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, ’etez dans le lac ni pierre, ni fruit, ni herbe, ni fer, ni or, ni quoi que ce soit, car vous réveilleriez Pilate enchaîné sous ses ondes. Un moment, la force qui le retient captif serait brisée ; ce moment lui suffirait pour ex*citer des tempêtes qui bouleverseraient la montagne et vous emporteraient au loin comme do. duvet d’oiseau. Si vous voulez savoir pourquoi ce fléau ’ tourmenta notre |iays, voici
I histoire telle que nos pères l’ont apprise de leurs pères et nous l’ont racontée.
Apprenez donc que, lorsque Jésus fut mort, Pilate, accablé de remords, eut toujours devant les yeux celui qu’il avait fait périr,
II n’y avait plus pour lui ni repos ni sommeil. Quelques années après son crime, il quitta la Judée et vint à Kome, espérant que, loin des lieux où s’était élevée la croix, ses souvenirs le persécuteraient moins ; mais la croix étend son oinbre sur le monde entier et les terreurs vont partout avec le coupable. Enfin, ne pouvant plus supporter l’existence, Pilate se tua lui-même comme avait fait Judas.
Or, c’est une chose impie de croire qu’on trouvera le repos dans la tombe, lorsque durant la vie on n’a pas écouté la loi de Dieu ; il n’y a de repos pendant l’éternité que pour le juste. La terre ne voulut point garder le cadavre de ce lâche qui, du haut de son tribunal, n’avait pas SU protéger l’innocence. On le sortit de sou sépulcre et on le.jeta ’dans l’eau- l’eau n’en vou.ut pas davantage. Continuellement les fluls étaient agîtes et les bateaux se trouvaient en danger sur le fleuve qui l’avait englouti. Alors, le landamman de Rome ordonna que Pilate fut tiré duTibra et porté bien luin. On alla jusqu’en France lui creuser une fosse sur le sommet d’une montagne qui s’élève prés de Vienne. Aussitôt la montagne fut le séjour perpétuel des tempêtes, » etc., etc.
Au second siècle de l’ère moderne, il circulait parmi les chrétiens des lettres de Ponce-Pilate à libère, dont saint Justin et Tertullien nous ont conservé le texte. Pilate y rend compte à l’empereur des prodiges qui ont suivi la mort de Jésus, de sa résurrection, de ses miracles et confesse la divinité de celui qu’il avait fait mourir. Ce sont des supercheries qui ne pouvaient en imposer qu’à des esprits d’une crédulité sans bornes. Saint Justin et ïertullien affirmaient avoir yu les lettres originales et ils y renvoient les incrédules ; ces prétendus originaux, ont disparu de bonne heure, car Eusehe avoue n’en avoir vu que des copies. Ces lettres sont tenues aujourd’hui pour apocryphes, ainsi qu’une pièce intitulée : Sentence de Ponce-Piiaie contre Jésus-Christ [traduite en français sous le titre de : Tresyr admirable de la sentence de PoncePitaie (Pinis, 1581, iu-12)], que l’on prétendait avoir trouvée à Aquilée, écrite sur parchemin en lettres hébraïques et dont il n’a jamais été montré que l’original italien.
— On fait souvent allusion a l’action de Pilate se lavant les mains au moment où les Juifs exigeaient la condamnation de Jésus ; dans le langage familier, cela signifie qu’on ne se croit pas responsable des conséquences d’un événement auquel on se trouve mêlé.
« Je ne suis pour rien dans la1 formation du pouvoir actuel (le second Empire) ; je n’ai cessé de combattre, dans la république et dehors la république, les éléments divers qui devaient fatalement l’amener ; je puis, comme Pilate, me laver les doigts de cette création spontanée ; Dieu sait ce que j’ai osé pour en étouffer le germe I •
P.-J. Proudhon.
« S’agit-il d’un procès politique ? Tout est changé. Le pouvoir ne s’en remet pas seulement aux lois du soin de le venger : il change l’ordre des juridictions, il cherche des juges dévoués, il violente ou dirige leurs consciences, il dispense des formes légales, il abrège les délais ; il ne leur demande pus justice ; il leur demande du sang... ; ils en donnent.
Lave tes mains, Pilate !... billes sont teintes du sang innocent. Tu l’as sacrifié par faiblesse ; tu n’es pas plus excusable que si tu l’avais sacrifié par méchanceté. >
Dupin aîné.
> Interrogé si l’accusation contre Thomas Morus était fondée, le lord chief de justice, sir John Fitz-James, répondit par des paroles a double sens, comme toutes celles des hommes public» dans les temps dé tyrannie, quand il arrive que chacun, sommé de dire sou avis, se replie sur celui des autres, dérobe sa lâcheté derrière la lâcheté générale et se lave les mains, comme Pilate, djins une eau q’ue tout le monde a salie. •
NlSAED.
PILATE (Léonce), philologue grec. V. Léo.ncu Pilate.
PILATl (Auguste Pilatb, dit), compositeur français, né à Bouohain (Nord) en ISiÛ. Il entra au Conservatoire de Paris en 1822 et obtint le premier prix de solfège l’année suivante. Lu 1824, M. l’ilati dut quitter cet établissement. Quelques années plus tard, il
commença à se faire connaître par des romances, écrivit la musique de quelques pièces du Palais-Royal, puis se rendit à Londres,
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où il fit représenter au théâtre Adelphi un opéra, le Roi du Danube, écrit dans le goût romantique (1837). L’année suivante, de retour à Paris, il donna au théâtre de la Renaissance, en collaboration avec MM. Grisai1 et de Flotow, le Naufrage de la Méduse, opéra en quatre tableaux. Kn 1840, M. Pilati accepta les fonctions de chef d’orchestre au théâtre de la Porte-Saint-Martin et composa, pour différentes pièces.des airs qui rendirent son nom populaire sur toute la ligne des boulevards. Après la révolution de 1S48, il fit représenter au Théâtre-National, avec M. Gauthier, un opéra de circonstance, les Barricades, puis, en 1854, au théâtre des Folies, une opérette intitulée les Trois dragons, qui eut peu de succès. Depuis cette époque, M. Pilati n’a plus guère fait parler de lui.
PILATI DE TASSULO (Charles-Antoine), publiciste italien, né àTassulo, près de Trente, en 1733, mort dans le même lieu en 1802. Tout jeune encore, il devint juge des vallées de Non et de Sole, dans le Trentin, puis il professa la jurisprudence à Gœttingue et à Trente (1760). Pilati se lit bientôt connaître de la façon la plus avantageuse par des ouvrages dans lesquels il signalait les abus de la législation en vigueur en Italie et proposait des réformes. Désireux d’étendre ses connaissances, en étudiant les différentes formes des gouvernements de l’Europe, il visita successivement la France, la Hollande, l’Allemagne, la Prusse, le Danemark, l’Autriche, entra partout en relation avec les personnages les plus distingués et reçut des preuves multipliées de la bienveillance de Frédéric H ; i’empereur Joseph II le consulta sur les réformes qu’il voûtait introduire dans ses États. De retour dans Sa ville natale, il reprit ses travaux, rédigea les mémoires de sa vie et devint, penuant ses dernières années, presque complètement aveugle. C’était un homme de beaucoup d’esprit et d’érudition, d’une grande sagacité et d’une remarquable indépendance de caractère. Ses principaux ouvrages, dans lesquels on trouve des vues excellentes, sont : VEsistenza délia legge naturale impugnata e sostenuta (Venise, 1764, in-S°) ; Rayyionamenti intoruo alla legs naturale e civile (Venise, 1768, in-8°) ; Li una riforma d’halia (1767, in-8°), traduit en français ; Jiiflessioni di un Italiano sopra la Chiesa in générale (1768, in-S°), ouvrage dans lequel il attaque les «bus de l’Église, la multiplicité des couvents, le mauvais emploi des richesses « du clergé ; Bistoria deW imperio Germanico e dell’Italia dai lempi de Curolingi sino alla puce di Vestfalia (1769-1772, 2 vol. in-4o) ; Traité des lois civiles (La Haye, 1774,2 vol. in-S»), ouvrage dans lequel Pilati demande l’abolition des lois romaioes qu’il regarde comme un fléau ; Traité du mariage et de sa législation (La Haye, 1776, in-8«) ; Voyages en différents pays de l’Europe en 1774-1776 ou Lettres écrites de l’Allemagne (La Haye, 1777, 2 vol. in-12) ; l’Observateur français à Amsterdam (La Haye, 1780, 2 vol.) ; Traité des lois politiques des Romains du temps de la république (La Haye, 1776, in-8«) ; Histoire des révolutions arrivées dans le gouvernement’, les Iqis et l’esprit humain après la conversion de Constantin jusqu’à la chute de l’empire d’Occident (La Haye, 1783) ; Lettres de Berlin sur quelques paradoxes du temps (Berlin, 1784-1785, 2 vol. in-8»).
P1LÂTRE DE ROZ1ER (Jean - François), physicien, aéronaute, né à Metz en 175G, mort pfès de Boulogne-sur-Mer en 1785. Il était professeur de chimie à l’Athénée royal, dont il fut le fondateur en 1781, et intendant du cabinet de physique de Monsieur. Lors de l’invention des frères Montgolfier, il se consacra d’enthousiasme aux expériences aérostatiques, fit plusieurs ascensions à ballon captif et enfin entreprit (21 novembre 1783), avec le marquis d’Arlandes, la première ascension où un ballon libre ait emporté des hommes. Partis du château de La Muette, h Passy, les deux voyageurs descendirent vingt minutes plus tard a la butte aux Cailles, non sans avoir couru de grands dangers. Pou après, il reçut du roi une pension de 1,000 livres. Au commencement de l’année suivante, il se rendit à Lyon, où Montgolfier voulait lui-même tenter un voyage aérien ; mitis l’expérience qui fut alors faite n’eut qu’un médiocre succès. Le 24 juin 17S4, Pilaire fit, en compagnie de Prouts, une nouvelle ascension à Versailles en présence du roi de Suède, et alla descei dre, au bout de trois quarts d’heure, près de Chantilly. Sa pension fut alors élevée à 2,000 livres. À cette époque, Pilaire résolut de traverser en balloii la Manche et se rendit à Boulogne-sur-Mer pour y construire, avec de l’argent fourni par le ministre de Calonne, une machine qu’il appela aéro-montgolfière. Il eut la malheureuse iuce de combiner les deux procédés de Charles et de Montpellier et de se servir de deux ballons, l’un supérieur gonflé d’hydrogène, l’autre qu’il alimentait d’air dilaté par la chaleur. Vainement Charles et d’autres physiciens cherchèrent à le détourner de sou projet en lui disant que c’était placer une mèche allumée sous un baril de poudre ; il persista à se servir d’une invention qui devait lui coûter la vie. Pendant cinq mois, les vents lui furent contraires et les rats lui dévorèrent en partie sa machine, qu’il lui fallut réparer à grands frais. Enfin il se décida à partir en apprenant que Blanchard venait de franchir
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le pas de Calais. Le 15 juin 1785, il monta dans son aérostat avec le physicien Romain, refusa d’accepter comme compagne Mme de Saint-Hilaire, malgré les ordres formels de M. de Calonne, repoussa de la même façon le marquis de La Muisonfort en lui disant qu’il n’était sûr ni du temps ni de sa machine, et s’éleva dans les airs à sept heures cinq minutes du matin. Parvenu à la hauteur de 200 à 300 toises, le ballon, qui se trouvait alors au-dessus de la mer, fut repoussé vers’la côte par un vent contraire. Tout à’coup le taffetas creva, l’enveloppe se fendit, recouvrit la montgolfière, et la machine tomba avec une grande rapidité près de la tour de Croy, à. environ 5 kilomètres de Boulogne. Les deux infortunés aéronautes, précipités d’une hauteur de 500 mètres environ, furent tués sur le coup. On fit à Pilâtre de Rozier cette êpïtaphe :
Ci-gtt un jeune téméraire,
Qui, dans Bon généreux transport, Ce l’Olympe étonné franchissant la barrière, Y trouva le premier et la gloire et la mort.
On a de Pilâtre quelques Mémoires insérés dans le Journal de physique et dans un livre publié par Tournon de La Chapelle sous le titre de Vie et mémoires de Pilâtre de Rozier (Paris, 1786, in-12).
PILAU ou PILAW s. m. (pi-lô — mot turc qui se rattache au persan pûlâd, pôlâd, riz bouilli, de même origine que pùruh, pain et viande bouillis ensemble, pûiâni, potage de gruau, furni, riz bouilli dans du lait. Toutes ces formel persanes répondent au sanscrit pûra, pûrâ, pûrikâ, gâteau sans levain frit au beurre ou à l’huile, pàlikâ, pâuli, pâulikâ, gâteau, plat d’orge ou de froment, pulaka, boule de pain pour les éléphants, pulâka, grain grillé, boule de riz cuit, etc. La racine est par, pur, par, remplir, rassasier, nourrir. On peut aussi comparer le géorgien puri, pain, grec puros, froment, purnos, purnon, pain de froment, polios, bouillie. Comparez aussi le latin puis, pultis, bouillie de farine, pulmentum, aliment, polenta, gruau d’orge, lithuanien appora, gâteau de farine d’avoine, pyragas, pam de froment, illyrien upura/c, gâteau, russe pirogû, pâté, polonais pirog, boulette de farine et de fromage, ancien slave pyro, froment, pirienie, festin, russe pirû, festin, pira, seigle, etc.). Mets oriental formé de riz à moitié cuit avec’ du beurre ou de la graisse, assaisonné de poivre rouge, et quelquefois mêlé avec de la viande rôtie, n Plat de riz à peine crevé, servi très-épais et mêlé de diverses viandes ou coquillages, en usage, dans le midi de la France : Pilau aux moules, aux crabes, aux poulpes.
— Encycl. Le pilau est, par excellence, la manière turque d’accommoder le riz ; cest un plat national que les Français ont plusieurs fois essuyé d’imiter. Voici une recette que nous puisons dans Grimod de La Reyniëre et qui a, dit-il, été rapportée du Levant par un littérateur de ses amis.
On fait le pilau turc soit au gras, soit au maigre. Pour le faire au gras, prenez une mesure de riz, que vous laverez bien à l’eau tiède, et trois mesures de bon bouillon ; vous mettez le tout, dans un vase qui ferme hermétiquement, sur un feu bien ardent. Lorsqu’il commence à bouillir, vous délayez dans une soucoupe ou dans une tasse un peu de safran deGàtinois avec du bouillon et le versez dans le vase. Vous fuites ensuite bouillir à gros bouillon, tenant toujours le vase exactement clos. Le riz crève, se durcit et le tout prend de la consistance. Alors vous le dépotez et te servez sur un plat en pyramide. Cette opération bien conduite dure une heure, ou tout au plus une heure et demie.
« Pour faire le pilau au maigre, tel que les Turcs le mangent habituellement, vous mesurerez de même une partie de riz et trois parties d’eau, où l’on a fait fondre un peu de sel. On mène le tout à gros bouillon dans un vase bien clos et sur un feu très - ardent. Lorsque le riz est crevé el cuit, on y fait des trous avec le manche d’une cuiller de bois et l’on introduit dans ces trous de bon beurre frais ou roussi dans la poêle. Le beurre pénètre le riz et lui sert d’assaisonnement. On dégraisse et l’on dresse le pilau sur un plat. Les Turcs mangent le pilau avec des cuillers de bois presque plates, et ne se servent que du dos de ces ustensiles.
Eu suivant exactement cette recette, on sera sûr d’avoir de véritable pilau turc ; mais nous ne garantissons pas qu on ait un excellent ragoût ; nous pensons cependant que, fait au gras et avec de bon consommé, le pilau peut n’être pas indiffèrent. »
Nos cuisiniers, ne voulant pas admettre le pilau dans toute sa simplicité orientale, le fout servir de garniture à plusieurs préparations plus recherchées. C’est ainsi que M. Jules Gouffé nous apprend, dans son Livre de cuisine, la manière d’obtenir le pilau de homard à la turque. Voici sa recette : « Emincez les queues de homard en escalopes ; rangez-les dans un plat k sauter beurré ; faitesles chauffer, puis dressez-les en couronne, deux rangées l’une sur l’autre ; garnissez le milieu de pilau turc ; saucez le homard seul d’espagnole très-légère avec piment ; servez à part sauce karis, que vous ferez avec du velouté maigre, dans lequel vous mêlerez de la poudre karis ; fuites réduire ; passez a l’étamine et servez. •
PÏLE
PjLayëllë s. f. (pi-lè-iè-le). Bot. Genre de conserves.
PILCHARD s. m. (pil-char — mot anglais). Ichthyot. Nom donné aux petites aloses dont les dents ne sont pas encore apparentes.
P1LCOMATO, rivière de l’Amérique du Sud. Elle prend sa source dans le haut Pérou, au versunt oriental des Andes, a peu de distance de Chuqnisaca, coule à TE., entre dans le grand Chaco, se dirige au S.-E. et, vers 24° de Unit. S. et 62° de longit. O., se divise en deux bras, dont le plus septentrional, appelé Aracuay, va se jeter dans le Paraguay, à droite, un peu au-dessous de l’Assomption, et dont l’autre afflue à la même rivière à environ 110 kiloin. plus bas. Le cours du Pil* comayo est de 1,400 kilom. ; ses principaux affluents, sont : k droite, le San-Jtian et, et gauche, le Paspaya et le Cachimazo. Cette rivière est navigable pour des barques dans la saison pluvieuse, quoiqu’elle ait plusieurs rapides’. L’île formée par ses deux branches est basse et marécageuse, au point que dans la saison pluvieuse elle est entièrement submergée. On a remarqué que cette rivière ne nourrit aucun poisson lorsqu’elle coule entre les montagnes, ce qu’on a attribué au vif argent qu’on prétend qu’elle charrie ; mais cette opinion parait être une erreur, car, arrivé dans les plaines du Chaco, le Pilcomayo est très-poissonneux et abonde surtout en alligators plus voraces que dans aucun autre cours d’eau du pays. Cette rivière inonde souvent quelques partiesdu territoire qui la borde et y forme de petits lacs qui ne se dessèchent jamais entièrement,
PILE s. f. (pi-le — lat. pila, acception sans doute dérivée de celle de mortier à broyer, parce que pour broyer on se servait dans l’origine d’une petite colonne. Ces mortiers à broyer ont souvent encore aujourd’hui la forme de petites colonnes). Massif de maçonnerie qui soutient les arches d’un pont : .On peut donner moins d’épaisseur aux piles en augmentant celle des culées. (Borghers.) Les piles sont précédées et suivies de corps en maçonnerie que l’on nomme avant et arrièrebras. (L. Lebas.) il l’île percée, Celle qui a une ouverture destinée au passage de l’eau.
— Amas d’objets placés les uns sur les autres : One pile de bois. Une pile de boulets. Une pilk de livres. Une pile d’écus.
— Pilon ou grosse pierre servant à broyer, à. écraser quelque chose, il Vieux en ce sens, qui a donné lieu à l’acception suivante.
— Fam. Volée de coups, correction manuelle : Donner une pilk à quelqu’un.
— Mettre quelqu’un à la pile au verjus, Le tourmenter beaucoup ; dire beaucoup de mal de lui.
— Antiq. rotn. Poupée de laine qu’on offrait aux dieux lares dans les fêtes compitales. Il Figure de paille que l’on présentait aux taureaux de 1 amphithéâtre afin de les exciter.
— Jeux. Ensemble des dames entassées sur la première flèche du tablier du trictrac quand on commence la- partie. Il Flèche elle-uièine sur laquelle ces daines sont entassées et qu’on appelle aussi talon, il l’île de misère ou l’île de malheur, Coin de repos quand toutes les dames d’un joueur y sont entassées, parce qu’il n’a pu encore en passer une dans son jeu de retour.
— Métro !. l’île de cuivre, Série de poids de cuivre, en forme de godets, qui se placent les uns dans les autres.
— Pêche. Ligne plus ou moins déliée faite de til de pite ou de chanvre filé, que l’on attache au bout des ligues latérales partant de la maîtresse corde.
— Techn. Appareil dans lequel on exécute le lavage et le défilage des chiffons. U Caisson dans lequel on foule le drap. J) Grande auge de pierre dans laquelle les Provençaux conservent l’huile. Il Citerne aux huiles dans une savonnerie, u Portion du tronc d’un arbre susceptible d’être employée dans la charpente.
Il En termes d assembleur, Nombre déterminé de poignées ou paquets de feuilles d’impression qui se suivent.
— Physiq. Série d’éléments dans lesquels se développe un courant électrique : l’île de Volta. l’île à auges. Comme tes pôles de la Ptt.iS, l’offre et la demande sont diamétralement opposées et tendent sans cesse à s’annuler l’une l’autre. (Proudh.)
— Syo. l’île, mua*, tuouceau, ta : V. AMAS.
— Encycl. Archit. Les piles sont les points d’appui imerinédinires d’un pont. Elles se composent d’un plan rectangulaire terminé en amont et en aval par un massif.de maçonnerie faisant saillie sur les têtes du pont ; celui d’amont s’appelle avant-bec et celui d’aval arrière-bec. On les élève jusqu’au niveau des plus hautes eaux pour qu’ils préservent complètement le massif de la pile du choc des corps flottants. Ces becs sont surmontés de demi-cônes que l’on raccorde avec les tympans du pont. Ils ont encore pour but, ceux d’amont de faciliter le passage de l’eau sous l’arche et de diminuer la contraction, et ceax d’aval d’empêcher l’action destructive des tourbillonnements qui accompagnent la sortie de l’eau et qui occasionneraient, sans cette précaution, des affouiliements redoutables. La forme à leur donner a été déterminée par des expériences directes. Gauthey » reconnu que la forme, rectangulaire était la plusdéfa-