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ragâ, je trompa), Entom. Genre d’insectes diptères braehoeères, de la famille des tanystomes, tribu des sirphydes, comprenant une qujiizaiïie d’espèces, qui pour la plupart habitent le midi de la France : Le paraqub bicolore est assez commun aux environs de Paris. (Lucas.)

— Encycl. Les paragues sont des insectes de tailla moyenne, caractérisés par des antennes avancées, droites, séparées, presque aussi longues que la tête ; la face convexe ; les yeux velus, ordinairement rayés ; une proéminence nasale j les ailes couchées sur le corps dans !© repos ; l’abdomen linéaire convexe en dessus, concave en dessous ; les pattes de longueur moyenne, avec les cuisses simples et le premier article des tarses postérieurs allongé et renflé. Ces insectes ont beaucoup d’affinités avec ’les psares et les aphrltes. Leur mœurs et leurs métamorphoses sont peu connues. Les paragues se rencontrent surtout dans les- prairies, où ils vivent sur les fleurs, La France en possède plusieurs espèces. Le parague bicolore est noir, avec l’abdomen d’un rouge ferrugineux, noir aux deux extrémités ; il se trouve aux environs de Paris. Les paragues arqué, hëmorroîdal, cuivreux, etc., appartiennent aux régions méridionales.

PARA&UEUSTIE s. f. (pa-ra-gheu-stî — du préf. para, et du’gr, geustos, goûté). Pathol. ’ Perversion du goût. I) On dit aussi pauagbosie.

PARAH s, m. (pa-râ). Métrol. Nom d’une raesure.de capacité usitée à Bombay pour les grains.et équivalant à lio litres 119. Il Petite monnaie égyptienne équivalant à ô fr. 035.

PARAHIBA ou PAIUHYSA-DO-NOBTÈ,

ville du Brésil, port sur le Parahiba, à 25 kiloiru de la mer, à 2,400 kilom. de Rio-de-laneiro, par 7»"fi’ 3" de latit. S. et 37» 13’ 15" de longit. O., ch.-l. de la province de même nom ; 14,000 hab. Le port n’est accessible qu’aux petits navires de 150 tonneaux. Exportation de coton, de sucre.de bois du Brésil et de drogues. Parahiba se divise en ville haute et en ville basse ; elle est généralement bien bâtie et décorée de deux belles’ fontaines. Ses édifices les plus remarquables sont j l’ancien collège des Jésuites, les couventsdes Franciscains, des Carmélites et des Bénédictins. Parahiba possède aussi de beaux magasins. Cette ville, qui s’est élevée en peu tle temps au rang d’une des cités les plus commerçantes de l’empire brésilien, a eu beaucoup à souffrir dans la guerre avec les Hollandais, qui l’occupèrent de 1624 à 1654 et lui donnèrent le nom de Friederica. il La province de Parab.iba, une des divisions administratives du Brésil, riveraine de l’Atlantique, est comprise entre celles de Ciaraàl’O., de Rio-Grande-del-Norte au N., de Pernambuco au S. et l’Atlantique h l’O. ; 144,000 kilom. carr. de superficie ; 209,300 hab. Ce pays, plat sur la côte, devient onduleux et même montagneux à mesure qu’on pénètre dans l’intérieur. Dans la région des collines, le sol est sablonneux, tantôt complètement nu, tantât offrant la végétation particulière aux montagnes de Caringa, consistant en souches d’arbres très-rapprochées les unes des autres, mais très-basses etdépourvuesde feuilles dans la saison sèche de l’année. On n’y rencontre de forêts primitives et de hautes futaies que le long des rivières et dans les montagnes de l’O. Les montagnes les plus remarquables sont : la sierra Bacamarte, la sierra Coité, la sierra do Commissario, la sierra Camélias, la sierra Parnmti, la sierra Pianco, la sierra Saata-Catarina, le mont Miquel-Barbosa, etc. Parmi les cours d’eau de cette, province, qui prennent tous une direction E., nous citerons le Parahiba, oui traverse le centre de la province et lui donne son nom ; la Goyann», l’Ipopoca, le Guaramana, le Mamanguape, le Pottengy ou rio Grande et le rio das Piranhas. Parmi les lacs, on distingue le lac Ahiahi. ou Abihahy, qui a 12 kilom. du N. au S- sur 6 de largeur, et le lac Camusin, près d’Alhandra, La province de Parahiba-do-Norte possède 68 écoles primaires, 54 pour les gnrçons et 14 pour les rilles. Il y a, en outre, 10 écoles primaires particulières. L’instruction secondaire est donnée dans un lycée établi à Parahiba ; il est fréquenté par près de 150 élèves. Le principal eéinmeree consiste eu coton, sucre, gommes, baumes, bois dû teinture, etc. Les villes les plus remarquables de la province sont : Parahiba, capitale ; Alhandra, Arca, Bananeiras, Cabacciras, Compina - Grande, Conde, Catolé, Mamanguape, Montémor,

— PatoSj Pianco, Pilar, Pombal, San-Miguel, —VilIa-da-Independencia, Villa-do-Imperator et Villa<iNova-de-Souza.

PARAHIBA ou PÀBAnVBÀ-DO-NOKTE,

fleuve du Brésil. Il prend sa source au pied de la sierra Zubitaca, à l’O. de la province de Parahiba, qu’il traverse dans une direction E.-N.-E., devient navigable vers le milieu de son cours, baigne Pilar et Parahiba et se jette dans l’océan Atlantique, après un cours d’environ 500 kilom. Le Guarahu en est te principal afâuentL

PARAHIBA ou PARAH VBA-DO-SCL, rivière

du Brésil, province de Rio-de-Janeiro. Elle prend sa source à l’extrémité N.-E. de la province de San-Paolo, au pied de la sierra Mantiqueira, coule d’abord vers le S, -O., puis vers le N.-E., et se jette dans l’Atlantique par une

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large embouchure, après un cours d’environ 450 kilom. Ses principaux affluents sont le Sarobis, l’Aguaçu, le Paraibunu, le Poniba, le Piabanha et le Murinhi, à gauche ; le Pirahi, le Bosorahi et le Mocabu, à droite.

PARAH1TINGA, ville du Brésil, province de San-Paolo, sur la rive gauche de la rivière de sou nom ; 4,000 hab., avec les environs.

PABAIL s. m. (pa-rall ; II mil,)- Ane. mar. Appareillage ; agrès.

PARAISON s. f. (pa-rè-zon — rad. parer). Techn. Opération consistant à tourner et à retourner une masse de verre pâteux au bout de la canne, sur une plaque de fer nommée marbre ou mabre, afin d’égaliser la matière autour de l’instrument et de la préparer ainsi aux manipulations subséquentes : Faire la paraison d’une bouteille, d’un cylindre. Une foule d’objets nécessitent plusieurs paraisons successives. l| Masse vitreuse qui a été soumise à la paraison : Grande paraison. Petite paraison. Pour obtenir des baguettes produisant, par leur aplatissement, des’ grains de chapelet, on fait une paraison soufflée, dont on ouvre l’extrémité opposée à la canne, de manière à produire un petit cylindre ouvert. (Bontemps.)

PARAISONNÉ, ÉE(pa-rè-zo-né) part passé du v. Paraisonner. Qui a subi la paraison : Yerre paraisonkb.

PARAISONNER v. a. ou tr. (pa-rè-zo-nérad. paraison). Techn. Soumettre à la paraisou : PaRAISONMër du verre.

PARAlSONNIERs.iu. (pa-rè-zo-nié— rad. paraison). Techn. Ouvrier qui fait la paraison du verre.

PARAÎTRE v. n. ou intr. (pa-rê-tre — d’une forme non latine parescere ; de parère, paraître. Freund pense que parère est la forme neutre de parère, mettre au inonde, qui est ramené par Eielihoffà la racine sanscrite par, fournir, remplir, et par Delâtre à la racine sanscrite , faire, mettre. D’après Freund, parère, paraître, signifie fondamentalement être engendré, être mis au jour. L’ancienne langue avait dérivé directement du latin parère le verbe paroir. Je parais, tu parais, il parait, nous paraissons, vous paraissez, Us paraissent ; je paraissais, nous paraissions ; je parus, nous parûmes ; je paraîtrai, nous paraîtrons ; je paraitrais, nous paraîtrions ; parais, paraissonsf paraissez ; que. je paraisse, que nous paraissions ; que je parusse, que nous parussions ; paraissant ; paru, ue). Se montrer, se manifester : On voit paraître et se répandre dans l’univers des hommes qui disconviennent d’avec tous les autres sur les principes les plus communs. (Fonten.) L’aurore parut sur la montagne d’Arabie, en face de nous ; la mer Morte et la vallée du Jourdain se teignirent d’une couleur admirable. (Chateaub.) Go* defroy parut sur les frontières dé la Palestine l an 1099 de Jésus-Christ. (Chateaub.) On ne peut pakaître dans le monde qu’avec le sourire sur les lèvres. (Latena.)

— Se laisser apercevoir, être visible : Vous avez cru effacer cette tache d’encre, elle paraît encore. (Acad.) L’écriture de cet acte, de ce manuscrit paraît à peine. (Acad.)

— Intervenir, figurer : Paraître dans ans affaire. Je ne veux pas que mon nom paraisse.

— Comparaître, venir pour être jugé : Toutes les créatures paraîtront devant Dieu, sans qu’il y ait entre elles de prérogatives que celte que la vertu y aura mise. (Moutesq.) Devant le saint des saints avant que de paraître, J’ai besoin de laver mon aroa

Lamartine.

— Être imprimé et mis en vente : Ce journal paraît le soir. Je ne suis guère curieux de tous les écrits qui paraissent aujourd’hui ; on en est inondé ; à quoi cela servira-t-il ? à faire des papillotes. (M"" du Deffnin.)-Lorsque le Télémaque parut, on ne fil aucune difficulté de lui donner le nom de poëme. (Chateaub.) Il y a des livres qui paraissent sans se faire remarquer. (Boissonade.)

— Se manifester, en parlant des sentiments, des qualités : Il faut avoir assez d’amour-pro- ' pre pour n’en pas trop laisser paraître. (Mariv.)

Mon amour a paru, je ne m’en puis dédire.

Corneille.

Ses remords ont paru même aux yeux de Narcisse.

Racjke.

— Venir au monde : Le goût du théâtre était trèS’vifà cette époque où parut Beaumarchais. (Ste-Ëeuve.)

— Se produire, se faire remarquer : On est traité duns le monde suivant ce qu’on y paraît ; que Cicéron se présente mal habillé, Cicérdii passera pour un cuistre, (Le Sage.) La science, de sa nature, aime à paraître ; car nous sonmtes tous orgueilleux. (J. de Maistre.) Envie de paraître, source de toutes les ruines. (Pétiet.)

— Sembler, avoir l’apparence de Cfsl la plus grande de toutes les faiblesses que de craindre «fePARAÎTRB faible, {Boss.) Ceux même qui n’ont pas de bien veulent paraître en avoir. (Fén.) Les hypocrites abandonnent souvent de petites utilités, afin de paraître consciencieux. (St-Réal.) Il faut paraître non pas tel qu’on est, mais tel qu’on vous souhaite. (Mass.) On n’a pas besoin d’être jolie pour le paraître. (Mme E. de Gir.) Le but de la pa-

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rure doit être non de paraître riche, mais de paraître belle. (A, Karr,) On livre est une Cewire fi’art et de volonté où l’auteur se montre^ non ce qu’il est, mais ce qu’il veut paraître. (De Lamartine.) Ce que nous voulons paraître prouve bien que nous ne nous trompons pas sur ce qu’il faudrait être. (A. Bougeart.) Ce qui nous a parc vrmi dans un temps peut ensuite nous sembler faux dans un autre. (Ste-Beuve.) Beaucoup de gens tiennent moins à être bons qu’à paraître meilleurs que d’autres. (Latena.) L’importance est comme la richesse, moins on en à, plus on veut, paraître en avoir. (Boitard.) On apprend aux jeunes filles à paraître, non point à être quelque chose. (Mme g. Coignet.) H Se montrer avec éclat, avec faste : Aimer à paraître. Il faut songer à faire, à beaucoup faire, à bien faire, à être, et non à paraître. (V. Cousin.) Règle infaillible : tout ce qui Paraît sans être bientôt disparaît. (V. Cousin.)

— Sembler avoir : Il a quatre-vingts ans, mais il ne les paraît pas. Il ne paraît pas son âge. Est-ce que vous avez plus de trente ans ? En vérité, vous ne les paraissez pas, (Alex. Duirj.)

Faire paraître, Faire venir, provoquer l’arrivée de : L’incantation terminée, te magicien pria les assistants de nommer à haute voix la’ personne qu’ils désiraient /Paire paraître. (P. de St-Victor.)

Qu’on les fasse tous deux paraître en ma présence.

Racine.

il Montrer : Faire paraître toute sa science.

tl Manifester, révéler, donner des preuvesde : Ce fut là -que cette princesse fit paraître toutes les richesses ’de son esprit. (Boss.) Il Donner de la notoriété, d’e la réputation à :" Loin.de les décrier, je les ai fait paraître.

BOlLBitl.

Il Revêtir d’une apparence : Lesuccès sert aux hommes de piédestal ; il les fait paraître plus grands si la réflexion ne les mesure. ( J. Joubert.) » Publier, .livrer au public : Il A. fait paraître plusieurs volumes,

— 5e faire paraître, Se montrer, se manifester : . ■ • ■

Mais si son amitié pour vous se fait paraître...

Molière.

’ h Expression vieillie.

— Prov. Être et paraître sont deux, L’apparence n’est pas toujours conforme à la réalité.

— Unipersonnèltem. Il parait, Il semble ; la chose semble vraie : Il paraît qu’on n’est pas content. Il me paraît que vous prenez à gauche le sens de l’auteur. (Grësset.) Il On voit, on aperçoit : If, paraît d’abord dans le caractère de Pilote des resta d’incertitude. (Mass.)

— Il y parait, On le voit, il y en a des marques : Si un fonds de bonne intention domine, il y paraît dans la vie. (Boss.)

Il n’y a rien qui n’y paraisse, Cela est évident. Il Ironiq. : vous dites qu’il est brave ; il n’y a rien qui n’y paraisse, je l’ai vu lâcher pied en mainte circonstance. (Acad.)

. — Fam. Celaparaît comme le nez au milieu du visage, Cela ne parait pas plus que le nez au milieu du visage, Cela est tout à fait visible.

— s. m. Apparence : Tous mettent leur être dans le paraître. (J.-J. Rouss.) Le costume et le paraître sont le nécessaire. (A..Karr.)

— Syt». Pnrattre, souiller. Ce qui paraît

résulte de l’apparence des choses, ce qui semble exister résulte du jugement que nous portons sur les choses. Pascal a dit que tes choses paraissent vraies ou fausses selon la face par où on, les regarde, et il aurait pu ajouter qu’elles semblent vraies ou fausses selon qu’on est plus ou inoins disposé à les croire ou à en douter. Quand on se trompe en jugeant un objet d’après ce qu’il parait être, l’erreur ne porte que sur la réalité ; il reste toujours quelque chose qui appartient vraiment à l’objet, c’est son apparence, et tous ceux qui le regarderont trouveront qu’il paraît en effet tel. Au contraire, de ce qu’un objet semble avoir tel caractère, on n’en peut rien conclure relativement à l’objet même, et l’on peut s’attendra qu’il semblera présenter des caractères tout différents quand il sera regardé par des personnes dont l’esprit sera autrement disposé. Quand on veut adoucir l’expression d’un reproche, on se sert plutôt du verbe sembler que du verbe paraître, précisément parce que sembler n’affirme pas même la réalité de l’apparence, mais seulement celle de notre pensée ; ainsi il est plus poli de dire et quelqu’un : 11 me semble que vous vous trompez, que de lui dire : Il me paraît que vous vous trompez.

— Pnraltro, apparaître. V. APPARAÎTRE.

— AUus. littér. Farnixn, Nnvarroi*, Maures et Ci.Miiiuu., Vers de Corneille, ., dans le Cid., Rodrigue, apprenant de la bouche même de Chiaiène qu’elle n’a point cessé de l’aimer après la mort de son père, laisse échapper ce cri de joie et de triomphe :

Est-il quelque ennemi qu’a présent je ne dompte ? Paraisses, Navarrois, Maures et Castillans, Et tout ce que FEspAgne a nourri de vaillants ; Uuissei-vous ensemble, et faites une armée Pour combattre une main de la sorte animée ; Joignez tous vos efforts contre un espair si doux. Pour en venir b bout s’est trop peu que de vous.

Dans l’application, ce vers exprimé la bravade et le défi ;

« L’amour est inventif et créateur ; c’est à

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lui qu’on doit l’origine de la peinture. On sait que Dibutade, inspirée par l’amour, fixa sur unfe*miraille les contours de l’ombre de son amant. Rien ne désigne mieux l’énergie de ce sentiment que le transport amoureux et guerrier du Cid, lorsque, sûr enfin des vœux de Chimène, il s’écrie :

« Paraisses, Naearrais, Maures et Castillans, « Et tout ce que l’Espagne a produit de vaillants ! • (Galerie de littérature.)

En dix minutes, Gaudissart, maître des secrets da Popinot, en avait reconnu l’importance.

Paraisses, parfumeurs, coiffeurs et débitants ! s’écria Gaudissart en singeant Lafon dans le rôle du Cid. Je vais empaumer tous les boutiquiers de France et de Navarre. Oh ! un© idée 1 j’allais partir, je reste et vais prendre les coiïimissioQS de la parfumerie parisienne. » H. de Balzac,

PARAJOUR s. m. (pa-ra-jour — de parert et de jour). Ecran disposé pour tenir dans l’ombre, dans un panorama, les spectateurs et tous les objets situés en dehors du tableau qu’ils regardent.

PARALACTIQ.UE adj. (pa-ra-ia-kti-kedu préf. para, et de lactique). Chim. Se dit d’un acide isomère de l’acide lactique, qui se trouve dans la chair musculaire.

— Encycl. L’acide paralacligue C’811603 est un isomère de l’acide lactique de fermentation que Berzélius a découvert en 1806 dans la uhair musculaire. Ce chimiste avait d’abord cru cet acide identique à l’acide lactique. Mais, en 1847, Llebig montra que ces deux corps, quoique répondant tous deux h la formule CWO^, diffèrent’par la nature d’un certain nombre de leurs sels, leur forme cristalline, l’eau de cristallisation qu’ils renferment, etc. ; qù’en un mot l’acide lactique de fermentation et celui des muscles ne sont point identiques, mais simplement isomères. Eu conséquence de cette isomérie, Liebig proposa pour l’acide des muscles le nom d’acide sarcolactique, nom auquel Heintz a substitué plus tard celui d’acideparo/oc/içue. Strecker a découvert, en 1S58, que l’acide paralactîque se convertît en acide lactique ordinaire lorsqu’on le maintient pendant quelque temps entre 13Q° et UQ ? et qu’on dissout ensuite dans l’eau l’anhydride formé. M. Wislicenus a obtenu l’acide paralactique synthétiqueroent en traitant la moiiochlorhydrine du gïycol par une solution alcoolique de cyanure de potassium, et en faisant bouillir ensuite le produit brut avec de la potasse jusqu’à cessation de tout dégafement d’ammoniaque. Il se forme d’abord e la monocyanhydrine et du’chîorure potassique. La monocyanhydrine échange ensuite Az contre 02H et fournit l’acide paralactique. Lorsqu’au lieu départir du glycol on par de l’aldéhyde, au lieu d’acide paralactique on obtient de l’acide lactique proprement dit.

Pour préparer l’acide paralactique au moyen des muscles, on haché, de la chair et on l’épuise ensuite par l’eau froide ou par’l’alcool étendu, On mélange ’ensuite l’infusion avec de l’eau de baryte, qui précipite les phosphates, et l’on fait bouillir pour coaguler l’albumine ; après quoi l’on flltre. Le liquide filtré est concentre par J’évaporattoo jusqu’à consistance sirupeuse. Le sirop ainsi obtenu renferme du paralaetate de baryum ; on y ajoute de l’acide sulfurique pour précipiter le métal et l’on agite le liquide ayee de l’éther, qui dissout l’acide paralactique. Quand l’éther s’est séparé à la surface du liquide, on le décante au moyen d’un siphon et oa l’évaporé. L’acide paralactique reste pour résidu.

L’acide paralactique et l’acide lactique sont fort difficiles à. distinguer l’un de l’autre. C’est surtout entre leurs sels de calcium et de zinc que l’on observe les plus fortes différences. Le paralaetaté da calcium cristallise, en effet, avec 8 molécules d’eau, qu’il ne perd pas a 100°, et se dissout dans 12,4 parties d’eau ; tandis que lelactaté renferme2,5 molécules d’eau, qu’il perd facilement à 100», et n’exige que 9,5 parties d’eau pour se dissoudre. Le paralaetate de zinc cristallise en aiguilles déliées irrégulièrement groupées, renferme une molécule d’eau de cristallisation, qu’il ne perd que très-lentement et seulement a 210O, et exige pour se dissoudre 2, S8 parties d’eau bouillante, 5,7 parties d’eau froide et 2,23 parties d’alcool. Le laciate.de zinjc, au contraire, cristallise en croûtes brillantes, renferme 3,5 molécules d’eau, qu’il perd rapidement à 100°, et exigépour se dissoudre 6 parties d’eau bouillante, 5,8 parties d’eau froide et une quantité considérable d’alcool.

Le fait que 1 acide paralactique prend naissance au moyen de l’éihylène, et l’acide lactique au moyen de l’éthylidéne, prouve que le premier répond à la formule rationnelleOH lia

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et le second à la formule

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