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PALA.

maison palatine de Neubourg se subdivisa •en deux rameaux, dont !e dernier rejeton, Charles-Théodore, mourut en 1779 sans laisser de postérité. Son héritier fut le duc Maximilien-Joseph de Deux-Fonts qui, aux tenues de la paix de Lunéville, dut abandonner la dignité de Palatinat du Rhin k divers autres princes. Jusqu’à l’époque de ce traité, le Palatinat était subdivisé en 19-districts et avait pour capitales Manheim, Heidelberget Franfcenthal. Les districts situés sur la rive gauohe du Rhin passèrent alors à la France et formèrent le département du Mont-Tonnerre, chef-lieu Mayence ; les districts de Heidelberg, Manheim, Bretten, Ladenburg furent donnés au margrave de Bade ; les districts de Umstadt, Otzburg et Lindenfels, au grand-duc de Hesse-Darnistadt ; Boxberg et Mosbach, au prince de Leiningen-Daehsburg ; Kaub, au duc de Nassau. Les traités de paix signés à Paris en 1814 et 1815 restituèrent a l’Allemagne les portions du Palutinat situées sur la rive gauche du Rhin, et en attribuèrent la possession en très-grande partie k la Bavière, k la Prusse et à la Hesse-Darmstadt. La part de Hesse-Darmstadt fait actuellement partie des provinces de Starkenburg et de Hesse rhénane ; la plus grande partie de l’ancien bas Palatinat échue à la Bavière forme le cercle ou province du Palutinat. Ce cercle bavarois" comprend une superficie de 700,000 hectares, a veé600,000 hab., et a pour ohef-iieu Spire. Le sol, couvert par les ramifications des Vosges, du mont Tonnerre, est’ arrosé par le Rhin, la Lauter, la Queich, la Glan et la Blies ; il abonde en produits de toute espèce, surtout en céréales, fruits, vins, légumes, chanvre et tabac. On y trouve des mines de fer, de mercure, de sel et de houille. De nos jours, l’ancien haut Palutinat forme aussi un des cercles du royaume de Bavière ; cette province se trouve bornée au N. par le cercle de haute Franconie ; k l’E., par la Bohême ; au S., par le cercle de basse Bavière et à l’O. par celui de Franconie moyenne. Le Fichtelgebirge au N., le Bœmervakl à l’E, et le Jura de Franconie à l’O. couvrent ce pays, qui est arrosé par la Naab, la Vils, la Luber et l’Altimihl. Le sol, peu favorable à l’agriculture, nourrit un nombreux bétail et renferme des mines de fer, de houille et de marhre. Superficie, 970,000 hectares ; 479,000 hab. Chef-lieu, Ratisbonne.

PALATINE (la princesse), femme de Philippe d’Orléans. V. Charlotte-Emsabbth ub Bavière. Pour les Lettres de cette princesse,

V. LETTRES.

PALATITE s. f. (pa-la-ti-te — du lat. palatum, palais). Méd. Inflammation de la membrane palatine.

— Encycl. Cette maladie s’observe surtout chez les jeunes gens et chez les individus dont le système sanguin est très-développé. Elle règne souvent épidémiquement au printemps. Elle reconnaît pour causes ordinaires le froid humide, le refroidissement du corps lorsqu’il est en sueur, et en particulier celui des pieds, les changements brusques de température, etc. Elle peut aussi être produite par le contact immédiat d’un liquide glacé ou trop chaud, trop stimulant, caustique, ou tenant en dissolution une substance vénéneuse irritante, par les gaz irritants, enfin par le virus syphilitique.

La palatite peut affecter la forme aiguë et la forme chronique. Elle présente les symptômes suivants : rougeur et gonflement de la membrane muqueuse du voile du palais et des piliers ; sécheresse, douleur au prolongement de la luette qui, par le chatouillement qu’elle produit sur la base de la langue, provoque cies mouvements continuels de déglutition, souvent même des nausées, et quelquefois de la toux. Le malade éprouve de la difficulté à avaler, ’surtout les corps solides et la salive ; sa voix est nasonnée ; les boissons refluent par les fosses nasales ; il a la bouche mauvaise ; sa langue est recouverte d’un enduit limoneux ou jaunâtre ; ses amygdales sont gonflées et souvent recouvertes d’une couche de mucus grisâtre, ou parsemées de concrétions blanchâtres sébacées. Rarement la palatite s’accompagne de soif, de chaleur a la peau et de fièvre. D’une courte durée, " en général, elle se termine dans la grande majorité des cas par résolution, soit spontanément, soit par le secours de l’art. Dans quelques cas, il se forme un petit abcès dans la luette ou le voile du palais ; enfin, quelquefois & palatite passe k l’état chronique. Lorsqu’elle est légère, elle se guérit d’elle-même ou à l’aide de moyens simples, tels que bains de pieds, gargarismes ; ,11 suffit quelquefois de s’envelopper le cou avec de la laine. Lorsqu’elle est plus intense, on a recours aux émissions sanguines, aux sangsues de préférence, qu’on appliquera sur la partie antérieure et latérale du cou, en nombre plus ou moins grand, suivant la force du malade et l’intensité de la maladie. On maintient ensuite des cataplasmes émollients sur la gorge ; on prescrit la diète absolue ; on.fait garder au malade le plus longtemps possible, au fond de la bouche, comme bain local, et avec la précaution de no pas s’en gargariser, des décoctions émollienteset mueilagineuses. Lorsque la période aiguB est passée, ou oraonne les pédiluves chauds et sinapisés, ou les cataplasmes de moutarde et de vinaigre sur les cous-depied, les lavements purgatifs, les tisanes laxatives, les gargarismes acidulés, que l’on

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peut rendre astringents sur la fin de la maladie k l’aide de l’acide sulfurique ou du sulfate d’alumine. On commencera en même temps k laisser manger le malade j mais les mets ne doivent être ni salés, ni épicés, ni trop consistants. Lorsque la palatite est passée à l’état chronique, c’est aussi au traitement antiphlogistique qu’il faut avoir recours, la diète exceptée.

PALATO-DENTAL, ALEadj. (pa-la-to-dantal, a-le). Gramm, Qui se prononce k l’aide du palais et des dents, comme les syllabes finales ail, eil, oil ; Consonnes palato-dentalbs.

PALATO-LABIAL, ALE adj. (pa-la-to-labi-al, a-le —du lat. palatwn, palais, et de labial). Anat. Qui appartient au palais et aux lèvres : Région palato-labiale. ii PI. palatolabiaux.

PALATO PHARYNGIEN, IENNE adj. (pala-to-fa-rain-ji-aii), i-è-ne — du lat. pataium, palais.et depAarynoisn), Anat. Qui appartient au palais et au pharynx : Région palato-

PHARYNGIENNK.

— s. m. Muscle palato-pharyngien : Le PALATO-PHARYNGIEN.

PALATO ^PHARYNGITE S. f. (pa-la-to-faiain-ji-ie — du lat. pafatum, palais, et. de pharyngite), Méd. Inflammation qui a pour siège ia région palato-pharyngienne.

— Encycl. Au début de cette affection, la rougeur du pharynx est„très-marquéo, le gonflement des amygdales souvent considérable, et la déglutiuoti fort pénible. Quelques jours après 1 invasion, les piliers antérieurs duvoiledu palais, les amygdalesetle pharynx se recouvrent d’une matière pultacée grise, jaunâtre ou blanche, et caséeuse, se prenant en masses et en croûtes molles, faciles à enlever et à sillonner avec un corps dur, se renouvelant avec assez de rapidité, se propageant souvent jusqu’à l’œsophage, mais jamais dans le larynx et la trachée-artère, et ne se détachant jamais par lambeaux comme les fausses membranes do l’angine couenneuse. Cette maladie s’observe le plus ordinairement dans la scarlatine. Quelquefois elle se produit en dehors de toute autre affection, et alors elle est plus grave que lorsqu’elle accompagne la scarlatine. Son traitement consiste presque exclusivement dans l’emploi des moyens topiques. On peut le résumer en peu de mots : émollient dans la première période de la maladie ; émollient et calmant si le mal s’accompagne d’une vive sensibilité ; détersif dans la seconde période, à l’aide des gargarismes, des lotions, des abstersions avec des acides, de l’alun, du sulfate de cuivre, du nitrate d’argent, et révulsif au moyen de sinapismes et de vésicatoires. Au début, chez les sujets jeunes et sanguins, les sangsues sont souvent très-utiles.

PALATOPLASTIE s. f. (pa-la-to-pla-st !du lat. patutum, palais, et du gr. ptassein, former). Chir. Opération par laquelle on" restitue une partie détruite de la membrane du palais.

— Encycl. Cette opération chirurgicale a été imaginée pour fermer les perforations de la voûto palatine, qui restent souvent comme un dernier vestige soit du bec-de-lièvre, soit de la fissure du voile du palais, quand l’un et l’autre sont accompagnés de la fissure de la voûte. Elle se pralique de deux.façons : par glissement et par torsion des lambeaux.

La première méthode, due à Roux, est appliquée comme complément de la staphyloraphie. Les ligatures étant placées comme pour la staphyloraphie ordinaire, mais non encore serrées, le chirurgien détache, au niveau de la bifurcation de la voûte.palatine, jusqu’en deçà de cette bifurcation et de chaque côté, dans l’étendue de Ora,0O7 à 0>n, o08 environ, la couche de parties molles qui revêt cette voûte palatine, de façon que les os soient en quelque sorte dénudés, Roux se servait pour cela de petits couteaux k lame un peu longue, étroite et recourbée près de la pointe, tranchant l’un à droite et l’autre à gauche, et servant chacun pour un seul côté. On peut arriver par ce moyen h rapprocher plus au moins, non-seulement le voile du palais, mais les parties molles de la voûte palatine même. Il faut continuer l’avivement des bords de la division jusqu’aux dernières limites de celle-ci, et placer une quatrième ligature au-dessus du voile du palais proprement dit, sur les parties molles détachées de la voûte palatine.

La seconde méthode, ou méthode par torsion des lambeaux, se pratique par trois procédés dus l’un à Krimer, l’autre à Velpeau et le troisième à Botrel. Nous ne donnerons ici que celui de Krimer et celui de Velpeau. Krimer, pour fermer l’ouverture de la voûte, faisait en dehors, k quelques millimètres des bords, de chaque côté et d’arrière en avant, une incision comprenant toute l’épaisseur de la membrane palatine ; après avoir circonscrit ainsi deux lambeaux de parties molles, il les disséquait, les renversait sur eux-mêmes, les ramenait vers la ligne médiane et les réunissait par un nombre suffisant de points de suture, qu’il enlevait vers le quatrième jour. L’agglutination s’opérait parfaitement et la voûte palatine se trouvait ainsi entièrement restaurée. Quant au procédé de Velpeau, voici en quoi il consistait, selon la description qu’il en a donnée lui-mémo : deux

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rubans de tissu, longs de 6 k 10 lignes, ayant la forme d’un triangle un peu allongé, sont taillés, l’un en avant, l’autre en arrière de la

Ferforation. Disséqués et abaissés l’un vers autre, réunis k l’aide d’un point de suture k leur sommet, ces lambeaux laissent chacun une plaie dont le rapprochement des bords ressene peu à peu la fistule dans tous les sens. On peut d’ailleurs, pour aider au succès, pratiquer de temps k autre une incision longitudinale sur les côtés du trou k fermer. On pourrait en pratiquer aussi de transversales sur la racine de chaque lambeau, lorsqu’ils sont convenablement révivifiés.

PALATO :SALPINGIEN, IENNE adj. (pala-to-sal-pain-ji-ain, i-è-ne — du lat. palatwn, palais, et de salpinnien). Anat. Qui appartient au palais et k 1 apophyse ptérygoïde.

— s. ni. Muscle palato-salpingien : Le pa-

LATO-SALPINGIEN,

PALATO STAPHYLIN adj. (pa-la-to-stafi-lain — du lat. patutum, et de siaphylin). Anat. Se dit d’un muscle du palais et de la luette.

— s. m. Nom du même muscle : Le palato-

STAPHYLIN.

PALATRE s. m. (pa-la-tre — du lat. pala, pelle). Techn. Partie de la garde d’un sabre qui a la forme d’une pelle. Il Tôle battue en feuille.

PALÂTRE s. m. (pa-la-tre). V. palastre.

PALATSCIIA, village do la Turquie d’Asie, à 103 kilom. S. de Suiyrne, près des ruines do l’antique Milet. V. ce mot.

PAI.ATUA ou PALANTIIA, déesse romaine, fille d’Bvandre et femme de Latinus. On croit qu’elle donna son nom au mont Palatin, où elle avait un temple magnifique. Ses prêtres étaient nommés palutuales.

PAL-AOR, rivière de l’Indoustan. Elle prend sa source dans la partie orientale du Maïssour, traverse le N. de la province de Salem et Barahmahl et le milieu du Karnatic, baigne Vellore, Areat et Tchirçglepot, et se jette dans le golfe du Bengale, après un cours de 400 kilom. Ses principaux affluants sont le Chey-Arou et le Pony.

FALAVA s. m. (pa-la-va — nom d’un botaniste espagnol).*Bot. Genre de plantes, de la famille des matvacées, tribu des malopées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Pérou. Il On dit aussi fai.avk. Il Syn. de sauiïauja, autre genre de plantes.

PALAWAN, de de la Malaisie. V. Pa-

LAOUAN.

PÀLAYB (SAINTE-), village de l’Yonne, cant. de Vermanton, arrond. d’Auxerre, près de la rive droite de l’Yonne et du canal du Nivernais ; 268 hab. Église ancienne ; beau château, habité au xvme siècle par le savant Lacurne de Sainte-Palaye.

PALAZZ1 (Jean), en latin Palatin», historien italien, né à Venise vers 1640. Il fut successivement chanoine de l’église ducale (16S4), professeur de droit canon k Padoue, curé de la collégiale de Sninte-Maiïe-Mèrede-Dieu, historiographe de l’empereur Léopold lar et conseiller aulique. Oit lui doit un certain nombre d’ouvrages de peu de valeur, parmi lesquels nous nous bornerons à citer : Monarchia occidentales à Caroto Afagno usque ad Leopotdum I (Venise, 1671-1679, 9 vol. in-fol.), magnifique édition ; Gesta poutificumromanorum (Venise, 1687-1690, 5 vol. in-fol.), sorte de panégyrique des papes ; Arislocrutia ecclesiastica cardinalium (Venise, 1703, in-fol.).

PALAZZO-ADRIANO, bourg du royaume d’Italie, dans la Sicile, province de Pulormo, district de Corleone ; 4,988 hab.

PALAZZO-D1-CASTKOCELO, bourg du royaume d’Italie, province de la Terre de Labour^ district de Sora, mandement de Roccasecca ; 2,198 hab.

PAI.AZZOSAN-GERVASIO, ville du royaume d’Italie, province de la Busilicate, district et k 20 kilom. de Melfi, ch.-l. de mandement ; 6,890 hab.

PAI.AZZOLO-ACREIDE, ville du royaume d’Italie, dans la Sicile, province et à 35 kilom. O. de Syracuse, district de Noto, ch.-l. de mandement ; 9,758 hab. Cette ville est située au-dessous de la montagne escarpée d’Acremonte, sur laquelle était la ville d’Acrœ, fondée 70’ ans après Syracuse. Des fouilles ont mis k jour plusieurs restes intéressants de cette ville antique.

PALAZZOLO-SUlL’OGLlpjbourgdu royaume d’Italie, province de Brescia, district et a 12kilom. N.-O. de Chiari, sur l’Oglio, mandement de Rovato ; 3,878 hab.

PALAZZOLO - VERCELLESE, bourg du royaume d’Italie, province de Novare, district et k 25 kilom. S.-O. de Verceil, près de la rive gauche du Pô, mandement de Trino ; 2,038 hab.

PALAZZOOLO, bourg du royaume d’Italie, province, district et k 20 kilom. de Florence, mandement de Marradi ; 3,615 hab.

PALC1PA, lac de la république Argentine, au centre de la province de Rioja. Il occupo une vaste étendue et reçoit le rio Andahuoylas, le rio de Patcipa et de nombreux torrent3 qui descendent des Andes voisines.

PALE s. f. (pa-le —lat pala, pelle). Techn.

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Petite vanne qui sert k fermer un réservoir : La pale du bien d’un moulin, de la chaussée d’un étang. Lever, baisser la pale.

— Constr. Chacune des planches ou membrures terminées en pointe, avec lesquelles on fait des encaissements pour isoler, dans l’eau, la place où l’on veut bâtir.

— Mar. Partie aplatie d’un aviron que l’on enfonce dans l’eau lorsqu’on rame. Il Palette de roue, dans les bateaux à vapeur et à aubes.

— Liturg. Morceau de carton carré, couvert d’une toile blanche, qu’on pose sur le calice pendant la messe.

— Ornith. Nom vulgaire de la spatule,

— Erpét. Espèce de couleuvre.

— Agrie. Planchette taillée en pointe, qui sert k faire des palissades.

PALB (le), nom donné, jusqu’en 1660, à lu parue de l’Irlande alors soumise k l’Angleterre, et occupée par de grands propriétaires presque indépendants.

PÂLE adj. (pâ-le — lat. pallidus, mot qui se rapporte sans douta au même radical que le sanscrit palat, palitas, gris, passé, blanchi ; grec peliosy polios, gris, paloios, vieux. Ce radical serait probablement, selon Eichhoff, la racine de mouvement pal, aller, passer ; mais cette supposition nous paraît excessivement risquée). Blême, décoloré, en parlant d’une personne, de son teint ou de quelque partie de son corps : Un enfant pâle. Un teint PÂLE. Un visage pale. Des mains pâles. Des lèvres pâles. Les figures des conspirateurs sont des figures pâles et allongées, (Volt.) Où courez-vous ainsi tout pâle et hors d’haleine ?

Racine. La faiblesse au teint pdZc, aux regards abattus. Tyran qui cède au crime et détruit les vertus.

Voltaire.

— Faible, terne, dépourvu d’éclat, en parlant de la lumière, des couleurs : Un bleu pâle. La lumière de la lune est pâlis et blafarde. En hiver le soleil est pâle.Plus d’un pâle bouquet

Glisse d’un sein de vierge et jonche le parquet. Sainte-Beuve. Les feuilles que l’hiver entasse. Sans savoir où le vent les chasse, Volent en pâtes tourbillons.

Lamartine,

— Fig. Décoloré, sans éclat, sans vivacité : De pâles idées. Un langage pâle. Les rêves de l’imagination ne sont qu’un reflet pâle des œuvres de Dieu. (A. Karr.) U Sombre, triste, dépourvu d’attrait :

Ma vie est sans couleur, et mes pâles journées M’offrent de longs ennuis l’enchaînement certain. M.-J. Chénier.

— Poétiq, Pâles ombres, Ombres des morts.

— Pathol. Pâles couleurs, Chlorose, maladie fréquente chez les jeunes filles, et caractérisée par la décoloration de la face.

— Hortic. Roses pâtes. Roses à couleurs tendres, par opposition aux roses de Provins, qui ont plus d’éclat : Un bouquet de roses pâles.

— Syn. Pâle, blafard, blême, etc. V. BLAFARD.

— Ail US. hist. Vi.ugc. pflle» qui déplnl•aioni & César, Allusion k un mot do César, parlant de Brutus et de Cassius. V. déplaire.

PALE, ÉE adj. (pa-lé — rad. pal). Blas. Se dit de l’écu et des pièces honorables quand leur surface est divisée perpendiculairement en quatre, six ou huit parues, altenialivement de métal et de couleur : De Mërode : Ecartelé, au premier et au quatrième, palk d’or et de gueules de huit pièces ; au deuxième et au troisième, burelé d’urgent et d’azur de huit pièces, au lion de gueules, couronné d’argent à l’antique, brochant sur te tout.

PALÉACÉ, ÉE adj. (pa-lé-a-sé — du lat, putea, paille). Bot. Qui a la forme d’une paillette. Il Qui est formé de paillettes. Il Qui est garni de paillettes.

paléade s. f. (pa-lé-a-de). Cmst, Genre de crustacés, de l’ordre des trilobites.

PALÉAGAR s. m. (pa-lé-a-gar). Chef indou indépendant.

PALÉAGE s. m. (pa-lé-a-je — du lat. pala, pelle). Mar. Action de jeter avec la pelle le set ou le grain chargé en grenier, ce qui est, pour les matelots, un travail obligatoire et non rétribué.

PALE-ALE s. m. (pèl-è-Ie — de rangl. pale, pale, blanc ; aie, aie). Aie blanche, espèce de bière.

PALEARIUS (Antonio della Paglia, dit Aonius), un des bons écrivains du XVIe siècle, né à Veroli (États romains), pendu à Rome en 1570. Il fut professeur à Lucques, à Sienne et à Milan. Persécuté par Pie V parce qu’on le soupçonnait d’être favorable à la réforme de Luther, il dut surtout sa perte à la hardiesse avec laquelle il manifesta sa pensée sur l’inquisition, qu’il appelait un poignard dirigé contre tous les écrivains. Jeté dans les prisons pontificales, il fut condamné à mort, puis son cadavre fut livré aux flammes (1570). Outre des harangues latines écrites avec une grande élégance, des ouvrages théologiques et des poésies, on a de Palearius un poème