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aentiellement constitutives da la fleur. Mais ce mot étant admis, quelques questions se posent d’elles-mêmes. En effet, si, dans une fleur de dicotylédone, on rencontre un périanthe simple, a-t-on affaire à une corolle ou a un calice ? Or, on admet aujourd’hui généralement qu’il n’existe jamais de corolle sans calice ; doue, si l’une des enveloppes florales subsiste seule, c’est le calice. S’il s’agit du périanthe des monocotylédones, la question se complique encore davantage ; aussi voyonsnous successivement Tournefort, Linné, de Jussieu émettre des avis différents a cet égard. Les botanistes actuels admettent, et c’est cette opinion qui paraît prévaloir, que, malgré l’apparence unique de l’enveloppe florale dans les monocotylédones, il y a réunion du calice et de la corolle. Il est, en effet, facile de reconnaître, dans les six parties dont elle se compose, deux rangs de trois parties chacun, alternes entre eux, dont l’extérieur représenterait le calice et l’intérieur la corolle. Enfin, dans le cas où les six pièces du périanthe se soudfint inférieurement en un tube unique, la difficulté.paraît grandir encore ; mais ces parties restant libres à leur extrémité supérieure, on reconnaît presque toujours à cette extrémité l’existence d’un rang interne et d’un rang externe.

PÉRIANTHE, ÉE adj. (pé-ri-an-té — rad. périauthe). Bot. Muni d’un périanthe : Fleurs

PÉRIANTHKES.

PÈRIANTH1EN, 1ENNE adj. (pé-ri-an-tiain, i-è-ne — rad. périanthe). Bot. Qui.appartient au périanthe.

PEHIAPATAM, ville de l’Indoustan anglais, dans la présidence de Bombay, ancienne province de Maïssour, à 60 kilom. 0. de Seringapatam. Grande exploitation de bois de sandai. Victoire des Anglais sur Tippoo-Saëb en 1799.

PÉRIAPTE s. m. (pé-ri-a-pte — gr. periapton ; de péri, autour, et de aptô, j’attache). Antiq. Sorte de talisman, d’amulette, qu’on portait au cou pour se préserver des maladies.

— Méd. Substance^ médicamenteuse qu’on porte suspendue au cou.

PÉRIAUX (Pierre), littérateur français, né à Asnières, près de Bayeux, en 1761, mort à, Rouen en 1836. Il vendit une maison de commerce qu’il possédait à Rouen pour établir dans cette ville une imprimerie, dont à fut le directeur de 1795 à 1826. Plusieurs sociétés littéraires de province l’admirent au nombre de leurs m’embres. On lui doit, entre autres ouvrages : Manuel métrique (1800) ; /Cléments d’arithmétique (1804) ; liecueil du bulletin des armées françaises en Allemagne et en Italie (1806) ; /Actionnaire des rues et places de Rouen (1819), etc.

PÉRïBALLIE s. f. (pé-ri-bal-11 — du préf. ■péri, et du gr. bal là, je lance). Bot. Syn.de canche, genre de graminées.

Peribaucx ol le Comiuamlnur cl Ûcaïîa (Peribunex y el Comendador de Ocaua), drame de Lope de Vega. C’est une œuvre trè ; s-dramatique. Au lever du rideau on célèbre la noce du paysan Peribaîiez, qui épouse la belle Casilda. Lu fête, les jeux et les chants sont tout à coup interrompus par des cris lugubres ; le commandeur d’Ocafla, voulant montrer son adresse dans un combat de taureaux, a été renversé de cheval a demi mort. On l’apporte sur la scène. Peribaîiez reçoit le blessé dans sa maison et lui donne les soins les plus attentifs. C’est sous les couleurs les plus charmantes que le poète a peint le bonheur domestique des nouveaux mariés, ainsi que la simplicité champêtre de leur vie. Le commandeur, qui se rétablit peu à peu, commence à trouver du plaisir dims la compagnie de sa belle hôtesse ; il est traité par elle avec une bienveillance ingénue. En prenant congé, il lui fait de beaux présents, reçus avec reconnaissance. Les scènes suivantes nous conduisent à Tolède, où Peribaîiez et sa femme sont venus assister à une tète. Le commandeur profite de cette occasion pour se rapprocher de Casilda, qui, désormais éclairée sur ses intentions, repousse froidement ses galanteries. Mais ces rigueurs ne font qu’augmenter l’amour du commandeur. Ii engage —un de ses domestiques à se placer comme moissonneur au service de Peribuûez, afin d’avoir des intelligences dans la place. L’époux de Casilda est absent. On voit la jeune femme revenir 4e soir en chantant k la maison, à la tête de ses moissonneurs, faire sa prière et se retirer dans sa chambre. Le valet déguisé boit avec les hommes de la ferme, ■ les enivre et, lorsqu’ils sont tombés sous, la table, introduit le commandeur. Vaine tentative. Casilda reconnaît son persécuteur et le congédie de sa fenêtre en feignant de le prendre pour un voisin attardé. Peribaîiez, d’un autre "côté, apprend que le commandeur, fou de sa femme, en fait faire un riche portruit. L’inquiétude l’agite ; son visage même le trahit et dans chaque mot prononcé, dans l’événement le plus vulgaire, il croit voir la continuation de son soupçon. Le commandeur, qui ne perd pas espoir, trouve moyen do placer Peribaîiez a la tête d’une compagnie levée sur les ordres du roi contre les Maures. Peribaùez est trop certain maintenant du danger qui menace son honneur ; mais se soustraire k l’ordre du roi est chose impossible ; il se laisse donc solennellement, et de la main du commandeur, ceindre cette épée qui,

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selon ses belles paroles, est « l’ornement de l’homme et la défense de son honneur.» Cette scène où l’époux offensé reçoit des mains de l’offenseur l’épée qui doit servir à sa vengeance est admirable. Peribaîiez se met en marche avec ses troupes ; mais, à la première étape, il revient sur ses pas, rentre chez lui, surprend le commandeur qui, cette fois, a réussi à pénétrer dans les appartements de Casilda, et, certain de la vertu de sa femme, dès les premiers mots, se jette sur te commandeur l’épée haute et le tue. L’épilogue montre la clémence royale appliquée au mari outragé.

Francisco de Rojas a repris cette idée tragique du commandeur d’OcaRa dans son Garcia du Châtaignier, niais en y introduisant de nouveaux, éléments. La pièce de Lope n’a pas été traduite en français.

PÉRIBÉE, fille du roi de Mégare Alcathoùs. Elle fut condamnée par son père à être précipitée à la mer, parce qu’elle s’élaic laissé séduire par Télumon, fils du roi d’Épire. Mais le garde chargé de la mettre à mort préféra la vendre comme esclave et la conduisit à Salamine, où Télamon l’acheta et en fit son épouse. De cette union naquit le héros Ajax. — Une autre Péribée, fille d’Hipponoüs, se laissa séduire par un prêtre de Mars et fut envoyée par son père à Ænée, roi de Calydon, afin qu’il la mit à mort. Mais ce prince ; touché par sa beauté, l’épousa et en eut Tydée, qui fut le père de Diomède. — Une autre Péribée, fille d’Eurymédon, roi des géants, était d’une beauté extraordinaire ; Neptune la rendit mère de Nausithoùs.

PÉRIBLASTÉTIQUE adj. (pé-ri-bla-sté-ti-ke

— du préf. péri', et de blaste). Bot. Qui entoure ou borde les expansions des lichens.

PÉRIBLÉPHARÉ, EE adj. (pé-ri-blé-fa-ré

— du préf. péri, et du gr. blepharos, paupière). Zool. Se dit d’animalcules infusoires dont le limbe est bordé de cils.

PÉRIBLEPSIE s. f. (pé-ri-blé-psî — du préf. péri, et du gr. blepsis, regard). Méd. Regard inquiet, effaré, qu’on remarque chez tih malade en délire.

PÉRIBLEPTE s. m. (pé-ri-blè-pte — du gr. peribleptos, remarquable). Entoin. Genre d’insectes coléoptères tétramères de la famille des charançons, dont l’espèce type habite l’Himalaya.

PÉRIBOLE s. m. (pé-ri-bo-le — gr. péribole ; de péri, autour, et de ballô, je jette). Archit. Espace, ordinairement planté d’arbres, qui se trouvait autour des temples. Il Première enceinte des églises occupée par divers petits bâtiments et des cours : Le pkribole était inviolable comme l’église ellemême. (Compl. de l’Acad.) Il Espace laissé entre un édiiiee et la clôture qui est autour : Le péribole de la Bourse, à Paris.

— Moll. Genre proposé pour des porcelaines qui ne sont, en réalité, que de jeunes individus h coquille non émaillée et k bord non renflé.

— Encycl. Plusieurs temples étaient entourés d’un peribolos, c’est-à-dire d’une cour ou enceinte fermée d’un mur, qui les séparait du terrain environnant ; c’était un enclos sacré et appartenant au temple. Le péribole était d’ordinaire orné de statues, d’autels et de monuments..Quelquefois il contenait un bois sacré. Le péribole du temple de «Tupiter Olympien à Athènes, terminé sous Adrien, avait quatre stades de circonférence. Il était orné d un grand nombre de statues d’Adrien, consacrées par diverses villes de la Grèce. On y trouvait quelques statues très-anciennes, entre autres un Jupiter de bronze. Il renfermait un petit temple de Saturne et de Rhéa, et un terrain plus particulièrement sacré appelé l’Olympia. Los principaux temples entourés d’un péribole étaient ceux de Bacchus à Athènes, d’Hercule et d’Esculape a Sicyone, de Cérès à Phlionte, d’Esculape à Titane, d’Apollon Didyrae à Milet, de Jupiter Serapis à Pouzzoles."

PÉRIBOLE s. f. (pè-ri-bo-le — gr. péribolej de péri, autour, et de bolê, action de jeter). Ane. pathol. Mouvement des humeurs de l’intérieur du corps vers la peau.

PÉRIBROSE s. f. (pé-ri-brô-ze — du préf. péri, et du gr. broskein, ronger). Pathol. Ulcération des paupières.

PÉRICAt s. m. (pé-ri-kal). Pathol. Nom donné dans l’Inde à î’éléphantiasis.

PÉH1CALE s. m. (pé-iï-ka-le — du gr. perilcallês, très-beau). Enloin. Genre d’insectes coléoptères pentamères de la famille des carabiques, tribu des trôneatipennes, comprenant deux espèces qui habitent Java.

PÉRICALICIE s. f. (pé-ri-ka-li-sî — du préfpéri, et de calice). Bot. Classe de plantes comprenant celles qui ont les étamines insérées sur le calice.

PÉRICALLE s. m. (pé-ri-ka-le — du gr.perikallés, très-beau). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères de la famille des sternoxes, tribu des élatérides, comprenant une vingtaine d’espèces, toutes originaires de l’Amérique équinoxiale.

— s. m. pi. Ornith. Famille d’oiseaux du groupe des sylvains ou des anisodactyles, comprenant les genres phibalure, viréon, némosie, tangara, habia, arréinon, touit, jacapa, etc.

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PÉRICALYMNE s. m. (pé-ri-ka-li-mnedu gr. perikalumna, enveloppe). Bot. Genre d’arbrisseaux de la famille des myrtacées, tribu des ehamélanciées, originaire de l’Australie.

PÉIUCAB.D (François de), prélat français, né en Normandie, mort en 1639. Conseiller clerc au parlement de Normandie, doyen de l’église d’Avranches, puis évêque de cette ville en 158S, il se jeta dans le parti de la Ligue et fut le secrétaire du duc de Guise et du duc de Mayenne. Il a publié des Statuts sy~ nodaux, imprimés à Rouen en 1600 et 1603 (in-S0), réimpr. dans la collect. de D. Bessin.

PÙttlCAUl) (François de), prélat français, parent du précédent, né dans la deuxième moitié du xvie siècle, mort à Paris en 1046. Il devint tour à tour maître des requêtes, chanoine et doyen de la cathédrale de Rouen, "eoadjuteur de l’évêque d’Evreux, avec le titre d’évêque de Tarse in parlibus, enfin évêque d’Evreux en 1614. Cette même année, il tint un synode dans lequel il fit adopter des statuts pour le clergé de son diocèse. Il approuva la fondation du prieuré du Pont-dei’Arche, celle du couvent de filles de Neubourg et propagea dans son diocèse le culte de saint Adjuteur. En 1641, sa provincel’envoya comme député aux états de Mantes, où il défendit chaudement le clergé français. En 1C43, Péricard contribua à la fondation de la communauté des religieuses de Sainte-Elisabeth, à Louviers, ■ communauté, ajoute Labreton, où de graves désordres se manifestèrent bientôt par la prétendue possession dos religieuses, ce qui fut, pour les dernières armées de la vie de ce prélat, une cause de vives et incessantes tribulations, »

PÉRICARDE s. m. (pé-ri-kar-de— du préf. péri, et du gr. kardia, cœur). Anat. Espèce de sac fibro-séreux qui enveloppe le cœur et l’origine des gros vaisseaux et qui a la forme d’un cône.

— Encycl. Le péricarde est composé de deux feuillets, l’un fibreux, l’autre séreux. La surface extérieure du péricarde est en rapport, en avant, avec le sternum et les quatrième, cinquième, sixième et septième côtes gauches ; en arrière, avec la colonne vertébrale, dont elle est séparée par le inédiastin postérieur, et, de chaque côté, avec les plèvres, qui la séparent du poumon. La base du péricarde répond au centre aponévrotique du diaphragme, auquel il adhère assez intimement. La surface interne du péricarde est libre, lisse, lubrifiée sans cesse par de la sérosité, comme la membrane interne de toutes les séreuses.

Le feuillet séreux du péricarde est destiné à faciliter les glissements. Quant au feuillet fibreux, considéré comme l’aponévrose d’un muscle représenté par le cœur, il fixe cet organe, et, sous ce rapport, il concourt à l’accomplissement de la circulation. Cependant cette fixité n’est pas telle qu’il ne puisse subir quelques déplacements. Le péricarde protège le cœur, l’isole des organes environnants, ’ le défend, non-seulement contre lus violences extérieures, mais encore contre les maladies de tous les organes respiratoires. Un des principaux usages du feuillet fibreux du péricarde, c’est de servir à la respiration en donnant un point d’appui au diaphragme.

PÉRICARDIAIRE adj. (pé-ri-kar-di-è-rered. péricarde). Méd. Qui s’engendre dans le péricarde : Vers réiticARDiAiREis.

PÉR1CARDIQUE adj. (pé-ri-kar-di-kerad. péricarde), Anat. Qui appartient, qui aboutit au péricarde.

PÉRICARDITE s. f. (péri-kar-di-te — rad. péricarde). Pathol. Inflammation du péricarde.

— Encycl. Pathol. La péricardite était complètement ignorée des anciens médecins ; elle n’a été mentionnée que dans le xuu siècle, et Luenneo prétendait avec raison que de son temps on ne pouvait pas diagnostiquer une péricardite. Aujourd’hui, il est presque toujours possible de reconnaître cette affection. La péricardite peut être aiguë ou chronique, partielle ou générale. Les causes qui la déterminent sont le plus souvent inconnues. Elle succède quelquefois à l’impression du froid ; d’autres fois, elle est consécutive à d’autres affections. On l’observe assez fréquemment durant le cours du rhumatisme articulaire aigu, delà pneumonie, de la pleurésie et des lésions organiques du cœur. On la rencontre souvent dans la chorôo et dans la folie.

Le début de la péricardite varie selon qu’elle est primitive ou qu’elle se développe dans le cours d’une autre maladie. Dans le premier cas, l’invasion est obscure, insidieuse ; dans le second, on observe tous les prodromes qui accompagnent en général les maladies aiguës, tels que dyspnée, frissons, douleur plus ou moins vive, palpitations violentes et quelquefois syncope. La douleur siège le plus souvent au-dessus et en dedans du mamelon gauche ; de là elle s’irradie dans les régions voisines. Elle fait parfois complètement défaut. Dans plus des deux tiers des cas, les malades éprouvent des palpitations intermittentes, qui apparaissent surtout pendant la nuit, tantôt, spontanément, tantôt sous, l’ii. Iluence de quelque uniuvemetit ou d’une impression morale vive. Les battements du cœur, d’abord exagérés, ’ tumultueux, in PERI

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termittents, na tardent pas à devenir obscurs. La fièvre est toujours forte ; le pouls est lan. tôt développé, tantôt petit, irrégulier, précipité ; l’oppression est toujours considérable-11 existe une petite toux sèche, sans aucune modification des bruits respiratoires. Bientôt s’opère dans le péricarde un épauchement liquide qui donne lieu à des symptômes locaux de la plus haute importance. Si l’on percute la région précordiale, on trouve une matité d’autant plus considérable que i’épanchement est plus grand, et, si l’on fait coucher le malade sur le côté, te liquide se déplaçant, la maiité se déplace aussi. M. Piorry a reconnu que cette matité occupe un espace conique à base tournée du côté du diaphragme. Lorsque le liquide se trouve en grande quantité, il produit une voussure dans la région du cœur. L’oreille, appliquée sur le cœur, n’entend, dans le principe et dans les cas les moins graves, qu’un bruit de frottement ou de frôlement léger, diffus et superficiel, qui s’entend dans les deux mouvements du cœur, ordinairement plus fort dans la systole. Plus tard, au lieu du frottement, on entend une espèce de murmure confus, d’autant plus fort que les mouvements du cœur sont plus précipités ; lorsque la matité est très-étendue et les battements obscurs, on remarque seulement que les bruits du cœur sont obscurs et lointains. Quand l’épanchemeiit est moins considérable, le frottement augmente d’intensité et de rudesse, et prend parfois le caractère du bruit de cuir neuf. Enfin, on entend très-fréquemment, ’dans les péricardites très-aigues, un souffle rude, plus ou inoins fort, simple ou double ; qui indique la coïncidence d’une endocardite. Lorsqu’il y a duns le péricarde un épimcheuient gazeux en même temps que l’épancheinent liquide, on constate une sonorité exagérée de la région du cœur, un bruit de pot fêlé tympanique, un gargouillement ou un bruit de roue de moulin. À tous ces signes locaux viennent s’ajouter, dans les cas graves, des troubles divers. L’oppression augmente de plus en plus ; il y a parfois des vomissements, de l’agitation, pâleur et bouffissure de la face, respiration singultueuse, désordres profonds dans les battements du cœur. L’altération des traits, les mouvements convulsifs, le délire enfin annoncent une mort prochaine. Quelquefois, cependant, les malades succombent dans le coma et sans aggravation apparente des symptômes.’La péricardite n’a pas toujours une terminaison funeste, etlaguérison même n’est pas rare. La fièvre tombe, la dyspnée cesse, l’épancheinent se résorbe, la voussure et la matité disparaissent : il ne reste plus qu’un bruit de frottement léger, qui persiste quelquefois pendant un temps très-long, et même toujours lorsqu’une plaque de quelque épaisseur s’est formée à la surface du cœur. Après que l’épancheinent s’est résorbé, on voit quelquefois, dans les cas où des adhérences se sont formées entre les deux leuillets du péricarde, une dépression assez marquée a la région précordiale.

Il faut opposera la péricardite les saignées générales et les saignées locales sur la région précordiale. On y ajoute la diète, l’usage des boissons douces et mirées, les purgatifs salins et les révulsifs cutanés. Les Anglais administrent le calomel à l’intérieur et l’ont faire sur la région du cœur des frictions avec l’onguent mercuriel. La digitale est un bon moyen pour calmer les battements du cœur. Enfin, pour favoriser la résorption de l’épanchement, on place un large vésieatuire dont, on entretient la suppuration, et si le malade menaçait d’être suffoqué par l’accumulation du liquide, il ne faudrait pas hésiter à pratiquer la ponction du péricarde.

— Art vétér. La péricardite n’est pas très-commune chez les animaux domestiques ; cependant elle accompagne quelquefois la pleurésie et on en découvre assez fréquemment des traces à l’ouverture des cadavres ; mais le diagnostic en est toujours très-obscur.

Au début de la péricardite, on observe de la dyspnée, une accélération notable des mouvements respiratoires, une grande irrégularité dans les mouvements du liane et une toux sèche, ne s’accoinpagnant d’aucune altération du bruit respiratoire. Au bout de quelques jours, du liquide s’épanche dans le péricarde ; la région du cœur donne à la percussion un son mat dont l’étendue est proportionnée à l’abondance de l’épancheinent ; l’oreille, appliquée sur cette même région, constate l’absence du bruit respiratoire ; les battements du cœur sont devenus profonds, d’une force inégale, et souvent ils sont marqués par des bruits anomaux.

La péricardite s’accompagne d’un état fébrile plus ou moins intense. L’appétit est nuli la soif est vive. Cette ad’ection peut suivre une marche très-rapide et se terminer par la mort au bout de deux ou trois jours. Dans ce cas, il y a une difficulté croissante de la respiration, un désordre considérable dans les battements du cœur.

La péricardite est généralement une maladie grave ; cependant, lorsqu’elle survient chez un sujet bien portant, elle se termine assez souvent par la guérisuu. ha péricardite qui affecte dès le début une marche chronique est généralement mortelle.

Le traitement de la péricardite consiste duns l’emploi des saiguées générales et défi