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Prend des charbons ardents et d’un regard farouche Guigïmnt de çà, de là, les enferme en ta bouche, Les dévale au gosier. Puis se venant serrer Et la touche et le nez de peur de respirer, S’étotifîa de ses mains et, tombant renversée. Nous fit bien présumer qu’elle fut trépassée. Nous accourons au bruit, et chacune de nous S’arrachant les cheveux, se martelant de coups, Élevé un cri semblable à celui qu’en Fhrygie Les corybantes font, célébrant leur orgie.

On voit que cette tragédie est de l’art tout à. fait naïf.

PORCfEN fie), en latin Percensis Pagus, petit pays de l’ancienne France, dans la partie septentrionale de la Champagne, enclavé dans le Rethelois, avec Château - Porcien pour eh.-l. ; il fait aujourd’hui partie du département des Ardennes.

PORCIL s. m. (por-sil— rad. pore). Etable à porcs. Il Vieux mot usité encore dans le département de la Drôme.

PORCIN) INE adj. (por-sain, i-ne — rad. porc). Qui appartient au porc : Presque tous les propriétaires du nord-est des États-Unis se livrent à l’élève de la race porcine. (X. Raymond.)

— s. m. pi. Mamm. Pareille de mammifères pachydermes, ayant pour type le genre porc. Syn. de sdiués.

FORCO, ville de l’Amérique du Sud, dans la Bolivie, département et à 57 kilom. S.-O. de Potosi ; î,700 hab. Cette ville était autrefois très-importante par ses mines d’urgent ; c’est *ur la montagne de Porco que se trouvait la première mine d’argent que les Espagnols exploitèrent au Pérou.

PORCON DE LA BARDINA1S (Pierre), marin français, né k Saint-Mulo en IG39, mort à Alger en 1681. Des armateurs de sa ville natale lui donnèrent en 1665 le commandement d’une frégate de 36 canons, dans le but de protéger nos vaisseaux de commerce contre les attaques incessantes des Algériens. Porcon remplit d’abord avec succès sa mission ; mais attaqué bientôt avec des forces de beaucoup supérieures aux siennes, il tomba entre les mains des Algériens et fut conduit auprès de leur dey. Celui-ci l’envoya à Louis XIV pour lui porter des propositions de paix, après lui avoir fait promettre de revenir se constituer prisonnier si ses négociations échouaient, louisXIV ayant refusé les inacceptables propositions du dey, Porcon se rendit dans sa ville natale, y mit ordre à ses affaires, retourna à Alger et fut décapité par ordre du dey-.

PORCQ (Jean Lb), oratorien français, né près de Boulogne-sur-Mer en 1636, mort à SaumuF en 1728. Il enseigna pendant un demi-siècle la théologie à la célèbre école des oratoriens à Saumur. Adversaire déclaré des doctrines de Jansenius, il les combattit dans un ouvrage intitulé les Sentiments de saint Augustin sur la grâce (Lyon, 1682, in-4o). Ce traité purement dogmatique, dans lequel l’auteur ne s’est livré à aucune personnalité, fut vivement attaqué et lui attira de nombreux ennemis.

PORCUNA, l’ancienne Obulco, ville d’Espagne, province-et à 28 kilom. G. de Jaen, sur une colline élevée ; 5,262 hab. On y trouve deux vieilles tours et quelques antiquités romaines. Cette ville appartint à l’ordre de Calatrava.

PORDAGE (Jean), médecin anglais, né à Londres en 1625, mort dans la même ville en 1698. Adepte enthousiaste des doctrines théosophiques de l’Allemand Jacob Bœhm, il se mit a la tête d’une société d’illuminés, prétendit avoir reçu des révélations qui lui apprenaient que ses doctrines étaient l’expression de la vérité divine, et compta au nombre de ses disciples Jeanne Leade, sorte de visionnaire dont l’influence devint bientôt considérable et qui fut la fondatrice des philadelphes. Pordage devint bientôt lui-même le disciple de cette illuminée. Il composa plusieurs ouvrages : Théologie mystique ; Sophie, doctrine divine, aujourd’hui profondément oubliés, mais traduits en plusieurs langues lors de leur apparition.

PORDENONE, ville du royaume d’Italie, province d’Udine, à 53 kilotn. S.-O. de la ville de ce nom, ch.-l. de district et de mandement ; 7,093 hab. Importante papeterie. Commerce de vin et de blé. Restes d’anciennes fortifications.

PORDENONE (Giovanni-Antonio Ljcinio Reqillo, dit le), illustre peintre italien de la Renaissance, le rival du Titien, né à Pordenone (Frioul) en 1434 ? mort à Ferrure en 1539. Il étudia d’abord à Udine, dans l’atelierde Pellegrinp di San-Daniello et l’on place parmi ses premières œuvres une Sainte famille, datée de 1505, qui se voit encore dans îa petite église de Pordenone. Il y révélait déjà, par des empâtements solides, une brosse hardie et un grand amour de la couleur. Pour parfaire son éducation artistique, il voyagea, parcourut les principales villes de l’Italie, hantant tour a, tour les écoles diverses où brillaient alors les plus grands génies de la Renaissance. Barbarelli, dit le Giorgione, fut son second maître, et s’attacha à lui durant quelques années. Cette période de sa vie est assez obscure, quoiqu’il y faille sans doute rattacher un grand nombre d’œuvres

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actuellement dispersées dans les églises et dans les musées, mais qui ne portent aucune date. L’influence de Giorgione est sensible dans le Portrait de Pordenone et sa famille (galerie Borghèse, à Rome), figures k micorps, d’une intensité de tons, d’une puissance de lumière, d’une largeur de mise en scène qui rappellent le charme du Couvert champêtre : dans le Saint François de Paule et le Saint Augustin de l’église Saint-Prançois-de-Paule, à Gênes ; dans les grandes

fresques du dôme de Crémone et de Sainte-Marie de Plaisance, où il a déroulé des scènes bibliques d’une grande poésie.’ Le Mariage de sainte Catherine, à Plaisance, tableau à l’huile, passe aussi pour une des plus belles choses qu’il ait faites ; enfin un grand nombre d’églises et de châteaux du Frioul possèdent du Pordenone de grandes fresques qui durent être peintes de 1505 à 1520.

En 1520, il arriva à Venise, déjà célèbre apparemment, puisqu’il lui fut confié d’immenses travaux, en concurrence avec le Titien, qui, il est vrai, n’était encore qu’à peine à la moitié de sa longue carrière et qui devait lui survivre près da quarante ans. Pordenone partagea avec lui la décoration de l’église Suint-Jean-1’Auroônier et exécuta dans l’une des chapelles son magnifique tableau de Sainte Catherine, saint Sébastien et saint lioch, œuvre éminente, parfaitement à la hauteur des merveilles laissées par Titien dans ce même édifice ; son rival fut le premier a en signaler la valeur. Immédiatement après, il entreprit dans le cloître de San-Stcfano de grandes fresques, malheureusement altérées, noircies au point d’être illisibles, mais qui excitèrent alors une grande admiration, et, vers 1530, il peignit pourSantà-Muna-deirOrto une immense toile à trois

compartiments, qui depuis a été divisée. Il avait représenté, en trois pages distinctes, A dans et Eve chassés du paradis terrestre, la Lapidation de saint Étienne et Saint Laurent Giustiani au milieu de saints. Cet assemblage bizarre de sujets disparates avait sans doute été exigé par la fabrique. Le Saint Laurent, détaché des autres compositions auxquelles il était très-supérieur, a figuré un moment au Louvre ; rendu en 1815, il est maintenant à l’Académie des beaux-arts à Venise. C’est un des grands chefs-d’œuvre du maître. Eu avant d’une chapelle en forme de niche, le saint, en surplis blanc, tient la main droite levée, comme s’il prêchait ; tous les grands saints de la prédication, saint Augustin, en costume d’évêque, saint Bernard, saint François, saint Laurent, l’entourent et semblent l’écouter ; le Précurseur, Jean-Baptiste, et une foule d’autres personnages se mêlent k la scène ; toute cette composition est admirablement groupée et du plus énergique coloris. Saint Christophe et Saint Martin à cheval, deux chefsd’œuvre (église Saint-Roch), douze grandes figures allégoriques peintes dans autant de compartiments du plafond de la salle du Scrutin ; au palais des doges, œuvres d’une exquise délicatesse, datent encore de la même époque, ainsi que les peintures de la grande salle du Palais-Boyal, où il a représenté dans les ovales du plafond la Vertu et ses compagnes, la Gloire et le Bonheur ; Venise possèdo encore de lui un Saint Marc entouré d’autres saints et consacrant un prêtre (église Saint-Marc}, qu’il n’a pas eu le temps d achever.

Le séjour de Pordenone à Venise et sa rivalité avec le Titien marquent le point culminant de sa carrière. Jusqu’où cette rivalité fut-elle poussée ? Vasari et Orlandi ne font pas difficulté d’admettre que Titien, après avoir franchement admiré le jeune maître qu’on lui adjoignait pour collaborateur, aurait ressenti contre lui une violente jalousie, au point de chercher plusieurs fois à faire attenter à ses jours. Pordenone ne travaillait plus, dans les derniers temps de son séjour, qu’ayant à portée de sa main lépée et la rondacbe. Ce sont là des contes qui ne reposent sur rien et que dément la vie entière de l’illustre maître.

Pordenone, appelé à Ferrare par Hercule II, qui voulait lui confier des travaux considérables, n’eut que le temps d’exécuter douze grands cartons, les Douze travaux d’Hercule, destinés à être reproduits en tapisserie ; il mourut subitement et sa mort fut attribuée au poison, sans que l’on puisse accuser qui que ce soit. Le duc Hercule lui fit faire des funérailles magnifiques ; la tombé de l’artiste est à Ferrare, dans la chapelle des ducs d’Esté.

Les principaux musées de l’Europe possèdent de Pordenone des tableaux estimés ; une Sainte conversation (palais Pitti) ; Satomè portant dans un plat la tête de saint Jean (Rome, palais Doria) ; le visage de la jeune tille rappelle la tête de la Maîtresse du Titien du Louvre et de Florence ; la Vierge adorant Jésus (musée de Turin) ; la Portrait de Catherine Cornaro, reine de Chypre ; la Vocation de saint Matthieu (musée de Dresde) ; la Femme adultère, un Portrait, Jésus lavant les pieds des apôtres (musée de Berlin) ; Portrait d’un cardinal (musée de Franefqrt) ; un Concert d’amateur (pinacothèque de Munich) ; le peintre s’est fait figurer parmi les auditeurs ; belle composition d’un agréable coloris et finement dessinée ; Portrait d’un Ouinani, patricien de Venise (musée de Vienne) ; une Madeleine lisant (galerie du prince Lichtenstein à Vienne) ; un Vieillard achetant une

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jeune fille, allégorie (musée de l’Ermitage) ; la Mort d’Âbel, une Madone (musée de Madrid) ; enfin, une série de portraits de patriciens de Venise, d’une belle exécution (galerie d’Hampton-Court-Palace, à Londres). Le musée du Louvre ne possède rien de Pordenone ; en revanche, celui de Bordeaux montre un Jésus entre deux anges ; celui de Grenoble, une Madone avec l’Enfant et plusieurs saints, œuvre d’un grand mérite, et le musée de Lyon une Vierge de petite dimension, mais très-gracieuse.— Son neveu, Jules Licinio, dit également Pordenone, né à Venise en 1500, mort à Augsbourg en J561, a peint, à Venise et à Rome, des fresques remarquables.

PORDENONE (Oderic de), franciscain et voyageur italien. V. Odekic.

PORDlC, bourg. et commune de France (Côtes-du-Nord), cant-, arrond. et à 8 kilom. N.-O. de Saint-Brieuc, au bord de la Manche ; pop. aggl.,836 hab.—pop. tôt., 4,028hab. Minoteries. Vestiges de voie romaine,

PORE s. m. (po-ie — lat. ponts, gr. poros, passage ; de perso1, je traverse). Nom donné à de très-petits interstices qui séparent les molécules des corps, et particulièrement à de petites ouvertures qui existent à la surface du tous les corps organisés : Les pores de la peau. Les pores du bois. Les pores d’une pierre.

Par tous les pores, De toutes les façons, par tous les moyens de manifestation : Il était insolent dans l’âme, et cela perçait par tous sus pores. (G. Sand.) Dans tout ce que dit Voltaire du grand poète florentin, l’irrévérence perce par tous les pores. (SteBeuve.)

— Bot. Ouverture du réceptacle des champignons, notamment des tubes des bolets, par laquelle s’échappent les spores.

— Astron. Nom qu’on donnait autrefois aux parties obscures du soleil, qu’on prenait alors pour des ouvertures.

— Encycl. Physiol. V. sudomparb.

— Physiq. V. porosité et endosmose.

POHÉE (Charles), célèbre jésuite français, né à Vendes près de Caen, en 16"5, mort à Paris en 1741. Professeur d’humanités en premier lieu, il fut appelé à Paris par ses supérieurs, fit de grands progrès en théologie, prêcha et obtint la chaire de rhétorique au collège Louis-le-Grand (1708). Il s’appliqua à bien connaître les penchants de ses élèves et à leur inspirer l’amour des lettres et de la vertu. Il devina le talent et encouragea les premiers essais deVoftaire, qu’il avait eupour disciple. Ce dernier, qui s’honorait d’avoir eu le Père Porée pour maître, se plaisait à correspondre avec lui et, plus d’une fois, il le consulta sur ses ouvrages, entre autres sur ses tragédies à’Œdipe et de Mérope. Après la mort du célèbre professeur, Voltaire écrivait au Père de La Tour : ■ Rien n’effacera de mon cœur la mémoire du Père Purée, qui est également chère à tous ceux qui ont étudié sous lui. Jamais homme ne reudit l’étude et la vertu plus aimables. Les heures de ses leçons étaient pour nous des heures délicieuses et j’aurais voulu qu’il eût été établi dans Paris, comme dans Athènes, qu’on assistât, à tout âge, à de telles leçons ; je serais venu souvent les entendre. » Le Père Porée faisait représenter par ses élèves des tragédies (ttrutus, Maurice, Hermenigilde, Sephebus, Sennachdrib, Agapitus) et des comédies latines qu’il composait pour eux. Dans ses drames, on trouve quelques scènes gracieuses et touchantes ; dans ses eoinédies, une franche gaieté et de l’esprit d’observation. Ces compositions ainsi que ses autres écrits sont d’un homme disert. Sa latinité est assez pure, ses pensées sont élevées, son style abondant et nourri ; mais on lui reproche de l’afféterie, l’abus des antithèses et plusieurs défauts qui trahissent le rhéteur. Nous citerons, parmi ses principaux ouvrages : Oraison funèbre de Louis le Grand, en latin (1715, ia-40}^ Lettre à M. Grenan au sujet de i'Oraison funèbre du roi (Rouen, in-lï) ; iurfow’co XV, regni modéramen capessenti gratulatio (Paris, 1723, in-4o) ; Argumenta carminum in Ludovici XV et Maris nuptias (1726, in-4o) ; (Jtrum informandis heroibus sitmagis idoneum regnum an respublica, oratio (Paris, 1727, in-4o), traduit par le Père Brumoy ; De principe qualis futurns sit an jani augurari lieeat, oratio (Paris, 1727, iu-4i>) ; Discours sur les spectacles, en latin, traduit par le Pète Brumoy (Paris, 1733, in-4o) ; Orationes (Paris, 1735,2 vol. ; 1747, 3 vol.), avec une Vie de l’auteur, éditions données par le Père Griffet ; 'J’rayœdm (Paris, 1745, in-12) ; Fabulm dramaficx (Paris, 1749, in-12), publiées par le Père Griffet.

PORÉE (Charles-Gabriel), écrivain français, frère du précédent, né à Caen en 16S5, mort dans la même ville en 1770. Membre de la congrégation de l’Oratoire, il en sortit pour devenir bibliothécaire da Fénelon en 1712, Après la mort de l’illustre archevêque, il fut nommé curé en Auvergne, puis devint successivement curé de Louvigny, près de Caen (1723), chanoine honoraire du Saint-Sépulcre de la même ville et chanoine de

Bay«ux’(1729). L’abbé Porée, qui cultivait les lettres, fit partie pendant trente ans de l’Académie de sa ville natale ; il en fut nommé secrétaire *et y lut plusieurs dissertations, parmi lesquelles on cite les suivantes ; la Fa-

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brication du cidre ; Observation sur l’imposition des noms propres et des prénoms. Ses autres ouvrages sont ■ : Eistoire de D. Banueio d’Alites, écrite par lui-même (Venise [Rouen], 1736, 2 vol. in-12), tableau satirique des meeurs plus que relâchées des moines du temps ; le Pour et le contre de la possession des filles de Landes, diocèse de Baveux (Anlioche [RouenJ, 1738, in-8o) ; la Mandarinade ou Histoire comique de l’abbé de SaintMartin (Lu Hâve, 1738, 3 vol. in-12) ; la première partie de cet ouvrage burlesque et piquant a été réimprimée à Caen en 17691 (in-8°) ; Lettres sur la sépulture dans les églises (Caen, 1745, in-lï). Porée avait coopéré aux Nouvelles littéraires de Caen, journal dont il a été publié 2 vol. in-8o, de 1742 a 1744. Il a laissé des additions et corrections pour une nouvelle édition du Dictionnaire de Trévoux.

POREtLIENS s. m. pi. (po-rèl-li-ain —rad. pore). Zooph. Tribu de la famille des escharoïdes, comprenant des polypiers à cellules percées de fossettes et de pores.

— Encycl. Les poreltiens ont des cellules à ouverture médiocre, criblées de fossettes, et plusieurs pores spéciaux près de l’ouverture. Ils comprennent les discoporella, qui foimont une sorte de disque convexe ; les cellules sont accompagnées chacune d’un pore antérieur. On en connaît trois espèces fossiles du miocène. Les repleporella sont des discoporella encroûtantes ; on n’en connaît qu’une espèce de la craie blanche. Les poreilina ont un seul pore, situé en arrière. La colonie est formée de laines ou de brandies comprimées ; tes cellules sont juxtaposées sur deux plans opposés. Les repteporellina n’ont de cellules que sur une face et sont encroûtantes. La repteporellina Heckeli, du miocène de Vienne, est la seule espèce fossile. Les escharipora ont deux ou plusieurs pores autour de l’ouverture. La colonie est composée de lames foliacées, sur les deux faces desquelles les cellules sont juxtaposées. Les espèces sont toutes fossiles de la craie blanche. Les semiesekaripora ont les cellules sur une face et la colonie formée de lames libres. Les espèces sont toutes fossiles. Les repieseharipora sont des semieschaiipos» encroûtantes ; on en a décrit six espèces de la craie blanche. Les mutlescharipora sont des escharipora a cellules miroitantes sur plusieurs couches ; on en connaît trois espèces fossiles de la craie blanche. Les prattia sont en colonie, sous forme de lame enroulée en tube.

PORENCHTTMB a. m. (po-rin-chi-me — de pore, et de chyme). Bot, Tissu cellulaire végétal, dont les cellules sont munies de pores.

PORENQUIN s. m. (po-ran-kain). Nom donné anciennement à des marionnettes.

PORENTRUY, ville de Suisse, dans le canton de Berne, chef-lieu du bailliage de son nom, sur une émïiience, à 91 kilom. N.-O. de Berne, près de la frontière française ; 5,341 hab. Collège et école normale d’instituteurs primaires ; importante fabrication de montres et d’horlogerie, manufacture d’armes, fabriques de draps et de cotonnades, tanneries ; entrepôt de sel ; brasseries. Résidence de l’évêque de Bâle. Dans cette jolie petite ville, située sur le flanc d’une émtnenee qui domine l’Alleine, on remarque l’église Saint-Étienne, la tour du Rêftige, la tour du Coq, où sont les archives, et le château épiscopal. Cette ville, qui existait déjà ù l’époque romaine sous le nom A’AmagetO' briga, fut dévastée par les Atamaps, puis par Attila. Thêodose le Grand.d’abord, puis Charlemagne, la firent rebâtir. Pendant tout le moyen âge, elle fut un sujet de contestations continuelles entre l’empire, la France et la Bourgogne. Les évêques do Bàle, qui l’avaient acquise en 1271, furent souvent enquerelle avec les bourgeois. Plus tard, pendant la guerre de Trente ans, elle fut prise tour à tour par les Suédois, les Allemands, les Fiançais et les Espagnols. Aux désastres de la guerre s’ajoutèrent ensuite les horreurs de la peste et des maladies. Prise par les Français en 1793, elle devint le chef-lieu du département du Mont-Terrible. En 1315, tes alliés la donnèrent au canton de Berne, qui l’a conservée depuis cette époque, malgré une sédition infructueuse tentée par elle en 1830 pour se réunir à la France.

FORENUCY, dieu de la mythologie slave. C’était le dieu et le protecteur dés femmes enceintes qui devaient avorter, et c’était lui qui anéantissait le germe dans le sein de la mère. Il avait aussi pour mission de punir les gens voluptueux et débauchés ; aussi son culte était-il en grand honneur. On le représentait avec quatre visages au-dessus du cou et un cinquième sur la poitrine.

PORET DE MORVAN (Jean-Bapliste, baron), général français, né à Saint-Étiennesous-Baliollé (Etire) en 1777, mort à Chartres en 1834. A seize ans, il quitta le collège pour s’engager dans l’artillerie, fit la première campagne d’Espagne, entra ensuite dans la 78e demi-brigade, prit part, sous les ordres de Masséna, à la défense de Gênes, puis sous ceux de Leclerc à l’expédition de Saint-Domingue, y reçut une blessure, revint en

France et fut admis successivement dnus ia gai-de consulaire et dans la garde impériale. Colonel du 34* régiment d’infanterie en 1812, Poret de Morvan reçut le commandement de