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S’il faut que maintenant en la fosse je tombe, Quy ai toujours aimé la paix et le repos, Afin que rien ne pèse a ma cendre, à mes os, Amis, de mauvais vers ne chargez point ma tombe.

Quoi de plus joli et de plus naïf que ce couplet intitulé Chanson :

Belle, ta beauté s’enfuit ;

Cueillons ensemble le l’ruii

De la jeunesse gaillarde ;

Fendant qu’en avons la temps,

Rendons nos désirs contents ;

Beauté n’est un fruit de gardel

Encore deux petites épitaphes où l’on découvre ce que Passerai pensait des hommes et de la vie ; le titre de Tune est : Epitaphe du petit Alexandre de Alesmes :

Reçois, petit, ces vers funèbres, Qui vins ici pour voir le jour, Et n’y voulus Caire séjour. Quand tu na vis rien quo ténèbres.

L’autre est pour François des Nœus, mort jeune :

DcBNœus, homme de bien, voyant que tout empire, Et que de jour en jour plus croissent les méchants Que les ronces aux bois et les chardons aux champs, Voulut jeune mourir pour ne devenir pire.

Quelle amertume dans ces vers ! Mais Passerat n’était sérieux que par boutades ; il préférait les jeux d’esprit, les coucetti, la gaie satire ; il rimait d’ailleurs avec une correction élégante ; il avait de la facilité, delà délicatesse, du charme, et on a dit de lui avec raison : » Ses poésies ne sont pas hérissées d’une foule de mots tirés du grec ou du latin ; on y trouve moins de ces inversions forcées et de ces constructions rudes qui rendent souvent difficile la lecture des ouvrages de ce temps. »,

Il aimait Ronsard sans chercher à le copier, et avait accoutumé de dire qu’il préférerait au duché de Milan l’ode que ce poète avait composée pour le chancelier de L’Hospital.

Son petit poème intitulé ; la Divinité’ des procès, mérite également d’être mentionné. On y trouve ces deux vers :

Aux dieux, francs de la mort, on dresse des autels ; Qu’on en dresse aux précis, puisqu’ils sont immortels.

L’auteur s’inspirait d’un procès aussi long que dispendieux qu’il avait eu a subir.

On autre sonnet traite de la même matière :

La femme et le procès sont deux choses semblables ; L’une parle toujours, l’autre n’tstsans propos ; L’une aime a tracasser, l’autre hait le repos. Tous deux sont déguisés, tous deux impitoyables.

L’une aime le débat, et l’autre les discorda,

Si Dieu doneques voutoit faire de beaux accords,

Il faudroit qu’aux procès il mariast les femmes.

C’est à Passeraiqu’on doit levers suivant, qu’on a souvent cité : Le poète et le fou sont de mesme nature.

PASSERCULE s. m. (pa-sèr-ku-le— dimin. du lut. passer, moineau). Ornith. Genre de passereaux, formé aux dépens des fringilles ou des passerines, et dont l’espèce type habite l’Amérique.

PASSEREAU s. m. (pa-se-ro — du lat. fictif passeretlus, diminutif de passer, moineau, pour paxer, qui n’a eu primitivement que le sens d’piseau en général, comme l’espagnol paxarn ; c’est le sanscrit palcsha, pakskim, pa/eshina, pakshalu, oiseau, de paksha, aile). Orniih. Nom vulgaire du moineau franc :

1*3 passereaux joyeux chantent sous ma fenêtre.

V. Huao. Le passereau, peu circonspect, Lui donnait force coups de bec.

La Fontaine. L’alouette a la graine amère Que laisse échapper le glaneur, Le passereau suit le vanneur, Et l’enfant s’attache a sa mère.

Lamartine. Mon Dieu, donne l’onde aux fontaines, Donne la plume aux passereaux. Et la laiDe aux petits’agneaux, Et l’ombre et la rosée aux plaines.

Lamartine.

— s. m. pi. Ordre d’oiseaux, comprenant un grand nombre de petites espèces : C’est parmi les passereaux qu’on trouve les oiseaux chanteurs par excellence. (Z. Gerbe.) L’ordre des passereaux compte en Europe d’innombrables représentants. (A. Maury.)

— Encycl. Ornith. L’ordre des passereaux forme dans la classe des oiseaux une section dont les limites, élastiques, variables, très-mal définies, ont subi de très-nombreuses modifications. S’il est toutefois possible d’en indiquer les caractères, on peut les résumer ainsi : un bec variable ; des pieds de proportions médiocres ; trois doigts dirigés en avant ; un pouce libre ; des tarses presque toujours emplumés jusqu’aux talons ; des ongles ordinaires, grêles et recourbés, mais jamais acérés ni crochus ; enfin des ailes variubles. Comparés aux autres ordres, les passereaux n’ont ni les pieds palmés des

Ïialuiipèdes, ni la jambe nue des écliassiers, ni es doigts partiellement membraneux comme les gallinacés, ni le bec crochu, ni les ongles tranchants des oiseaux de proie. De grandes et profondes différences dis PASS

tinguent les unes des autres les diverses espèces de passereaux, tant pour leurs formes que pour leurs habitudes et leur genre de vie. Herbes, graines, fruits, insectes, poissons même, constituent leur nourriture, suivant leur nature et la conformation de leur bec. La plupart vivent solitaires ; quelques-uns se réunissent en bandes ; les uns toujours agités, toujours en l’air, voltigent du matin au soir ; les autres perchent presque constamment sur les arbres, tandis que d’autres encore vivent à, terre et dans des régions découvertes. Du reste, indépendants et d’humeur indisciplinable, ils ont jusqu’ici résisté à toute tentative de domestication. C’est parmi eux que l’on trouve les oiseaux chanteurs par excellence. Quelques-uns ont même la propriété de retenir les airs qu’on leur siffle plusieurs fois.

L’ordre des passereaux se divise en cinq familles, subdivisées elles-mêmes en un grand nombre de genres. Nous citerons les principaux : I. Denlirostres : pie-grièche, gobe-mouehes, cotinga, tangara, merle, fourmilier, cincle, mainate, martin, loriot, lyre, bec-tin, manakin, etc. — II. Fissirostres : Hirondelle, engoulevent. — III. Conirostres : Alouette, mésange, bruant, moineau, bec-croisé, piquebœuf, étourneau, corbeau, pajadisier, etc. — IV. Ténuirostres : Sittelle, grimpereau, colibri, huppe, etc. — V. Syndactyies : Guêpier, martin-pêcheur, etc.

PASSERELLE s. f. (pa-se-rè-le — rad. passer). Pont étroit qui ne sert qu’aux piétons ; Etablir une passerelle sur un cours d’eau, sur un chemin de fer, pour unir les parcelles d’une propriété coupée par la voie.

— Techn, Instrument tenant lieu de navette dans la fabrication des tissus métalliques, et qui est formé d’une baguette de bois dont les extrémités forment une espèce de fourche.

— Ornith. Genre de passereaux, formé aux dépens des fringilles, et dont l’espèce type, qui fait partie du groupe des paroares, habite l’Amérique. Il S’est dit autrefois pour femelle de passereau.

PASSERESSE s. f. (pa-se-rè-se — rad. passer), Mar. "Petit cordage employé comme supplément aux cargues d’une voile.

PASSERET s. m. (pa-se-rè). Ornith. Syn.

de PASSETIER.

PASSEK1 (Jean-Baptiste), peintre, poëte et biographe, né à Rome vers 1610, mort en 1679. Il ne s’appliqua que tard à la peinture, sous la direction du Domimquin ; mais, quoiqu’il possédât bien la théorie de cet art, il ne s’éleva jamais au-dessus de la médiocrité. Il composa un grand nombre de pièces de vers et de sonnets ; mais l’ouvrage qui le recommande particulièrement est une biographie des.artistes romains ; LeVitedépittori, scultori ed architelti che hanno lavorato in Homo, morti dal 1641, fino al 1673. Cet ouvrage ne fut imprimé qu’en 1772. — Son neveu, Joseph Passeri, né à Rome en 1654, mort dans la même ville en 1715, prit des leçons de Carlo Maratte et devint un peintre détalent. Parmi ses meilleurs ouvrages, on cite ses belles fresques de. Saint-Nicolas in Arcione, de Sainte-Marie t« Campitelli, le salon de l’Aurore à la villa Corsini, et ses tableaux représentant Moïse portant les tables de la loi, a la Chiesa-Nuova, à Rome, comme les œuvres précédentes ; le juyement dernier, à Pesaro, etc.

PASSERI (Jean-Baptiste), savant antiquaire italien, né à Farnèse, près de Rome, en 1694, mort à Pesaro en 1780. Son père, médecin distingué, l’envoya faire son éducation à Rome. Le jeune Passeri s’adonna avec ardeur à l’étude des belles-lettres, du dessin des antiquités, de la numismatique, composa beaucoup de vers, une tragédie, des Comédies, puis apprit la jurisprudence sous Gravina, alla prendre le diplôme de docteur à Pérouse (1716) et suivit alors la carrière administrative. Passeri avait rempli diverses fonctions dans les États du pape lorsque, étant devenu veuf (1738), il entra dans les ordres (1741). À partir de cette époque, il devint successivement vicaire général à Pesaro, auditeur de rote à Ferrare, protonotaire apostolique et antiquaire du grand-duc de Toscane. Tout en remplissant ces diverses fonctions, Passeri cultivait avec une ardeur sans égale l’archéologie. De son temps, cet archéologue jouit d’une réputation qui ne s’est point soutenue. Malgré son incontestable érudition, il s’est fréquemment laissé entraîner à des écarts d’imagination, en rejetant parfois dans ses explications le sens le plus naturel et le plus clair pour établir des systèmes opposés a l’évidence ; son enthousiasme pour la civilisation des Étrusques l’a jeté notamment dans des erreurs insoutenables. Il était membre de la Société royale de Londres et de l’Académie d’Olmùtz. Parmi ses nombreux écrits, nous citerons : Lucernæ fictiles (Pesaro, 1739-1743-1751, 3 vol. in-fol.), sur les lampes antiques ; Selecta monumenta eruditæ aniiquitatis dissert. VIII (Florence, 1750, in-4o) ; Della Seccatura (1753-1755, 2 vol.) ; Picturæ Etruscorum in vasculis, nunc primum in unum collectæ (Rome, 1767-1770-1775, 3 vol. in-fol.), etc. On lui doit, en outre, de nombreux mémoires et vingt-cinq ouvrages restés manuscrits, parmi lesquels nous citerons : Thesaurus gemmarum veterum (3 vol.).

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PASSEKIÀNO, ville du royaume d’Italie (Vénétie), à 8 kilom. N.-E. deCampo-Formio. Elle forma, sous Napoléon lé, un département du royaume d’Italie, avec Udine pour chef-lieu. À la chute du premier Empire, elle fit retour à. l’Autriche, dont elle cessa de faire partie en 1866, .après Sadowa, époque à laquelle elle fut cédée au roi de Sardaigne devenu roi d’Italie.

PASSERIE s. f. (pa-se-rî — rad. passer)- Passage. Il Vieux mot.

— Dr. international. Passeries, Ancienne convention entre la France et l’Espagne, qui permettait aux deux nations de faire le commerce en temps de guerre par les passages dus Pyrénées.

— Techn. Liqueur aigre dont les mégissiers se servent pour faire enfler les peaux.

— Encycl. Dr. international. En vertu du traité de passeries, les frontaliers espagnols et français pouvaient commercer ensemble par certaines gorges spécifiées dans la convention. Les passeries, dont nous trouvons les premières traces en 1J15, étaient encore en usage au siècle dernier. Charles VIII confirma les privilèges des frontaliers, et, sous le règne de Louis XII, ce traité, qui avait reçu quelques atteintes et qui fut renouvelé dans l’assemblée de Brut, portait : « Il est permis aux frontaliers, tant français qu’aragonais, de transporter toutes sortes de marchandises qui n’étaient pas de contrebande..Les criminels seuls qui cherchaient à passer d’un royaume dans l’autre pouvaient être arrêtés dans l’étendue des passeries. » C’était à Seix (Ai iége) qu’aboutissaient les portes ou passages privilégiés, entre autres ceux de Danla, de Suban et de Martelât.

PASSERIGALLE adj. (pa-se-ri-ga-le — du lat. passer, passereau ; gallus, coq). Ornith. Qui tient à la fois des passereaux et des gallinacés.

— s. m. pi. Groupe d’oiseaux, qui forme la transition des passereaux aux gallinacés, et qui comprend, entre autres, les genres pigeon, ménure, mégapode, pénélope, parrakoua, etc.

PASSERILLE s. f. (pa-se-ri-lle ; Il rail.). Syn. de passariixb.

PASSERINE s. f. (pa-se-ri-ne — dimin. du lat. passer, moineau). Ornith. Genre de passereaux, intermédiaire entre les bruants et les fringilles. il Syn. de jacaRinb. Il Un des noms vulgaires de la fauvette grise.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des thymélées ou daphnoïdées, comprenant plus de vingt espèces, répandues dans diverses régions de I ancien continent : Sept espèces de PASSBRtNES croissent dans le midi de ta France. (Jussieu.)

— Encycl. Ornith. Les passerines sont voisines des bruants ; elles s en distinguent par un bec conique, entier, un peu robuste, droit, rétréci vers le bout, à bords inférieurs fléchis en dedans, mais surtout par la mandibule supérieure couvrant, au moins à sa base, les bords de l’inférieure et dépourvue de tubercules. Ces oiseaux appartiennent presque tous à l’Amérique, lis se tiennent habituellement les uns à terre, les autres sur les arbres ; tous se nourrissent d’insectes et de petites graines entourées ou séparées du péricarpe. Ils nichent sur les arbres ; dans les buissons, les halliers ou au milieu des herbes. Le nombre de leurs pontes dépend de la température du pays qu’Us habitent ; chacune est de trois à cinq œufs. Lorsque les petits sont éclos, tes parents les nourrissent d’insectes, de chenilles ou de vermisseaux.

La passerine nonpareille, ou passe, par la richesse de son plumage, est un des plus beaux oiseaux. Le mâle a la tête couverte d’une sorte de camail violet, qui s’étend au-dessous des yeux, descend sur la partie supérieure et les côtés du cou et revient sur la gorge ; le devant du cou, les parties postérieures, le croupion et les couvertures de la queue d’un rouge éclatant ; le dos quelquefois de même couleur, mais le plus souvent varié de vert tendre et d’olivâtre obscur ; les grandes tectrices alaires vertes et les petites d’un bleu violacé ; les pennes des ailes et de la queue d’un rouge brun. La femelle a des couleurs moins brillantes ; elle est généralement d’un vert foncé en dessus et d’un vert olive en dessous ; les jeunes portent la même livrée avant la première mue. Cetoiseau ; très-commun dans les Florides et la Louisiane, est plus rare dans la Caroline du Sud ; il se tient à la distance de trente milles et plus des bords de la mer. C’est un oiseau d un caractère doux et familier, qui, en captivité, se nourrit comme les serins, bien qu’il soit plus délicat que ceux-ci. On a remarqué qu’il aime beaucoup à placer son nid sur les orangers. Le mâle tt un chant agréable, pareil à celui de notre fauvette à tête noire, mais moins fort et plus doux.

La passerine des Provençaux est la fauvette grise ou grisette ; cet oiseau, un peu plus gros qu’un bec-ligue, a le plumage gris cendré en dessus, b’anc Invé da roussâtre en dessous ; les joues, les jambes et it : s pieds d’un gris noirâtre ; le bec grêle, faible et long. Cet oiseau, appelé aussi st/rioi, se trouve dans toute 1 Europe ; il arrive dans le midi de la France au printemps et repart en septembre ; il reste dans quelques-unes de nos pro PASS

vinces en automne, prés des endroits aquatiques, ou sur les côtes de la mer. Il habito presque tous les lieux ; mais il recherche da préférence la lisière des bois et les arbres qui bordent les chemins. Il se plaît sur les figuiers et les oliviers, dont il aime les fruits. Le mâla fait entendre son chant, qui est très-agréable, en volant d’un endroit à l’autre ; il aime à se poser à l’extrémité des arbres et craint peu l’approche de l’homme. La passerine se nourrit aussi démouches et d’autres insectes. Ella place son nid dans les touffes épaisses des bords des fossés ou dans les haies ; ce nid est fait avec la mousse des prés, qu’elle entrelaça de brins d’herbe sèche ; la ponte est de cinq œufs d’un gris verdâtre tacheté de brun roussâtre. Elle s’apprivoise facilement et apprend même, dit-on, à prononcer quelques mots.

« Ces oiseaux, dit V. de Bomare, vont par bandes, et comme ils sont Ans et rusés, ils sont très-difrtciles à approcher ; mais dès qu’il y en a un de blessé, on le laisse crier, pour qu’il fasse venir les autres ; ou s’il est mort, on le retourne sur le dos : tout le reste de la bande, après avoir un peu tourné, revient a l’endroit d’où elle est partie, et, apercevant le mort, elle vient voltiger autour de lui ; pendant ces virements on en tue beaucoup, surtout si on a eu la précaution de se cucher derrière les roseaux. » Sa chair est blanche, tendre et très-délicate ; c’est un excellent mets, quoiqu’on s’en lasse vite ; d’ailleurs elle ae se gavde pus longtemps sans se gâter.

— Bot. Les passerines sont des arbrisseaux ou des arbustes à feuilles alternes, sessiles, entières ; a fleurs petites, axillaires et peu apparentes ; le fruit est une petite capsule à une loge monosperme. La passerine tartonraire est un petit arbrisseau, haut de 1 mètre au plus, à. feuilles ovales-lancéolées, d’un blanc argenté et soyeux, et à fleurs jaunes. La passerine thymélée est un sons-arbrisseau à feuilles un peu glauques et à fleurs jaunâtres. Ces deux végétaux croissent dans le midi de l’Europe. Leur écorce, récoltée au printemps, à 1 époque où elle se détache facilement du bois, est un des meilleurs épispastiques connus. Elle renferme un suc résineux qui produit la vésication. L’écorce du tarton-raire peut être employée à tous les usages auxquels sert celle du garou ; elle passe même pour plus active. Les feuilles de ces deux plantes jouissent de propriétés purgatives ussez peu développées. Plusieurs passerines sont cultivées dans les jardins comme végétaux d ornement,

PASSERINETTE s. f. (pa-se-ri-nè-te — dimin. de passerine). Ornith. Nom vulgaire de la petite fauvette, en Provence.

PASSERNIQUE s. f. (pa-sèr-ni-ke). Miner. Nom d’une sorte de pierre à aiguiser.

PASSERON s. m. (pa-se-ron — du !at. passer, passereau). Ornith. Nom vulgaire du moineau, en Provence. (I Passerait de muraille, Nom vulgaire du friquet.

PASSERON1 (l’abbé Jean-Charles), poëte satirique et fabuliste italien, né à Lantosia, comté de Nice, en 1713, mort en 1802. Il se fit connaître, en 1750, par la publication de II Cicérone (2 vol. iu-8°), poëme où, à l’imitation du Tristram S/umdyde Sterne, il flagelle les vices et les travers de son époque sous le voile léger du badinage et de la moquerie. On lui doit encore 18 vol. de poésies diverses, 7 vol. de fables dans le genre d’Ésope et une traduction d’épigrammes grecques (6 vol. in-12). Passeront était doué d’une chanté évangéliqtie ; son âme était dévorée d’un ai • dent amour du prochain. On cite de lui plusieurs traits remarquables, entre autres celui-ci : « Passant un soir dans une rue isolée de Milan, il vit une cave ouverte ; dans la crainte que quelqu’un ne s’y précipitât, au milieu des ténèbres de la nuit, il resta la jusqu’au jour.

PASSE-ROSE s. i. Nom vulgaire de l’alcée rose ou rose trémièra. il Passe-rose parisienne, Nom vulgaire de l’agrostemme coronaire, fl

PI. PASSE-ROSES.

— Encycl. La passe-rose, appelée aussi alcée ou rose trémiêre, est une grande et belle plante bisannuelle ou vivace ; sa tige, haute de ï mètres et plus, dressée, pubescente, porte des feuilles alternes, larges, velues, à cinq lobes obtus ; elle se termine par un long épi de grandes fleurs, présentant, suivant les variétés, toutes les nuances du blanc, du jaune, du rouge, du brun, du pourpre et du violet’. Originaire de Syrie, cette plante a été importée en Europe, suivant l’opinion générale, au retour des croisades. On la cultive beaucoup dans les jardins d’agrément. Elle demande une terre franche, légère, substantielle, exposée au midi ; on peut la semer en place, sur couche ou en pépinière ; mais il est bon de l’arroser souvent, surtout après sa transplantation.

En médecine, cette plante possède les propriétés générales des nialvacées, notamment de la mauve et de la guimauve. Les fleurs et les feuilles sont adoucissantes, émollientes et pectorales ; la racine est astringente et convient par conséquent contre les diverses sortes de flux, spécialement la dyssenterie. Il paraît que sur les animaux elle exerce une action émétique et purgative. On a extrait de sa racine une fécule alimentaire. La tige est riche en matières fibreuses, qu’on en sépare par le rouissage et dont on peut faire des fils,