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PAPH

PAPHNUCE (saint), moine et évêque de la Thébaïde, né en Égypte, mort vers 350. Il mena la vie des solitaires du désert, fut disciple de saint Antoine, devint évêque de la haute Thébaïde et fut cruellement persécuté sous Maximin. Sous l’empereur Constantin, qui lui témoigna une estime toute particulière, Paphnuce reprit possession de son siège et assista au concile de Nicée (325). Ce concile ayant voulu défendre aux prêtres d’habiter avec les femmes qu’ils avaient épousées étant laïques, Paphnuce, au rapport de Socrate et de Sozomène, s’éleva contre cette résolution en représentant que c’était imposer à plusieurs de ces ecclésiastiques un joug qu’ils ne pourraient porter et à leurs femmes un devoir préjudiciable à l’honneur conjugal ; qu’il fallait se conformer à ce qui s’était pratiqué jusqu’alors, que les clercs non mariés restassent célibataires et que les clercs mariés continuassent d’être époux. Au concile de Tyr, en 335, il défendit le patriarche Athanase et détacha du parti des ariens Maxime, évêque de Jérusalem, le compagnon de son martyre. L’Église honore, ce saint le 11 septembre.

l’npimtico o(Thaï», comédie de Hrotswitha (xe siècle). La religieuse saxonne qui nous a laissé de si curieux’ spécimens de l’art dramatique au moyen âge a puisé le sujet de cette pièce dans les légendes prétendues édifiantes qui faisaient de son temps la joie des monastères. Le saint ermite Paphnuce entreprend gaillardement la conversion de la courtisane Thaïs : il pénètre chez elle en se donnant pour un de ses clients, s’en fait aimer et parvient à lui inculquer le goût de la vertu. Il lui impose alors pour pénitence de rester enfermée pendant cinq ans dans une étroite cellule ; elle y consent, mais Dieu a pitié d’elle et l’appelle à lui au bout de quinze jours. Hrots-witha.a traité ce sujet scabreux avec sa naïveté ordinaire ; on trouve dans Paphnuce et Thaïs de curieux détails de mœurs associés à cette bizarre légende du rue siècle, et entre autres une dissertation sur la musique, où les érudits ont puisé des renseignements ignorés.

PAPHORE s. m. (pa-fo-re). Ornith. Espèce de grand aigle.

PAPH OS, aujourd’hui Daffa, ancienne ville de l’île de Chypre, située à son extrémité occidentale, au fond d’une petite anse. Elle était fumeuse chez les anciens et les poètes, qui y firent aborder Vénus.

Deux villes, placées à 60 stades (11,100 raèt.) l’une de l’autre, portèrent le nom Paphos : l’une, Palé-Paphos, fut fondée vers le xo siècle avant J.-C. par le Phénicien Cyniras, le pire de Myrrha, qui y bâtit en l’honneur d’Astaito, la Vénus phénicienne, un temple fameux dans tout l’Orient à l’époque d’Homère j l’autre, Nea-Paphos ou Nouvelle-Paphos, passait pour avoir été fondée par Agapénor, qui commandait les Arcadiens au siège de Troie. Les deux villes n’eurent qu’un seul gouvernement sous l’autorité des descendants de Cyniras ou Cynirades, Palé-Paphos resta la ville sainte j elle était exclusivement consacrée à Vénus ; les Grecs y construisirent, sur les ruines de l’ancien édifice phénicien, un temple magnifique, dont on voit encore les vestiges. Ce temple était célèbre dans tout le monde hellénique, et il y était joint un oracle également renommé ; la grande prêtrise du temple de Paphos était d’un si grand rapport . que Caton, d’après Plutarque, offrit à Ptolémée de la lui abandonner en échange du reste de l’île. Entre autres curiosités offertes à la crédulité publique, on y montrait le char d’Aphrodite et on y entretenait des colombes sacrées, filles de celles qui avaient autrefois traîné ce char fabuleux. On y venait en pèlerinage pour se rendre favorable la déesse des amours. Mais il faut bien croire aussi que les prêtresses, qui étaient choisies parmi les plus belles filles de la Grèce et de 1 Asie Mineure, y attiraient également beaucoup d’étrangers. Les temples phéniciens dédiés à Astarté, Anaïtis, Wylitta et autres divinités assimilées à Aphrodite, étaient de véritables autres de prostitution, et les traditions phéniciennes se perpétuèrent à Paphos. L’encens, les parfums y brûlaient continuellement sur de nombreux autels ; un jour mystérieux favorisait les entretiens des amants qui s’y donnaient rendez-vous ; on n’y entendait que des hymnes devoluptéet de tendresse. Aucune victime n’y était immolée, la déesse ayant horreur du sang ; on ne lui offrait que des animaux vivants. Ce temple était d’une richesse excessive en peiutures et en sculptures des plus beaux temps de l’art grec ; il fut renversé par un tremblement de terre au ive siècle, précisément à l’époque où le christianisme s’étabii. Ssait dans l’île de Chypre d’une façon prédominante. Il en reste quelques fragments de murailles, des débris de colonnes et une large table de marbre où se faisaient les offrandes. L’enceinte, vaste rectangle de 150 pas de longueur sur 100 de largeur, est remplie de débris de chapiteaux, d’inscriptions grecques et phéniciennes. Au milieu de ces ruines s’élève une petite chapelle consacrée à la Vierge. La ville elle-même avait été détruite, également par un tremblement de terre, sous Auguste, qui la fit reconstruire et lui donna le nom d’Augusta. C’est toujours de Palé-Paphos que parlent les poètes lorsqu’ils chantent la villé do Vénus ; dans les historiens, au con. traire, il est surtout fait mention de Nea-Pa PAPI

phos, qui devint une importante place de commerce. Paphos, comme les autres villes de l’Ile de Chypre, conserva ses rois particuliers sous la domination des Perses et sous celle d’Alexandre, à condition de payer un tribut. Elle passa, en 59 avant J.-C, sous la domination romaine et Nea-Paphos devint le cheflieu d’un des quatre districts de l’île. Elle porte aujourd’hui le nom de Baffa et n’est plus qu’un misérable village turc.

PAPI (Lazare), littérateur italien, néàPontito, près de Lucques, en 1763, mort dans cette ville en 1834. Il étudia la chirurgie à Pise, puis suivit dans l’Inde un de ses amis (1792), devint.chirurgien d’un prince indigène, servit en outre dans son armée, se distingua dans la guerre contre Tippoo-Saéb, et revint à Lucques en 1802, en traversant la mer Rouge, l’Égypte et la Grèce. Papi remplit, entre autres fonctions dans sa ville natale, celle de bibliothécaire de la princesse Elisa, de censeur du lycée, et fut nommé, en 1815, précepteur du prince Ferdinand-Charles de Bourbon. Outre quelques traductions d’ouvrages anglais et une tragédie, intitulée Clearco (Pise, 1791), nous citerons de lui : Lettere suW Indie orientait (IS02, 2 vol. in-8°) ; Commentarii sulla rivoluzione francesce dalla morte di Luigi XVI fino al ristabilimento dei ûorboni (Lucques, 1830-1831, 6 vol. in-8°) ; Alcune traduzione e rime (Lucques, 1832, in-so).

PAPI A, nom latin de Pavie. PA.PIANISTB 3. m. (pa-pi-a-ni-ste — de Papien, un des défenseurs du manichéisme). Hist. relig. Nom donné aux manichéens.

PAPI AS (saint), évêque d’Hiérapolis (Phrygie). Il vivait vers le commencement du ne siècle de notre ère, fut disciple de saint Jean l’Evangéliste et souffrit le martyre à Pergame en 163. Il est auteur de l’Explication des discours du Seigneur, ouvrage dont il ne reste que des fragments assez curieux. Il passe pour avoir le premier répandu la doctrine des millénaires, qui prétendaient que Jésus-Christ devait venir régner corporellement sur la terre mille ans avant le jugement, afin d’assembler les élus après la résurrection dans Jérusalem. L’Église l’honore le 22 février.

PAP1AS, grammairien latin du xi» siècle. On a de lui un lexique latin, Vocabularium lalinum, publié en 1053, imprimé pour la première fois à Milan en 1176. C’est, ua monument précieux de cette époque.

PAPICQLE s. (pa-pi-ko-le — du lat. papa, pape ; colo, j’adore). Nom donné par les protestants aux catholiques, à eause de leur vénération pour le pape. — Adjectiv. : La secte papicole.

papier s. m. (pa-pié — du lat. Actif papyrius, provenu du grec papuros pour pappuros, selon Delâtre, la longueur de l’a étant une compensation pour la suppression de l’un dès deux p du primitif. Ce mot grec viendrait, d’après lui, de pappos, barbe naissante, corolle cotonneuse, duvet, de la racine sanscrite , sens actif nourrir, au sens neutre croître, grandir, grossir. Le grec pappos se prend aussi dans le sens actif avec la signification de grand-père ; alors il signifio nourrisseur). Matière faite avec diverses substances végétales divisées, broyées, réduites en pâte, mises en feuilles minces et sêchées, pour servir à écrire, à envelopper, à couvrir : Papier de chiffon. Papier à écrire. Papier à lettres. Papier vélin. Papier collé. Papier grand raisin. Papier coquille. Papier d’Angoulême. Papier de Hollande. Les mots se glacent sur le papier ; ce sont des/leurs fanées qui perdent leur couleur et leur parfum. (Ed. Laboulaye.) Je confie au papier les secrets de mon cœur.

Boileau. Si le papier qui sert aux amoureux billets Coûtait comme celui qu’on emploie nu palais, Cette ferme en un an produirait plus de reate Que le papier timbré ne peut rendre en quarante.

Rsohard.

— Feuille de papier écrite : Lises ce papier. Je suis chargé de vous remettre ce papier. Ne dérangez pas mes papiers.

Monsieur, un homme noir et d’habit et de mine Est venu nous laisser jusque dans la cuisine Un papier griffonné d’une telle façon. Qu’il faudrait pour le lire être pis qu’un démon.

Molière. Il Manuscrit : Après la mort de M. Pascal, on trouva quelques papiers qu’on fit imprimer aussitôt. (Trév.) Newton a laissé en mourant des papiers contenant d’importantes découvertes. (Trév.)

— Nom générique des passe-ports, livrets et actes qui ont pour but de faire connaître le nom, la profession et l’état civil d’une personne ; Voyageur sans papiers. Étranger qui a des papiers en règle. L’amour n’a pas l’habitude de demander d’extrait de naissance et de vérifier les papiers des gens. (L. Enault.)

— Journal ; ne s’emploie qu’au pluriel : J’ai lu cela dans les papiers. Ces gens qui se croient publicistes, parce qu’ils écrivent dans les papiers publics, osent nier le fait le plus éclatant du siècle. (Proudh.)

Vieux papiers, Feuilles écrites ou imprimées mises au rebut : Les vieux papiers se vendent au poids.

Papier lombard, Espèce do papier à impression.

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Papier de sûreté, Nom donné à plusieurs espèces de papiers dans la composition desquels entrent, selon les inventeurs, des matières qui s’opposent à l’altération des écritures.

Papier d’or, Espèce da papier doré ea usage en Perse.

— Papier bombycin, Nom d’une ancienne espèce de papier.

Papier de Chine, Papier un peu jaune, que l’on fait en Chine avec la seconde pellicule de l’écorce de bambou ; papier fait en Europe à l’imitation de celui-là : Gravure sur papier de Chine,

Papier réglé, Celui sur lequel on a tracé des lignes, afin d’aller droit en écrivant. Il Papier de musique sur lequel on a tracé d’avance les lignes sur lesquelles doivent se placer les notes de musique.

Papier de musique, Papier réglé servant a écrire de la musique. Il Papier réglé à la française, Papier de musique plus long que large, fl Papier réglé à ^italienne, Papier de musique plus large que long. Il Être réglé comme un papier de musique, Être très-rangé, avoir des habitudes très-régulières.

Papier Joseph, Papier très-léger et à demi transparent.

Papier brouillard, Papier spongieux, employé pour sécher l’encre fraîche en l’absorbant.

Papier gris, Gros papier sans colle, employé à filtrer le, s liqueurs et à divers autres usages.

Papier à la Colbert, Papier aux armes de Colbert, appelé aussi papier décompte, parce qu’il est employé à copie» les comptes et à les mettre au net.

Papier Tellier, Papier aux armes de Letellier, appelé aussi papier d’état, parce qu’il est ordinairement en usage pour copier les états.

Papier de cartouche, Gros papier gris employé à faire des cartouches, pour armes à feu.

Papier linge. Papier proposé par Montgollier pour remplacer le linge de table.

Papier gélatine, Papier végétal, Papiers transparents servant à calquer,

Papier parchemin, Papier qui a pris la consistance du parchemin par son immersion dans une solution d’acide sull’urique.

Papier à cigarettes, Papier mince dont on enveloppe le tabac pour en faire des cigarettes.

Papier tabac, Papier fabriqué avec la partie la plus fine du taoac, pour servir d’enveloppe aux cigarettes et remplacer ainsi le papier ordinaire, qui laissait aux fumeurs un goût désagréable : C’est Vers la fin de 1860 que M. Dauzon, d’Agen, a commencé la fabrication du PAPIER TABAC.

Papier de verre, Papier enduit de poudre de verre, employé au polissage des pièces de bois et de métal.

Papier peint ou Papier tenture, Papier employé en guise de tapisserie, pour recouvrir les murs des appartements.

— Papier libre, Papier non filigrane employé par les cartonniers.

Papier coutil, Papier de tenture qui imite le coutil,

Papier velouté ou soufflé, Papier de tenture sur lequel on a appliqué de la laine hachée, pour imiter les étoffes.

Papier pâte, Papier bleu que l’on colle dans l’intérieur des armoires. Il Chez les relieurs, Papier non lissé.

Papier volant, Feuille détachée, qui ne fait point partie d’un cahier ou d’un livre. Il Pièce isolée qui n’est pas extraite d’une souche ou d’un registre.

Papiers sur table, Qui justifient ce que l’on avance, qui servent de pièces justificatives.

— Sur le papier, Théoriquement, en projet : Il est plus aisé d’arranger tout sur r.E paviijr que de l’exécuter. (Muic Ae Maint.) Les assemblées délibérantes excellent à multiplier les institutions sur le papier. (E. de Gir.)

On avait fait des plans fort beaux sur le papier, Où le chétif enclos se perdait tout entier.

AsBn.iE.ux.

Mettre, jeter sur le papier, Écrire, fixer par l’écriture : Je jette à la hâte SUR le papier quelques mots interrompus. (J.-J. Rouss.)

Mettre en papier, Envelopper dans da papier : Mettre des marchandises en papier.

Brouiller, barbouiller, gâter, salir du papier, Écrire des choses inutiles, sans valeur :

Mais ne pardonnons pas à ces folliculaires De libelles affreux écrivains téméraires Qui, ne pouvant apprendre un honnête métier, S’occupent jour par jour h salir du papier.

Voltaire.

Ce n’est que du papier, du papier mouillé, du papier mâché, Se dit d’un draç, d’une étoffe qui n’a pas de consistance. I) Figure, visage de papier mâché, Visage pâle, annonçant que l’on manque de force ou de santé, n Ame de papier mâché, Celle qui est complètement dépourvue d’énergie : Le vice est moins dangereux que ces Âmes de papier mâcbé et ces têtes vides. (Milo de Lespinasse.)

Être sur les papiers de quelqu’un, Lui

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devoir de l’argent. Il Être mal. noté auprès de lui ; Être sur les papiers vu préfet de police. Il Être dans les petits papiers de quelqu’un, Être bien vu de lut, avoir son affection. Il Être bien, être mal dans tes papiers de quelqu’un, Être bien, être mal dans son esprit.

Bayez, êtes cela de vos papiers, Ne comptez pas là-dessus, renoncez à cela :

Moi, votre ami ? Rayei cela de vos papiers.

Molièrb.

— Prov. Les murailles sont les papiers des fous, 11 n’y a que les fous qui écrivent sur les inurs. il Le papier souffre tout, On fait dire au papier tout ce qu’on veut ; de ce qu’une chose est écrite, il ne s’ensuit pas qu’elle soit certaine.

— Littér. Dans le journalisme, Article, petit ou grand, donné et la composiùtvn : Voici a» petit papier sur l’incendie de t’Opéra. Il faudrait faire un papier sur la crise ministérielle.

— Ane. jurisp. Papiers royaux, Acte signé du roi ou de ses principaux officiers.

— Ane. coût. Papier terrier, Livre dans lequel se trouvait le détail des terres et des tenanciers relevant d’une seigneurie, ainsi que des divers droits qui lui étaient dus. Il Papier à taille, Rôle de tous les habitants d’une paroisse soumis à la taille, avec indication de la somme qu’ils avaient à payer.

— Administr. Papier timbré ou marqué, Papier sur lequel on imprime un ou plusieurs timbres, et dont l’emploi est obligatoire dans un grand nombre d’actes. I ! Papier libre ou mort, Papier qui n’est pas timbré, H Papiers d’affaires. Papiers qui, n’étant pas considérés comme une correspondance proprement dite, sont transportés par la poste à un tarif moins élevé que celui des lettres.

— Banque, Papier-monnaie, Papier créé par le gouvernement ou en son nom pour circuler comme de l’argent monnayé : La fabrication, je n’ose pas dire l’invention des papiers-monnaie à la Chine ne dateque de Van 1264 de l’ère vulgaire. (Langlès.) Le Vk- pier-monnaib, qui, en temps de paix et de crédit, vaut l’or et l’argent, en temps de guerre et de terreur n’est plus qu’une monnaie de papier, (E. de Gir.) il Papier municipal ou billet municipal, Espèce de bon destiné à rembourser les créanciers de la commune, jusqu’à ce que les municipalités eussent acquis les fonds nécessaires pour les retirer. Ces billets, émis en 1789, précédèrent les assignats.

— Mar. Rôle d’équipage et autres écrits où se trouvent consignés les renseignements nécessaires sur la nationalité, le personnel, le chargement d’un navire : Les papiers de bord. Il Papier de doublage, Papier qu’on place quelquefois entre le doublage en cuivre et le franc-bord.

— Comro. Journal, livre de compte : Écrire un compte sur son papier. Vieux en ce sen 3.

il Effet, lettre de change, billet équivalant à de l’argent : Avoir tous ses biens en papier. Payer en papier. Refuser des papiers de commerce. Les biens en papiers dépendent de la fortune, ceux de la terre ne dépendent que de Lieu. (Volt.) Le courtage pour le papier sur Paris n’est payable que par le vendeur. (Proudhon.) La Banque de France n’accepte que du papier solidement gagé. (Proudh.) En Angleierre, l’État et lu Banque ne vivent que de papier de complaisance. (Ledru-Rollin.) K Papier long, Papier à longue échéance. II Papier court, Papier à courte échéance, u Bon papier, mauvais papier, Papier dont le signataire est. n’est pas solvable ; papier qu’il est, qu’il n’est pas avantageux de négocier. Il Papier doré sur tranche, Papier qui offre les meilleures garanties.

— Techn. Papier tracé ou main brune, Papier au pot, Papier cachet, Noms donnés aux trois sortes de papiers emplbyés par les fabricants de caries à jouer, n Papier-pierre. Masse de pâte de papier destinée à remplacer la pierre lithographique.

— Typogr. Livres à grand papier, Livre» dont les marges sont très-larges. Il Livres i petit papier, Livres dont les marges sont très-étroites, tl Papier blanc. Le premier côté d’une feuille que 1 on imprime. Il Papier bteut Nom donné autrefois à un petit livre qui n’avait que peu de pages, et dont la couverture était en papier.

— Pharm. Papier sparadrique vêsicant, Papier préparé pour servir à l’entretien des vésicatoires. Il Papier à cautères, Papier préparé pour servir à l’entretien des cautères.

Il Papier chimique, Sparadrap fait avec du papier ordinaire enduit d’huile siccative et d’une couche d’emplâtre de minium.

— Cbim. Papier réactif, Papier usité pour éprouver les acides et les alcalis : Le papier bleu de tournesol est un papier réactif qui vire au rouge sous l’influence des acides.

— Moll. Papier brouillard, Nom vulgaire d’une coquille du genre cône. Il Papier marbré, Nom vulgaire d’une autre coquille du genre cône. Il Papier roulé, Nom vulgaire de la bulle-oublie de mer. il Papier turc. Nom vulgaire d’une coquille du genre cône.

— Bot. Nom vulgaire du papyrus : J’ai l’honneur de vous envoyer quelques plantes curieuses et, entre autres, le vrai papier, qui, jusqu’ici, n’était point connu en France, pat même de M. deJussieu. (J.-J. Rouss.) Il Papier feuille d’arbre, Feuille de palmiste.