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se sert ordinairement pour la pêche à la madrague.

PARÉSIE s. f. (pa-ré-zl — du gr. paresis, relâchement ; de pariémi, relâcher ; de para, à côté, et de iémi, lâcher). Pathol. Paralysie imparfaite, qui ne prive que de la faculté du mouvement.

PARESSE g. f. (pa-rè-se — lat. pigritia, comme le montrent les autres formes romanes : provençal pereza, pareza ; catalan peresa ; espagnol pereza. Le latin pigritia vient de piger, paresseux, lent, tardif, que Eichhoff ramène à, la racine sanscrite puch, languir, croupir. Selon Delàtre, piger signifie proprement gras ; ce serait le même mot que pinguis, qu’il ramène à la racine sanscrite ping, pig, oindre, graisser, coller, mais qu’Eiehhoff rattache a la racine bah, croître, grossir, d’où bahus, gros, grec pachus, épais). Vice qui éloigne du travail, qui fait redouter tout effort, qui porte à la négligence des choses qui sont de devoir ou d’obligation t Les catholiques placent la paresse au nombre des vëchés capitaux. L’ennui est entré dans te monde par la paresse. (La Bruy.) fl y a autant de paresse que de faiblesse à se laisser gouverner. (La Bruy.) La paresse a détruit plus de nations encore que l’épce. (Addison.) La parusse consume insensiblement toutes les vertus. (La Rocbef.) La paresse vient de la lâcheté. (Boss.) La parusse fait avorter plus de talents que l’actioité a en fait éclore. (Mlle de Lespinasse.) La paresse et l’indolence sont le caractère dominant des peuples sauvages. (De Bonald.) Ce proverbe : i Le mieux est l’ennemi du bien, » est l’axiome favori de la paresse. (D’Alemb.) La paresse tient souvent à une maladie particulière de la volonté, (Alibert.) L’homme ne sort de sa paresse que lorsque le besoin l’inquiète. (Proudh.) Mauvais capital que la paresse 1 (E. de Gir.) La paresse des Napolitains est douce, sereine et gaie. (Lamart.) Le mérite en repos s’endort dans la paresse,

BoiLBM).

Paresse est manque de courage.

A. de Musset. Fuyez l’indolente paresse ; C’est la rouille attachée aux plus brillants métaux.

Voltaire. L’habitude,

Ce triste bonheur fait de paresse et d’oubli.

E. Auoier.

— Poétiq. Lenteur : Un ruisseau qui se traîne avec paresse entre ses rives fleuries. Où donc est ce grand cœur dont tantôt l’allégresse Semblait du jour trop long accuser la paresse ?

Boileau.

Paresse d’esprit, Lenteur, nonchalance d’esprit, qui empêche de concevoir proinptement ou de s’appliquer avec persévérance.

Relever quelqu’un du péché de paresse, L’obliger, par des reproches, par des menaces, par des corrections, à travailler, à mieux remplir ses devoirs.

— Syn. Purent, falnéautino. V. FAINEANTISE.

PARESSE (la), divinité allégorique, fille du Sommeil et de la Nuit, qui fut métamorphosée en tortue pour avoir écouté les flatteries de ’Vulcain. Les anciens la représentaient assise, avec un air triste, la tête penchée et les bras croisés, ayant a ses pieds des quenouilles brisées, symbole de son aversion pour le travail. Un moraliste, le comte d’Oxenstiern, la dépeint ainsi : « C’est uno femme qui a l’air doux et marche à pas comptés, couverte d’une robe de toile d araignée, portée parle Sommeil, s’appuyant sur le bras de la Faim, ayant les Misères pour suite, passant le printemps de son âge sur un lit de repos et son automne à l’hôpital. >

PARESSER v. n. ou’intr. (pa-rè-sé — rad. paresse). Fam. Faire le paresseux, s’abandonner à la paresse : Les femmes qui se fatiguent le soir au mouvement dune soirée bruyante ont besoin de paresser te matin. (N061.)

PARESSEUSE (mer), en latin mare Pigrum, nom donné par les anciens à la mer Baltique et à l’océan Glacial, dont les eaux, souvent gelées, paraissent comme engourdies par le froid.

PARESSEUSEMENT adv. (pa-rè-seu-zeman — rad. paresseux). Avec paresse, avec nonchalance : Les grands, qui, la plupart, avaient été chassés du royaume, s’endormaient paresseusement dans leurs lits, qu’ils avaient été ravis de retrouver, (De Retz.) Il me semble, ma très-chère, que vous devez m’en aimer mieux, quand vota êtes couchée bien paresseusement. (Mme de Sév.)

— Poétiq. Avec lenteur ; dans un état d’immobilité ; Des flots oui meurent paresseusement sur la grève. Des barques stationnaient paresseusement le long des berges. (Th. Gaut.)

PARESSEUX, EUSE adj. (pa-rè-seu, eu-ze — rad. paresse). Qui a du penchant k la paresse ; qui redoute l’action, le travail, le mouvement : Toute nation paresseuse est grave ; car ceux qui ne travaillent pas se regardent comme souverains de ceux qui travaillent. (Montesq.) L’abondance, le gain trop facile rendent la multitude paresseuse et plus vile. (Proudh.)

— Mou, nonchalant, peu actif : La douleur

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abat à la fin et rend l’âme paresseuse. (Boss,) Il n’y a en Italie que des passions violentes ou des jouissances paresseuses. (M1"* de Staël.) Là oà la vie est paresseuse et plus ou moins engourdie, l’homme est Carnivore. (Raspail.) Notre muse, souvent paresseuse et stérile, A besoin pour marcher de colère et de bile.

Boileau. Il Lent à concevoir : Une intelligence paresseuse. Les méthodes faciles font les cerveaux paresseux. (Mme E. de Gir.) Il y a des gens qui ont l’esprit paresseux et le cœur infati-' gable. (P. Limayrac)

— Poétiq. Qui se meut lentement ou pas du tout : Un fleuve qui roule ses ondes paresseuses. Le vent se repose et les moulins désœuvrés étirent comme des bras leurs grandes ailes paresseuses. (Th. Gaut.)

Un ruisseau languissant, image du Léthé, Roule à travers les rocs une onde paresseuse.

PONOERÏILLE.

Paresseux à, Qui montre de la paresse pour : Je ne fus pas paresseux à me lever le lendemain matin. (Le Sage.) Danton fit ses études à l’royes, capitule de la Champagne ; rebelle à la discipline, PARESSEUX au travail, aimé de ses maîtres et de ses condisciples, sa rapide compréhension l’égalait en un clin d’œil aux plus assidus. (Lamart.)

Paresseux de, Qui se résout difficilement k : Majnain est devenue bien paresseuse n’écrire ; mais, assurément, mon cœur ne l’est pas de vous aimer. (Volt.)

Vos froids raisonnements ne feront qu’attiédir Un spectateur toujours paresseux d’applaudir.

Boii.eau. ■ Il Cette expression u vieilli.

— Prov. Être paresseux comme une couleuvre, comme un loir, Être excessivement paresseux. Se dit k cause des habitudes hibernantes de ces animaux.

— Manège. Cheval paresseux, Cheval qui ralentit sans cesse son allure.

— Mar. Mauvais marcheur, en parlant d’un bâtiment ; M. de Grancey, voyant que notre avant-garde combattait, se détacha avec quelques navires de sa division et arriva sur les paresseux de cette de M. de Ruyter. {De Valbelle.)

— Med. Lent à remplir ses fonctions : Estomac, ventre paresseux.

— Techn. Itessort paresseux, Ressort qui se détend mollement, sans vigueur, n Balance paresseuse, Balance peu sensible, qui ne trébuche que sous l’effort d’un poids relativement trop considérable,

— Bot. S’est dit du cucubale baccifère et d’une variété tardive de laitue.

— Substantiv. Personne qui a le défaut de la paresse : La diligence n’est jamais plus admirée que par le paresseux. (Shakspeare.) Les paresseux ne sont jamais que des gens médiocres en quelque genre que ce soit. (Volt.) Il n’y a que les paresseux de bien faire qui ne sachent faire du bien que la bourse d la main. (J.-J. Rouss.) Chassez la vanité de la terre, elle se couvrira de paresseux, (Alibert.)

Au ptiresseus tout fait de l’embarras.

La Fontaine. Le paresseux s’endort dans les bras de la Faim.

Lamartine.

— s. m. Mamin. Nom vulgaire de deux a^maux de l’Amérique du Sud, remarquables par la lenteur de leurs mouvements, et qui appartiennent aux genres aï et bradype ou ùnau : On a élevé des paresseux dans les maisons. (V. de Bomare.) Il Nom vulgaire de l’ours labié.

— Ornith. Nom vulgaire du butor, dans quelques pays.

— Entom. Nom vulgaire d’une larve de mouche qui vit dans les lieux d’aisance et se nourrit de matières fécales.

— s. f. Modes. Coiffure de femme tout apprêtée, qui se plaçait sur la tête comme une perruque et qui était surtout à l’usage des personnes qui se levaient tard :

Malgré des blonds cheveux la mode avantageuse. Un bandeau sied au front mieux qu’une paresseuse.

Tu. Corneille. Il Corset à la paresseuse ou simplement Paresseuse, Sorte de corset, qui se.noue ou s’agrafe par devant et qu’on n’a pas- besoin de lacer : Son peignoir flottait sans ceinture et laissait voir un jupon de batiste brodé, mal attaché sur sa paresseuse, qui se voyait aussi quand le vent entr’auvrait le léger peignoir. (Balz.)

— Techn. Accident qui arrive, lors du fonctionnement du métier Jacquard, quand un crochet, n’étant plus élevé par la griffu, laisse traîner sous l’étoffe les fils correspondants. Il Défaut que cet accident produit dans l’étoffe.

— Entooi. Nom vulgaire de la larve de l’hylotome du rosier.

— Bot. Nom vulgaire d’une espèce de mime use.

— Encycl. Zool, V. aï, bradype, tardi-

GRADE, UNAU.

PARET s. m. (pa-rè). Féod. Droit de loger chez un vassal,

PARUT D’ALCAZAR (Louis), peintre espagnol, né à Madrid en 1747, mort en 1799.

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Après avoir reçu les leçons de Gonzalez Velozquez et celles du Français Traverse, sous la direction duquel il acquit une grande habileté comme dessinateur, il voyagea en Italie et y perfectionna son talent. De retour en Espagne, il fut chargé par le roi de peindre une série de tableaux représentant les ports d’Espagne. Paret joignait à uno solide instruction un goût tris-fin. Il excellait surtout dans les figures de petite dimension et composait avec beaucoup d’art ses tableaux. On cite, parmi ses œuvres les plus estimées : le Serment du prince des Asturies dans l’église de Saint-Jérôme, à Madrid ; un Carrousel, à Aranjuez, etc. Paret a dessiné des sujets pour l’illustration des Nouvelles de Cervantes, des Muses du Parnasse da Quevedo, et il a laissé des gravures à l’eau-forte très-estimées.

PARÉTACÈNE, contrée de l’ancienne Perse, située entre la Perside et la Médie, et qui n’était guère qu’un immense désert dont les rares habitants mêlaient le brigandage à la culture de quelques terres. Les villes principales étaient Aspadane à l’E. et Ecbatane des Mages au N.-E. Cette contrée forme aujourd’hui la partie S. de l’Irak-Adjémi, dans le royaume de Perse.

PARETE, bourg d’Italie, province de la Terre de Labour, district de Caserte, mandement de Trentola ; 2,1 46 hab.

PAREUR s. m. (pa-reur — rad. parer). Techn. Ouvrier qui aplaigne la surface d’un drap, et dirige les brins de la laine d’un même côté. Il Ouvrier qui pare les peaux :

Si l’on pare aisément les veaux et la basane, Il n’en est pas ainsi des peaux de truie et d’Ane : Sous la main du parcur même le plus savaat, Le meilleur couteau bronche et rebrousse souvent.

Lesné.

— Navig. Celui qui pare, qui est chargé de parer les cordes, sur un chemin de halage.

— Hist. Pareur de drap, Titre que prenaient, à. Paris, les maîtres foulons.

PAREUS (David W^engler, en latin), controversiste allemand, né à Franckenstein en 15-18, mort à Heidelberg en 1622. Après avoir abandonné pour le calvinisme la religion de Luther, il exerça en divers lieux le ministère évangéltque, puis devint, en 1584, professeur au Collegium Sapientis, à Heidelberg, et fut. appelé par la suite à occuper une chaire d exégèse à l’université de cette ville. Pareua se fit remarquer par de vives et nombreuses controverses qu’il soutint contre des luthériens et des catholiques. Ses principaux ouvrages sont : Calvinus orthodoxus de soucia Trinitate (Neustadt, 1595) ; Exercilationes philosophicm et theologicm (Heidelberg, 1609, in-8o) ; Commentants in epislolam ad Ilomanos (Francfort, 1609, in-4o), livre qui fut publiquement brûlé, comme attentatoire à l’autorité royale, par les universités d’Oxford et de Cambridge ; Disputationes théologien (Francfort, 1610, in-8») ; Irenicus, seu de unions evangelicorum (Heidelberg, 1014, in-4o) ; Thésaurus biblicus (Heidelberg, 1621, in-S<>), Ses Opéra theologica ont été réunis et publiés à Genève (1642-1650, 4 vol. in-fol.).

PAREUS (Jean-Philippe Wengler, dit), philologue allemand, fils du précédent, né & Hemsbaeh, près de Worms, en 1576, mort en 1G4S. Il fut successivement professeur d’humanités à Neuhausen, recteur des collèges de Creuznach, de Neuhaus, de Neustadt, professeur de théologie, de philosophie et d’hébreu à Hanau et directeur du gymnase de cette ville. Pareus était instruit, mais d’une humeur emportée, ainsi que le prouvent ses réponses pleines d’aigreur et de fiel aux critiques dont quelques-uns de ses travaux furent l’objet. Il a laissé, outre de nombreuses poésies latines, recueillies dans les Musœ fugitive (Neustadt, 1615), des ouvrages relatifs à la philologie et à la théologie. Parmi les premiers, nous citerons : JElecta Plauiina (Neustadt, 1597, 1617, in-4»), travail remarquable et très-estimé sur les comédies de Plaute, qu’il fit suivre d’une édition des oeuvres de ce poète : Plauti commdis cum disseriaiionibus et notis perpetuis (1610, in-4») et d’un Lexicon Plaulinum (Francfort, 1614, in-8o) ; Calligraphia, seu thésaurus lingues latinie (Neustadt, 1616) ; Lexicon criticum (Nuremberg, 1645, 111-8°) ; Commentarius de particulis tingnx latiwe (Francfort, 1647, in-12) ; Analecta Plautina, dans le Thésaurus criticus de Gruter (1623), etc. Parmi ses ouvrages théologiques, nous mentionnerons : Theatrum philosophise chvistianœ (Francfort, 1623) ; Theotogia symbolica de sacramentis (Francfort, 1643). Enfin, il a édité les DelicUs poetarum Hungarorum (Francfort, 1619, 4 vol. in-12).

. PAREUS (Daniel W>englkr, en latin), philologue, fils du précédent, né h. Neuhaus en 1G05, mort en 1635, 11 ouvrit une école à Kaiserslautern et fut massacré lors de la prise de cette ville par les impériaux, suivant les uns, tué par des brigands selon d’autres. On lui doit : Mellificium atiieum (Francfort, 1627, in-4o), recueil de sentences et de locutions élégantes tirées des auteurs grecs ; Universalis historix profans medulla (Francfort, 1631), ouvrage dont il prit les matériaux

, dans Alting ; Universalis historiss ecclesiasticœ medulla (Francfort, 1633) ; Ilistoria palatina (Francfort, 1633). Il a laissé, en outre, des

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éditions de Musée, d’Hérodien, de Lucrèce, d’Héliodore, etc.

PARFA1CT (François), littérateur*et érudit, né à Paris en 1698, mort dans la même ville en 1753. L’histoire du théâtre fet le but principal de ses travaux. Ses relations avec des acteurs et avec des auteurs lui permirent do rassembler de nombreux matériaux et de publier des recueils remplis de renseignements curieux, ordinairement exacts, mais dont le style et la méthode laissent beaucoup à. désirer. François Parfaict composa, en outre, quelques pièces de théâtre et divers écrits originaux. Nous citerons do lui : le Dénoûment imprévu, comédie (Paris, 1724, in 12), pièce faite en collaboration avec Marivaux ; la Fausse suivante ou le Fourbe pwii ! comédie (Paris, 1724, iu-12), avec le même ; le. Quart d’heure amusant (1727, in-12), petit journal qui parut pendant cinq mois ; E traînes calotines, par le sieur Perd-la-raison (1729) ; Notes de l’édition des Bains des Ther-, mopyles, par MHo de Scudéri (1730, in-12) ; Aurore et Phœbus (1734, in-12), histoire espagnole ; Agenda historique et chronologique des théâtres de Paris pour l’année 1735 (in-24) ; Histoire générale du théâtre français depuis son origine jusqu’en 1734-1739 (15 vol. in-12), en collaboration avec son frère Claude ; ce recueil est continuellement consulté et toujours avec fruit ; Mémoires pour servir à l’histoire des spectacles de la foire, par un acteur forain (1743,2 vol. in-12), avec son frère Claude ; Histoire de l’ancien Théâtre-Italien, depuis son origine jusqu’à sa suppression en l’année 1G97 (Paris, 1753, in-12), àvec’le même collaborateur ; Dictionnaire des théâtres de Paris (175fi ou 17G7, 7 vol. in-12, dont le septième est intitulé Additions et corrections) ; Panurge, bnllot comique en trois actes (1803, in-8o), édité par Moutonnet et Clairfons. Il a laissé en manuscrits : Histoire de t’Opéra ; A tréer tragédie lyrique. Il a aussi édité les CEuvres de Boindin (Paris, 1753, 2 vol. in-12).

PARFAICT (Claude), littérateur et érudit, frère du précédent, né à Paris vers 1701, mort en 1777. Lié avec François par une complète similitude de goûts littéraires, il fut naturellement son laborieux collaborateur. 11 entreprit seul une Dramaturgie théâtrale, qui n’a point vu le jour et probablement ne fut

fioint terminée. Claude Parfaict devait à la ibénilité de Mme de Pompadour une pension de 1,200 livres, dont il jouit jusqu’à sa mort. On a, en outre, de cet auteur, une Lettre d’Hippocrate sur la prétendue folie de Dèmocrite, traduite du grec (Paris, 1730, in-12). Quant à un écrit contre les comédiens, intitulé Il est temps de parler, attribué à Claude Parfaict, il parait être plutôt du chevalier du Coudray.

PARFAIRE v. a. ou tr. (par-fè-rè — du préf. par, et de faire. Se conjugua comme faire). Achever, compléter de façon qu’il no manque rien : Parfaire un ouvrage. Parfaire une somme. Tel événement après lequel nous soupirons parfait noire misère. (Boiste.) Que d’obstacles à surmonter pour l’inventeur avant d’avoir parfait son œuvre ! (Toussenel.)

Faites-vous toute belle et tâchez de parfaire L’ouvrage que les dieux ont si fort avancé.,

Voituee.

— Absol. : L’homme perfectionne, mais ne parfait jamais. (Lévis.)

Parfaire un livre, Y ajouter les feuillets qui lui manquent.

— Jurispr. crim. Parfaire an procès, Le conduire jusqu’au jugement définitif. Il Parfaire le juste prix, Réparer la lésion, le dommage qu’a éprouvé le vendeur d’un immeuble.

Se parfaire v. pr. Être parfait, mené Ix terme : Lu somme n’a pas pu se parfaire,

PARFAISEUR s. m. (par-fè-zeur — rad. parfaire). Techn. Fabricant do peignes poulles étoffes.

PARFAIT, A1TE {par-fè, è-te) part, passé du v. Parfaire. Complété, entièrementachevé : La somme a été parfaite par une souscription. Il a été ordonné que son procès lui serait fait •et parfait, jusqiCà jugement définitif inclusivement. (Acad.)

— Syn. Parfait, ocliei*, Oui. V. ACHEVÉ.

PARFAIT, AITE adj. (par-fè, è-te — rad. parfaire). Qui réunit toutes les qualités, sans mélange de défauts : Il n’y a que Dieu qui soit parfait. Soyez parfaits comme votro. Père céleste est parfait. (Évangile.) C’est une perfection de ne point aspirer a être parfait. (Fén.) Le bonheur parfait n’est pas sur la terre. {J.-J. Rouss.) Le bonheur parfait étonne la nature humaine. (Mme de Staël.) £a société humaine n’est pas plus parfaite que les autres choses de ce monde. (E. Scherer.) La vertu parfaite est aussi complètement idéale que te cercle parfait. ’( !4’, Garnier.) L’amour est l’étal parfait de l’être. (Toussenel.) Aime ion prochain comme toi-même, et la société sera parfaite. (Proudh.) O d’un parfait bonheur assurance éternelle !

Racine. Jamais nous ne goûtons de parfaite ûlldgresse ; Nos plus heureux succès sont mClés de tristesse.

Corneille.

— Par exagér. Qui a de grandes qualités, qui est, on quelque sorte, accompli en son treare : C’est un homme parfait. Sa conduite

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