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biceps on ses pectoraux et prend des attitudes de maître d’armes : c’est ce qui s’appelle poser (mur le torse. Tout le monde pose plus ou moins pour quelque chose ; mais personne ne eoitvient d’être un poseur ; il faut, en effet, réserver cette qualité k ceux qui font de la pose l’objet de leurs études assidues.

POSEV (Thomas), général et homme politique américain, né en Virginie en 1750, mort en 1818. Il fit ses premières armes contrn les Indiens sous les ordres du général Lewis et 8e signala dans le combat de Point-Pleasant, sur le Sciotto (1774). L’année suivante, la guerre ayant éclaté entre l’Angleterre et les colons américains soulevés pour conquérir leur indépendance, Posey leva une compagnie de volontaires, servit sous Lewis, sous Washington, se distingua à New-Brunswick et dans divers combats, à lu suite desquels le général imglais Burgoyne dut mettre bas les armes (1778), reçut peu après le grade rie major, chassa les Anglais de Philadelphie, les battit il Monmouth, s’empara de Yorkstowti (1780), fait d’armes qui.lui valut le

frade de lieutenant-colonel (1781), puis de avannah (Géorgie) et de Cliarlestown (1782). La paix avant alors été conclue avec l’Angleterre, Posey retourna dans son lieu natal avec le grude de colonel. Il fut successivement ensuite commandant des milices de Spotsvlvania (1785), lieutenant gouverneur et jufre de ce comté, brigadier général sous les ordres de Wayne (1793), s’établit en 1797 dans le Kentucky, fut élu par cet Ftat membre du sénat, où il siégea longtemps comme président (1805-1809), devint en 1809 commandant en chef du Kentucky et reçut à cette époque le grade de major générai, qui équivaut à celui Ue général de division. Après avoir exploré la Louisiane de 1810 à 1SU, il s’établit dans cette contrée, qui l’envoya siéger comme sénateur au congrès de Washington (1813), remplit de 18ia à 1816 les fonctions de gouverneur et de commandant en chef de l’armée du Nord-Ouest et parcourut pendant les deux dernières années de sa vie d’immenses territoires en qualité d’agent des affaires indiennes.

POSIDÉOB s. m. (po-zi-dé-on). V. Poséidon,

POSIDIPPE, auteur comique grec, né à Cassaiulrm (Macédoine) ; il vivait à Athènes dans le me siècle av. J.-C. Il ne reste que quelques fragments de ses comédies, qui furent imitées par plusieurs poètes latins. On conserve au Vatican sa statue, qui est un des beaux morceaux de la statuaire grecque. Les fragments de cet auteur ont été publiés dans les Fragmenta eomicorum grscorum de Meinecke.

POSIDIPPE, poste grec qui vivait antérieurement au |or siècle avant notre ère. On ne sait absolument rien sur son origine et sur sa vie ; mais il nous est connu par des épif ranimes dont une vingtaine se trouvent dans Anthologie et dont la plus remarquable est intitulée 'Occasion, U avait composé en outre deux poèmes épiques entièrement perdus et des élégies dont Étienne de Byzance cite quelques vers.

l’OSIDIUJH PHOMONTOR1UM, nom ancien de deux caps : l’un situé sur la côte O. de la presqu’île de Pallène, dans le golfe de Salonique ; il porte aujourd’hui le nom de cap Cassandre ; l’autre, dans la iner Tyrrhénienne, à l’entrée du golfe de Salerne ; il porte aujourd’hui le nom de cap Licossa,

POS1DONIE s. f. (po-zi-do-nl — du gr. Poséidon, Neptune). Bot. Genre de plantes, de la famille des naïadées, formé aux dépens des zoslères et comprenant plusieurs espèces qui croissent dans la Méditerranée et les mers de l’Inde.

POSIDONIUS, philosophe stoïcien et astronome, né à AJiamée [Syrie) vers 135 ans av. J.-C, mort en 49. Ses ouvrages sont perdus et on suit peu de chose de sa vie. Après avoir reçu à Athènes des leçons de Pansetius, il alla habiter Rhodes, où il fonda une école et enseigna la i hiiosophie avec un grand succès. Diogène Latirce l’appille un homme universel : • Il professait, dit-i !, la philosophie ; il savait les mathématiques, la musique, la géographie, lu rhétorique et possédait l’histoire. » On assure en effet qu’il voyagea beaucoup et acquit ainsi des connaissances géographiques et historiques fort étendues. Il lit en physique des recherches plus exactes que les autres stoïciens et suivit pour cette partie Aristote, sans être en tout de son avis. Il construisit une sphère qui représentait les mouvements annuels et diurnes du soleil, de la lune, des planètes et des étoiles fixes. Il essaya, d’après diverses observations astronomiques, de déterminer le diamètre de la terre, de la lune et celui du.soleil ; il chercha à obtenir la mesure du rayon de la terre en stades ; mais tous les résultats auxquels il parvint manquaient d’exactitude. Il avait aussi beaucoup étudié et avec une grande sagacité les phénomènes des marées ; et il avait remarqué que, les mouvements de l’Océan suivent les mouvements du ciel et qu’ils ont des périodes diurnes, mensuelles et annuelles comme la lune. Séncque nous apprend que Posidouius voulait avoir de t’iiirtuenee sur la législation, qu’il était homme d’État et visait à un style éloquent. Envoyé en ambassade à Rome par les lïkodiens, en 84 av. J.-C, Po xji.

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sidoniua 37 revint une seconde fois en O, l’année même de sa mort et compta au nombre de ses auditeurs les Romains les plus distingués, notamment Cicéron. Celui-ci, au premier livre De la nature des dieux, l’appelle son maître et son ami, /ami/taris nosler a quo instituti fuimus. « Cicéron, dit Diogène Laexee, avait beaucoup d’estime et d’amitié pour son maître ; • entre autres rapports qu’il fait rie lui, il nous a conservé un trait qui prouve que Posidonius était stoïcien. Ce trait que rapporte Diogène Lafirce, et qui est devenu célèbre, se trouve dans tes Tusculanes. • Pompée, y dit Cicéron, m’a souvent raconté qu’à son retour de Syrie, passant par Rhodes, où était Posidonius, il eut le dessein d’aller entendre ’ un philosophe de cette réputation ; que, comme il apprit que la goutte le retenait chez lui, il voulut au moins lui rendre visite, et qu’après lui avoir fait toutes sortes de civilités, il lui témoigna quelle peine il ressentait de ne pouvoir l’entendre. ■ Vous le

« pouvez, reprit Posidonius, et il ne sera pas « dit qu’une douleur corporelle soit cause

« qu’un si grand homme ait inutilement pris

« la peine de se rendre chez moi. d’ompée ajoutait qu’ensuite ce philosophe, dans son lit, discourut gravement, éloquemment, sur ce principe même, qu’il n’y a de bon que ce

3ui est honnête, et qu’à diverses reprises, ans les moments où la douleur s’élançait avec plus de force : « Douleur, s’écriatt-il, tu as beau faire, quelque importune que tu

« sois, je n’avouerai jamais que tu sois un mal, • Posidonius, comme son maître Pansetius, continua d’adoucir la sévérité de la doctrine stoïcienne et essaya même une fusion entre les idées de Zénon et celles de Platon et d’Aristote. Il enseignait que la vertu ne suffit pas pour le bonheur ; que la liberté individuelle ne doit pas être sacrifiée à l’intérêt public ; comme les premiers’stoïciens, il admettait la vérité de la divination, la matérialité de laine, la dissolution future de l’univers ; mais, au lieu d’admettre, à leur exemple, que de la raison découlent toutes les facultés, il admettait dans l’homme la coexistence de trois forces égales, en opposition fréquente entre elles ; la raison, les passions et les appétits.

On a recueilli les fragments épars de Posidonius sous ce titre : Posidonii Dhodii relions doctrim, colteyit algue illustravit James Balte ; accedit WittembacM adnotatio (Leyde, 1810). Ces passages sont, pour la plupart, exr traits de Cléomède et de Strabon. Les principaux ouvruges de Posidonius avaient pour titre : De astrologia wiiversa ; De cœlestibus ; De sublimibus ; De lerrestribus et geoyraphicis.

On a quelquefois admis un second Posidonius, mathématicien d’Alexandrie, contemporain du philosophe ; mais il est extrêmement probable que c’est une erreur et que les deux ne font qu’un. C’est d’ailleurs l’opinion de plusieurs savants et en particulier de l’astronome Delambre.

On peut consulter, pour plus de détails : l’article Posidonius de Delambre dans la Biographie universelle ; l’Histoire de l’astronomie ancienne, tome l«, du même auteur ; VBistoire de la philosophie, par Ritter.tomelU, et le Dictionnaire des sciences philosophiques.

POSIDONIUS, historien et sophiste, né à Olbiopolis, en Scythie. On lui attribue la continuation, aujourd’hui perdue, de VHistoire de Polybe. Il avait écrit quatre livres Sur l’histoire de l’Altique, deux livres Sur la Libye et de nombreux exercices de rhétorique aujourd’hui perdus,

POS1NA, bourg du royaume d’Italie, province de Vicence, district et mandement de Schio ; 3,056 hab. Nombreuses clouteries.

POSING, ville de l’empire d’Autriche, dans la Hongrie, comitat et à 20 kilom. N.-E. de Presbourg ; 4,600 hab. Source minérale et bains ; aux environs, mines d’or et d’antimoine,

POS1TANO, bourg du royaume d’Italie, province de la Principauté Citèrieure, district de Salerne, ch.-l. de mandement ; 2,565 hab.

POSITIF, IVE adj. (po-zi-liff, i-ve — lat. positious ; tl&posùus, place-, établi). Certain, constant, assuré, réel : Fait positif. Nouvelle positive. Preuves positivks. Dieu n’est plus contraire au machiavélisme que le besoin de principes positifs. (B. Coust.)

— Qui s’appuie sur des faits d’expérience, et non sur des raisonnements théoriques et à priori : La médecine, si ancienne comme art, est très-jeune comme science positive. (F. Pillon.) La science positivk, dont le domaine est, pour ainsi dire, infini, engendre l’industrie et le bien-être, et le bien-être, à son tour, détruit ta barbarie antique et crée la liberté. (Aristide Dumont.) Il Se dit d’un système philosophique qui, rejetant les notions de théorie pure, s’appuie sur l’ensemble des connaissances acquises par l’expérience : Auguste Comte est le fondateur de la philosophie positive. V. positivisme.

— Qui recherche en tout le fait vrai, solide, palpable, et s’éloigne de ce qui est idéal ou imaginaire : Homme positif. Esprit positif. Aventureux et ordonné, passionné et méthodique, il n’y a jamais eu d’être à la fois plus chimérique et plus positif que moi. (L’hateuub.) U y a des esprits qui se croient POSI-TIFS, et qui ne sont qu’arides. (V.Hugo.) Notre siècle, qui s’accuse si volontiers d’être posi-

rosi

TIF, se laisse prendre aux fictions comme un enfant. (H. Rigault.) Dans ce siècle positif et calculateur, on n’estime les hommes que pour ce qu’ils rapportent. (Viennet.) Notre siècle est positif, chacun n’y croit qu’à ce qui lui sert. (B. Lnboulaye.)

— Qui est fondé sur une affirmation, sur un fait existant, et non sur une négation, sur l’absence d’un fait : Une preuve positive n’estelle pas plus forte que toutes les preuves négatives ? {B, deSt-P.)

— Qui résulte d’un acte volontaire, et non de la nature des choses : La loi positivk» Le droit positif. Les retigions positives. La religion naturelle, aussitôt qu’elle se fait positive, cesse de pouvoir être la religion du genre humain. (Viuet.) La loi suprême de toute loi positive est qu’elle ne soit pas contraire à la loi naturelle. (V. Cousin.) Il n’y a point de peuple partout où te droit naturel n’est pas la base du droit positif. (Ferrand.)

Théolopie positive, Partie de la théologie qui est fondée sur des textes, non sur la loi naturelle.

— Gramm. Degré positif, Premier degré dans les adjectifs qui admettent comparaison, degré exprimé par la forme propre de l’adjectif*

— Algèbre. Quantité positive, Quantité supérieure à zéro.

— Physiq. Se dit de l’un des deux fluides dont on suppose que l’électricité est composée, et de 1 un des deux pôles dans tous les cas où il existe des pôles opposas : Electricité positivk ou vitrée. Pôle positif d’un aimant. Il Éléments positifs, Éléments de zinc.

— Chira. Se dit des substances qui, — jouant dans les combinaisons le rôle de base, se rendentau pôlenégatif de la pile. Il l’ravail positif, Fermentation accompagnée d’un dégagement de chaleur.

— Photogr. Epreuve positive, Epreuve qui, éclairée à l’inverse de l’image, sert de cliché pour reproduire celle-ci.

— s. m. Ce qui est positif, réel, incontestable : C’est du positif. Voità du positif.

— Ce qui est solide, palpable, non imaginaire ; Que voules-vous ?nous autres gens d’affaires, nous voyons le positif deschoses. (B, <iz.) Ce qu’il y a de positif dans la science, ce sont les sciences. (J. Simon.)

— Gramm. Degré positif : Il y a trois de-

?rés dans ta plupart des adjectifs : le positif, e comparatif et le superlatif.

— Mus. Petit buffet des orgues d’église, qui est au devant du grand, u Nom donné primitivement aux orgues portatives, que l’on posait sur le sol pour en jouer.

— Syn. Positif, assuré, auihenllque, etc. V. ASSURB.

— Encycl. Mus. On donne le nom de positif à un buffet d’orgue beaucoup plus petit que le grand buffet et qui est séparé de celui-ci. Il est posé sur le devant et son clavier constitue le premier clavier du grand orgue. Le nombre et le diapason de ses jeux sont du reste moindres, ordinairement, que le nombre et le diapason des jeux de ce dernier. If arrive quelquefois que le positif n’est point placé séparément dans un buffet particulier, sur le devant de l’instrument principal ; on le met alors dans le soubassement du grand buffet, où bien on place le sommier au niveau du grand sommier.

POSITION s. f. (po-zi-si-on —lat. positio ; de positus, part, passé de ponere, placer). État, manière d’être de ce qui est placé : La position du corps, de la tête. Être dans une position naturelle, commode. Être dans une position fatigante. Ville, maison dans une position agreitbte, dans une position riante, . Le village de Virofié est dans une position agréable. (Dulaure.)

— Rang, état de fortune, circonstances dans lesquelles on se trouve : Belle, brillante position. Position difficile. Il est en position de vous servir. La position la plus avantageuse au ban droit est d’avoir à se défendre contre une partie intégre, juge en sa propre cause. (J.-J. Roiiss.) Dans quelque position qu’il se trouve, un homme d’esprit fait tout mieux qu’un autre. (Mme Je Salin.) Il faut subir les conséquences de la position que ion a prise. (La liochef.-Doud.) La vie a des fardeaux pour toutes 1rs positions ; ta hauteur où on les porte n’en allège pas le poidi.-(Guiset.) Dans une POSITION élevée et avec une renommée toute faite, on est plus aisément impartial, (Ste-Beuve.) L’estime s’adresse aux sentiments ; la considération, à la position. (Latena.)

— Scoiastiq. Point de doctrine contenu dans une thèse : Il y avait une erreur dans une des positions de sa thèse, dans une de ses positions, (Acad.)

— Philol. Détermination d’un texte incertain.

— Prosod. Dans ta poésie grecque et la poésie latiue, Syllabe longue par position, Syllabe brève par sa nature, mais qui Hevieut longue parce qu’elle est suivie de deux consonnes.

— Mus. Manière dont la mnin est posée sur un instrument : Les six positions du violon.

— Chorégr. Se dit des différentes manières de poser ses pieds, l’un par rapport k l’autre : Première, seconde, troisième, quatrième, cinquième POSITION.

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— Blas. Manière dont une pièce est placée $ur l’écu.

— Jeux. Avoir la position, Se dit du joueur aux dames dont le jeu est disposé de manière que ses pions puisant se mouvoir en toute liberté, et qu’ils aient l’attaque contre ceux, de l’adversaire, lequel se trouve partout comme en échec, n Prendre la position, Disposer son jeu de manière à avoir la position.

— Art inilit. Terrain choisi pour y placer tin corps de troupes : Position forte, avantageuse. Mauvaise position. L’armée campait dans une position inexpugnable. Le choix de la position n’est pas le gain de la bataille, mais il contribue à l’assurer. (K. de Gir.)

— Chir. Manière dont le fœtus se présente au moment de l’accouchement.

— Mathétn, Règle de fausse position. Règle qui a pour base une hypothèse fausse, mais qui conduit à la solution par l’étude de l’écart que cette hypothèse a prodtiit. u Géométrie de position, Partie de la géométrie qui envisage et détermine la situation d’un corps dans l’espace. Il Donné de position, Se dit d’un plan, d’une ligue dont la situation, la direction est donnée sans que l’on ait à s’occuper do son étendue ou de sa grandeur.

— Astron. Angle de position, Angle que forment, au centre d’un astre, le cercle de déclinaison et le cercle de latitude. Il Cercles de position, Grands cercles, au nombre de six, qui divisent l’équateur en douze parties égales.

— Syn. Position, assiette, situation. V. ASSIETTE.

— Encycl. Art milit. * On appelle position, dit Bonjouan de Lavarenne, le terrain sur lequel une armée ou un corps de troupes s’arrêto pour se reposer, camper, bivouaquer et combattre. » Et il ajoute : à Les résultats d’une campagne dépendent entièrement du choix des positions. C’est par le calcul et le coup d’œil militaire, qui ne s’acquiert que par la pratique, qu’on peut évaluer toutes les distances et les inégalités du sol, que l’on se place de manière a arrêter l’ennemi, à gêner tous ses mouvements ; à l’attaquer pendant qu’il les exécute, à se porter sur ses flancs et ses derrières et que l’on intercepte sa ligne d’opérations. C’est donc par des reconnaissances bien fuites que l’on trouve la manière d’occuper lu région des sources et ceiie des embouchures, qui sont la clef de toutes les positions ; car, dans la région des sources, on est abrite par les obstacles naturels que présentent les montagnes, desquelles on peut descendre en suivant le cours des fleuves, et dans la région des embouchures l’on peut s’appuyer a la mer, se retrancher derrière les canaux et se faire protéger par les coupures et les accidents de terrain qui s’y multiplient. » Voyons maintenant ce qu’on entend, en général, par une bonne position militaire. » Suivant le général Dufour, une bonne position, c’est celle qui, sans être très-élevée, domine cependant les environs et qui offre l’espace nécessaire pour y déployer les troupes. Le terrain occupé doit être assez uni et dépourvu d’obstacles pour permettre toute espèce de manœuvres aux différentes armes et pour qu’en particulier l’artillerie et la cavalerie puissent le parcourir en tout sens. Il faut que son étendue soit en rapport avec la force de l’armée, et, à cet égard, nous ferons remarquer que la ligne de barailla peut, dans le cas ou l’on occupe une ponton, s’étendre plus qu’en plaine, parce qu’il n’est pas nécessaire de la doubler dans toute sou étendue. >

■ Il n’y a qu’à choisir, en fait de positions militaires. «On peut prendre deux cents positions dans un espace de deux lieues carrées, • dit Frédéric II dans son Instruction à ses généraux. Un des talents des hommes de guerre est de savoir choisir les positions. On ne saurait donner aucune règle générale pour diriger ce choix. Il n’est pas besoin de dire, en effet, que des hauteurs, des bois, des villages que l’on peut fortifier rendent forcément bonne une position, tandis que des ravins, des défilés, des bas-fonds, dominés par les hauteurs voisines, la rendent défavorable. Ceci n’est évidemment qu’une affaire lie boa sens. Tout ce qu« l’on peut prescrire dans le choix de la position, c’est qu’elle soit telle qu’elle mette, autant que possible, hors d’insulte l’armée qui l’occupe.

On divise les positions en positions offensives et défensives. Les premières sont celles dans lesquelles on s’établit, pour en sortir peut-être le lendemain pour attaquer l’ennemi. Il leur faut de l’espace ; il faut une grande facilité de mouvement, Les secondes sont les positions qu’une armée occupe pour arrêter l’ennemi dans sa marche et repousser ses attaques. À Waterloo, les Anglais avaient une position défensive, et nous une position offensive. Toutes deux étaient a cheval sur la route de Bruxelles, que nos ennemis voulaient couvrir.

Les positions fa limites tranchées sont celles qui sont formées par de grands accidents de terrain, des rochers, des pentes abruptes. Elles sont bonnes pour la défensive, mais elles présentent ce désavantage que les manœuvres y sont difficiles. Les positious à limites vagues sont favorables à l’offensive, aux, agressions, aux attaques rapides, au déploiement des troupes. On nomme position mixte

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