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mort à Stockholm en 1707. Il était fila de l’archevêque d’Upsal, Laurentius P. Gothus, et changea son nom en celui d’Olivecrantz lorsqu’il fut anobli par la reine Christine. C’était un homme qui joignait à un vaste savoir de grands talents pour les affaires et les négociations. Il avait rempli diverses fonctions importantes, lorsque Charles XII l’envoya comme ambassadeur au congrès de Nimègue (1B67). Il devint un des conseillers de la reine Christine et, après l’abdication de cette reine, fut nommé gouverneur général de ses domaines. Christine désirait qu’il se fixât auprès d’elle en Italie, mais il se borna à faire un voyage à Rome et retourna peu après en Suède. Nous citerons de lui : Magmts principalus Finlandis epico carminé depicius, oratione grmea (Stockholm, 1678) ; Tabula in Uug. Grolii de jure belli et pacis iibros (Kiel, 1688, in-foL) ; Epigramma de sole in Suecia non occidente {Stockholm, 1693).

OL1VENÇA ou OLIVENZA, ville forte d’Espagne (Ëstramadure), à 22 kilom. S.-O. de Badajoz, près de la rive gauche du Guadiana, en face du Portugal ; 6,300 hab. « La muraille qui l’entoure, dit M. Gejrmond de La vigne, forme un polygone de neuf côtés. Une Seconde enceinte, datant de 1306, occupe l’intérieur de la villa, at au centre, auprès de l’église principale, s’élève un château très-ancien que domine une belle tour de mètres. Autour de la ville s’étend une plaine fertile couverte de jardins, de plantations et de métairies. Dans l’intérieur, on rencontre quelques maisons bien bâties, des quartiers pour la troupe, un hôpital militaire, un hôpital de charité où l’on recueille les malades Eauvres et les enfants abandonnés, et deux elles églises paroissiales. Santa-Muria del Castillo, la principale, est remarquable par l’élégance, la hardiesse et la légèreté des colonnes qui forment ses trois nels. La seconde, Santa-Maria-Magdalena, offre un magnifique ■ portail de marbre blanc à colonnes et pilastres d’ordre corinthien, soutenant un fronton triangulaire. L’intérieur est divisé, en trois nefs, formées par des colonnes supportant des voûtes gothiques ; le rétable du maîtreautel est une œuvre remarquable. La population s’occupe d’agriculture, récolte du lin, du vin, un peu d’huile et élève des bestiaux. »

Les Espagnols enlevèrent Olivença aux Portugais en 1657 et la leur rendirent en 1668 ; elle revint à l’Espagne en 1811. Les traités de 1815 l’avaient restituée au Portugal, mais cette clause n’a pas été exécutée.

OLIVENÇA, bourg du Brésil, province de Bahia, à 24 kilom. S. d’Ilheos et environ 10 kilom. de l’Atlantique, entre les embouchures de deux petites rivières et sur une colline boisée.

OLIVÉNITE s. f. (o-li-vé-ni-te — rad. olive, à cause de la couleur). Miner. Cuivre arséniaté naturel,

— Encycl. Cette espèce minérale est constituée par un arséniaté de cuivre hydraté. On l’a appelée encore cuivre arséniaté en octaèdres aigus, cuivre arséniaté prismatique droit, pharmacochalcile, oliveners. C’est une substance d’un vert sombre qui fournit une poussière d’un vert olive pâle ; elle renferme

Acide arsénique 39,5

Oxyde de cuivre..... 56,5

Eau 4

100,0

Ces chiffres correspondent h. la formule 3CuO, As05-t-CuO, HO. Volivénile est isomorphe avec la libéthénite ou phosphate da cuivre hydraté ; elle cristallise sous des formes qui dérivent d’un prisme rhoinboïdal droit de 92° 30’. En général, elle constitue des prismes cunéiformes ou des masses aciculaires. Sa dureté est égale à 3 et sa densité à 4,5. On la trouve dans l’Oural, à Nischne-Tagilsk ; en Angleterre, à Redruth et à Alston-Moor ; en Bohème, à Zinnwald.

OL1VENZA. V. Olivença.

OLIVER v. n.ou intr. (o-li-vé — rad. olive). Faire la cueillette des olives : Dans quelques départements, on olivk dans le mois de novembre. Dans les Bouches-du-Dhône, on olive plus tôt que dans le département du Var, et c’est la principale cause de ta supériorité des huiles dans la première de ces contrées. Quand les olives sont attaquées par le ver, on olive avant lu maturité ; l’huile gagne alors en qualité ce qu’elle perd en quantité. Il Mot usité dans les départements du Midi.

— v. a. outr. Cueillir les olives de : Oliver un arbre, un verger, un champ.

OLIVER (Isaac), peintre anglais, né en 1556, mort à Londres en 1617. Élève d’Hilliard, puis de F. Zucchero, il fit de rapides progrès sous ce dernier maître, s’adonna à. la peinture historique, mais acquit surtout de ta réputation comme peintre de portraits. Il a reproduit les traits des principaux personnages de son temps, notamment d’Elisabeth, de Marie Smart, de Philippe Sidney, de Ben Johnson, etc., et il excellaitsurtoutdans la miniature. Ses ceuvres se recommandent par la correction du dessin, la délicatesse de la touche et tout à la fois par la largeur du faire. On lui doit aussi des dessins fort remarquables par le fini de l’exécution, notamment le Christ au tombeau, le Massacre des innocents, d’après Raphaël, et des copies des plus belles œuvres du Parmesan. Enfin, il a laissé

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un traité sur la miniature, que Sanderson a inséré en partie dans son Graphice.

OLIVER (Pierre), peintre et graveur anglais, fils du précédent, né à Londres en 1601, mort vers 1654. Sous la direction de son père, qu’il ne tarda point à surpasser, il devint un excellent peintre en miniature et sa réputation s’étendit bientôt à l’étranger comme dans la Grande-Bretagne. La collection formée par Charles Ier et Jacques II contenait de cet artiste trente tableaux d’histoire, dont sept se trouvent au palais de Kensington. Son chef-d’œuvre est le portrait de st»femme, lequel appartient au duc de Portland. On a de lui quelques bonnes gravures à la pointe et a l’eau-forte.

OLIVER (Jean), peintre et graveur anglais, parent du précédent, né à Londres en 1616, mort au commencement du xvmo siècle. Il s’adonna avec succès au genre du portrait, mais dut surtout sa réputation à son talent comme peintre sur verre. Oliver avait quatrevingt-quatre ans lorsqu’il exécuta à l’église du Christ, à Oxford, d’admirables vitraux. 11 a gravé en outre, d’une pointe fine et spirituelle, des eaux-fortes, parmi lesquelles on cite des vues de Tanger et des eaux de Bath, des portraits de Jacques II et de Jefferies, etc.

OLIVERI, bourg d’Italie, à 48 kilom. O. de Messine, au S.-E. du cap Tindaro, sur la rive droite de l’Elicono, ainsi nommé a cause de la grande quantité de ses oliviers ; 600 hab. Au sommet d’un rocher presque à pic, dominant le château crénelé du prince Oliveri, est suspendu l’ermitage de la Madonnadel Tonnaro. Aux environs se trouvent les ruines de Tindare.

OLIVERIE s. f. (o-li-ve-rî — rad. olive). Moulin à huile, endroit où l’on extrait l’huile des olives.

OL1VÉRIE s. f. (o-li-vé-rt — à’Olivier, natur. fr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des onibellifères, tribu des smyrnées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Orient.

OLIVEROTTO DE FERMO, général italien, tué en 1502. Il s’attacha à la fortune de César Borgia, pour le compte duquel il prit part à plusieurs guerres, notamment contre les Florentins. De retour à Fermo en 1501, il invita à un festin les personnages les plus considérables de cette ville, les fit massacrer et s’empara du pouvoir. Peu après, il entra dans une ligue contre César Borgia, qui essaya de le rallier à sa cause, consentit à avoir avec lui une entrevue à Sinigaglia où Oliverotto fut tué par ordre de ce dernier.

OUVERT s. m. (o-li-vèr — rad. olive). Ornith. Espèce de fauvette de couleur olive.

OLIVET s. m. (o-li-vè — du lat. olivetum, plant d’oliviers). Géogr. Nom donné quelquelois au mont appelé aussi mont des Oliviers : Le mont Olivet.

— Hist. relig. Ordre du Mont-Olivet, Ordre de bénédictins et de bénédictines, fondé au commencement du xive siècle, à Sienne, et tirant son nom d’une colline située près de cette ville.

— s. m. Ornith. Espèce de tangara qui habite la Guyane.

—Vitic.’Variété de raisin à grains allongés.

OL1VEÏ, bourg de France (Loiret), cant., arromi. et à 5 kilom. d’Orléans, sur la rive gauche du Loiret ; pop. aggl., 1,371 hab.pop. tôt., 3,478 hab. Fabriques d’épingles, bonneterie, papeterie, fours à chaux.

OLIVET, village de France (Mayenne), cant. de Loiron, arrond. et à 15 kilom. de Laval ; 1,254 hab. Mines de houille ; forges-L’église renferme des tombeaux classés parmi les monuments historiques.

OLIVET (Pierre-Joseph Thoulier, abbé d’), grammairien et écrivain français, né à Salins (Franche-Comté) en 1682, mort en 1768. Il était fils d’un conseiller au parlement de Besançon qui, aimant les lettres, lui en inculqua le goût et même la passion. Le jeune homme entra chez les jésuites, après avoir pris le nom de Père Thoulier pour complaire à l’un de ses oncles maternels, fut envoyé à Reims (1700), où il se lia avec Maucroix, puis alla à Dijon et y connut le P. Oudin et le président Bouhier, qui devinrent ses amis et lui donnèrent d’utiles conseils. Ses supérieurs l’ayant envoyé ensuite à Paris pour y faire un cours de théologie, il entra en relation avec Boileau Despréaux, La Monnoye, J.-B. Rousseau et d’autres écrivains en renom. À cette époque, il se mit à faire des vers français ; mais, s’apercevant qu’il n’était point né poète, il y renonça bientôt et se borna à faire des vers latins qui n’étaient pas sans mérite. Ayant lu Cicéron, il se prit pour cet écrivain d’une véritable passion et devint son admirateur enthousiaste. En 1710, le P. Thoulier commença à faire quelques traductions, qui parurent sous le nom de Maucroix dans les Œuvres posthumes de ce dernier. Trois ans plus tard, sur l’ordre de ses supérieurs, il partit pour Rome, afin d’y écrire une histoire de la société de Jésus ; mais, effrayé pur la masse de documents qu’on mit h sa disposition, il renonça bientôt à poursuivre sa tâche et quitta alors la société, dont il était membre depuis près de quinze ans, sans avoir fait toutefois des vœux définitifs. Ce fut en vain que les

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jésuites, jaloux de le retenir dans leur sein, lui offrirent la place d’instituteur du prince des Asturies. Il refusa, voulant se livrer librement dans la retraite à ses études favorites. Ce fut alors qu’il prit le nom d’abbé d’Olivet. Une modique pension de 1,500 livres sur la cassette du roi le satisfit pleinement, car il était sans ambition. Le seul ouvrage qu’il eût encore publié était une traduction des Entretiens de Cicéron sur la nature des dieux (1721, 3 vol. in-12), lorsqu’il fut élu membre de l’Académie française, a la place de La Chapelle, le 20 juillet 1723. D’Ûlivet fit paraître quelques autres traductions d’une extrême fidélité et d’une grande correction grammaticale, mais qui manquent de mouvement, d’élégance et de souplesse. Pendant un voyage qu’il fit en Angleterre en 1726, il entra en relations intimes avec Pope. Cette même année, il soutint une assez vive polémique contre des jésuites rédacteurs des Mémoires de Trévoux, a l’occasion de sa traduction de la Nature des dieux, de Cicéron, et de la publication qu’il venait de faire d’un ouvrage posthume de Huet, intitulé De la faiblesse de l’esprit humain. Vers la même époque, il eut l’idée de revoir et de continuer l’Histoire de l’Académie, de Pellisson. Cette continuation, écrite avec la correction de style ordinaire à d’Olivet, laisse beaucoup à désirer au point de vue de l’exactitude et de l’abondance des faits et manque d’agrément ; toutefois, on y trouve des recherches précieuses et l’ouvrage est estimé. À partir de son entrée à l’Académie, d’Olivet ne cessa d’être un collaborateur actif du Dictionnaire, « C’était l’académicien modèle, dit M. V, Fournel, exact aux séances, attentif et ardent aux discussions, passionné pour tous les intérêts du docte corps, gourmandant les tièdes et faisant de chaque décision et de chaque élection une grave affaire d’État. » Il eut la satisfaction de recevoir dans la compagnie son ancien élève Voltaire, qui lui montra toujours beaucoup d’affection, et contribua à faire repousser la candidature de Piron, qui s’en vengea plus tard en écrivant son épitaphe. Trèsattaché à Boileau, il le défendit contre le P. Le Tellier, confesseur de Louis XIV. Les travaux académiques de d’Olivet ne l’empêchèrent pas de publier sur la langue et la grammaire plusieurs ouvrages qui ne manquent pas de valeur, entre autres sa Prosodie, destinée à combattre les idées de La Mothe contre la poésie ; des Essais de grammaire ; des Démarques de grammaire sur Racine, dans lesquelles il nota les fautes les plus légères commises par le célèbre tragique, non toutefois dans un but de dénigrement, mais pour empêcher ses admirateurs, au nombre desquels il se rangeait, d’invoquer en tout l’autorité de son exemple. Dans ses dernières années, d’Olivet abandonna l’étude de Cicéron et de la langue pour s’adonner à celle de la Bible. Quelques mois avant de mourir, il fut frappé d’une attaque d’apoplexie et devint paralytique.

L’abbé d’Olivet avait un extérieur presque repoussant, qu’il rachetait par des qualités estimables. Très-doux et très-affable dans sa jeunesse et son âge mûr, il devint en vieillissant brusque, d’humeur difficile et grondeuse. Il y avait en lui un reste de régent de collège, et il lui arriva, a maintes reprises, de traiter ses confrères de l’Académie avec une hauteur et une causticité rappelant l’attitude d’un maître à l’égard de ses élèves, ce qui lui fit un certain nombre d’ennemis. « L’abbé, dit M. Fournel, semble avoir voulu toute sa vie continuer selon son pouvoir la tâche que s’était imposée Boileau. Attaché avec une sorte de respect superstitieux aux anciennes maximes littéraires, il repoussait obstinément toute innovation, et parmi les productions modernes il s’en rencontrait bien peu qui eussent l’heur de lui plaire.>

Finissons par une preuve de son affection pour l’Académie. Une année avant Sa mort, il lui adressa la dernière édition de ses Opuscules sur la langue française. Ces mots accompagnaient l’envoi : ■ Puis-je me flatter

qu’un jour l’examen de ces remarques vous dérobera quelques instants ? Ajoutez, retranchez, corrigez. Je prévois que vous aurez souvent à dire : • Il s’est trompé ; • mais dites quelquefois, je vous prie : « Il nous aimait et > il nous respectait. >

Piron a composé sur l’abbé d’Olivet l’épitaphe suivante :

Ci-gtt maître Jobelin,

Suppôt du pays latin.

Juré priseur de diphthongue,

Rigoureux au dernier point

Sur la virgule et le point,

La syllabe brève et longue.

Sur le tiret contigu.

Sur l’accent grave et l’aigu,

La voyelle et la consonne.

Ce charme qui l’enflamma

Fut sa passion mignonne.

Du reste, il n’aima personne ;

Personne aussi ne l’aima.

Ce dernier trait manque de justesse et de justice. Il est avéré que d’Olivet fut l’ami de Huet, évêque d’Avranches ; de Fruguier, du P. Oudin, de Bouhier, de Rousseau dans le malheur, de Rollin, de Batteux et d’autres encore. On lui doit les ouvrages suivants : Apologie en forme de commentaire sur deux articles de* Mémoires de Trévoux (Paris, 1726, in-12) ; Histoire de l’Académie française, de F.

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puis son établissement jusqu’à l’année 170» (Paris, 1729,2 t. in-4» ; Paris, 1730, î vol. in-12) ; le 1er volume contient l’Histoire de l’Académie, de Pellisson ; Deux lettres au président Bouhier ; Origo salinarum Burgundix ectoga, etite pièce latine à la manière d’Ovide, dans e recueil de poésies de l’Académie (1738) ; 2’raité de la prosodie française, qui a eu un très-grand nombre d’éditions ; Essais de grammaire (1732, in-12), traité entrepris avec Gedoyn et Rothelin ; Démarques de grammaire sur Bacine (1738, in-s°) ; ces trois derniers ouvrages ont paru ensemble sous le titre do Démarques sur la langue française (1161, i~12). Il a publié comme éditeur, avec des préfaces : Huelii carmina (1709, in-12) ; Œuvres posthumes de Maucroix ; Huetiana (1722) ; Mémoires pour servir à l’histoire de Louis 'XIV, par l’abbé de Choisy ; Lettres historiques de Pellisson (Paris, 1729, 3 vol. in-12) ; le Banquet de Platon, trad. par Racine, etc. (Paris, 1732, in-12) ; Journal de Henri IV, par L’Estoile ; Poetarum ex Academia gallica qui latine aut grsce scripserunt carmina (Paris, 1738, in-12) ; Ciceronis opéra omnia cum delectu cammentariorum, édition estimée ; Œuvres diverses de l’abbé Gedùyn ; Poemata didascalica nunc primum vel édita vel collecta (Paris, 1749, 3 vol. in-12) ; Opuscules sur la langue française, par divers académiciens : Huet, Dangeaù, Choisy, Pàtru et d’Olivet ; ce dernier y a inséré son traité des participes (Paris, 1754, in-12) ; Harduini prolegomena ac censura veterum scriptorum (Londres, 1766, in-8°) ; Decueil d’opuscules littéraires (Amsterdam, 1767, in-12). Comme traducteur, l’abbé d’Olivet a donné, outre les Entretiens de Cicéron sur la nature des dieux, les Philippiques, de Démosthène, et les Catilinaires, de Cicéron (Paris, 1727, in-12), les Tusculanes, de Cicéron (Paris, 1737, 2 vol. in-12), les Pensées de Cicéron (Paris, 1744, in-12). • Ce recueil de morceaux choisis, dit M. Weiss, est un des meilleurs ouvrages qu’on puisse mettre entre les mains des jeunes gens ; il a été réimprimé un grand nombre de fois et a fait longtemps partie des livres élémentaires employés dans les collèges. •

OLIVET (Fabrb d’). V. Fabbb.

OLIVÉtain s. m. (o-li-vé-tain — rad. OUvel). Hist. relig. Membre de l’ordre du Mont-Olivet : Les ouvêtaiks étaient vêtus de blanc.

OLIVÉTAN (Pierre-Robert), traducteur français, né à Noyon vers le commencement du xvie siècle, mort à Ferrure en 1538. Il appartenait à une famille alliée à celle de Calvin. En 1533, il était précepteur à Genève et travaillait avec ardeur à la propagation des doctrines protestantes, lorsqu’un jour, entendant un prédicateur attaquer en chaire les luthériens, il se leva au milieu de l’assemblée et interrompit vivement l’orateur. Banni pour ce fait du territoire genevois, il s’enfuit à Neuchâtel et se mit alors à traduire la Bible en français. Cette traduction, qui a sauvé son nom de l’oubli, n’est pas parfaite, mais elle est une des premières qui aient été faites dans notre langue. • Olivétan, qui savait moins bien l’hébreu que Bèze ne l’affirme, qui n’était que médiocrement versé dans le grec et n’était pas, même très-fort en latin, ait M. Haag n’aurait pas été à la hauteur de la tache s il n’avait eu heureusement pour guide la traduction de Lefèvre d’Etaples, qui venait d’être imprimée à Anvers. Qu’il l’ait prise pour base de son travail, c’est évident ; mais qu’il l’ait suivie servilement, en se bornant à remplacer de temps en temps un mot par un mot synonyme qui lui semblait plus exact, ceux qui l’an accusent tombent dans l’exagération ; car il est facile de voir qu’il a comparé la Bible d’Anvers avec le texte hébreu et les Septante, d’après lesquels il interprète certains passages d’une manière très-différente.» Cette Bible, qui fut imprimée aux frais des Vaudois, porte ce titre : la Bible, qui est toute la saincte Escripture (Neuchâtel, 1535,2 vol. in-fol.). Après la publication de son travail, Olivétan partit pour l’Italie, en passant par les vallées du Piémont. Il mourut à peine arrivé à Ferrare. On a prétendu qu’il avait été empoisonné.

OLIVÈTE s. f. (o-li-vè-te — rad. olive). Bot. Espèce de pavot qui donne une huile comestible. Il On dit plus ordinairement Œillette.

OLIVETIER s. m. (o-li-ve-tié — rad. olive). Moll. Ancien nom des parties molles des coquilles appelées olives, parties alors considérées comme constituant seules l’animal.

OL1VETO, ville d’Italie, dans l’ex-royaume de Naples, à 38 kilom. O.-S.-O. de Matera ; 6,500 hab.

OLIVETTE s. f. (o-li-vè-te —lat. olivetum ; de oliua, olive). Terrain planté d’oliviers : Vers la fin de novembre, les pinsons et tes grives fondent par bandes innombrables sur tes olivettes, (fi. de Combaud.)

— Comm, Nom donné à des perles fausses, ordinairement blanches, destinées aux nègresd’Afrique, it En ce sens et dans les suivants, le mot est un diminutif d’oLivB.

— Ornith. Espèce de pinson qui habite la Chine.

— Vitic. Variété, ou mieux race de vigne, caractérisée par des grains dont la forme rappelle celle d’une olive : Z/olivette noire était connue du temps de Pline. (Odart.)

— s. f. pi. Chorégr. Danses des Provençaux, en usage après la cueillette des olives.