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naris tient le pied en l’air ou en avant ; il boite très-fortement ; l’engorgement inflammatoire remonte jusqu’au genou ou au jarret ; la peau (Je l’espace interdigité se gonfle et détermine l’écartement des onglons ; la jambe malade est roide et la vivacité de la douleur suscite quelquefois une.fièvre générale qui fait cesser la rumination, occasionne le dégoût, la tristesse et l’amaigrissement. Il est des sujets qui restent toujours couchés et d’autres qui se tiennent constamment debout. Quelquefois la matière purulente pénètre entre les deux doigts et forme un foyer profond. Le pus, par son séjour trop prolongé, peut altérer le ligament interdigité, compliquer la lésion d ulcères, de fistules, de carie, etc., et la rendre incurable. Parfois le sabot se dessèche, se détache, l’os du pied se carie, les ligaments articulaires se détruisent, la synovie s’épanche et se môle au pus, et dès lors le mal est au-dessus des ressources de l’art. Mais le panaris se termine plus souvent par la résolution que par la suppuration ; assez souvent aussi l’induration ou transformation lardacée met iin à l’affection» On voit encore se produire, dans certains cas, des périostoses et même l’ossification de l’expansion tendineuse qui remplace le fibro - cartilage, altération qui porte la nom de forme.

Le traitement de cette affection consiste à pratiquer une saignée en pince et de larges saignées sur la couronne, pour produire la résolution. Si la maladie s est terminée par induration, la cautérisation par le feu est indiquée. Le même agent est aussi applicable, mais avec beaucoup moins de chances de succès, à l’ossification.

PANAHO, rivière d’Italie. Elle descend du versant septentrional des Apennins, dans la province de Modène, court au N.-E. et, après un cours de 130 kitom., se jette dans le Pô, par la rive droite. Dans l’ancien royaume d’Italie, elle donna son nom à un département formé de la partie orientale du duché de Mo, dène et dont le chef-lieu était ’Modène. Ses affluents principaux sont la Scultella et le Zena. Elle devient navigable à Bonporto.

t PANAKOUKAN, ville de la Malaiste, -dans l’île de Java, près de l’embouchure de la rivière de son nom, ch.-l. de province, à 800 kilom. E.-S.-E. de B.itavia. Elle est bien bâtie, populeuse, commerçante et défendue par une forteresse carrée qui s’élève à peu de distance de la mer et qu’entoure un fossé large et profond.

PANASSERIE s. f. (pa-na-se-rt — du lat. panis, pain). Fabrication parisienne des pains de fantaisie ; ensemble des uains de fantaisie qu’on fabrique à Paris.

PANAT (le chevalier de), marin français, né en 1762, mort en 1834. Il entra de bonne heure dans la marine, devint secrétaire du ministre de Castries, se distingua par son courage pendant les guerres d’Amérique et fut promu capitaine de vaisseau. Lorsque éclata la Révolution, il s’y montra fort hostile, émigra en 1792, alla’rejoindre à Hambourg Rivarol, son ami, puis passa en Angleterre, où il resta jusqu’à I énoque du Consulat. Il revint alors en France, ’ obtint un emploi au ministère de la marine, accueillit avec |oie la Restauration et fut nommé par Louis XVIII contre-amiral, puis secrétaire de l’amirauté. Panât était dans sa tenue d’une telle négligence, que Rivarol disait de lui : » Il l’ait tache dans la bou« >

PANAT (Dominique-Samuel-Joseph-Philippe, vicomte de), homme politique français, né à l’Isle-en-Jourdain (Gers) en 1787, mort à Toulouse en 18G0. Nommé auditeur au conseil d’État à vingt-trois ans, il reçut peu après (1810) une mission pour les îles de la Sonde, lut attaché, après son retour en France, à l’ambassade de France à Varsovie, puis aux corps d’armée des généraux Régnier et Sehwartzenberg (1812-1813), et rit partie, en 1814, de la compagnie de volontaires royaux que l.a Roehejuquelein organisa à Bordeaux. De Panât devint successivement, après la seconde Restauration, secrétaire d’ambassade en Sicile, à Naples, où il fut aussi chargé d’affaires (1S17-1819), sous-prefet de Bayonne (182-1), député du Gers (1827) et, tout en conservant son mandat électoral, préfet du Cantal en 1828. Naturellement attaché à la politique ministérielle, M. de Panât vota contre l’adresse des 221 et dut quitter sa préfecture après la révolution de Juillet. Pendant neuf fins il vécut dans la retraite ; mais ayant été élu député par le collège électoral de Lombez en 1830, il alla siéger à la Chambre parmi les membres do l’opposition légitimiste, se prononça contre les dotations, l’indemnité Pritchard, les fortifications de Paris, le droit de visite, la loi do régence, etc., et cessa de faire partie de la Chambre des députés en 1S46. Après la révolution de Février, le département du Gers élut, a la place du général Subervie (juin 1848), le vicomte de Panât pour son représentant a l’Assemblée constituante. Cet homme politique alla siéger à droite parmi les membres des anciens partis hostiles aux institutions républicaines, prononça plusieurs discours sur des matières administratives et financières, fut réélu k la Législative et devint questeur de l’Assemblée avec Mil. Baze et Leliô. Après avoir voté toutes les mesures réactionnaires proposées par le pouvoir exécutif, il se sépara, en 1851, de la politique de l’Élysée et proposa, avec ses collègues de la

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questure, un projet do décret sur la réquisition directe dont ils voulaient armer !e président de l’Assemblée, dans la crainte d’un attentat du pouvoir exécutif contre la représentation nationale^ Lors du coup d’État, M. de Panât fut arrêté, conduit à Vincennes et rendu peu après à la liberté. Depuis cette époque jusqu’à, sa mort, il vécut complètement dans la retraite.

PANATAGUE s. f. (pa-na-ta-ghe). Bot. Nom vulgaire de la pariétaire dans quelques provinces.

PANATEIXA s. m. (pa-na-tèl-la.— L’origine de ce mot est ignorée ; c’est probablement un mot espagnol. On trouve dans cette langue panatela, avec le sens de panade, de pane, pain ; mais la transition de -sens est difficile à saisir ; il n’y a guère de rapport entre la panade et le cigare). Cigare de la Havane, de forme mince et allongée : Fumer un panatulla. il Quelques-uns écrivent panetela, et l’administration des tabacs a longtemps adopté cette orthographe.

L’un vers les trabudoa tourne en fantaisie, Sur les panatellas un autre s’extasie.

Barthélemt.

PANATHÉNAÏQUE adj, (pa-na-té-na-i-kerad. panathénie). Antiq. gr. Qui a rapport aux. panathénées : Procession panathknaïquk.

PANATHÉNÉB s. f. (pa-na-té-né — gr. panathênaia ; de pas, tout, et de Athéne, Minerve). Antiq ; gr. Grande fête que les Athéniens célébraient en l’honneur de Minerve : Les grandes panathénées ne se célébraient que tous les cinq ans. il Grande procession que l’on faisait dans cette circonstance.

— Encycl. Les fêtes d’Athêné atteignirent de bonne heure, dans la ville qui était placée spécialement sous sa protection, un haut degré de pompe et de magnificence. Athènes, la cité’des arts et du luxe, communiqua naturellement au culte de sa divinité protectrice l’éclat dont elle aimait à entourer ses créations. Athènê était surtout la déesse de la production et des semences. C’était à ce titre qu’elle était adorée comme la créatrice de 1 olivier et comme une des institutrices du labourage. Elle avait enseigné aux hommes à atteler les bœufs à la charrue, instrument aratoire que l’on faisait remonter jusqujà elle. Il est donc probable que les fêtes d’Athèuê étaient dans le principe tout agricoles. Elles furent instituées, d’après la tradition, par Erichthonius, fils d’Amphictyon, qui leur donna le nom d’athénées ; Thésée renouvela l’institution et lui imprima une nouvelle vigueur, lorsque les différentes tribus de l’Attique eurent été réunies en une même nation et que le culte d’Athêné fut devenu un des éléments constitutifs de la religion d’État ; les fêtes de la déesse prirent alors un nouveau caractère et s’enrichirent de tout ce qui pouvait augmenter leur solennité, de tous les amusements, de toutes les démonstrations qui étaient propres aux mœurs

d’une grande cité. Elles reçurent alors le nom de ; panathénées. Elles ne duraient d’abord qu’un jour ; dans la suite, elles se prolongèrent beaucoup plus longtemps. Il y avait deux solennités de ce nom : les grandes panathénées, qui se célébraient tous les cinq ans, le vingt-deuxième jour, du mois hécatombéon ou, selon d’autres, tous le3 quatre ans, la troisième année de l’olympiade courante ; les petites panathénées avaient lieu tous les trois ans ou, selon d’autres, tous les ans, le vingt ou le vingt-troisième jour du mois thartréléon.

Des jeux faisaient l’objet principal de ces deux fêtes. Erichthonius passait pour le fondateur de la course de chevaux ou hippodromie qui avait lieu alors. Des luttes gymniques ou danses armées accompagnaient ces exercices équestres. Depuis l’époque de Socrate, les cavaliers qui prenaient part à la course devaient porter à la main des flambeaux qu’ils allumaient près de la statue d Eros, On ne saurait douter que ces jeux ne remontassent à une haute antiquité. Le vase d’huile tirée de l’olivier sacré, qui était la récompense du vainqueur dans les jeux gymniques, dénote une époque où les mœurs étaient encore d’une grande simplicité. Les évolutions de cavalerie n’ont sans doute commencé qu’un peu plus tard. Toutefois, Athênê ayant été de bonne heure invoquée comme la créatrice du cheval, il n’est pas impossible que ces exercices équestres ne datent aussi des premiers temps. La frise de la cella du Parthénon nous offre une représentation de la cavalcade qui animait cette solennité et des courses de chars qui l’accompagnaient. Chaque phylé ou tribu athénienne choisissait dans son sein un gymnasiarque ou un athlothète, et l’archonte-roi, aidé da quatre assesseurs, veillait au maintien da l’ordre. Il y avait aussi une naumachie au cap Sunium. Sous le règne des Pisistratides, on ajouta à ces premiers divertissements des récitations de poèmes homériques faites par les rapsodes, et plus tard des concours de musique, pour la commodité desquels Périclès construisit l’Odéon. Les poètes y disputaient aussi le prix par une tétralogie composée de trois tragédies et d’un drame satirique. C’est aux panathénées que Hérodote lut une partie de ses histoires et fut couronné sur la proposition d’Anytus. On proposait pour sujet de poésie l’éloge d’Haimodius, d’Aristogiton et de Thrasybule, qui avaient

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délivré la république des tyrans dont elle était opprimée ; car, parmi les Athéniens, les institutions publiques étaient des monuments pour ceux qui avaient bien servi l’Etat et des leçons pour ceux qui devaient le servir. La pyrrhique était dansée par des guerriers armés de toutes pièces, pour représenter les exploita de Minerve contre les Titans. Il était défendu d’y assister avec des vêtements de deuil. Elles se terminaient par un sacrifice public, l’hécatombe, où l’on immolait des bœufs à Athênê ; chaque ville ou bourg, chaque colonie de l’Attique devait fournir un bœuf.

« Ce qui caractérisait les grandes panathénées, dit M. Maury, et les distinguait plus particulièrement des panathénées annuelles, c’était la fameuse procession dû péplos, dont les élèves de Phidias nous ont légué une magnifique image sur la frise de la cella du Parthénon. La fête des panathénées était marquée, en effet, par unécérémonie dans laquelle les praxiergides enlevaient solennellement à la statue de bois d’Athêné, qui passait pour tombée du ciel, le péplos dont elle était vêtue et lui en mettaient un nouveau. Ce péplos, fait d’un tissu léger, avait été brodé par des jeunes filles choisies dans une fête spéciale appelée arréphorie. Pendant toute la durée de leur travail, c’est-à-dire l’espace d’une année, les vierges demeuraient sur l’Acropole, près du temple d’Ereehthée. Elles ne se montraient vêtues que d’un vêtement blanc, par-dessus lequel était jeté un surtout d’or. >

Il y avait deux péplos, celui des petites et celui des grandes panathénées. Le péplos des petites panathénées n’avait qu’un seul dessin, représentant la « victoire des Athéniens sur les Atlantes, venus des portes de la nuit ;» on conjecture que c’était un épisode de la guerre des dieux et des géants ; il avait de plus des broderies d’or. Celui des grandes panathénées retraçait aussi cet épisode. « Mais, dit Creuzer, nous pensons, avec Bôjttiger, que les scènes diverses de ce combat occupaient seulement les bords du dernier péplos, probablement divisé en douze compartiments comme celui du fameux torse de

la Pallas de Dresde, et peut-être même d’après le nombre des acteurs divins de ce drame symbolique. Quant au milieu, un savant profond a conjecturé qu’il devait représenter le monde visible... ; ce monde était le cosmos, le monde de la lumière ordonnée. De la guerre des géants dépendait, en effet, la conservation ou la ruine de cette céleste ordonnance. Rappelons-nous le bouclier d’honneur avec le firmament au milieu et tout autour des scènes de la terre figurées aussi dans des espèces de compartiments. Rappelons-nous surtout le ciel étoile, sculpté et geint avec le zodiaque au plafond des temples égyptiens. Minerve n’était-elle pas la première épiphanie de ce monde céleste et lumineux dont nous parlons ? »

Tout le ’monde prenait part au cortège destiné à porter a la déesse son nouveau vêtement. Les bas-reliefs du Parthénon nous représentent d’abord les magistrats d’Athènes, les gardiens des lois et des rites sacrés. Suivaient les jeunes vierges tenant k la main les patères et les vases destinés aux sacrifices. Puis venaient les canéphores ou jeunes tilles portant des corbeilles. Près d’elles étaient les filles des étrangers domiciliés en Attique, des métèques, auxquelles une loi humiliante assignait en quelque sorte le rôle de servantes ; elles portaient les aiguières, les sièges et les ombrelles destinées à abriter les canéphores choisies dans les plus nobles familles. C’était une servitude momentanée que Îiartageaient leurs pères et leurs mères, car es uns et les autres portaient sur leurs épaules des vases remplis d’eau et de miel pour faire les libations. Telle était cette grande procession. Les hommes faits, armés de lances et de boucliers, semblaient respirer les combats ; les garçons chantaient des hymnes en l’honneur de la déesse ; de jolis enfants couverts d’une simple tunique et parés de leurs grâces naturelles, les jeunes filles les plus nobles attiraient tous les regards. Le cortège était fermé par un chœur de vieillards portant à la main des branches d’olivier et appelés pour cette raison thallophores. Ce qui montre combien le culte du beau était poussé loin chez les Grecs, remarque judicieusement M. Beulé, c’est que l’on ne choisissait que des vieillards remarquables par leur beauté. Le péplos était placé sur une petite galère à roues et traînée par des matelots.

Les magistrats conduisaient la procession à travers res quartiers les plus fréquentés de la ville, au milieu d’un immense concours de curieux venus du voisinage et placés sur des échafaudages le long du parcours. La course aux flambeaux était fort curieuse et avait lieu le soir de la fêta. Elle s’étendait du temple de Prométhée aux portes de la ville. Un grand nombre de jeunes gens étaient espacés dans l’intervalle. Au signal donné, le premier allume un flambeau sur l’autel de Prométhée et le patse au suivant. Le flambeau va ainsi jusqu’il ce qu’il s’éteigne dans les mains de quelqu’un. Celui qui le laisse éteindre est élimine. Les spectateurs ruillent-Ceux qui ralentissent leur marche. Le vainqueur est celui entre les mains duquel le flambeau reste le dernier allumé. C’est sans doute ce spectacle qui a inspiré à Lucrèce, tout imbu

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des idées de la Grèce antique, ce beau vers où il compare la vie humaine, le souffle que se transmettent les générations, à ce flambeau des panathénées :

Seu quasi currentes vitai lampaia tradunt La procession des grandes panathénées prenait un éclat- tout particulier lorsqu’on décidait qu’un citoyen avait bien mérité de la patrie, car on réservait pour le Couronner le moment de cette solennité. Afin que tout le inonde pût participer à la fête, on rendait pendant sa durée la liberté aux captifs. La3 sacrifices qui terminaient les panathénées étaient accompagnés d’abondantes distributions de viande, et, dans les prières solennelles qu’on adressait au ciel, on évoquait les dieux pour Athènes et ses alliés. Périclès surtout fit célébrer toutes ces fêtes avec la plus grande pompe ; Athènes était alors à la tête de la confédération maritime, et, pendant les panathénées, elle était le rendezvous de tous les alliés. Chacune des colonies ou des lies envoyait un bœuf pour cette solennité. Non-seulement ces fêtes faisaient l’éducation religieuse des Athéniens, comme l’a remarqué M. Thirlwal, mais elles contribuaient encore à augmenter l’ascendant moral de la république athénienne sur tous les petits États de la Grèce et des lies.

Panuitiéuce* (frise des), léger bandeau sculpté qui’ couronne le mur extérieur du temple de Minerve, à Athènes. Cette frise, dont la renommée a été rendue populaire par de nombreuses reproductions, nous offre une>procession qui, lorsque les marbres occupaient leur ancienne place, partait de la façade postérieure pour se dérouler sur le côté méridional et septentrional de l’édifice, et arrivait, par un mouvement général vers l’orient, à la façade antérieure. Cette vaste et splendide composition représente la procèssion des panathénées ; toutefois, M. Beulé a trçs-judicieusement fait observer qu’il fallait voir dans les bas-reliefs une composition idéale destinée.a rappeler cette fête célèbre, plutôt qu’une représentation réelle des cérémonies. Les bas-reliefs de la façade occidentale, où la composition a son point de départ, semblent représenter les préparatifs et le départ de la procession. On voit des cavaliers qui, montés sur leurs chevaux thessatiens, s’apprêtent à rejoindre leurs compagnons déjà en marche. D’autres se font amener leurs chevaux. Il y a des détails d’une ’familiarité singulière : un jeune Athénien passe sa tunique, un autre attache sa chaussure. Les chevaux se cabrent, s’effarent, chassent, en allongeant le col, les mouches qui les piquent. Toutes ces scènes sont idéalisées avec un art suprême. À l’autre extrémité de l’édifice, au-dessus et de chaque côté de la porte du temple, les dieux siégeaient dans leur majesté. La pompe panathénaïque s’avançait vers eux, le long des murs blancs. Sur les deux faces latérales, dans les parties les plus voisines des angles nord-ouest et sud-ouest, apparaît la cavalcade qui formait la queue de la procession. « Tout le monde a dans la mémoire, dit Louis de Ronchaud, ces cavaliers assis avec tant d’aisance-sur leurs chevaux thessaliens, dont les formes rappellent celles que Xénophon a décrites : oreilles petites, yeux à rieur de tête, cou flexible et rappelant par la pose celui du coq, jarret relevé, reins larges et courts, poitrail puissant, etc. à Qu’ils ont bon air les éphèbesqui les montent, avec leur tunique relevée au-dessus du genou, leur chlainyde flottante et leur chapeau thessalienl En avant des cavaliers marchent les chars, conduits par des femmes. Un’ guerrier est debout derrière la conductrice. Cette conductrice n’est probablement qu’un personnage symbolique, une Victoire ou, comme le veut M. Alexandre Millier, une tribu de l’Attique personnifiée, La présence de ces allégories dans la pompe sculptée du Parthénon engage donc à y voir, avec M. Beulé, une composition idéale, au moins dans quelques-unes de ses parties. En avant des quadriges marche, sur la face nord, un chœur d’hommes jeunes et vieux, précédés par des joueurs de lyre et par des joueurs de flûte. Plus en avant sont les ascophores ou porteurs d’outrés en cuir. C’étaient les métèques, étrangers domiciliés à Athènes, à qui on faisait obligation de paraître ainsi dans la procession des panathénées. Devant eux sont d’autres métèques, porteurs de vans. Enfin, voisins de l’angle nord-est, des victimaires conduisent les animaux destinés aux sacrifices’. Sur le côté méridional, un groupe de thallophores ou porteurs de rameaux correspond au chœur des vieillards et des jeunes gens de la frise septentrionale. Des figures féminines, assez difficiles à caractériser, précèdent les thallophores. Les victimaires qui sont devant correspondent aux victimaires de la face nord. Nous arrivons à la face de l’est. À partir de l’angle nord-est défile une marche de vierges athéniennes portant des fioles et des œnochoés. Deux personnages qui, tournés à contre-sens, font face à la procession des jeunes filles, paraissent figurer les ordonnateurs de la fêle. Un troisième personnage, tourné vers l’entrée du temple, semble désigner du geste l’endroit où s’élève la statue de la déesse. Puis, dans l’altitude du repos, appuyés sur leurs bâtons, se tiennent quatre magistrats ou pontifes, A l’autre extrémité de ia même façade, les jeunes filles de l’Attique formaient ta tête de la