Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 12, part. 1, P-Pate.djvu/322

Cette page n’a pas encore été corrigée

318

PARO

lobules. Chaque lobule est constitué par la réunion d’un certain nombre de vésicules glandulaires. Celles-ci sont des granulations (acini de Malpighi) présentant une tunique propre, pourvue quelquefois d’une couche de noyaux allongés et renfermant dans leur intérieur des granules élémentaires, des cytoblastes, des corpuscules de mucus. Chaque granulation primitive est pourvue d’un canal excréteur. Chaque conduit émanant d’une granulation débouche dans le conduit du lobule ; la réunion des conduits de plusieurs lobules forme le conduit d’un lobe, et l’ensemble des canaux des différents lobes constitue le grand canal salivaire ou conduit de Sténon, qui déverse le liquide sécrété au niveau de l’intervalle qui sépare la première de la deuxième grosse molaire de la mâchoire supérieure. Le canal de Sténon est formé de deux membranes : l’une externe, composée de tissu conjonctifet de fibres longitudinales ; l’autre interne, formant la continuation de la muqueuse buccale.

— Pathol. La glande parotide peut être le siège de diverses lésions plus ou moins graves. Les plaies de la parotide méritent de fixer l’attention du chirurgien, d’abord à cause de la difformité qui peut résulter d’une cicatrisation mal dirigée ; en second lieu à cause de la rupture du canal tie Sténon et de la formation d une fistule salivaire ; et, enfin, parce que, la glande étant traversée par des vaisseaux et des nerfs très-importants, la lésion physique de ces organes pourrait entraîner une hémorragie mortelle ou une paralysie de la face. Les plaies de la parotide doivent être réunies le plus promptement possible par les moyens adhésifs ordinaires et par une légère compression. Quand le canal de Sténon est divisé, on doit fuire la suture des téguments et laisser, du côté de la bouche, au niveau du point ou le canal est coupé, une petite ouverture que l’on garnit avec une mèche de charpie. Si la plaie avait été produite par un instrument contondant et que ses bords mâchés ne permissent point d’espérer une réunion immédiate, il faudrait les égaliser, les rafraîchir avec le bistouri avant de les affronter.

Les calculs du canal de Sténon sont assez rares ; cependant on en rencontre un certain nombre d exemples dans la science. Ils sont, an général, d’un petit volume et logés tantôt dans le conduit lui-même, tantôt, après la rupture de celui-ci, dans les parties voisines. Il faut procéder le plus tôt possible à l’extraction de ces calculs et opérer toujours de dedans en dehors, c’est-à-dire commencer par la bouche, afin d’éviter une cicatrice sur le visage. Si cependant la peau était amincie, ulcérée, presque perforée, c’est par l’ouverture déjà existante qu’il faudrait aller chercher le calcul.

Les lésions vitales de la glande parotide constituent les oreillons et les parotidites (v. ces mots). Quant aux lésions organiques, c’est-k-dire aux dégénérescences, elles sont extrêmement rares, et, lorsqu’on observe un canière de la région parotidienne, il a presque toujours commencé par les tissus environnants. Le squirre est la forme cancéreuse qui se montre de préférence dans cette région. L’extirpation en est très-difficile, à uause des vaisseaux et des nerfs qui se trouvent dans le voisinage.

On connaît deux cas certains d’hypertrophie de la parotide, observés l’un pur Tenon et l’autre jar Bérard. Le diagnostic d’une pareille affection sera donc presque toujours impossible, et le.médecin croira, comme l’a cru Bérard jusqu’à la dissection, à l’existence d’une tumeur érectile. Cette erreur a des dangers que Bérard n’a évités que par la mort de son sujet, due à une affection intercurrente. Si l’affection pouvait être sûrement connue, on appliquerait le traitement de l’hypertrophie des autres organes : compression, frictions mercurielles, vésicatoires, etc.

PAROTIDES adj. f. (pa-ro-ti-dé — rad. parotide). Pathol. Se dit d’une esquinancie m' qui s’étend au cou et k la gorge.

PABOTIDIEN, IENNB adj. (pa-ro-ti-di-ain, i-è-ne — rad. parotide). Anat. Qui appartient, qui a rapport à la parotide : Canal parotidikn.

PAROTIDITE s. f. (pa-ro-ti-di-te — rad. parotide). Pathol. Inflammation, engorgement des parotides.

— Encycl. Pathol. La parotidite est un engorgement inflammatoire de la glande parotide survenant pendant le cours d’une maladie grave, comme la peste, le typhus, la fièvre typhoïde, la fièvre pernicieuse, ’le choléra. On a distingué les parotidites en critiques et en acritiques, selon que leur apparition coïncide avec une amélioration ou une aggravation des symptômes généraux. Quelquefois une seule parotide, d autres fois toutes deux simultanément ou successivement sont atteintes.

En général, l’engorgement débute, dit Grisolle, par un noyau vers l’angle de la mâchoire ou sur un point quelconque de la région parotidienne, puis, dans un espace de temps qui varie de quelques heures h deux jours, la tumeur acquiert des proportions considérables ; elle peut envahir une partie delà face ou du cou. Elle s’oppose, en ce cas, à l’écartement des mâchoires, et souvent elle géue la déglutition et même la circulation

PARO

cérébrale par la compression qu’elle exerce sur les veines jugulaires. La tumeur, souvent plus grosse que le poing d’un adulte, est rouge et parfois violacée ; elle a quelquefois tous les caractères du phlegmon ; d’autres fois, elle n’est ni dure ni élastique, mais empâtée. Il est fort rare que ces tumeurs se résolvent ; presque toujours elles sont suivies de suppuration, quelquefois de gangrène. La suppuration se forme toujours de très-bonne heure, se réunit difficilement au foyer et tend a fuser le long du cou. L’abcès peut s’ouvrir dans le conduit auditif externe. Les parotidites peuvent entraîner la mort par l’abondance de la suppuration ; elles peuvent détruire le nerf facial et occasionner ainsi une paralysie complète de la moitié du visage. Les cas les plus heureux laissent au moins une oblitération du canal de Sténon.

La première indication à remplir dans le traitement de cette affection consiste à prévenir la suppuration par des applications de sangsues sur la tumeur, qu’on recouvre ensuite de cataplasmes émoliients. On peut encore faire une fois par jour des onctions avec l’onguent napolitain. Si l’on ne peut ainsi empêcher la formation du pus, dès qu’on pourra sentir la fluctuation, et même avant de l’avoir constatée, si le gonflement est considérable, la déglutition difficile, la respiration pénible, il faut inciser profondément la tumeur. On produit ainsi un débridement qui, en provoquant un écoulement sanguin, dégorge et détend les tissus.

— Art vétér. La parotidite se fait remarquer particulièrement chez les solipèdes, quelquefois chez les ruminants, rarement chez les autres animaux. La parotidite a été notée comme un des symptômes du typhus contagieux du gros bétail.

Dès le début de la parotidite, il faut garantir contre le froid la partie affectée à l’aide d’une peau d’agneau placée la laine en dedans. Si l’inflammation est intense, on a recours aux antiphlogistiques, tels que les saignées locales et générales. Les cataplasmes mucilagineux de farine de fin ou d’autres émoliients, ou calmants, ou topiques, sont également indiqués. Quand la suppuration a lieu, pour prévenir les accidents qui peuvent en résulter il est utile d’ouvrir l’abcès avant qu’il perce spontanément.

PAROTIDONCIE S. f. (pa-ro-ti-don-stde parotide, et du gr. ogkos, enflure). Pathol. Tuméfaction de la glande parotide.

PAROTIE s. f. (pa-ro-tl — du préf. para, et du gr. ous, ôtos, oreille). Ornith. Syn. de sifilet, genre de paradisiers.

PAROTIQUE adj. (pa-ro-ti-ke — du préf. para, et du gr. ous, ôtos, oreille). Anat. Qui avoisine l’oreille : -Région parotique.

— Ichthyol. Labre parotigue, Labre ainsi appelé à cause de la couleur de ses opercules, qui diffère de celle du reste du corps.

PAROTITE s. f. (pa-ro-ti-te — rad. parotide). Pathol. Inflammation de la parotide.

PAROU s. m. (pa-rou — rad.parer). Techn. Apprêt qu’on donne aux toiles avant de les livrer au commerce.

PAROUEL s. m. (pa-rou-èl). Ornith. Nom vulgaire de la fauvette des Alpes.

PAROULIE s. f. (pa-rou-11 — du préf. para, et du gr. oula, gencive). Pathol. Inflammation, abcès des gencives.

PAROIJS1A, rivière de la Russie d’Europe, gouvernement de Novogorod. Bile prend sa source sur la limite du gouvernement de Pskov, se dirige au N. et débouche dans la Polist, par la rive droite, après un cours d’euviron 100 kilom.

PAROXYNTIQUE adj. (pa-ro-ksain-ti-ke — gr. paroxuniikos. V. paroxysme). Pathol. Se dit des jours où se produisent des paroxysmes. Il On dit aussi paroxystique.

PAROXYSME s. m. (pa-ro-ksi-sme — gr. paroxusmos ; de paroxunein, irriter, mot formé de para, indiquant adjonction, et de oxunein, rendre aigre, de oxus, aigre, tranchant, aigu), Pathol. Redoublement, exaspération, temps le plus critique de la maladie : Le paroxysme de la fièvre.

— Poétiq. Effervescence : Virgile décrit longuement les paroxysmes de l’Etna. (L. Figuier.)

— Fig. Exaltation suprême : La passion est le paroxysme de l’amour. (Ch. Dollfus.) Le paroxysme de la fureur est la furie ou la démence. (Latena.)

PAROXYSMIQUE adj. (pa-ro-ksi-smi-kerad, paroxysme). Pathol. Qui tient du paroxysme.

PAROXYSTE s. m. (pa-ro-ksi-ste — rad. paroxysme). Néol. l’artisan des choses outrées : Léon Gozlan était de sa nature ce qu’on appelle, dans le jargon moderne, un paroxystk. (Th. Gaut.)

PAROXYSTIQUE adj. V. PAROXYNTIQUE.

PAROXYTON adj. (pa-ro-ksi-ton — gr. poroxutonos ; de para, auprès, oxus, aigu, etlonos, accent). Gramm. gr. Se dit des mots qui ont l’accent aigu sur la pénultième.

— s. m. Mot paroxyton : Les paroxytons. PAROY (Jacques de), célèbre peintre sur

verre de la fin du xvie siècle, né à Saint-Pourçain-sur-Allier. Après avoir fait un voyage artistique en Italie, il alla se fixer à

PARP

Paris. C’est a lui qu’on doit les beaux vitraux de l’église Saint-Merry, à Paris, et ceux de l’église Sainte-Croix, à Gannat, représentant Saint Ambroise, Saint Jérôme, Saint Augustin, Saint Grégoire. De Paroy mourut à Moulins, vers la fin du xvtra siècle, à l’âge de 102 ans.

PAROY (Jean-Philippe-Gui Legentil, marquis de), peintre français, né à Paris en 1750, mort en 1824. Dès l’enfance, et malgré l’opposition de son père, il cultiva les arts, mais n’en suivit pas moins la carrière des armes et se trouvait lieutenant-colonel lorsque éclata la Révolution. Le marquis de Paroy donna alors sa démission pour suivre ses goûts artistiques. Il défendit Louis XVI pendant la journée du 10 août, n’émigra point et se fit par son talent des protecteurs, grâce auxquels il parvint, sous la Terreur, à sauver son père, ancien député du côté droit à la Constituante et qui avait été arrêté à Bordeaux. Sa gravure, intitulée la Moderne Antigone, représentant Louis XVIII quittant Mittau dans la neige, appuyé sur le bras de la duchesse d’Angoulême (1800), eut un très-grand succès et l’auteur eut beaucoup de peine à la soustraire à la police consulaire. Tout en vivant du produit de son pinceau et de son burin, il inventa un vernis à faïence, entremêlé de poudre d’or, d’un très-bel effet, et un ingénieux procédé de stéréotypage, surpassé depuis par d’autres découvertes. En même temps il fit un grand débit de tabatières en buis, sur lesquelles il peignait des fables de La Fontaine. On a de lui : Opinions religieuses, royalistes et politiques de M. A. Quatremère de Quincy (Paris, 1816, in-8°), libelle contre ce savant qui s’était prononcé contre l’entrée de Paroy à l’Institut ; Précis historique de l’origine de l’Académie royale de peinture, sculpture et gravure, de sa fondation par Louis XIV, etc. (Paris, 1816) ; Précis sur la stéréotypie (Paris, 1822, in-8°).

PARPA1GNE adj. (par-pè-gne ; gn mil.), Constr. Se dit d’une pierre qui occupe toute l’épaisseur du mur, .et qui a deux faces extérieures : Pierre parpaigne, V. parpaing.

PARPAILLOLE s. f. (par-pa-llo le ; Il mil.). Ane. met roi. Monnaie milanaise qui valait environ 7 centimes.

PARPAILLOT, OTE s. (par-pa-llo, . o-te ; Il mil. — V. l’étym, à la partie encycl.). Sobriquet donné aux calvinistes : Tue ! tue le parpaillot 1 s’écria de Nangis, ivre de vin et de fureur. (Aug. Humbert.)

— Par ext. Impie, mécréant. s. f. Espèce de chemise dont les protestants firent usage en Gascogne, dans une sortie, pendant le siège de Nérac.

— Encycl. Linguist. On a longtemps donné ce sobriquet aux protestants, mais l’étymologie en est restée incertaine et controversée. Les contemporains eux-mêmes, qui devaient être bien informés, sont loin d’être d’accord. Voici ce que raconte Perrin dans son Histoire des États pontificaux de France : « Les protestants, depuis le xvie siècle, sont injurieusement appelés parpaillots. Ce sobriquet leur vient du nom d’un de leurs chefs les plus célèbres, le docteur Parpaille. Le vrai nom de ce docteur Parpaille était Perrin de Parpaille. Iselin, au mot parpaillots, le dit expressément et se rallié à cette étymologie : « Ce nom, dit-il, vient de Jean Perrin, sieur de Parpaille, président à Orange, que Fabrice Serbelloni, parent du pape, fit décapitera Avignon en 1562.»

Au premier abord, ce témoignage parait concluant ; cependant Pasquier, qui s’occupait alors de ses Recherches sur la France, indique une étymologie tout autre et plus probable : « On dit qu au siège de Clairac les protestants firent une sortie couverts de chemises blanches, en un temps où l’on voyoit beaucoup de papillons, que les Gascons appeloient parpaillots, comme les Waliens (Italiens) farfalla, et que de là ce nom leur est demeuré. »

Il faut noter qu’il n’y avait pas que les Gascons qui appelaient les papillons parpaillots. Ce mot se trouve dans Rabelais. Gargantua courait souvent", au dire de son historien, ■ après les parpaillots.»

Benoît, dans son Histoire de l’édit de Nantes, adopte et complète cette étymologie de la manière suivante : « Il y avoit un mot nouveau (1622) qui étoit alors a, la mode, et que les catholiques avoient toujours à la bouche quand ils vouloient offenser un réformé. Le mot de huguenot étoit si vieux qu’on s’y étoit accoutumé, et que beaucoup de gens fort sages et fort modérés s|en servoient comme d’un mot équivalant à*celui de prétendu réformé. Mais on lui en avoit depuis subrogé un autre, que le peuple avoit reçu avec beaucoup d’avidité. C’étoit celui de parpaillot, dont l’origine est fort inconnue. » Benoit rapporte en premier lieu l’étymologie tirée du siège de Clairac, donnée par Pasquier ; mais il ne s’en contente pas. ■ D’autres, dit-il, rapportent cette origine à quelques surprises faites aux réformés, qui, par bonne foy ou par imprudence, étoient venus se rendre au piège qu’on leur tendoit ; et quelques-uns faisant, à cause de cela, ce nom presque aussi ancien que les guerres civiles, le rapportoient à la facilité des chefs réformés qui vinrent à Paris, sous le prétexte du mariage du prince de Navarre, se mettre h la discrétion de leurs ennemis. Le massacre

PARQ

qu’on en fit peu après les fit comparer, par les gens qui les insultoient, aux papillons qui viennent d’eux-mêmes se brûler à la chandelle ; et parce que ce fut peut-être quelqu’un du pays où ces petits animaux sont appelés parpaillots, qui fit le premier cette comparaison, ce nom gascon fut retenu plutôt que le nom français. Il y en a qui le tirent avec quelque vraisemblance des casaques blanches que la cavalerie des réformés portoit dans les premières guerres civiles, et surtout dans celle que le prince de Condé commença par l’entreprise de Méaux... Ce qu’il y a de certain, c’est que les téformés se tenoient offensés de ce nom, et ne regardoient pas celui de huguenots pour une si grande injure. » Le Mercure français de 1621, tome VII, nous donne une nouvelle interprétation du mot : à Ceux de l’assemblée de La Rochelle, dans leurs déclarations, et tous ceux de la religion, de voix et par escrit, appeloient les catholiques : papistes et papaux, leur pensant faire une grande injure ; et aussi en caste année, dans la Guyenne, les catholiques les ont appelez parpailtaux. D’où vient ce mot ou sobriquet, plusieurs s’en sont tourmentez pour le chercher : les uns disent que parpaillau en gascon, c’est-à-dire papillon ; les autres disent que c’est un diminutif de papau, parpaillau. Aucuns disent que c’est un mot qui signifie autant que faict celuy de schelme (fripon) en alleman, et le font derriver tantost d une langue et tantost d’une autre... Bref, ce mot a été cause, à Bordeaux, de plusieurs batteries, jugemens et deffenses ; mais il est advenu, comme c’est l’ordinaire, tant plus on en a faict la deffense, et plus on les-y a nppelez. ■

L’étymologie tirée de parpaillot, papillon, est la plus plausible et paraît avoir été adoptée très-anciennement, témoin cette chanson poitevine, contemporaine des guerres de religion :

Qu’ils sont gens de peu de cervelle

Ces malotrus de parpaillaux,

De se brûler & la chandelle

Après Qu’ils ont fait tant de maui ! PARPAING S. m. (par-pain — du lat. per, h travers ; pannus, par de muraille). Pierre qui tient toute l’épaisseur du mur, et qui a deux faces ou parements, l’un en dehors, l’autre en dedans : J’approuve que l’architecte ait fait là une porte en tour ronde, mais je nesats s’il a bien ménagé l’épaisseur du parpaing. (V. Hugo.) il Pierre placée sous un par de bois ou sous un treillage, pour l’isoler du sol et le préserver de l’humidité, il Parpaing d’appui, Pierre k deux parements formant l’appui d’une croisée, il Parpaing d’échiffre, Mur qui porte les marches d un escalier.

PAR PARI REFERTOR (On rend lapareilte). C’est la loi du talion, loi qui existait au temps des Hébreux : œil pour œil, dent pour dent, dit la législaion mosaïque. Phèdre a dit, fable xxv, livre I«, le Renard et ta Cigogne : Nullinocendum ; si guis vero Isserit, Uulctandum simili jure... La Fontaine a rendu la même pensée de la façon suivante :

Trompeurs, c’est pour vous que j’écris ;

Attendez-vous à la pareille. « Si nous le tenons seulement deux heures, dit le capitaine, nous lui mettrons un peu de plomb dans la tête. S’il nous rencontrait, le drôle en ferait autant de nous et nous mettrait à l’ombre ; ainsi, par pari

refertur. » Balzac.

« Quand la majorité de l’Angleterre se croit autorisée, parce qu’elle est la majorité, à opprimer la minorité catholique, pourquoi l’Irlande, qui compte yhuit millions de catholiques, ne secouerait-elle pas le joug d’une E<*lise qui n’a pas un million d’adhérents dans lésein du pays ? Et encore ne pourrait-on pas dire par pari refertur, car l’Irlande, en renversant l’Église officielle, s’affranchirait de l’oppression protestante en lui laissant sa liberté, tandis qu’en Angleterre le protestantisme voudrait opprimer le corps catholique, qui ne pèse en rien sur lui, mais dont la liberté lui est odieuse. •

Jules Gondon.

PARPINE s. f. (par-pi-ne). Constr. Bout de planche que l’on placé en travers dans l’épaisseur d’un mur en pisé, afin d’empêcher les lézardes et les déversements : Les parpines ne se voient pas au dehors, parce qu’elles sont logées dans la masse qui tes entoure de toutes parts.

PARPIROLLE s. f. (par-pi-ro-le). Métrol. anc. Petite monnaie de billon qui avait cours en Savoie.

PARQUE s. f. (par-ke — lat. parca, mot que quelques étymologistes tirent de pa-cere, épargner, parcus, qui épargne. Les Parques auraient été ainsi nommées par antiphrase, attendu qu’elles n’épargnent personne. Preller rattache leur nom à partus, enfantement, de pario, enfanter, mettre au monde, voyant en elles des déesses qui président aux naissances ; mais il est assez difficile alors d expliquer le t changé en c. D’autres rapprochent parca de pars, partie, portion, partxri, diviser, s’appuyant sur l’analogie du grec