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14 mètres de hauteur ; il est terminé par une lanterne à six arcades, que coiffe une petite coupole hémisphérique, surmontée d’une croix de fer doré, dout le pied est il 80 mètres du sol ;

On pénètre du portique dans le temple par trois portes de bronze ; l’intérieur du Pan* tbéon est majestueux, mais froid ; tout est d’une élégance sévère et d’une grande harmonie de proportions. La croix, qui forme le dessin de ’"l’édifice, se répète dans les deux, nefs principales, qui se coupent à angle droit et sont accompagnées chacune de collatéraux ; les bas-cotés et les transsepts sont plus élevés que la nef centrale, et ta différence est rachetée par une rampe de cinq marches. Les Colonnes corinthiennes supportent un entablement dont la frise est ornée de festons et de rinceaux.. Le dôme repose sur d’énormes piliers que réunissent quatre arcatures ; cette partie est l’œuvre de Rondelet et remplace les colonnes trop frêles de Soufflnt. Les arcades forment des pendentifs nu-dessus desquels règne un entablement circulaire que surmonte une colonnade corinthienne. L’ensemble du dôme se compose de trois coupoles ; la première est au point d’intersection des deux branches de la croix et à une hauteur do 57û",80 du sol ; elle est sculptée en caissons avec rosaces et percée d’un œil de 9«n,60 de diamètre ; ta seconde, à 6Go>,45 du Sol, est celle qui est décorée des fresques de Gros ; la troisième est la voûte ovoïde du dôme ; ses pendentifs sont ornes des quatre allégories de Gérard dont nous avons piuié pius haut. Il n’y a de remarquable à l’iiiiê-rieur que l’autel du chueur, uni est en marbre d’un goût simple et magistral, précédé d’une balustrade de cumin un ion eu fer forgé et ouvrage, d’un travail digue des merveilles de l’ancienne serrurerie française. Les suilles.de bois sculpté, sont également d’une belle exécution ; les deux autres aulels, dédies, l’un à saint Louis, l’autre à sainte Geneviève, patronne du lieu, resplendissent de luxe et de dorures. L’église a sept portes, trois de façade, quatre latérales, toutes en bronze ou cuivre laminé fondues d’un seul jet, sur les modèles de MM. Constant Oufeux et Destou-Ches, par MM. Siinonnet père et fils. La plus grande, celle du ceutre de la façade, mesurant 8’«,20 de hauteur et 301,95 de largeur, a coûté à elle seule uî.ouo lianes. Quant à la hauteur de l’editice, nous eu aurons donné, une idée quand nous aurons dit qu’on compte plus de 6a mètres depuis le pavé jusqu’aux Voùies de la coupole. Aux jeux do spectateur, parvenu au balcon de la lanterne, se déroule un panorama magnifique : Paris tout entier est aperçu d’un coup U œil.

La eryp.e, destinée, suivant le décret de la Constituante, à recevoir les restes des grands hommes, a son entrée dans la partie orientale de I édifice, que décore un portique assez mesquin. Les caveaux sont spacieux et grandioses ; des pineis trapus, d’ordre dorique, divisent te souterrain en plusieurs galeries qu’éclaire un jour rare et mystérieux. Les cénotaphes n’offrent aucun intérêt artistique. Ceux de Voltaire et de Rousseau, qui sont absolument vides, ne sout que des modèles provisures en bois.

Depuis 1351, le Panthéon a repris officiellement le nom de Sainte-Geneviève et a été rendu au culte catholique. Un decr t du président de la République, un 6 novembre 1851, porte ce qui suit :« L’ancienne église de Sainte-Geneviue est rendue au culte, conformément a l’intention de son fondateur, sous l’invocation de sainte Geneviève, patronne de Paris.» Ompourrait croire que l’uiicieiiue destination un Panthéon comme nécropole historique était implicitement supprimée par ce décret : il n’en est rien (nous l’espérons dû moins). Gomment, en effet, interpréter cette phrase d’un nouveau décret du 22 mars 1858 instituant la communauté des six chapelains de Sainte-Geneviève, institués (dit le décret) : « 1" Pour se former à la prédication ; 2° pour prier Dieu pour la France et pour les morts nui auront été inhumés dans les caveaux de 1 église. » Le Panthéon conserve donc, du moins théoriquement, sa destination véritable.

Les doyen 6t chapelains de Sainte-Geneviève sont nommés pour cinq ans : le doyen par l’archevêque de Paris, les chapelains sur concours, composé de trois épreuves : sermon écrit, sermon improvisé, argumentation théologique. Les juges du concours sout choisis par l’archevêque de Paris. On voit que ces emplois sont considérés comme de véritables faveurs. Notons eu passant que les serviteurs du premier Empire jugés dignes du Panthéon, et appartenant à la religion réformée, n’en ont pas moins été admis dans les caveaux funèbres où ils reposent encore ; protestauts, ils donnent à côté de catholiques, dans une basilique catholique, protégés après leur murt par les ombres de Rousseau et de Voltaire, ces deux grands adversaires de fin tolérance religieuse, et les chapelains sont obligés de prier pour eux I

Quelques autres faits digues d’être mentionnés se rattachent encore à l’histoire du Panthéon.

Pemlaut les journées de juin 1848, l’édifice servit de refuge k un certaiu nombre d’msurgés qu’on ne put déloger qu’avec du cauon ; d’où de graves avaries pour la façade. La garde mobile donna là, le £4 juin, un véritable assaut.

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En 1S43, le Panthéon servit a une expérience imaginée par le physicien Foucault pour démontrer la rotation de la terre. Au centre de la coupole on attacha un pendule qui, en se balançant sous le dôme, entamait dans ses oscillations deux monticules de sable. Ce pendule, si la terre eût été immobile, aurait dû traeer perpétuellement le même sillon dans le sable ; mais, loin de là, il y laissait des traces parallèles attestant le déplacement du sable par suite de la rotation de la terre.

Pendant le siège de Paris (1870-1871), la crypté du Panthéon fut transformée en poudrière et abrita d’immenses approvisionne.ments de projectiles de toute sorte ; quelquesunes de ses galeries souterraines servirent aussi de refuge aux habitants du quartier chassés des maisons par le bombardement. Les Allemands, instÊuits de tout ce qui se passait à Paris, firent alors de la coupole du Panthéon un des principaux objectifs de leurs batteries de Cbâtillon et firent tomber sur l’édifice une pluie d’obus ; quelques-uns endommagèrent assez gravement te dôme. Le

péristyle du Panthéon fut aussi témoin de scènes patriotiques ; une estrade y avait été dressée et. les enrôlements volontaires y étaient reçus au milieu d’un appareil imposant.

La Commune fit du Panthéon un de ses plus giamls dépôts d’armes et tie projectiles ; c’était, avec les poudrières du Ubamp-de-Mars et du Luxembourg, le principal arsenal de la rive gauchi». L’insurrection y établit son quartier général lorsque les progrès des troupes l’eurent refoulée du Vie dans le Ve arrondissement ; il fallut deux jours pour emporter les barricades qui l’entouraient de tous côtés. Là périt l’infortuné Mîilière, arrêté dans une maison voisine et fusillé sans jugement sur l’ordre du capitaine Gnrein ; il fut amené sur les marches du Panthéon et passé par les armes après qu’on l’eut forcé île se mettre à genoux.

La décoration intérieure du Panthéon a préoccupé les divers gouvernements qui se sont succédé, et ces vastes parois, où pourrait s’écrire l’histoire entière de 1 humanité, sont restées nues, fin 1S-J8, Chenavard lit à la République une proposition digne d’elle : il s’agissait d exécuier dans l’intérieur du Panthéou une suite de peintures murales représentant toutes les grandes phases de l’histoire ; Théophile Gautier, dans d’excellents feuilletons de cri tique d’art parus en ce tempslà dans la Preste fils ont été réunis depuis en volume sous le litre de l’Art moderne), a donné la description de cette œuvre gigantesque, demeurée malheureusement u l’état de projet. Ponren donner une idée, disons, par exemple, qu’un carton représentait l’apogée de l’empire romain ; eu scène étaient Auguste, Agrippa, Mécène et, plus loin Ovide, Virgtle, Horace ; un autre reproduisait Attila et ses Huns ; un autre, la Réforme, Luther déchirant et brûlant les bulles du pape, etc. Chenavard demandait par an, pour mener à

bonne fin C’ tte teuvre, une somme de... quatre mille francs I Kl l’artiste a vu depuis repousser son offre, acceptée d’abord. Le clergé, qui, même alors, ne désespérait pas de voir rendre le Panthéon au culte catholique, intrigua de toutes ses forces pour faire ajourner une solution - qui contrariait ses idées étroites. Il réussit à faire écarter définitivement le projet de Chenavard sous la

présidence de Louis Bonaparte. En 1874, sous le ministère de M. de Kortou, le directeur des Beaux-Arts, M. de Clieuevières, lit revivre le projet de Chenavard de couvrir de fresques toutes les parois de l’immense édifice, mais en le modifiant au point dtvue clérical. Au lieu de l’histoire de l’humanité, ces fresques, confiées à MM. Gallaud, Bmmat, Puvis de Chavannes, Meissouier, Gérôme, Blanc, Gustave Moreau, Millet, Cabanol, Baudry et, pour l’abside, à Cliemivard, ne dérouleront que des épisodes exclusivement catholiques : la Prédication de saint Denis, la Marche d’Attila sur Paris, Sainte Geneviève calmant la multitude affolée, Sainte Geneviève, au milieu des horreurs de la famine, réunissant la flot tille qui doit ravitailler Paris, les Derniers instants de sainte Geneviève, le Couronnement de Charlemagne, Saint Louis rendant la justice, etc. Tous ces beaux sujets et bien d’autres entre lesquels il n’y avait qu’à choisir, dit M. deChennevières, sont dus à l’imagination d’un chanoine de Sainte-Geneviève, aux précieuses indications duquel le ministère des beaux-ans doit également l’idée des statues de saint Rémi, saint Detiis, saint Germain, saint Martin, saint Eloi, saint Grégoire de Tours, saint Bernard, saint Jean de Matha, saint Vincent de Paul et du vénérable de Lu Salle, dont l’exécution est confiée k MM. Perruud, Gavelier, Carpeaux, Cabet, Chapu, Mercier, h’remiet, l’aiguière, Momaguy, iliolle, Dubois et Guillaume. Une singularité du projet, c’est qu’il confie une des plus grandes fresques k Meissouier, qui doit précisément sa célébrité à des travaux d’un genre amèrement opposé ; niais • il sera extrêmement intéressant de voir l’artiste lutter contre des difficultés tout à fait nouvelles pour lui, ’ assurait M. de Cheunevières.

Pmitiicon (théàTrb DU). Fondé h Paris en 1832, non loin du Panthéon, ce théâtre avait été construit sur l’emplacement d’une église. Un nommé Tard vint s’y installer dans le

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cours de l’année 1832, avec une troupe composée d’artiste3 qui ne sont jamais sortis de leur obscurité. Au bout d’une ivnnée, Tard céda la direction à Théodore Nézel^ dont le premier soin fut de renforcer sa troupe. On y trouve alors quelques comédiens qui devaient se faire plus tard un nom sur des scènes plus importantes : Dubourjal, Williams, JJmes Lambquin, etc. Les auteurs qui aohàlandaient de leurs pièces ce petit théâtre s’appelaient Moléri, Foujol, Dorât, Boullè, Augier, Barthélémy, Roche, Lesguillon, Laurel, Maréchal, etc. Sous la direction de Nézel, qui était vaudevilliste, on vit même affluer de jeunes écrivains qui tous se distinguèrent plus tard sur des théâtres plus importants, ou qui déjà avaient gngué leurs chevrons. Parmi les pièces jouées à cette époque, nous citerons : Gniehnrd te trépassé, de Théauion et Nézel ; la liasse du vol, de Simonin ; le Pompier et l’Ecaillère, de Paul de Kock ; le Marchand de poussahSi d’Albérie Second et Marc-Michel ; Gotiernmd premier, de Duvert, Lausanne et Sauvage ; la Friponne du grand monde, de Dumersan ; VertVert et Tourterelte, ât> Charles Ue-suoyers, Anicet-Bourgeois et Nézel ; Catherine, ou l’Impératrice et le Cosaque, de Simonin et Nézel ; Bobèche et Gatimafré, des mêmes ; Cauchois le braconnier, de Th.. Sauvage et Ch. Desnoyers ; l’Amour d’une reine, de ’Saint-Yves et Raymond Demandes ; Jean Moulinât, de Dumersan ; Huyitée, ou Fenime^ mère et maîtresse, de Raymond Deslaudes ; le Pauvre de Saint-Jluch, de Brazier et Frédérie de Courcy.

Pour attirer autour de lui un petit bataillon" d’auteurs aussi distingués, il fallait que Nézel fût réellement intelligent, et le soin avec lequel il avait réorganisé sa troupe

Prouvait du reste eu sa faveur. Néanmoins, entreprise k laquelle il s’était attaché était mauvaise, et au bout de quelques années il se vit obligé de l’abaudonner, après avoir fait d’inutiles efforts pour la rendre fructueuse. Depuis lors, les directeurs s’y succédèrent sans cesse, le théâtre ferma, rouvrit, referma pour rouvrir encore, mais toujours sans plus de succès. Enfin, une quinzaine d’années après sa création, il fut définitivement clos, et l’on n’en entendit plus parler.

Pmitliéon cpyptiru (Lli), pur Chailipollion le jeune (1823). Cet ouvrage est un des pius complets et le plus approfondi qu’on uit sur la mythologie égyptienne. Chacun des dieux Connus y est représenté par un dessin colorie, dû k M. Dubois, et accompagné d’un texte de Chaïupollion qui le commente et l’explique. Il n’y a pas moins de quatre-vingt-quinze à cent figures dessinées d’après les monuments. Quelques- unes ont été recueillies par Ghampoiliou lui-même dans sou voyage Scientifique à travers cette cuntriè. La confrontation des textes classiques avec les textes hiéroglyphiques, qui accompagnent sur les monuments tes représentations des dieux, la comparaison des différentes représentations qui nous sont parvenues des mêmes dieux, amènent Chainpullion à des conclusions presque toujours nouvelles et qui complètent ou réforment les traditions éparses et fabuleuses de l’antiquité. Il est regrettable que l’ouvrage, publié d’abord par fi«sricu !es, n’offre pas un ordre plus sévère alpins logique. Les textes explicatifs attaches à chaque image ou emblème d’un dieu auraient dû être réunis de manière k former la monographie complète de ce dieu. Par exemple, les diverses figurations de ta déesse Su :é ou Sali sont séparées entre elles pur vingt-quatre ou vingt six autres articles et figures, de sorte qu’où ne peut d’un seul coup d’œil embrasser et comprendre sa signification générale sous les variantes diverses de son symbolisme. Il en est île même d’un certain nombre d’autres divinités.

Panthéon littéraire (le), grande collection des principaux écrivains de tous pays entreprise vers 1835, par Aimé Martin (gr. in-8P à 2 col.), et restée inachevée. Elle devait comprendre l’élite des productions de la littérature française, etdes traductions des meilleurs auteurs étrangers. Ont été publiés ; les œuvres de Brantôme (8 vol.), de Montaigne (1 vol.), de Machiavel (3 vol.), de Kobertson (3 vol.).

Quelques autres publications ont également porté le titre de Panthéon : le Panthéon biographique, revue mensuelle, historique et nécrologique (1851-1861, in-SJ) ; le Panthéon démocratique et social 11848, iu-S*>), recueil qui contient l’histoire d :S reforumleurs, philosophes, politiques et socialistes de-puis le moyen âge jusqu’à nos jours ; le Panthéon de* ouvriers, journal illustré des travailleurs (1857, in-4°). citons à l’étranger, le Panthéon national, les tietges iliustes (Bruxelles, iu-S", sans date), publication biographique et critique, à laquelle ont collaboré un grand nombre d’écrivains et d’érudits.

Panibéua de la fable (Lie), par J.-Alex. Abrant (Paris, 1873, iu-lî, BoyeretClo, éditeurs). La fable, ce genre charmant, qu’on pourrait croire si facile quand on considère la multitude de ceux qui s’y essayèrent, mais qui est si malaisé eu réalité, cutuuie le prouve le petit nombre de ceux qui y Ont réussi, lu fable a beaucoup perdu de sou antique réputation ; mais c’est dommage en vérité : un procédé si agréable et si familier nous semble pius efficace pour vulgariser la morale que

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tous les traités’ ad hoc, soit dit sans offenser personne. On doit donc sa féliciter que l’apologue, trop délaissé de uos jours, rencontre encore quelques amis intelligents. M. Abrant est de ceux qui veulent conserver le goût do la fuble. En entreprenant cette histoire vivante d’un genre qui lui est cher, M. Abtant a atteint un double but, également précisux h deux points de vue différents : inculquer dans le cœur de l’enfance ces éternelles vérités morales avec lesquelles on ne saurait la familiariser trop tôt ; offrir aux gens de goût un historique raisonne, complet et en même temps précis de l’apologue dans tous les temps et chez tous les peuples. Aucun nom bon à noter n’est absent, en effet, du Panthéon que l’auteur a élevé aux fabulistes ; tous sout lit, k leur place, depuis Pilpay et Lokman jusqu’à Vien net et Léon Halèvy ; tous y suiit, et même, en dehûrsdes fubulisiesde profession ? les fabulistes de circonstance, d’occasion st l’on veut, q’.i n’ont commis qu’une seule fable dans leur vie, souvent absorbée par d’autres soins, comme Horace, Régnier, Uuileuu, et Tibère lui-même, et Franklin. En auniiraut les fabulistes étrangers, allemands, anglais, , espagnols, italiens et russes, ou a le plaisir patriotique, mais un peu égoïste de les voir décidément écrasés par le voisinage de notre bonhomme Jean, qui est peut-être, après tout, le seut fabuliste de génie. Tous sout la, néanmoins, faisant une excellente figure, avec leur histoire brièvement contée et leurs chefsd’œuvre reproduits tout au long. Il y a même, un iieu surpris peut-être de se trouver en telle compagnie, de purs conteurs de fabliaux ; mais s’ils s étonnent de se voir là, le lecteur est enchaîné qu’ils s y soient egarrs, car leurs contes, très-judicieusement choisis, sont pleins d’intérêt et de franche gaieté.

Eu somme, le livre ne M. Abrant, par un rare privilège, a sa place marquée k la fois dans le pupitre de l’écolier et uans la bibliothèque de l’homme studieux et lettré. M. Abraiit a compris que la bibliothèque du jeune âge s’est composée trop longtemps de livres dépourvus de sens commun ; il a voulu mettre entre les mains de l’enfant une œuvre digue de figurer dans celle de l’homme fait ; puisse sa tentative n’être que le premier pas accompli duns une Voie nouvelle, mais qui serait, si elle était suivie, féconde eu résultats 1

PANTHÉONISÉ ÉE (pan-tê-ii-iii-zé) part, passe du v. Pautliéouùer. À qui l’on a accordé les honneurs du Panthéon : Jncounus PANTHÉOXtSÉS.

PANTHÉONISER v. n. ou tr. (pan-té-oni-ze

— lau. Panthéon), Fam. Admettre..tix honneurs du Panthéon ; glorifier : Les gloires que l’ii’iipire avait PANTHKONisKiis sunt bien obscurcies.

— Absol. : Gardons-nous de panthÉO.Mser à ta légère. (Mercier.)

PANTHÈRE s. f. (pan-tè-ro — du lat. pan thera ; du gr.panthér, qui, selon quelques etymulogistes, vient de pus, tout, et liièr. bète feruce. 7’hèr est probablement le même que te latin fera, bêle féroce. Benfey croit que le grec pnnthèr provient du sanscrit puadarika, léopard, dont l’élymuloyie 11’est pas connue). Mainiii. Mammifère carnassier du genre chat : La Pantheiw est de la taule et de ta tournure d’un dogue de forte race, t V. de Boinare.} On dompte ta pau ruEKE plutôt qu’on ne l’apprivoise. (Uuff.j li Panthère des fourreurs, Nom vulgaire du jnguar.

— Fig. Personne furieuse, emportée : Son désordre uouit fini par être connu de sa bellemère, et l’on se figure les rugissements de celte panthërk irritée. (Balz.)

— Miner. Pierre préeieuse, ayant des taches de diverses couleurs, à laquelle les anciens attribuaient de nombreuses vertus.

— Astron. Nom donné quelquefois à la constellation du Loup.

— Encycl. Le nom de panthère a. été donné par les anciens à des animaux très-divers, non-seulement à celui qu’on appelle ainsi de nos jours, mais encore au léopard, à l’once et même au chacal. La véritable panthère atteint ou dépasse la longueur totale d’un mètre, non compris la queue, qui présente aussi cette dimension, et qui est formée de dix-huit vertèbres. Le crâne est plus long que celui du leopurd.

Son pelage est en dessus d’un jaune pius ou moins vif et et eu dessous d’un blanc pur ; la robe e.-.t marquée d’un uuiubre considérable de lâches plus pet.les sur la tête, plus fortes au dos et aux fiancS, ou elles sont en roses, éesi-à-dire associées eirculairement au nombre de cinq un six. Il y a ne chaque côte six ou sept rangées île ces taches eu roses, et quelquefois jusqu’à neuf ou dix. Celles des membres sont irre^ulietement réparties, et les anmaux que forment celles de ta queue ne sont pas parfaits.

La femelle se distingue du mâle par des teintes plus pâles ; cette espèce présente d’ail.eurs quelques variétés dans le peluge.

La panthère habite te Bengale et se trouve quelquefois dans les régions et dans les îles voisines. Elle vit dans les forêts les plus touffues et fréquente souvent les bords des fleuves et des rivières.

Q ioiqu’elle au les pupilles rondes, son genre de vie est prim-iputement nocturne, et c’est dans l’obscurité qu’elle vient rôder autour des habitations et des lieux où l’on tient les troupeaux. Elle cherche à surprendre les