaisseau : Les souliers pointus et rembourrés A la poulaine furent longtemps en vogue. (Chateaub.) Les évêques excommunièrent les souliers A la poulaine et les traitèrent de péché contre nature. (Chateaub.)

— Encycl. Mar. Il y a une plate-forme triangulaire à caillebotis appelée plancher de la poutaine, qui repose principalement sur les lisses des herpès dont les extrémités sont portées par les jambettes de la poulaine ; une lisse de chaque bord, garnie d’un filet en dessous, y sert de garde-fou. L’équipage lave son linge sur la poulaine et y trouve ses latrines.

Les pièces de construction qui constituent l’ensemble de la poulaine ne laissent pas de former un poids considérable, susceptible de fatiguer extrêmement l’avant des navires ; elles peuvent même influer sur l’arc de leur quille, tout en augmentant les frais de construction. Aussi, voit-on quelques bâtiments, aux États-Unis en particulier, où la poulaine est supprimée presque en totalité.Dès le commencement du xvne siècle, poulaine et éperon étaient synonymes dans les habitudes du langage des marins français ; c’était au bas de la poulaine que l’on blanchissait le linge et que l’on satisfaisait aux nécessités de la digestion. Vers te milieu du même siècle, poutaine avait un sens pins restreint ; il ne désignait pas la construction établie en avant de la proue, mais seulement une pièce de bois jetée en saillie, hors du navire et fixée à l’étrave.

— Modes. Les longs souliers pointus et rembourrés, dits à la poulaine, commencèrent à être connus en France au xie siècle, mais ils furent surtout en vogue au xiv* et au xvo siècle. À cette époque, on en portait d’une longueur d’environ 2 pieds, brodés et passementés avec art, ornés à l’extrémité de cornes, de griffes ou de figures grotesques. Ils s’allongèrent encore, de sorte qu’il devint impossible de marcher sans en relever la pointe et l’attacher au genou avec une chaîne d’or ou d’argent ; la mode le voulait ainsi. Les évoques excommunièrent les souliers à lapoulaiue et les traitèrent de «péché contre nature. » On déclara qu’ils éiaient « contre les bonnes mœurs et inventés en dérision du créateur, à En Angleterre, un acte du Parlement défendit aux cordonniers de fabriquer des souliers ou des bottines dont ta pointe excédât deux pouces. Les larges babouches carrées par le bout remplacèrent la chaussure à bec. Les modes

variaient autant que celles de nos jours. On connaissait et citait le chevalier ou la dame qui, le premier ou la première, avait imaginé une mode nouvelle. L’inventeur des souliers à la poulaine, d’après William Maltnesbury, était le chevalier anglais Robert le Cornu, sans doute surnommé ainsi à cause des cornes qui ornaient sa chaussure ; mais cette mode nouvelle passa bientôt le détroit et fut généralement adoptée pendant longtemps sur le continent, surtout en France et en

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Allemagne, jusqu’à ce qu’elle tournât, selon l’usage, du pointu au carré ou au rond, sans autre raison d’adopter l’un ou l’autre, que celle qui s’exprime par ce mot décisif et insignifiant à la fois :" C’est la mode.

POULAINES, bourg et commune de France (Indre), cant. de Saint-Christophe, arrond. et à 35 kilom. N.-O. d’issoudun ; pop. aggl., 591 hab. — pop. tôt., ï,097 hab. Commerce de bois. Dans l’église paroissiale, boiseries admirablement sculptées provenant de l’abbaye de Barrelle. Aux environs, restes d’une villa romaine avec salle de bain.

POULAITTE s. f. (pou-lè-te). Econ. rur. Syn. de poulenée,

POULAN s. m. (pou-lan). Jeux. Fiches que l’on paye pour les matadors, au médiateur, au quintille, au pique-médrille et à quelques autres jeux de cartes. Il Fiches que 1 on donne aux derniers tours, où l’on paye double.

POULANGIS s. m. (pou-lan-jl). Ane. comm. Sorte de tiretaine qui se fabriquait en Normandie.

POULANGY, village et commune de France (Haute-Marne), canton de Nogent-Haute-Marne, arrond. et à 14 kilom. S.-E. de Chaumont, sur la Treire ; 778 hab. On voyait jadis dans ce village une abbaye de dames nobles fondée au vwe siècle.

POULARD s. m. (pou-îar). Agric. Variété de froment.

POULARD (Joseph-Just), prélat français, né en 1754, mort à Paris en 1833. Lorsqu’il eut reçu les ordres, il s’adonna avec succès à la prédication, reçut une cure ’ dans le diocèse de Lisieux, mais passa la plus grande partie de son temps à Paris, adhéra aux idées de la Révolution, comme l’abbé Grégoire dont il fut l’ami constant, prêta serment à la constitution civile, devint vicaire général de l’évé’que de Séez (1791), fut nommé après la l’erreur curé d’Aubervilliers, près de Paris, assista au concile tenu dans cette ville en 1799 et fut élu, peu après, évêque constitutionnel de Saône-et-Loire. Lors de la signature du concordat, il donna sa démission et vécut depuis lors à Paris sans remplir de fonction. Vers 1830, il entra dans les idées de l’abbé Châtel et ordonna prêtres plusieurs jeunes gens, entre autres Auzou. Voulant mourir, selon son expression, en vrai constitutionnel, il refusa de recevoir le curé de sa paroisse et fut enterré civilement. On lui doit : Moyen de nationaliser le clergé de France (Paris, 1830, in-8°), et on lui attribue Ephémérides religieuses pour servir à l’histoire ecclésiastique de la fin du xvme siècle et du commencement du xixe ; Sur l’état actuel de la religion en France.

POULARDE s. f. (pou-lar-de — rad. poule). Poule qu’on a engraissée, quelquefois après l’avoir châtrée : Vovlxrdk rôtie. Oui, la poularde est l’un des plus beaux, des plus fins et des plus succulents rôtis qui aient jamais honoré la broche. (Grimod.) Pour les poulardks, la préférence appartient à celles de Bresse, qu’on appelle poulardes fines et qui sont rondes comme une pomme. (Brill.-Sav.)

La truffe a parfuma la poularde de Bresse.

Berchoux.

— Encycl. La poularde subissait autrefois le même sort que son frère, le chapon ; mais aujourd’hui on n’a presque plus recours à la castration des poulettes, et l’on donne le nom de poularde à toute jeune poule que "l’on a engraissée.

La castration des poulettes s’opère de la façon suivants : on leur arrache les plumes qui se trouvent entre le croupion et la queue ; sous le croupion, on sent une petite élévation formée par l’ovaire qui se trouve sous la peau. On fend cette peau, à l’aide d’un instrument très-tranchant ; on introduit lo doigt dans l’incision et l’on en fait sortir cette grosseur qui ressemble à une glande ; on la détache, on coud la plaie ; on la frotte avec de l’huile et on la saupoudre de cendres.

Mais, nous le répétons, cette opération douloureuse est, depuis longtemps, considérée comme inutile et pratiquée seulement par quelques campagnards retardataires ; les éleveurs du Maine, du pays de Caux, de la Bresse et de tous les lieux qui produisent d’excellentes poulardes arrivent à leur but en condamnant les jeunes poules au repos, & une demi-obscuritti et en leur administrant une excellente nourriture. Selon M. Letiône, l’engraissement des poulardes du Mans est une industrie si ancienne qu’il est impossible d’en retrouver l’origine ; le Mans était, au siècle dernier, eu possession d’une telle réputation que lorsque les éleveurs de La Flèche se mirent à lui faire concurrence, les Manceaux les traduisirent en justice et la dispute fit retentir • le sanctuaire des lois, » comme dit Grimod de La Reynière ; elle devint même le sujet d’un vaudeville qui, contrairement à ce que dit Piron dans sa Mètromanie, fit rire les deux parties sans les désarmer.

Mais la Bresse arriva bientôt, qui mit les plaideurs d’accord, non pas en croquant l’un et l’autre, mais en éclipsant la supériorité de leurs produits.

« On doit voir dans les poulardes, dit Grimod de La Reynière de ce ton solennel, pontifical qui lui est propre, l’un des plus beaux, des plus fins et des plus succulents

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rôtis qui aient jamais honoré la broche, et si, remplaçant leurs entrailles par d’excellentes truffes, nous les laissons tourner devant un feu clair, toute la maison sera embaumée d’un parfum délicieux. L’humble cresson pourra remplacer, au besoin, la truffe opulente, mais il faut l’aiguiser avec de fort vinaigre et n’en bourrer la poularde que lorsqu’elle est arrivée à. sa dernière et glorieuse destination ; ce serait offenser une poularde que de la piquer lorsqu’elle est destinée à la broche. Une bonne barde d’un lard grus et onctueux est l’habillement qu’elle préfère, et il faut avouer que c’est pour elle le plus convenable et le plus décent.

■ On ne compte pas moins de manières de manger à la broche les poulardes que les poulets. Consultez tes artistes fameux, ouvrez les meilleurs dispensaires de la cuisine, qui valent bien ceux de la pharmacie, et vous y verrez les poulardes rôties se servir à la Jamaïque, à la Villeroy, aux cerneaux, aux écrevisses, aux olives, aux petite œufs et même aux huîtres. Si c’est en ragoût que vous les préférez, vous aurez à les choisir à la provençale, à l’étouffade, en ballons, en cannelons, en croustade, a la crème et même à la cendre, le lendemain du mardi gras.

Si cependant, dans une matière aussi grave, il-nous est permis d’avoir un avis, nous oserions dire que c’est déshonorer une poularde fine que de la manger autrement qu’à la broche. Elle vaut tant par elle-même que c’est l’enlaidir que de chercher à la parer ; et c’est le cas de lui dire avec l’amoureux Orostnane :

L’art n’est pas fait pour toi, tu n’en as pas besoin. •

Le cuisinier reconnaîtra qu’une poularde est jeune ou vieille & son croupion ; lorsque celui-ci est rouge et fendu, on a affaire à une vieille poularde, à, une vraie poule, digne de la fricassée ou du pot-au-feu, mais non de la broche.

Il y a plnsieurs manières de faire cuire une poularde. On peut la rôtir au feu de cheminée, à ta broche, opération qui exige environ une heure, et trois quarts d’heure à la cuisinière, soit avec un feu de cheminée également, soit à la coquille. Si l’on veut obtenir une poularde an consommé, on la vide soigneusement, on fait tomber le cou, les pattes et les ailerons, et on l’enveloppe de minces bardes de lard que l’on maintient au moyen de ficelles ; puis on la met d«ns une casserole, où elle doit baigner jusqu’aux cuisses dans un excellent consommé. On ne la retourne qu’une seule fois pendant la durée de la cuisson, qui doit durer une heure et demie environ.

La poularde truffée est un morceau exquis. Après avoir préparé 1 kilogramme de bonnes truffes que l’on découpe en morceaux de la forma et de la grosseur d’un petit œuf de pigeon, on fait fondre 250 grammes de graisse de volaille, autant de lard frais, et l’on passe ce mélange en le pressant. On le met alors dans une casserole avec les truffes, sel, poivre, branche de thym, épices et feuille de laurier, et l’on fait mijoter ensemble ces assaisonnements pendant une heure. Quand le tout est refroidi, on en bourre la poularde, en ayant soin de brider le croupion pour en fermer l’ouverture. On laisse la poularde ainsi préparée dans une terrine pendant trois ou quatre jours, plu, s ou moins d’après l’état de la température, et quand on veut la faire cuire, on i enveloppe de bandes de lard et d’un double papier huilé, puis ou la met à la broche. On doit l’arroser souvent, et, quelques instants avant la cuisson confplète, qui exige d’une heure et demie à deux heures, on la déballe pour lui faire prendra une belle couleur.

POULASTVA, dans la mythologie indienne un des sept richis fils de Brahma, qui le forma de l’air qui était dans son corps. 11 vécut dans la pratique de la dévotion h Kedara, près de l’Himalaya. Il passe, mais c’est un grand anachronisme, pour avoir été le père du monni Visravas ou Viswasrava, père de Couvera, de Râvana et de toute cette famille de râkchasas.

POULCHRE (François Le), seigneur de La Motte - Messemé, poète français. V. Le Poulchre.

POULDERGAT, bourg et commune de France (Finistère), canton de Douarnenez, ’ arrond. et à 17 kilom. de Quimper ; pop. aggl., 271 hab. — pop. tôt., 2,295 hab. Minoteries ; vestiges de voie romaine.

FOULE s. f. (pou-le — bas latin pulla, féminin de pullus, petit d’un animal. Dans le chant de sainte Eulalie, le vieux français pouille, conformément à la valeur générique du latin pullus, veut dire jeune fille ; nous en avons conservé les diminutifs poulot et poulette, termes de caresse adressés & des enfants). Ornith. Femulle du coq : Poulb blanche. Poule noire. Poulb huppée. Œufs de poulb. Les poulks n’ont pas besoin du coq pour produire des œufs. (Buff.) Les bonnes fermières donnent la préférence aux poules noires, comme étant plus fécondes que les blanches. ( Buff.) La poule domestique pond toute l’année, excepté durant la mue et les grands froids. (Français de Nantes.) Sitôt qu’une poule devient impropre à la ponte, elle chante comme un coq. (Maquel.) La poule avale de petits cailloux qui font dans son gosier le métier des dents dans notre bouche. (J. Macé.)