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Je suis, dit-an, un orphelin,

Entre les bras de Dieu jeté des ma naissance, Et qui de mes parents n’eus Jamais connaissance.

Racine.

Grands parents, Ateul, aïeule, bisaïeul, bisaïeule.

Nos premiers parents, Adam et Eve, qui, d’après la tradition juive, sont les (Crémiers auteurs du genre humain.

Parents spirituels, Parrain ot marraine, dans le langage catholique.

Tu peux écrire à tes parents, Se dit à, un joueur qui est sur le point de perdre la partie, pour signifier qu’il va avoir besoin d’argent, qu’il doit songer à s’en procurer, et peut se dire, par extension, à toute personne qui est menacée d’un échec prochain et inévitable.

Être parents du côté d’Adam, N’être nullement parents.

— Prov. Nous sommes tous parents en Adam, Les hommes sont tous égaux entre eux par leur origine, il Les rois et les juges n’ont point de parents, Ils doivent sacrifier leurs affections personnelles à l’intérêt publie ou à la justice, il L’amour des parents descend et ne remonte pas, L’amour du père et de la mère pour leurs enfants surpasse celui des enfants pour leur père et leur mère.

— Hist, Parent du roi, Chez les Perses, Seigneur de la cour : Quinle-Curce nous apprend qu’il y avait dans l’armée perse quiiize cents parents du roi’'Darius.

— Adjcctiv. Lié parle sang ; Être parent d’un ministre. Les liens du sang n’imposent, à Paris, nue des devoirs de décence ; dans la pro-t vinec, ils exigent des services ; ce n’est pas qu’on s’y aime plus qu’à Paris ; on s’y hait souvent davantage ; mais on y est plus parent. (Du- clos.)

— Fig. Voisin, semblable, analogue ; Vigueur et amertume, les anciens ont toujours aimé à rapprocher ces deux qualités parentes. (Ste-Beuve.)

Purent* pauvres (les), roman par H. de Balzac. V. Scènes de la vie parisienne.

Parent* territiics (les), comédie en trois actes, par MM. Ad. Belot et Léon Journaùlt (théâtre dèf l’Odéon, 7 novembre 1861). Ce titre alléchant fait songer à Gavarni, et l’on s’attend à une revanche des Enfants terribles ; mais on-éprouve une grande déception. Les parents terribles ne sont que des fâcheux. Il est vrai que ceux de MM. Belot et Journaùlt sont plus actuels que ceux de Molière et appartiennent moins à des types généraux qu’à des accidents de la vie moderne. Ce sont ces gens qui tombent chez vous fort mal à propos, au milieu de vos affaires, qui troublent tous vos arrangements ; qui, s’imaginnnt que la vie de Paris ressemble à celle d’una petite ville de province, prennent possession de votre temps et de votre appartement, envahissent votre cabinet do travail, emplissent de leurs personnes et de leurs paquets jusqu’à vos moindres recoins et appellent cela ne pas se gêner entre parents. Qu’on se figure donc toute une nuée de provinciaux arrivant comme une avalanche chez un jeune ingénieur qu’un récent mariage a fait entrer dans la famille. Personne ne l’a prévenu, sous prétexte de faire aux jeunes époux une agréable surprise. On ne pouvait venir plus à contre-temps : l’ingénieur est sur le point de traiter pour l’exploitation d’une machine de son invention. On lui fait manquer ses rendez-vous, on brise ses relations avec ses protecteurs, on écarte ses bailleurs de fonds, on fait de son bureau un dortoir, on déchire ses épures, on se fait des papillotes avec ses papiers d’affaires. Enfin, l’on va si loin que l’ingénieur, le plus patient des hommes, se fâche et met toute la tribu à la porte. C est dommage, car c’étaient vraiment de bons types que ces Michaud ! un greffier solennel comme M. Prudhomme ; un fat entreprenant qui veut voler à l’inventeur à la fois sa machine et sa femme ; un jeune poète échappé du collège qui soupire au clair de la lune pour sa belle cousine ; enfin, une vieille fille, mélancolique et rêveuse comme un saule pleureur. Toute cette Michaudière parle, s’agite, se remue et crie. Un seul de ces grotesques o un éclair de sens commun ; c’est un éleveur de cochons d’Inde, lauréat des concours régionaux. Il comprend la tort que sa tribu a causé k l’ingénieur et se met en devoir de le réparer. Les choses, grâco à lui, se terminent mieux qu’elles n’ont commencé. L’inventeur conserve sa machine, sa femme, et l’imbécile, qui s’est engagé dans une fausse position, est obligé d’épouser la vieille fille élégiaque. Les auteurs se sont proposé d’amuser et ils ont réussi ; ils ont poussé résolument la gaieté jusqu’à la bouffonnerie, la satire jusqu à ta charge, et leurs types, pris dans la réalité, sont présentés avec beaucoup de verve. Ou peut cependant leur reprocher la banalité des caractères et la trivialité des effets.

PARENT (Antoine), physicien et mathématicien, membre- de l’Académie des sciences, né à Paris en 1666, mort en 1716. Après avoir étudié le droit, il s’adonna entièrement à l’étude des mathématiques, de ta mécanique, de l’art des fortifications, et accompagna la marquis d’Aligrû dans deux de ses campagnes. Il a laissé : liecherches de mathématiguss et de physique (1714,3 vol.in-12) ; Arith-

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métique théorico-pratique en sa plus grande perfection (1714, in-8°) ; Éléments de mécanique et de physique (1700). On est étomw de trouver dans ces ouvrages des remarques d’une grande justesse, auxquelles on attribue ordinairement une ancienneté bien moindre. Telles sont les observations qu’il fait à propos des roues à aubes. « Une roue mue par un courant produit, dit-îl, des effets différents, selon qu’elle se meut plus ou moins vite ; car elle ne pourrait se mouvoir avec la vitesse du courant qu’autant qu’elle n’éprouverait aucune résistance à vaincre ou qu’elle n’aurait aucune action à produire, et, d’un autre côté, l’effet serait encore nul si elle ne prenait aucun mouvement. Il doit donc y avoir entre les vitesses de la roue et du courant un rapport auquel correspond le maximum d’effet. » Il trouvait que ce maximum devait correspondre au cas où la vitesse de la roue serait les deux tiers de celle du courant ; on ne la fuit aujourd’hui que de la moitié.

Il avait étendu les mêmes principes à la théorie des moulins a vent. Il fixait à 54" l’inclinaison h, donner an plan d’une aile par rapport à l’axe do l’arbre à mouvoir. On sait aujourd’hui que cetté inclinaison doit varier avec la distance a l’axe et que, par conséquent, les ailes ne doivent pas être planes, mais gauches.

Parent s’était aussi occupé de la théorie des pompes.

PARENT (François-Nicolas), écrivain français, né à Melun en 1752, mort à Paris en 1822. Il était curé près de Melun lorsque la Révolution éclata. Les idées nouvelles trouvèrent en lui un chaleureux adepte. Après avoir prêté serment à la constitution civile du clergé, il publia une lettre insérée au Moniteur, dans laquelle il déclarait renoncer à la carrière ecclésiastique, puis se maria et se rendit à Paris, où il collabora à divers journaux. Sous le Consulat, il obtint un emploi au bureau des mœurs, à la préfecture de police, et se fit correcteur d’imprimerie sous la Restauration. On luidoitun Jtecueil de chants philosophiques, critiques et moraux à l’usage des fêtes nationales et décadaires (Paris, 1799, 2 vol. in-is).

PARENT (Nicolas-Eugène), homme politique et avocat, né à Sallanehes (Haute-Savoie) en 1817. Fils d’un avocat qui siégea au parlement sarde, il suivit également la carrière du barreau, après avoir passé son doctorat à Turin en 1841, et s’établit à Chambéry. Lorsque la République eut été proclamée en Franco en 1848, M. Parent lit paraître, le 15 juin de cette même année, un journal républicain, le Patriote saooisien, ayant à la fois pour objet de propager los idées démocratiques et de demander que la Savoie fût réunie à la France, dont elle avait été séparée en 1814. Quelque temps après, il fonda un autre journal, intitulé : la Feuille des paysans. Après le coup d’État du 2 décembre, qui renversa la République en France, M. Patent cessa de demander l’annexion de la Savoie à un pays tombé sous le joug du plus écrasant despotisme. Il parut alors ne plus s’occuper que de sa profession d’avocat et se fit une riche clientèle. Devenu Français en 1860, après la cession de son pays à la France, il ne prit une part active à la vie politique que dans les dernières années de l’Empire, pour revendiquer les libertés que l’opinion publique commençait à réclamer vivement. Lors des élections générales en 1869, il se porta candidat de l’Opposition à Chambéry et obtint une belle minorité. Après la chute de l’Empire (4 septembre 1870), il siégea dans la commission qui administra provisoirement la Savoie et fut élu, par ce département, membre de l’Assemblée nationale le 8 février 1871, Il alla siéger à la gauche républicaine, vota les préliminaires de paix’ ; se prononça contre l’abrogation des lois d’exil de la maison de Bourbon et soutint la politique de M. Thiers lorsqu’il vit ce dernier se prononcer nettement pour l’affirmation de la République. Après le renversement de M. Thiers parWa coalition monarchique (24 mai 1873), il a voté constamment contre les mesures ultraréactionnaires proposées par le cabinet de

Broglie, et il a figuré parmi les membres qui ont contribué à le renverser le 16 mai 1874. Ce vétéran de la cause républicaine a pris maintes fois la parole dans des questions d’affaires, et il a adressé, à diverses reprises, à ses commettants, des lettres remarquables pour leur montrer la nécessité d’un gouvernement véritablement démocratique et libre. En 1873, il a publié, sous le titre de ; la République et les paysans, une brochure aussi remarquable par le fond que par la forme.

PARENT (Ulysse), dessinateur et homme politique, né à Pari3 en 1828. Il s’adonna à l’étude du dessin et de la peinture, et se mêla activement, dans les dernières années de l’Empire, au mouvement républicain. Se trouvant, le 4 juin 1867, dans un groupe d’où partirent les cris de : Vive ta Pologne ! sur le passage de l’empereur de Russie, il fut appréhendé par l’inspecteur de police André, frappé et traîné au poste de police de la rue Drouot. Rendu à la liberté, M. Parent poursuivit l’agent de police devant la 6« chambre, pour arrestation illégale. Ayant été débouté de sa demande, il s’adressa à toutes les juridictions, moins encore pour venger une in-I jure personnelle que pour mettre en pleine

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lumière les agissements odieux de la police impériale, et ce procès, qui fit beaucoup de bruit, ne se termina qu’à la fin d’août 1S69. Pendant le siège de Paris, on offrit ji M. Parent, qui avait été militaire, le grade de chef de bataillon de la garde nationale ; mais il refusa, fit partie, comme volontaire, du 7e bataillon de marche et Se battit vaillamment. Devenu adjoint au maire du IXe arrondissement, il remplit ses fonctions avec un grand zèle et, à la suite du mouvement du 18 mars 1871, il fut élu, dans le même arrondissement, membre de la Commune de Paris

(26 mars) et se vit attaché à la commission des relations extérieures ; mais, lorsque éclata la guerre civile, il ne crut plus pouvoir conserver son mandat et donna sa démission, le 5 avril. Il fit alors partie, avec Ranc et d’autres républicains, d’un comité qui essaya inutilement de mettre fia à la guerre civile, et il resta complètement étranger à tous les actes de la Commune. M. Paient ne fut pas moins arrêté quelque temps après l’entrée de l’armée de Versailles à Paris et traduitdevant un conseil de guerre, en même temps que Assi, Courbet, Ferré, etc. L’accusation, qui l’avait confondu avec un nommé Parent, inculpé d’avoir ordonné de mettre le feu à la Bourse, reconnut son erreur, et il fut acquitté le 2 septembre 1871.

PARENT - DUCHÂTELET (Alexis - Jean-Baptiste), médecin, né à Paris le 29 septembre 1790, mort dans la même ville le 7 mars 1836. Il passa ses premières années au Châtelet, près de Montargis, où sa famille s’était retirée, puis il alla terminer ses études à Paris (1806), y suivit les cours de l’École de médecine et obtint en 1814, après de brillants examens, le diplôme de docteur. Lors de la réorganisation de la Faculté, il fut mis au nombre des agrégés, mais il ne professa jamais. Une sorte de timidité naturelle paralysait tous ses moyens, dès qu’il’voulait prendre la parole devant une nombreuse assistance. Après s’être livré pendant quelques années à la pratique de l’art de guérir, il se voua tout entier à l’étude de l’hygiène publique, et l’on peut dire qu’il y a usé sa vie. Devenu membre (1825), puis président du conseil de salubrité, il porta dans l’exercice de eus fonctions un zèle, un dévouement, un courugo d’autant pius dignes de la reconnaissance publique, que ces qualités, réunies à un parlait désintéressement, sont choses rares. Par ses publications et ses persévérantes réclamations, il amena la ville de Paris à construire deségouts dans certains quartiers populeux qui en étaient privés ; par son grand ouvrage sur la prostitution, il obtint l’établissement de mesures qui diminuèrent la gravité de cette incurable plate sociale.

Ajoutons que les tendances humanitaires qu’on remarque dans les ouvrages de Parent-Duehùielet se traduisaient en actes de charité dans sa vie privée : tout le temps que lui laissaient l’étude et Ses fonctions de médecin de la Pitié, il le passait à visiter les pauvres. Aussi, sa perte fut-elle vivement ressentie. On dit que ses travaux assidus, notamment comme membre de la commission chargée d’étudier le choléra, ne furent pas étrangers à sa fin prématurée. Les docteurs Cruveilhier, Villermé, Donné prononcèrent sur la tombe de cet homme de bien des paroles qui furent l’écho des regrets du corps médical et aussi des pauvres, dont il avait amélioré la situation hygiénique et adouci la misère,

Parent-Duohâtelct a laissé des écrits fort estimés et un nombre considérable de mémoires, qui ont paru, pour la plupart, dans les Annales d’hygiène, dont il était un des principaux réducteurs. Indépendamment de cesmémoires, qu’il serait trop long d’énumérer ici et dont les plus remarquables ont été réunis sous le titre de : Hygiène publique ou Mémoires sur les questions importantes de I’hygièiie (Paris, 1836, 2 vol. in-8»), nous citerons de lui ; Recherches sur l’inflammation de l’arachnoïde cérébrale et spinale, en collaboration avec M. Martinet (Paris, 1821, in-S°) ; liecherches pour découvrir la cause et ta nature d’accidents très-graves, développés en mer, à bord d’un bâtiment chargé de poudreite (Paris, 1821, in-8°), mémoire lu à l’Académie de médecine le 17 novembre de la même année ; Recherches et considérations sur la rivière de Bièore et des Gobelins, en collaboration avec M. Courteilia (Paris, 1822, in-8°) ; Essai sur tes cloaques ou égouts de la ville de Paris (faris, 1824 ; in-8u) ; Recherches et considérations sur l enlèvement et l’emploi des chevaux morts, publié sans nom d’auteur (Paris, 1827, in-8°) ; De la prostitution dans la ville de Paris, considérée sous le rapport de-l’hygiène publique, de la morale et de l’administration (Paris, 1830,2 vol. in-8° ; 3e édition, 1857), son ouvrage capital, auquel nous consacrerons un article spèciai.

PARENT- DESBARRES (Pierre-François), littérateur et libraire français, né à Clainecy (Nièvre) en 1798. tàous la Restauration, il entra comme professeur k l’institution royale des chevaliers de Saint-Louis et fonda à Paris, après la révolution de Juillet, une librairie destinée à la vente d’ouvrages de piété et d’éducation. M. Parent-Desbarres prit en 1S36 la direction de la Revue catholique et collabora activement a l’Encyclopédie catholique. On lui doit, en outre, la traduction de VHistoire de Jésus de Stolberg (1838, 2 vol. in-8°) ; les Chefs-d’œuvre de l’art antique

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(in-fol.) ; des Abrégés historiques sur l’Espagne, la France, la Pologne, etc.

PARENT-REAL (Nicolas - Marie - Joseph), homme politique français, né ù Anlrcs, près de Saint-Omer, en 176S, mortàParis en 1S34, Reçu avocat à Paris en 17û0% il alla exercer sa profession à Saint-Omer, puis devint secrétaire eu chef de l’administration de Calais, juge de paix d’Ardres, sous-commîssaire près de l’administration municipale de Saint-Omer, puis près de l’administration centrale du départementduPns-de-Oalais, administrateur de ce département, membre du conseil des Cinq-Cents. Appelé a faire partie du tribunat après le coup d’État du 18 brumaire, Parent-Réal s’y prononça contre les tribunaux spéciaux et fut éliminé vde ce corps en 1801. Il se fit alors avocat à la cour de cassation, fut nommé conseiller d’État sous l’Empire et passa quelques années en exil sous la Restauration. On lui doit un certain, nombre d’écrits, parmi lesquels nous citerons : Du régime municipal et de l’administration de ’département (Paris, 1820, in-S°) ; Questions politiques, de la pairie, de la loi électorale, etc. (Paris, 1830, in-8°).

PARENTAGE s. m. (pa-ran-ta-je — m’d.. parent). Parenté, qualité de parent :

Un lion de haut parentale.

En passant par un certain pré.

Rencontra bergère a son gré.

La Fontaine.

Mnis les princes, comme les autres,

Ont, grâces à l’humanité,

Quelque défectuosité,

El Sont hommes pour tout potage,

Nonobstant leur haut parentale.

SCAJtttOS.

— Fig. Rapport, similitude :

Imprudence, babil et sotte vanité

Et vaine curiosité

Ont ensem ble étroit parentage ;

Ce sont enfants tous d’un lignage.

La Fontaine.

PARENTAltLE s. f. (pa-ran-ta- !le ; Il m IL

— rad. parent). Ramassis de parents -.Toute ma pakuntaille est venue à mon jugement, j’ai manqué tomber en syncope. (P.-L. Courier.)

PARENTALES s. f. pi. (pa-ran-ta-le —lat. parenialia ; deparens, parentis, parent). Antiq. rom. Fête que l’on célébrait chaque année en l’honneur des morts d’una même famille. ti On dit aussi paiîentaues.

— Encycl. Les Grecs honoraient les morts, prenaient un grand soin des tombeaux et, a certains jours, les couronnaient de fleurs ; • on en voit un exemple dans les Coéphores ■ d’Eschyle. C’était surtout à l’anniversaire dii jour de naissance du défunt et du jour de sa mort qu’étaient faites ces offrandes. Chez les Romains, outre les honneurs particuliers rendus par chacun aux morts de sa famille, ou célébrait chaque année des fêtes funèbres publiques, appelées parentales ou fébruales, à cause du mois qui les ramenait. Ces fêtes passaient pour avoir été insituées par Numa. ■ Leur durée était de huit jours et elles commençaient aux ides de février (i3 février).. Pendant cette solennité, on n’accomplissait aucun sacrifice dans les temples, on ne se mariait pas ; les femmes cessaient def se voir et les magistrats, au lieu de la togéprétexté, portaient, en signe do deuil, la toge ordi- ’ naire. Les parents et les amis des morts apportaient à leurs tombes des offiandesodey.in ;, de lait, de fleurs et sacrifiaient aux divinités des enfers, afin de les rendre favorables il ceux dont ils venaient honorer la mémoire. Des festins succédaient aux cérémonies ; mais ils devaient consister presque exclusivement en légumes.

PARENTAXE s. f. (pa-ran-ta-kse — du gr. para, aulirès ; en, dans ; Iaxis, rang). tAn’Ci, art milit. Entrelacement ou interopposition de phaiangites et de peltastes.

PARENTÉ s. f. (pa-ran-té — rad. parent). Consanguinité, qualité de parent : Il y a une. liaison étroite et comme une parenté entre le prince et tes sujets. (Confucius.) Le relâchement des liens de pauuxtù finit pur introduire le relâchement dans ta famille même. (P. lanet.)

— Ensemble des parents et alliés d’una personne : Être brouillé avec toute sa parenté. Il faut laisser parler cet inconnu que le hasard a placé près de vous ; vous connaîtrez bientôt son nom, sa demeure, son pays, sa parente, les armes de sa maison. (La Bruy.)

Mon Dis, dit la souris, ce doucet est un chat, Qui, Biïus son minois hypocrite, Contre toute lis. parenté

D’un mauvais vouloir est porté.

La Fontaine.

— Fig. Rapport de ressemblance, similitude de nature ; À ne considérer que son organisation, ses besoins, l’homme nous offre une étroite parenté avec les autres animaux. (L. Grandeau.) Le génie de Voltaire avait peu de parenté uwee celui de Corneille, et cette dissemblance a trompé quelquefois la justice qu’un grand homme aime à rendre à un grand homme. (Guizot.)

— Gônéal. Degré de parenté, Nombre de générations qui séparent entre eux deux membres de la même famille. 11 Parenté naturelle, Rapport des personnes «nies par les liens du sang, || Parenté légale, Celle qui s’è-