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pour les Impresse deffli uomini illustri de Cainilli, etc. Lo musée fie Parme montre comme une curiosité un Christ, quart do nature, de Porvo Girolaino ; comme forme, comme modelé, il ne paraît avoir rien de très-extraordinaire ; mais si on le regarde à

’ la loupa, on y verra écrit, dans les tailles, tout le récit de la Passion ; c’est un des plus bizarres prodiges de patience qui aient jamais été exécutés. Faire petit était d’ailleurs la préoccupation ordinaire de cet étrange graveur ; il y a, dans ses illustrations et vi , guettes des détails qui ne sont visibles qu’à la loupe. ■ Quoique privé d’un œil, dit Gandellim (Notizie degli intagliatori), il avait exécuté plusieurs sujets complets, plusieurs tableaux, si l’on veut, dans la même planche, mais parfaitement séparés les uns des autres et n’occupant chacun que la superficie d’une pièce de la plus petite monnaie de Venise. Au revers de ces gravures, on lisait les psaumes de la pénitence et l’Évangile selon saint Luc. C’était moins un artiste qu’un chercheur fanatique de difficultés et de problèmes ; c’était aussi un inventeur. Il chercha la construction d’un char mécanique propre à s’enlever dans les airs et n’ayant aucun rapport avec les ballons ; une trentaine de personnes pouvaient y tenir place, mais on ne dit pas si elles ont été bien loin.

PORRO (François-Daniel), mathématicien français, né à Besançon en 1729, mort dans la même ville en 1795. Il entra dans la congrégation des bénédictins de Saint-Vannes, où il prit le nom de Donat, et obtint de ses supérieurs l’autorisation de s’occuper uniquement de sciences abstraites. À l’époque de la Révolution, il dut quitter son couvent ; mais il n’en continua pas moins à vivre dans la retraite et dans 1 étude jusqu’à sa mort. On lui doit les ouvrages suivants : Jeu de cartes harmonique et récréatif, écrit dans lequel il indique un jeu au moyen duquel on peut composer de petits airs par la simple distribution des cartes et leur arrangement dans la progression numérique ; Exposition du calcul des quantités négatives {Avignon, 1784, in-8<>} ; l’Algèbre selon ses vrais principes (1789,2 vol. in-8"), avec figures, ouvrage dans lequel on trouve des principes opposés à ceux qui sont admis par les géomètres.

PORIIO (Ignace), ingénieur italien, né à Pignerol en 1795. En sortant de l’École militaire de Turin, il entra dans le corps du génie piémontais, puis fut successivement chargé par le gouvernement de mesurer un arc de parallèle (1822), d’exécuter le plan nivelé du duché de Gênes (1832) et de tracer les lignes ferrées du Piémont. M. Porro établit à Turin, en 1842, des ateliers pour la fabrication des appareils et des divers engins nécessaires à la construction des chemins de fer, puis voyagea, à partir de 1847, dans différents États de l’Europe et finit par se fixer à Paris, où il a fondé l’institut technomatique. M. Porro s’est fait connaître, en outre, par l’invention de quelques instruments d’oplique, au nombre desquels nous citerons un {rand réfracteur, l’une des plus grandes lulettes astronomiques qu’on ait encore construites, et un lorgnon longue-vue. Il a publié des ouvrages, dont les principaux sont ; Essai sur les moteurs hydrauliques (1839) ; Traité de tachéométrie (1847, in-8°), souvent réédité ; Sur le perfectionnement -pratique des appareils optiques pour l’astronomie et pour la photographie (1858, in-8°) ; Étude sur le cadastre des terres, etc. (1800, in-8<J), avec M, Robinier, etc. M. Porro est membre de plusieurs Sociétés savantes.

FORRORHYNQUE s. m. (por-ro-rain-kedu gr. porrà, loin ; rhugehos, bee). Entom. Genre d’insectes coléoptères peutamères, de la famille des gyrinieus, dont l’espèce type habite Java.

PORROSTOME s. m. (por-ro-sto-me — du gr. porrô, loin ; sloma, bouche). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des maiacodermes, tribu des lycurites.

PORROTHE s. m. (por-ro-te — du gr. porràthcn, de loin). Entom. Syn. de bhadyba.tc.

PGHRUDOS ou SAN-LOUENZO, rivière de l’Amérique du Sud, dans l’empire du Brésil, Elle prend sa source dans la province de Matto-Grosso et se jette dans le Cuyaba par la rive gauche, après un cours de -440 kilom. dirigé au S.

PORRY (Antoine-Marie-Eugène, comte de), littérateur français, né à Marseille en 1829. lt s’est adonné à la culture de la poésie et des lettres, a fait une élude particulière de la littérature russe et est devenu membre de plusieurs Sociétés littéraires. Indépendamment d’articles insérés dans des journaux de sa ville natale, on lui doit : Urauie, poème mystique (Marseille, 1859, in-s°) ; les Amours chevaleresques (Marseille, 1858), poèmes imités de l’Aiioste ; les Métamorphoses sociales (Marseille, 1800, in-18), recueil de légendes historiques ; Amour et repentir (1864, in-8°) ; Alfred de Vigny (1864, in-16) ; Richelieu, tragédie en cinq actes (18CS, in-8°) ; Linda, légende druidique, et Magenta, légende italienne (1866, in-8°), etc. Cet écrivain a publié, en outre, des traductions en vers d’ouvrages de Pouschkine et d’autres écrivains russes : les Bohémiens (1857, in-16) ; le Prisonnier du Caucase, Poltava (1858) ; Fleurs littéraires de la Russie (1861, in-S°) ; les Deux amis (1864,

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in-32), etc. M. de Porry a fait paraître, en 1859, une Notice historique sur sa famille, qui est d’origine lombarde.

PORSE s. f. (por-se). Techn. Paquet de fiôtres que l’on place à côté de la cuve, dans la fabrication a la main, pour couvrir les feuilles de papier à mesure que l’ouvreur les produira, il Après le travail à la cuve, Porses flaires, Feuilles qui viennent d’être fabriquées et qui sont encore intercalées avec les fiôtres. Il Porses blanches, Feuilles dont les porses ont été détachées par le leveur.

PORSlsNNÀ, roi oularsdeClusium, enEtrurie. Il vivait au vie siècle avant notre ère, accueillit Tarquin le Superbe, chassé de Rome, et entreprit de le rétablir sur le trône (508 avant J.-C). Suivant ta tradition romaine, il fut arrêté sur le pont Sublicius par Horatius Codés, puis épouvanté par l’entreprise hardie de Mutius Scœvola, qui vint pour l’assassiner jusque dans son camp du mont Janicule, et il leva lo siège de Rome, rendit les prisonniers et traita de la paix ; mais, suivant les recherches de la critique moderne, Porsenna s’empara de Rome, reçut les insignes de la royauté, interdit aux vaincus l’usage du fer, et, malgré les revers qu’il éprouva en voulant conquérir le Latium, conserva une partie du territoire des Romains.

PORSON (Richard), célèbre philologue et critique anglais, né à East-Ruston, comté de Norfolk ; en 1759, mort en 1808. Il fut élevé à Eton et alla ensuite étudier à l’université de Cambridge, où il devint fellow (1782), puis professeur de grec (1790) ; mais il dut renoncer à son bénéfice et à sa chaire, parce qu’il ne voulut pas signer les 39 articles, qui sont le symbole de l’Église anglaise. Il devint plus tard bibliothécaire en chef de la Royal Institution de Londres. Son savoir étendu, la sûreté de sa critique et sa prodigieuse mémoire rendent d’autant plus regrettable qu’une malheureuse passion pour la boisson, qui ne fit que croître avec l’âge, ait détruit prématurément les forces de son corps et celles de son esprit et ait nui à son activité littéraire. On estime surtout, parmi ses travaux, son édition d’Eschyle (Glascow, 1795 ; Londres, 1806, 2 vol.) et ses excellentes traductions de quatre tragédies d’Euripide, savoir : Hécube, Oreste, les Phéniciennes et Médée (Cambridge, 1795). Il contribua aussi à la belle édition d’Homère, qui fut publiée aux frais des frères Grenville (Oxford, 1800,4 vol.), dont il revit le texte et dans laquelle il introduisit les variantes de l’Odyssée, que Harley avait laissées en manuscrit et que Schœfer a reproduites dans son édition portative de l’Odyssée (Leipzig, 1810). Porson fournit, en outre, un grand nombre d’articles au Morning Chronicle, dont son beau-père, Perry, était rédacteur. Ce ne fut qu’après sa mort que furent publiés plusieurs de ses ouvrages, notamment ses Adversaria (Londres, 1812) ; ses Opuscules (Londres, 1815) ; ses Notæ in Aristophanem (Cambridge, 1820) et ses Annotata ad Pausaniam, que Gaisford inséra dans ses Lectiones Platoniae (Oxford, 1820). La Vie de Richard Porson a été publiée récemment par Watson (Londres, 1861).

PORT s. m. (por — latin portus, mot formé, selon Delàtrfe, du radical por, du grec poros, ouverture, peirâ, je perce, auquel on aurait joint la terminaison partioipale tus. Portus signifierait donc proprement un lieu creusé.

Pott pense également à un rapport avec le grec poros, chemin, passage, peraô, je traverse, peird, je perce. Pictet croit qu’il est possible de rapprocher le latin portus et porta du sanscrit pura, maison, ville, qui parait aussi avoir le sens de porte, dans gâpura, porte de ville, et porte en général, et auquel Pott et Benfey comparent le grocpulos, pulê, pulôn, porte, à côté de polis, qui a gardé le sens de ville. La racine est par, dans le sens d’emplir, pour pura dans l’acception de ville, et par, dans l’acception de protéger, garder, pour pura au sens do porte. Pictet reconnaît que son rapprochement n’est pas bien sûr). Endroit d’une côte qui s’enfonce dans les terres, et où les navires peuvent trouver un abri : Un port de mer. Un bon port. Entrer dans le port. Sortir du port. Creuser un port, les marins aiment mieux courir de PORT en port et faire la caravane que s’arrêter dans une crique à tendre des filets. (E. About.)

Le vent qui nous flattait nous laissa dans le pùrt.

Racine.

Notre magot prit, pour ce coup,

Le nom d’un jwrt pour un nom d’homme. La Fontaine.

— Ville qui possède un port sur la mer : Tous les habitants des voiiTSdemer êpicent hautement leur cuisine. (Raspail.)

— Fig. Lieu de repos, de tranquillité : S’assurer un port. Plein d’ardeur, je m’élançai seul sur cet orageux océan du monde, dont je ne connaissais ni les PORTS ni les écueils. (Chatcaub.)

Après un long orage, il faut trouver un port.

Corbeille.

Qu’importe ? Il faut rompre le câble, 11 faut voguer, voguer toujours, Ramer d’un bras infatigable,

Comme vers un port secourable,

Vers le gouffre ou tombent nos jours.

Saistk-Beuve.

— Endroit de la rive d’un fleuve pu d’une, rivière où les bateaux chargent et déchar PORT

gont les marchandises : Le port Saint-Nicolas, à Paris.

— Mar. Port militaire. Port où stationnent les navires de l’État. Il Port marchand, Port spécialement destiné aux navires du commerce, il Port de barre, Port où les bâtiments ne peuvent entrer qu’avec la marée, parce qu’il est fermé par une barre, c’est-à-dire un banc de rochers ou de sable, il Port de toute marée, Port où les bâtiments peuvent entrer à la basse comme à la haute mer. Il Port de marée, Port où l’on ne peut entrer à la basse mer. Il Port franc, Port où les marchandises ne payent point de droits d’entrée, il Fermer un port, Empêcher qu’il n’en sorte aucun navire.

Il Prendre port, Aborder, prendre terre dans un port ou ailleurs. I ! Port de salut, Endroit où l’on se retire à l’abri d’une tempête, et Fig. Lieu de refuge : La maison de l’ambassadeur a été un pokT DB SA.LUT pour lui. Il Arriver à bon port, Arriver au port de mev sans accident, sans avaries, et Fig. Arriver heureusement à sa destination : Il m’a l’air plus décidé que je ne croyais, pourvu maintenant qu’il arrive à. bon PORT. (Vitet.) Il Faire naufrage au port, Faire naufrage en entrant dans le port, et Fig. Voir tous ses projets renversés au moment où l’on croyait réussir.

— Géogr. Nom donné, dans les Pyrénées, à certains passages praticables, ainsi dits parce qu’ils servent au transit des marchandises.

— Encycl. Mar. Les ports ont une importance immense. Outre qu’ils sont la base de la navigation et le principe nécessaire de toute communication entre les îles et les continents, ils ont exercé de tout temps une grande influence sur l’accroissement des villes, la prospérité commerciale et l’influence des nations. Un port qui est complètement l’ouvrage de la nature est appelé un port naturel ; par exemple le port de Brest, celui do la Havane et celui de Bombay ; on nomme ports factices ou artificiels ceux qui ont été créés ou complétés par le travail de l’homme ; tels sont ceux d’Alger, de Toulon, de Cherbourg. Par opposition au port de mer, on appelle port de rivière celui qui est situé dans les sinuosités d’une rivière profonde, à une distance plus ou moins grande de son embouchure, tels qu’on en voit à Londres, à Lisbonne, à Nantes, à Bordeaux, etc. On appelle port de toute marée celui qui a assez de fond pour que les bâtiments puissent y entrer en tout temps ; port de barre, celui dont l’entrée est fermée par un banc de roche ou de sable et où l’on ne peut entrer qu’avec la marée ; port d’échouage, celui où la mer en se retirant laisse les navires à sec. On dit prendre port, ou surgir au port, pour signifier aborder ù terre, dans un port ou ailleurs. On ferme un port quand on empêche tous les navires de sortir du port.

Au point de vue de leur destination, on distingue deux sortes de ports : les ports militaires ou de guerre et les ports marchands ou Je commerce. « Ils ne diffèrent les uns des autres, dit M. S. Rolland, que par les détails de grandeur, do position et d’aménagement ; les facultés nautiques principales leur sont communes, ainsi que les moyens de communication avec l’intérieur du pays. Avant tout ils doivent être à flot ; les ports à marée ne sont tolérables que quand ils n’exigent pas d’entretien pour les maintenir dans le même état et quand ils sont dans le voisinage de ports h flot où peuvent se réfugier à rapproche du mauvais temps les navires que la basse mer forée à rester en rude. L’entrée doit être d’un facile accès, large et parfaitement saine de tout éeueil, et les quais assez développés pour que les navires, quel qu’en soit le nombre, puissent se placer immédiatement bord à quai. De3 cales de construction et de radoub complètent l’aménagement de chaque port. «

Pour bien remplir le but auquel il est destiné, un port doit offrir un abri sûr aux. navires, une bonnétenue pour les ancres et un mouillage profond. Dans les grands ports, on trouve ordinairement deux parties distinctes, le port proprement dit et la rade. Dans le premier, qui est la partie intérieure du port, viennent se placer les navires désarmés, en commission ou qui ont besoin de réparations ; dans la seconde, qui est la partie extérieure du port, mouillent et appareillent la plupart des navires. C’est là qu’ils stationnent au moment de leur arrivée et de leur départ, soit pour attendre la pleine mer et remplir certaines formalités de douane et de surveillance sanitaire, soit pour être prêts à prendre le large au moment convenable, soit enfin pour compléter leur armement. Les bâtiments y ont un abri moins complet que dans tes ports, mais ils s’y trouvent en communication plus facile avec la mer. Dans les ports de commerce où il n’y a point do rade, tes navires sont souvent forcés par le gros temps de prendre le large pour ne pas rester dans un mouillage qui offre de grands dangers. Pour protéger les ports et les rades qui ne sont pas suffisamment abrités par des pointes de terre, on est obligé d’exécuter des travaux parfois gigantesques, consistant en môles, en digues et en jetées. Les môles, qui constituent un prolongement du rivage, forment une enceinte où les navires sont à l’abri du vent et de la lame (v. môle). Les digues ont pour objet de protéger les rades, en arrêtant les lames qui viennent de la haute mer, co qui leutv fait donner généralement le nom de brise-lnme.

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1443

Les digues les plus célèbres que nous ayons en France sont celle de La Rochelle et celle de Cherbourg, travail gigantesque qui a été terminé en 1853 (v. Cherbourg). Enfin les jetées (v. ce mot) ont principalement pour objet de fixer l’entrée des ports et d’empêcher les galets et les sables poussés par la mer ou les matières provenant des terres voisines de l’obstruer. Dans les petits ports, on construit de simples estacades au lieu de jetées, s’avançant à plusieurs centaines de mètres dans la mer. Les jetées sont le plus souvent impuissantes à empêcher les ports de s’obstruer ; pour leur conserver la profondeur nécessaire, on est obligé de recourir à des travaux de dragage du fond dans les ports où le niveau de la mer ne change pas ou change peu, comme dans la Méditerranée ou la Baltique. Dans les ports à marée, c’est-à-dire dans ceux, où l’action du flux et du reflux se fait vivement sentir, comme cela a lieu, par exemple, sur le littoral de l’Océan et de la Manche, on procède différemment. On construit de vastes réservoirs, appelés bassins de retenue ou écluses de chasse. À la marée montante, on y reçoit l’eau de ta mer, qu’on y retient ; puis, lorsque la mer est devenue basse, on ouvre ces réservoirs, et alors l’eau se précipite avec une grande vitesse en balayant, en creusant les chenaux, en rompant les bancs qui se trouvent à leur en trée. Les ports à inarêe ou ports d’échouageont un grand inconvénient, c’est de mettre, lorsque 1 eau se retire avec le reflux, les navires à sec, ce qui peut leur causer de sérieuses avaries quand ils sont pesamment chargés ; pour obvier à cet état de choses, on a creusé, dans l’intérieur des ports qui ont de l’importance, des bassins à flot, c’est-à-dire des réservoirs munis de portes qu’on ouvre au moment où arrive le flux et qu’on ferme au moment où commence le reflux. Les bâtiments y entrent avec le flux et sont maintenus à flot, grâce à la fermeture des portes, lorsque l’eau se retire du reste du port. L’espace dans lequel stationnent les navires qui attendent le moment propice pour entrer dans les bassins is flot prend le nom d’avantport ; quand l’avant-port assèche complètement a basse mer ou manqua d’espace, ils sont forcés de mouiller un peu au large de l’entrée. Cet avant-port doit être assez vaste pour prévenir les collisions entre les navires qui sortent et ceux qui arrivent du large, avec une vitesse qu’on ne saurait amortir sur le coup. Bien que les bassins à flot no soient point nécessaires dans les ports où la marée se fait très-peu sentir, on en trouve parfois, mais uniquement pour abriter les navires contre la houle, et on les appelle alors bassins de port ou darses.

Les grands ports sont formés do plusieurs bassins, communiquant entre eux et entourés de quais assez étendus pour donner plaça à tous les bâtiments. Certains bassins, munis d’entrepôts, ont reçu le nom de docks. Dans les grands ports, particulièrement dans les ports militaires, on construit ou répare des bâtiments. Pour construire des navires, on se sert de plates - formes de maçonnerie en pente douce pour le lancement et qu’on appelle cales de construction ; pour les réparer, on se sert de cales de radoub ou de carénage, situées dans des bassins de radoub ou formes (v. ce mot). Dans certains porte, où il n’y a pas de formes, on les remplace par les grils de carénage, planchers de charpente, dont les pièces sont disposées comme un grillage.

Les ports de guerre, qui sont propres aux mouvements et aux opérations do lu marine de l’État, ne sont pas seulement des lieux do refuge et d’abri. Ils contiennent, en général, des ateliers et des établissements nécessaires à l’entretien de la flotte, à la construction, au radoub et à l’armement des navires de tout rang. Ces ports peuvent so réduire à trois classes ; 1° arsenaux ;>our la construction, l’armement et les expéditions de toute n’ature ; 2<>portsde refuge, de ravitaitleinentctd’expé. dition ; 3" ports de refuge et de ravitaillement. La plupart des ports de guerre sont dé fendus surtout du côté de la mer, souvent du côté des terres. Ce sont en même temps des places fortes d’une importance parfois considérable.

Les principaux ports militaires de la Franco sont : Brest, Toulon, Rochefort, Loiient et Cherbourg. On peut considérer comme ports militaires, mais ports militaires secondaires ; Dunkerque, Le Havre, Saint-Servan, Nantes, Bordeaux et Bayonne.

Brest, Toulon, Rochefort, Lorient et Cherbourg sont les chefs-lieux de nos cinq arrondissements maritimes.

Les ports de commerce, qui sont affectés à la marine marchande, se divisent en cinq classes : lo entrepôts généraux ou de grande messagerie maritime ; 2° porls de refuge servant (Fescales aux précédents ; 3° porls neutres et d’approvisionnement servant d’escales à ceux de la deuxième classe ; 4° porls spéciaux de grande pêche ; 5<> ports de pêche quotidienne.

Dans le voisinage des ports sont toujours construites des viiles’ou des bourgades auxquelles on a donné aussi le nom de port.

Le port du Havre signifie et la ville du Havre et le port lui-même qui est dans la ville. Les ports de commerce sont généralement des villes commerçantes, .riches, renfermant de grands chantiers, d’immenses arsenaux et dos richesses de toutes sortes.