Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 2, Path-Phel.djvu/375

Cette page n’a pas encore été corrigée

«, PHAR

ra-jl —de pharynx, et du gr. rhagein, faire éruption). Pathol. Hémorragie du pharynx.

PHARYNGORRHAGIQUE adj. (fa-rain-gorra-ji-ke — rad. pharyngorrhagie). Pathol. Qui a rapport à la pharyngorrhagie : Hémorragie PHARYNGORRHAGIQUE.

PHARYNGO-SPASME s. m. (fa-rain-gospa-srae — de pharynx, et de spasme). Pathol. Resserrement spasmodique du pharynx.

PHARYNGO-STAPHYLIN adj. m. (fa-raingo-sta-fi-lain — de pharynx, et du gr. staphulë, luette). Anat. Se dit d’un muscle qui s’étend du bord supérieur do la voûte palatine au pilier postérieur du voile du palais, et à la partie postérieure et supérieure du cartilage thyroïde : Le muscle fharyngostaphylin.

— Substantiv. : Le phakyngo-staphylin.

— Encycl. Ce muscle s’insère, .en haut, à la base inférieure du voile du palais, par un faiseeau principal qui se réunit à deux faisceaux plus petits. L’un de ces faisceaux s’insère sur le cartilage de l’orifice de la trompe d’Eustache, tandis que l’autre nuit de la face supérieure de l’aponévrose du voile du palais. Ces trois faisceaux convergents constituent le pilier postérieur et se portent comme le pilier sur les parties latérales de la face interne du pharynx. Les fibres les plus internes arrivent sur la ligne médiane et s’insèrent sur l’aponévrose du pharynx, en s’entre-croisant avec celles du côté opposé ; les moyennes se perdent sur l’aponévrose, tandis que les plus externes se portent en avant et s’insèrent au bord postérieur du cartilage thyroïde. Les fibres internes qui s’entre-croisent sur la ligne médiane constituent une ouverture analogue à l’isthme du gosier, qui sépare la cavité pharyngienne de l’arrière-cavitô des fosses nasales. Le muscle phtiryngo-staphylin est constricteur de cet oritice. il complète ainsi l’occlusion des fosses nasales pendant la déglutition. Enfin, par quelques fibres, ce muscle concourt à la dilatation de la trompe d’Eustache.

PHARYNGOSTQME adj. (fa-rain-go-stome — de pharynx, et du gr. sloma, bouche). Zool. Se dit de certains animaux chez lesquels les bords de l’œsophage constituent la bouche.

— s. m. pi. Groupe d’animaux articulés, chez lesquels la bouche est formée par les bords de l’œsophage.

PHARYNGOTOME s. m. (fa-rain-go-to-me

— de pharynx, et du gr. tome, section). Chir. instrument dont on se sert pour ouvrir les abcès du pharynx et scarifier les amygdales tuméfiées.

PHARYNGOTOMIE s. f. {fa-rain-go-to-ml

— rad. pharyngotome). Chir. Incision pratiquée sur le pharynx.

— Encycl. Lu pharyugotomie n’est qu’un cas particulier de l’œsophagotomie ; elle comporte les inémos méthodes opératoires, offre les mêmes difficultés, exige les mêmes précautions ; il nous suffira doue de renvoyer à ce mot.

PHARYNGOTOMIQDE adj. (fa-rain-go-tomi-ke — rad. pharyugotomie). Chir. Qui a rapport à la pharyugotomie : Procédé pha-

RYNQOTOMIQUE.

PHARYNX s. m. (fa-rainkss — gr. pharunx, de la même racine que pharax, gouffre). Anat, Cavité formant l’arrière-bouche et la partie supérieure de l’œsophage.

— Encycl. Anat. Le pharynx est un canal museulo-membraneux, irrégulièrement inftindibuliforme, situé au devant de la*colonne vertébrale, séparé de la bouche par le voile du palais et se continuant inférieurement avec l’œsophage. Le pharynx est un véritable carrefour servant de débouché à une foule d’orifices, ouvertures postérieures des cavités nasales, ouverture gutturale de la bouche, entrée du larynx, orifice de la trompe d’Eustache, etc. Il est limité par la face postérieure du voile du palais, par l’épiglotte et

par la face postérieure du larynx. Le pharynx est tapissé par une membrane muqueuse,

qui n’est que la continuation de celle du nez, de la bouche, du larynx et de l’œsophage. Les faisceaux musculaires qui donnent do la mobilité à ses parois naissent, à droite et à gauche, de différents points de la région gutturale, de l’os hyoïde, de la base de la langue, des cartilages cricoïde, thyroïde, etc., se dirigent obliquement sur les cotés et s’épanouissent pour venir se perdre dans le tissu de l’œsophage.

La voûte ou partie supérieure ou basilaire du pharynx présente une espèce de cavité cubique, pourvue d’une membrane muqueuse d’un aspect entièrement différent de celui de la muqueuse du reste du pharynx. Plus riche en vaisseaux, elle eu diffère par sa couleur, qui est plus foncée, et par sa surface, qui, au lieu d’être unie, est anfractueuse et forme des espèces de circonvolutions irrégultôtes. Cette surface est d’ailleurs comprise entre la ligne d’insertion du pharynx vertical et la partie postérieure du vomer.

Le rôle du pharynx dans la déglutition et la respiration, est à peu près passif ; il donne passage aux aliments et à l’air, voilà tout. 11 convient, en Outre, de fairo remarquer que le pharynx n’est pas élevé, comme on le dit généralement, quand les aliments le traveraonti il n’est pas susceptible d’être déplacé

PIIAR

en totalité. Quand on dit qu’il s’élève, cela

veut dire que son extrémité inférieure mobile est soulevée et qu’elle tend à se rapprocher de son extrémité supérieure, immobile. On pourrait dire aussi justement qu’il se raccourcit dans le sens de sa longueur. Ce raccourcissement est opéré par les muscles qui entraînent en haut Vos hyoïde et le larynx. En arrière, les mouvements du pharynx sont facilités par un tissu cellulaire filamenteux, très-lâche.

— Pathol. Parmi les affections auxquelles cet organe peut être sujet, nous citerons : les plaies, les abcès, le cancer, les polypes, les corps étrangers, les dilatations, etc. Nous allons passer rapidement en revue ces diverses affections.

Les plaies du pharynx affectent rarement cet organe seul. Presque toujours, elles ne sont qu’une complication des plaies de la colonne cervicale, des gros troncs vasculaires placés sur les côtés du cou, et surtout de la base de la langue et du larynx, et les signes qui annoncent cette blessure, c’est-à-dire la difficulté ou l’impossibilité de la déglutition, la sortie des aliments et des boissons par la plaie, viennent s’ajouter à ceux qui indiquent la lésion de l’une ou de l’autre des parties beaucoup plus importantes que nous venons d’énumérer. Les plaies du pharynx s’observent souvent dans des cas de suicide. Ce n’est pas

Erécisément la blessure du pharynx qui rend

! pronostic grave, mais bien la lésion des

organes voisins. Ainsi, si une balle est dirigée vers la voûte du pharynx, elle peut pénétrer dans le cerveau ; si elle va directement en arrière, c’est la lésion de la moelle qui est à craindre ; sur les côtés, elle pourrait atteindre les carotides. Mais ces vaisseaux sont plus facilement lésés par les instruments piquants et tranchants. Lorsque la plaie va de dehors en dedans, on tentera la réunion immédiate ; on fera incliner la tête en avant, pour rapprocher les lèvres de la plaie, que l’on fixera avec des bandelettes agglutinatives, ou mieux avec quelques points" de suture, et on se servira de la sonde œsophagienne pour alimenter et faire boire le malade. Lorsque la plaie va de dedans en dehors, ce qui arrive quand elle est produite par une arme à feu, et qu’elle est accompagnée d’une grande perte de substance ; elle peut dégénérer en une fistule incurable ; mais ce cas est rare.

Les abcès du pharynx se développent ordinairement dans le tissu cellulaire situé entre la colonne vertébrale et la puroi postérieure du pharynx. On en observe cependant sur les parois latérales. Les abcès qui se développent sur les parois latérales peuvent être idiopathiques ou phlegmoneux ; ils sont alors la terme d’une inflammation de la muqueuse pharyngienne. Mais ils ont plus ordinairement pour cause l’implantation d’un corps étranger : une aiguille, une épingle, un fragment d’os, une arête de poisson, etc. Les symptômes qui se manifestent alors sont de vives douleurs, l’enrouement, la gène, la difficulté d’avaler, de respirer, les accès de toux, et la langue portée.en avant et dépassant les gencives. Ces abcès nécessitent l’application de l’instrument tranchant lorsque la nature tarde trop à en opérer l’ouverture. Les abcès qui se développent dans le tissu cellulaire situé entre la colonne vertébrale et la paroi postérieure du p’harynx, appelés abcès rétropharyngiens, peuvent affecter la forme aiguë ou la forme chronique. Ces abcès se développent souvent chez les enfants. Ils sont quelquefois déterminés par une violente inflammation du pharynx se propageant au tissu cellulaire postpharyngien. On en a vu succéder à un rhumatisme, à un érésipèle, à un rétrécissement de l’œsophage. Enfin, certains auteurs prétendent que la scrofule et la syphilis ne sont pas sans influence sur leur production. Le premier symptôme qui indique la formation de ces abcès est une douleur plus ou moins vive, siégeant au fond de la gorge et s’étendant au cou ; plus tard survient de la gêne dans les mouvements de la mâchoire, ùu cou, et dans la déglutition, qui devient bientôt excessivement douloureuse j la respiration est difficile. Si l’on examine le fond de la gorge, on aperçoit une saillie plus ou moins considérable, lisse, arrondie, répondant à la paroi postérieure, supérieure ou moyenne du pharynx. Cette tumeur s’avance quelquefois jusqu’à la base de la langue et donne sous le doigt la sensation d’un foyer purulent. Les malades ont la fièvre, des frissons îrréguliers qui indiquent la formation d’une suppuration profonde, et s’accompagnent quelquefois des symptômes cérébraux. Il faudra distinguer ces abcès du croup, ce qui est d’ailleurs assez facile. Quant au traitement, il consiste, au début, à administrer un vomitif et h. appliquer 15 ou 20 sangsues sur les côtés du cou ; et, lorsque le pus est formé, à lui donner une issue soit avec le pharyngotome, soit avec un bistouri étroit, garni de linge jusqu’à ora, Ol de sa pointe. Lorsque le pus est sorti, on place une sonde œsophagienne pour alimenter le malade, sans la laisser à demeure. Enfin, on administre plusieurs fois par jour des gargarisines, et la guérison complète survient d’ordinaire au bout de sept ou huit jours.

Le cancer du pharynx est une maladie rare heureusement, car elle est incurable. Il débute d’une manière très-obscure : le malade

PHAS

ne ressent d’abord qu’une gêne dans le gosier, une légère difficulté dans la déglutition. Peu après, ces symptômes s’aggravent : des douleurs lancinantes ou une sorte de fourmillement se font sentir dans la gorge ; la déglutition devient difficile, douloureuse ; les boissons refluent souvent dans les fosses nasales et sortent par le nez au moment de la déglutition. Si l’on examine le pharynx malade, on y constate des lésions différentes suivant le aegré du cancer. À l’origine, c’est une tuméfaction mal circonscrite, bosselée, insensible au toucher. Plus tard, la maladie gagne peu a peu la pins grande partie du pharynx, envahit le voile du palais, les orifices postérieurs des fosses nasales, et l’ulcération apparaît. Elle est ordinairement rottgeâtre, à bords inégaux, durs et élevés ; parfois aussi, elle est blafarde ou blanchâtre et à bords renversés ou arrondis. Les douleurs lancinantes sont très-prononcées ; de nombreuses végétations s’élèvent de la surface ulcérée en forme de chou-fleur ; elles obstruent la cavité du pharynx ’, lorsqu’elles sont très-volumineuses, ou s’appliquent contre les orifices postérieurs des fosses nasales, et le passage de l’air par le nez est entravé. Les ganglions cervicaux sont -quelquefois tuméfiés, engorgés, et participent à la dégénérescence ; la voix s’altère et finit bientôt par s’éteindre. Enfin, à la dernière période de la maladie, les malades rendent une matière d’une grande fétidité, formée du mélange de la salive avec l’espèce de putrilage qui provient de la surface ulcéreuse. Presque tous les malades parviennent au dernier degré de marasme et s’éteignent sans agonie. Le traitement consiste à calmer les douleurs par des gargarismes émoltients, opiacés ; à porter dans l’estomac, à l’aide d’une sonde œsophagienne, des aliments liquides, lorsque la déglutition devient impossible, et à mettre en usage les moyens qui sont indiqués pour les cancers de l’estomac. Nous devons mentionner une opération pratiquée par Jobert de Lamballe dans un cas très-grave, où les lésions étaient parvenues au pointd’enipécher le sujet de desserrer les dents : la ligature de la carotide, qui amena la mortification de la tumeur principale et d’autres tumeurs occupant le cou.

Les polypes se développent rarement dans le pharynx. Ceux qui s y développent sont souvent de mauvaise nature : tantôt leur racine est implantée sur les côtés de l’ouverture postérieure des fosses nasales, au bord de la voûte palatine ou du voile du palais ; tantôt c’est la base du crâne, la paroi postérieure, les pavois latérales du pharynx, la colonne vertébrale qui leur donnent naissance. Le polype a quelquefois une double racine. On en a vu qui avaient une racine sur l’apophyse basilaire et l’autre sur le corps des premières vertèbres du cou. Il arrive que les polypes s’élèvent de la partie inférieure du pharynx ; c’est alors la paroi postérieure du larynx qui leur donne naissance. Les polypes de la partie supérieure du pharynx se manifestent par les symptômes suivants : la gêne de la déglutition, la gêne de la respiration, l’altération de la voix. L’examen de la gorge montre une dépression du voile du palais vers la langue, une tumeur entre les deux piliers du voile. Quand le polype est très-dévetoppô, surviennent des envies de vomir ou des efforts de vomisse PHAS

765-

ment ; il y a menace de suffocation, surtout quand le polype ferme l’orifice du larynx ; déplacement de la langue, impossibilité plus ou moins absolue de prendre des aliments même liquides. Les symptômes du polype qui occupe la partie inférieure du pharynx ne diffèrent pas beaucoup des précédents ; seulement, la tumeur ne peut être constatée par la vue ; du inoins, si on la voit, ce n’est que dans certains moments, quand des efforts de toux ou de vomissement la font remonter jusque dans la bouche. Le pronostic des polypes du pharynx est grave. Les moyens chirurgicaux préconisés sont l’arrachement, l’excision et la ligature, trois moyens d’un emploi difficile. La ligature est celui que l’on doit préférer en général.

Les corps étrangers qui se trouvent mêlés au bol’alimentaire, au moment do la déglutition, peuvent rester dans le pharynx, y déterminer l’inflammation, la douleur et quelquefois même la suffocation. On peut essayer de provoquer l’expulsion de ces corps étrangers par le vomissement. Le plus souvent, on les enlève avec des pinces droites ou courbes, que l’on introduit dans le pharynx comme une sonde œsophagienne. Lorsqu’on ne peut les enlever, on cherche à en faciliter la chute dans l’estomac, au moyen d’une grande quantité de liquide, ou de bouillie ! ou de mie de pain bien mâchée, si l’on a affaire à des aiguilles ou à des arêtes (le poisson. Enfin, lorsque tous ces moyens ont échoué, il ne reste plus qu’à pratiquer la pharyngotomie. V. ŒSOPHAGOTOMIB.

La dilatation du pharynx est une affection rare ; elle est presque toujours lu conséquence d’un rétrécissement de l’œsophage, et c’est cette dernière affection qui devra fixer l’attention du médecin.

PHASCÉ, ÉE(fas-sé —rad. phascum). Bot. Qui ressemble au phascum. il On dit aussi

PHASCOÏDB.

— s. f. pi. Tribu de mousses, ayant pour type le genre phascum.

PHASCOCHOERE s. m. (fa-sko-ko-è-re). Mamm. Genre de mammifères pachydermes.

PHASCOGALE s. m, (fas-ko-ga-le— dugr. phasliâlon, bourse ; gâté, belette). Mamin. Genre de marsupiaux détaché du genre dasyure.

— Encycl. Les phascogales, réunis autrefois aux dasyures, s’en distinguent surtout par leur système dentaire. Ils ont une fausse molaire de plus à chaque mâchoire ; les incisives consistent en deux sortes de dents inégales, et les deux moyennes sont beaucoup plus grandes que les latérales. Ces animaux habitent l’Australie. Le phascogale à pinceau est d’une taille un peu plus forte que celle du surmulot ; son pelage, très-touffu, court, laineux, est cendré en dessus, blanchâtre en dessous ; sa queue est très-touffue à l’extrémité. Il vit sur les arbres, dans diverses provinces de l’Australie. Le phascogale nain est plus petit que notre lérot : son pelage est cotonneux, fort épais et d un roux uniforme. 11 habite le sud de la Tasmanie. On cite encore les phascogales murin et à pieds fauves de la Nouvelle-Galles du Sud.

PHASCOLARCTIDE adj. (fa-sko-lar-ktide — rad. phaskolarctos), Mamm. Qui ressemble au phascolarctos.

— s. m. pi. Famille de mammifères marsupiaux, ayant pour type le genre phasco- ’ larctos.

PHASCOLARCTOS s. m. (fa-sko-lar-ktoss du gr. phaskâlon, bourse ; arictos, ours). Mamm. Genre de mammifères marsupiaux, formé aux dépens des phatangers, et qui habite l’Australie. V. koala.

— Encycl. Les phascolarctos ont pour caractères essentiels : le corps trapu, la tête courte, les oreilles en cornet et de médiocre grandeur ; six incisives à la mâchoire supérieure, les deux intermédiaires beaucoup plus longues ; deux à la mâchoire inférieure ; quatre molaires de chaque côté à ehaque mâchoire ; les extrémités robustes, à peu près d’égale longueur ; cinq doigts à chaque pied ; les antérieurs divisés en deux groupes, savoir : le pouce et l’index d’une part, et les trois derniers doigts de l’autre ; le pouce postérieur très-grand ; la queue très-courte. L’espèce type a la taille d un chien ordinaire et le port comme la démarche d’un ours ; il grimpe aisément aux arbres et se creuse des tanières. La mère a une grande tendresse pour ses petits, car elle fuit, en les portant attachés à son cou, aussitôt qu’elle est inquiétée. Cet animal habite les côtes méridionales de l’Australie.

PHASCOLIDE s. f. (fa-sko-li-de — du gr. phaskôlon, bourse ; eidos, aspect). Bot. Syn. de glycinb, genre de légumineuses.

PHASCOLOGALE s. m. (fa-sko-lo-ga-le). Mamm. Syn. de phascogale.

PHASCOLOME s. m. (fa-sko-lo-me — du gr. phascolon, bourse ; mus, rat). Mamm. Genre de mammifères marsupiaux, dont l’espèce type habite l’Australie et la Tasmanie : Les phascolomes ont été rapportés plusieurs fois vioants en Europe. (P. Gervnis.) Il On dit

aussi PHASCOLOMYS.

— Encycl. Les phascolomes ont le corps trapu, les formes ramassées ; la tête large et aplatie ; les oreilles courtes ; les yeux petits et très-écartés ; les narines percées dans un petit mufle ; vingt-quatre dents, savoir : une incisive et cinq molaires de chaque côté à chaque mâchoire ; io pelage épais ; ta queue presque nulle ; les pattes courtes ; les pieds a cinq doigts armés d’ongles fouisseurs. Leur organisation intérieure présente quelques particularités, qui les rapprochent, à certains égards, des rongeurs. Leur port ; leur aspect général les ont fait comparer a de petits ours. Ce sont des animaux d’un naturel fort doux, timide, peu intelligent. Ils se creusent des terriers, ou ils se retirent pendant le jour

’ pour dormir en se roulant en boule. Ils ne sortent que la nuit, pour aller à la recherche de leur nourriture, qui consiste uniquement en matières végétales, herbes ou fruits. La femelle fait à chaque portée trois ou quatre petits, auxquels elle témoigne beaucoup de tendresse. (Comme la chair des phascolomes est succulente, dit Lesson, et qu’ils n’ont aucun moyen de défense, les pêcheurs de phoques, qui se sont établis temporairement sur les côtes de granit de l’île King, en ont tellement diminué le nombre, que l’on a lieu de craindre l’extinction de la race. Plusieurs fois on a exprimé le désir de voir introduire en France, dans nos basses-cours, un animal qui serait d une utilité incontestable, peu difficile à nourrir, et dont la chair, par sa saveur, serait une précieuse acquisition. » Ce désir est aujourd’hui en voie de réalisation ; les phascolomes prospèrent très-bien sur divers points de l’Europe. Notre Jardin d’acclimatation du bois de Boulogne en possède, depuis plusieurs années, quelques individus qui s’accommodent de leur nouveau séjour. Ces animaux sont du reste faciles à élever ; ils supportent parfaitement notre climat, ne sont nullement affectés par la captivité et se nourrissent de pain, de fruits, de racines, d’herbages et même de lait. On ne connaît bien encore dans ce genre qu’une seule espèce, la phascolome de Bass ou toombatl appelé par les colons de l’Australie hadgef, qui signifie blaireau. Il a, en effet, la taille et les allures