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biller et de se déshabiller, et il avait besoin qu’on l’aidât à se mettre au Ht età-se lever. > Par suite de sa mauvaise santé, de sa constitution faible et maladive, il contracta de bonne heure une sorte d’irritabilité inquiète et jalouse, qu’il répandit dans ses ouvrages et qui lui fit beaucoup d’ennemis. Bien que personne ne fût moins que lui fait pour 1 amour, il éprouva un sentiment vif et sincère pour la belle et spirituelle lady Mary Montague. « Enhardi, dit M. Léo Joubert, par des marques d’attachement qui ne s’adressaient qu’à son esprit et a sa réputation, il osa espérer que la beauté de son génie ferait oublier sa difformité physique ; mais, à ce moment (c’est du moins ce que racontait lady Montague), un éclat de rire de la dame le réveilla de son rêve. Il en voulut mortellement à lady Mary de cette déception et se vengea par d’indignes attaques auxquelles la dame répondit sur le même ton. • Vers la fin de sa vie, Pope s’attacha avec un redoublement d’affection à une amie d’enfance, Martha Blount, qui le traitait avec autant d’indifférence que de dureté, et à qui, néanmoins, il légua tous ses biens. Cet homme de talent, intelligence chagrine dans un corps malade, fut sujet à beaucoup de petitesses. Il eut les impatiences et les caprices de l’amour-propre gâté Ïiar le succès, l’humeur irritable d’un poète, a malignité d’un diseur de bons mots, l’égolsme impatient particulier aux personnes infirmes. En vivant longtemps au milieu d’auteurs aux gages des libraires, il comprit combien la fortune ajoute à la dignité et à l’indépendance de la vie. Grâce à sa traduction de l’Iliade, qui lui rapporta près de 140,000 francs, et à celle de l’Odyssée, qui fut également très-lucrative, il put acheter, en 1715, sa jolie maison de Twickenham et vit son existence assurée. Plaçant au-dessus de tout l’indépendance, il ne sollicita ni n’accepta jamais de faveurs du gouvernement et montra toujours la plus grande dignité en vivant avec les grands, qu’il ne flatta jamais. On lui a reproché, non sans raison, d’avoir été soupçonneux, d’avoir cru trop facilement aux mauvais sentiments chez les autres ; mais on doit ajouter qu’il se montra toujours bienveillant et dévoué envers les personnes dont il était sûr. Les Œuvres complètes de Pope ont été publiées pour la première fols à Londres (1751-1760, 9 vol. in-8"). La dernière édition anglaise de Pope est celle de Roscoe (Londres, 1846). M. Laporte en a donné une traduction en prose française {Paris, 1779) ; Marmontel, Collardeau, Delille, de Fontanes et du Resnel ont traduit en vers quelques-unes des productions du poète anglais.

POPE (John), général américain, né dans le Missouri en 1820. Élève de l’École militaire de Westpoint, il eu sortit dans le géuie, prit part à la guerre du Mexique eu 1847, et il était capitaine lorsque éclata, en 1861, la guerre civile aux États-Unis. Pope se prononça pour l’Union, devint brigadier général de volontaires dans l’armée fédérale et fut chargé pendant quelque temps de commander par intérim l’armée du Mississipi. Au commencement de 1862, Pope s’empara de New-Madrid (Tennessee) et força l’Ile u» 10, sur le Mississipi, à capituler, malgré les énergiques efforts (les confédérés. Peu de temps après, la formidable armée fédérale dite du Potomac éprouvait un grave échec devant Richmond et battait en retraite. Pope, qui s’était signalé à l’attention du président Lincoln par sa fermeté et par son courage, fut désigné, dans ce moment critique (juin 1802), pour protéger la retraite et prendre le commandement supérieur des corps qui opéraient en Virginie sous les ordres de Banks, Fré. mont et Mac-Dowell. La retraite effectuée, Pope eut à supporter tout l’effort des confédérés victorieux. Le sanglant combat de Cedar-Mountain, que lui livra Jackson, fut indécis ; mais, bientôt après, l’armée de Jackson se grossit de celle de Lee, et iJope eut à défendre la route de Washington contre des forces de beaucoup supérieures aux siennes. Attaqué dans la ligne de Rappahannoek, il fit, pendant quatre jours (20-23 août), des efforts suprêmes et disputa le terrain pied à pied à 1 ennemi. Mais il dut, après une lutte acharnée, céder devant le nombre et se retirer, toujours en combattant, pris entre deux armées. Étant parvenu à rompre les lignes de Jackson (27 août), il rallia ses forces à Centreville et soutint, deux jours plus tard, la formidable bataille de Bull s-Run. Pendant toute la journée, il eut un avantage marqué ; mais, le lendemain, les confédérés, dont les forces s’étaient accrues par l’adjonction de troupes fraîches, recommencèrent la lutte. Pope se vit contraint de battre en retraite et sa fortifia à Centreville, où l’ennemi n’osa point l’attaquer. Le commandement de l’armée du Potomac réorganisée fut donné, quelque temps après, à Mac-Clellan, et Pope alla, prendre celui de l’armée du Nord-Ouest, à la tête de laquelle il ne joua plus qu’un rôle effacé jusqu’à la fin de la guerre de la Sécession.

POPEL s. m. (po-pèl). Moll. Nom vulgaire d’une coquille des genres strombe ou cèritè.

POPELIGAIN s. m. (po-pe-li-kain). Hist. relig. Membre d’une secte nombreuse qui se produisit pendant la guerre dos albigeois : Les popklicaiks se faisaient remarquer par la

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haine qu’ils portaient à l’eucharistie, au mariage et aux autres sacrements.

POPELINE s. f. (po-pe-Ii-ne. — Ce mot, altération de papeline, vient, selon Delàtre, de l’italien papalina, étoffe qui servait autrefois pour les costumes des papes, et dont la chaîne était de soie et la trame de laine lustrée). Comm. Nom d’une famille de tissus pour robes de femmes, qui se rapprochent du camelot et dont la chaîné est en soie ou en bourre de soie et la trmne en laine longue peignée, en coton, en fin ou en china-grass : Popeline unie, brochée, imprimée. Popeline droguet. Popeline bombyx.

— Encycl. Les popelines sont des étoffes lisses, tantôt unies, tantôt rayées, brochées ou façonnées, qui ont les cannelures ou côtelines toujours en-direction horizontale, c’està dire dans le sens de la traîne. Elles dérivent d’un tissu léger, chaîne soie, trame fleuret ou flloselle, qui se faisait anciennement dans le Comtat-Venaissin et que l’on appelait papeline parce que ce pays se trouvait alors sous la domination des papes. Ce furent, dit-on, des protestants français, forcés de s’expatrier à l’époque de la révocation de l’édit de Nantes, qui introduisirent la fabrication de ce tissu d abord en Irlande, puis en Angleterre et dans les autres contrées de l’Europe. Les Anglais s’occupèrent aussitôt de développer la nouvelle branche d’industrie ; mais, afin de diminuer les frais d’achat des matières premières, ils imaginèrent de supprimer la soie de la chaîne et de la remplacer par une substance plus commune, principalement par la laine longue de leurs moutons du Leicester. En même temps, aiin de distinguer les étoffes étrangères de celles qu’ils produisaient eux-mêmes, ils changèrent le nom de papeline en celui de popeline, qui fut peu à peu adopté par les autres nations. Actuellement, c’est en Angleterre et en France que la fabrication, des popelines a lieu sur l’échelle la plus étendue. Dans le premier des deux pays, Manchester et Dublin sont les centres principaux de cette industrie. En France, c’est à Lyon, àSainte-Marie-aux-Mines, à Tourcoing et à Roubaix

qu’elle est surtout florissante. On fait aussi des popelines en Suisse et dans quelques parties de l’Allemagne, principalement dans la Prusse rhénane ; mais ce n’est que d’une manière restreinte et, sauf quelques exceptions, uniquement en vue de la consommation intérieure.

POPELINIÈKE (Lancelot Voisin, sieur de La), historien français. V. La. Popeliniéke.

POPBLIN1ÈRE (Alexandre-Jean-Joseph Le Riche db La), célèbre financier, V. La Pou PL1N1ÉRE.

POPERINCHB ou POPERINGHEN, ville forte de Belgique, dans la province de la Flandre occidentale, arrond. et à 10 kilom. O. d’Ypres, ch.-Lde canton ; 11,069 hab. Industrie importante ; fabriques de lainages et de coton, manufactures de tabac, brasseries, fabrique de savon, teintureries, blanchisseries, tanneries. Important commerce de houblon, bois, graines, tabac, bestiaux, chevaux. Poperinghe est bien bâtie, formée de rues propres et régulières au milieu desquelles se trouvent une jolie place publique et un bel hôtel de ville.

POPHAM (Édouard), littérateur anglais, né en 1738, mort en 1815. Il entra dans les ordres, fut pendant près de trente ans recteur à Chitton, dans le comté de Wilts, et composa divers ouvrages : Seteeta poemala (1774, 3 vol.) j Illustrium virorum elogia sepulchralia (1778, in-8°) ; Remarques sur divers textes de l’Écriture (1809, in-8°) ; des Sermons, etc.

POPH.4M (sir Home Rigos), amiral anglais, né à Gibraltar en 1762, mort à Londres en 1820. Il servit d’abord comme simple matelot et s’éleva rapidement au grade de lieutenant (1782). Quelques années plus tard, il passa dans l’Inde, fut chargé de voir si l’on pourrait établir un arsenal maritime à New-Harbour, sur la rivière Hougley (1788), servit ensuite dans la marine marchande, découvrit le détroit situé au sud de l’île Poulo-Pénang (1791) et rentra dans la marine de l’État lorsque la guerre éclata entre la France et l’Angleterre. Employé sur les côtes de la Hollande et de la France sous les ordres du duc d’York, il prit part à la défense de Nieuport, se distingua au siège de Niinègue (1794), dirigea le rembarquement des troupes anglaises, proposa au gouvernement, en 1798, la création d’un corps de marins pour repousser l’ennemi en cas d’invasion, ce qui fut a.dopté, reçut, cette même année, le commandement en second de l’expédition qui

alla détruire les écluses et les travaux du canal d’Ostende à Bruges, se fit remarquer par une intrépide audace, puis se rendit à Cronstadt pour présider à l’embarquement des troupes russes qui devaient aider l’Angleterre à agir contre la France eu Hollande (1799), visita plusieurs ports de la Russie et obtint, en récompense de ses services, une pension de 500 livres sterling. En 1800, sir Popham reçut le commandement des forces maritimes dans l’Inde, prit à la Hollande sa colonie du Cap (1806), s’empara peu après de Buenos-Ayies, fut nommé contre-amiral en 1809, prit, cette même année, Camvère et Flessingue, devint commandant de la station de la Jamaïque en 1819, puis de celles des

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Indes occidentales, et revint, en 1820, en Angleterre, où il mourut peu après. Ce marin était membre de la Société royale de Londres. Il s’occupa d’apporter divers perfectionnements dans la marine et inventa notamment un télégraphe, nommé sémaphore, qui fut adopté par le gouvernement et établi sur une côte d’Angleterre en 1825. On a de lui : Exposé succinct des faits relatifs au traitement éprouvé par sir Borne Popham depuis son retour de lamerRouge (1805, in-8°) ; Description de Vile du Prince-de-Galles (1805, in-8°) ; Principes et règlements à observer sur les vaisseaux de Sa Majesté (1805, in-8°).

POPIEL 1er, roi de Pologne, de la première dynastie des souverains de ce pays, mort en 820. Il succéda à Lech vers 815 et ne signala par aucun acte remarquable son règne, que nous mentionnons seulement pour mémoire.

— Son fils, Popiel H, mort en 830, Iuï succéda en 820. D’après les vieilles chroniques polonaises, pleines de récits fabuleux, il se rendit odieux par ses crimes. Popiel fit mettre ses oncles à mort et ordonna de brûler vifs un grand nombre de pauvres qui, pendant une famine, demandaient du pain et qu’il avait jetés en omon. En punition de ce crime, le ciel, si 1 on en croit la légende, suscita contre lui une multitude innombrable de rats, qui le forcèrent à se réfugier dans un palais situé au milieu du lac de Ijoplo, l’y poursuivirent et l’y dévorèrent. Après une anarchie qui dura douze ans, Piast, chef de la seconde dynastie, monta sur. le trône.

POPIELE (du slave popiel, cendres), génie du foyer chez les anciens Slaves. Il habitait dans les cendres de l’âtre et on te représentait sous la forme d’un chat couvert de cendres. Chez les habitants de la Petite-Russie, on portait un chat ainsi accommodé devant le général partant pour la guerre, pour montrer que les dieux domestiques veillaient sur les défenseurs de la cause nationale.

POP1LIE s. f. (po-pi-lî). Entom, Genre d’insectes coléoptères pentamères, 8e la famille des lamellicornes, tribu des scarabées phyllophages, comprenant une quarantaine d’espèces qui habitent l’Ind* et l’Afrique.

POPH.1U5 LjKNAS (Caïus), consul romain en 173 av. J.-C., puis une seconde fois l’an 158. Son nom ne serait vraisemblablement pas sorti de l’obscurité sans sa fameuse ambassade auprès d’Antiochus Épiphane. Ce roi de Syrie, profitant de la minorité de Ptolémée VI (Philométor), avait déjà conquis une partie de l’Égypte ; Rome, alors au faîte de sa puissance, envoya Popilius (170) pour lui intimer l’ordre d’abandonner ses conquêtes. Le roi voulait en délibérer avec ses conseillers ; mais le Romain, avec une audace qui ne permettait pas d’éluder la question, traça autour d’Auliochus un cercle sur le sabie. • Avant de sortir de ce cercle, dit-il, rends-moi la réponse que je dois porter au sénat. • Le roi, stupéfait et connaissant d’ailleurs la puissance de l’ambitieuse république, répondit après un moment d’hésitation : • Je ferai ce que veut le sénat » Il évacua, en effet, l’Égypte sur-le-champ. L’action de Popilius a donné lieu à une expression proverbiale ; enfermer quelqu’un dans le cercle de Popilius, c’est l’envelopper dans une situation d’où il ne peut s’échapper, ou lui poser un dilemme auquel il ne peut répondre d’une manière évasive. Vi cercle.

POPISCOUBT, ancien hameau, qui fait aujourd’hui partie du XIe arrondissement de Paris, où il forme un quartier. Le premier président Jean de Fopia, court ayant fait construire près de Méuihridutant une maison de plaisance à la fin du xive siècle, il se forma peu à peu tout autour une agglomération d’habitations qui prit le nom de Popincourt et fut comprise dans le faubourg Saint-Antoine sous le règne de Louis XIII. La principale rue du quartier est la rue Popincourt, qui va de la rue de La Roquette à la rue de Ménilmonlant et où se trouve une caserne occupée originairement par les gardes-françaises. On remarque dans ce quartier un marché établi en 1831, le passage Popincourt et la cité du même nom.

POPINCOURT (Jean m), magistrat français, mort à Paris en 1403. Il tirait son nom du fief de Popincourt, près de Roye (Picardie). S’étant rendu à Parjs, il devint conseiller, puis premier président du parlement sous Charles VI. Il avait fait construire près de Méiiil montant, hors des murs de Paris, une maison de plaisance, autour de laquelle se groupèrent bientôt d’autres habitations qui lormérent un hameau appelé Popincourt. Ce hameau s’agrandit sans cesse et a fini par former un quartier de Paris. — Un de ses descendants, J eau de POPïNCotlKT, mort eu 14S0, remplit successivement les fonctions de conseiller au parlement de Paris (1455), de substitut du procureur général (1456), président des comptes (1459), ambassadeur eu Angleterre et président du parlement.

POPINE s. f. (po-pi-ne — lat. popina, taverne.

— Delâtre rattache le mot latin popina au grec pi’jio’, boire. Il se rapporte plus probablement au grec pepà, peptà, Cuire). Cabaret :

Chevalier, reçois ces vers

D’une muse libertine*

Qu’ils aillent sous ton nom de pepine en popt’nr.

CiUULlEU.

il laus.

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POPINETTE s. f. (po-pi-nè-te). Ornith. Nom vulgaire de la mésange à longue queue.

POPIOLEK (Joseph), philosophe et mathématicien polonais, né vers 1705, mort en 1773. Il fit ses études à l’université de Cracovie, où il devint plus tard professeur de philosophie et de mathématiques et dont il fut nommé historiographe en 17J5. On a de lui plus de soixante écrits différents, parmi lesquels nous citerons seulement : Quxstibnes philosophiez (1730, in -4») ; Observationes mathematies (Cracovie, 1732) ; Vaveli subtimitas rnerilis et virtutibus généralis Mysskowski (Cracovie, 1732) ; Historia rerwn àomi gestarum ex atvw 1746 ad annum 1770 inclusive, etc.

POPLINSKI (Jean), pédagogue polonais, né en 1796, mort en 1839. Après avoir suivi les cours des universités de Breslau et de Berlin, il devint professeur de littérature et de langue] polonaise au g3"mnase de Leszno et fonda dans cette ville un excellent recueil illustré, qui y paraît encore sous le titre de l’Ami du peuple. On a de lui : Grammaire de la tangue polonaise, à l’usage des Allemands (1829 ; 5<= édit., 1862) ; Choix de fables polonaises (1830) ; Choix de modèl-es de prosateurs et de poètes allemands (1832) ; Nouveaux extraits polonais (1834) ; la Parole de Dieu extraite de l’Ancien Testament (1840). — Son frère, Antoine Pûplinski, a. également suivi la carrière de l’enseignement et est aujourd’hui conservateur de la bibliothèque Raczynski, à Posen. Il a publié plusieurs ouvrages en allemand et en polonais. Parmi ceux qui sont écrits en allemand, nous citerons : Manuel élémentaire de la langue polonaise (Posen, 1838 ; 6e édit., 1855) et Sur les monnaies de ta Pologne (1839). On lui doit en polonais : Grammaire latine (Posen, 1844) ;Èistoire universelle (Posen, 1844-1850, 2 vol.) ; Géographie d’après Selten (Posen, 1848) ; plusieurs autres livres élémentaires pour l’étude du polonais et du latin, Il a, en outre, édité a Posen, avec Joseph du liaszewicz, le Journal littéraire hebdomadaire ot le Défenseur des sciences.

POPLITÉ, ÉE adj. (po-pli-tô — du lat. j)ûples, jarret). Anat. Qui appartient, qui a rapport au jarret : Artère poplitéb. SVerfs po- PLlTÉS. D Muscle poplité ou substantiv. Poplùé, Muscle attaché à l’articulation du genou et au tibia, il Creux popiiié, Creux qui correspond a la partie postérieure du genou.

— Encycl. Muscle poplité. Le poplité est un muscle triangulaire, aplati, situé entre l’articulation du genou et les vaisseaux poplités. Il s’insère en haut, par un fort tendon, dans la gouttière que l’on trouve à la partie postérieure et externe du condyle externe du fémur. Il se relie, en outre, par une insertion mobile à la lèvre interne de la ligne oblique du tibia et à toute lu portion de ta face postérieure située au-dessus de la ligne oblique. Ses fibres se dirigent obliquement en bas et en dedans. Le muscle poplité recouvre l’articulation du genou et du tibia. Il est recouvert par les vaisseaux popliiés et par le nerf sciatique poplité interne, par les deux jumeaux et le plantaire grêle. A. son extrémité supérieure, le tendon glisse sur le eondyle externe du fémur au moyen d’une séreuse qui communique avec la synoviale du genou. Le poplité est un muscle articulaire qui renforce le ligament postérieur de l’articulation, contre lequel il est immédiatement appliqué. Il est fléchisseur de la jambe sur la cuisse et, lorsque la jambe est fléchie, il concourt à la porter dans la rotation en dedans.

Creux poplité. Le creux poplité est une région losangique située à la partie postérieure du genou. Elle est limitée par des muscles ; elle contient des vaisseaux et des nerfs dont il est important de bien connaître les rapports. Vue extérieurement, le membre étant placé dans l’extension, cette région est à peine accusée ; elle détermine une saillie qui se continue insensiblement avec celles de la cuisse et de la jambe. Mais dans la flexion du genou le creux poplité prend la forme d’un triangle dont la base est formée par le pli articulaire et les côtés par la saillie des tendons inférieurs des muscles de la cuisse.

La peau est fine dans cette région. Le tissu cellulaire, qui présente une certaine laxité, renferme la veine saphène externe dans la moitié inférieure de la région et le nerf accessoire du saphène externe dans la partie externe.

L’aponévrose du creux poplité présente un certain degré de résistance. Sa face superficielle est recouverte par le tissu cellulaire sous-cutané et les organes qui y sont contenus ; sa face profonde recouvre les vaisseaux popliiés, les nerfs sclatiques popliiés interne et externe et quelques-unes de leurs branches. Cette aponévrose se continue avec l’aponèvrose fémorale par son extrémité supérieure, et avec l’aponévrose jambière par son extrémité inférieure. Les deux bords de l’aponévrose se portent sur les muscles qui limitent le creuxpoptoïe pour les envelopper et leur constituer des gaines fibreuses, disposition manifeste pour les deux côtés supérieurs du creux poplité.

Les muscles de cette région sont au nombre de sept. L’un d’eux, le muscle poplité, est situé au fond de la région, taudis que tes autres en constituent les bords. Or, il y a quatre borda ou côtés au creux poplité ; ces