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zynski abandonna la gravure pour la sculpture, qui devait faire sa réputation. La première œuvre qu’il exécuta est une statue qui a longtemps figuré dans une des salles de la Monnuio de Puris ; elle représente un sujet tiré de l’histoire de la Pologne : Trepka, étendu sur des charbons ardents par les /lusses, ne révèle point te secret de son ambassade. Peu après, le gouvernement français chargea l’artiste d’exécuter un groupe en marbre pour un autel de la Madeleine. Il fil successivement ensuite une statue de Napoléon Jer pour Lyon : le Génie du printemps, qui se trouve dans la galerie du nouveau Louvre ; le Tombeau de Niemcewîcz et Kniaziewicz, pour l’église de Montmorency. Ce dernier travail, exposé au Salon de 1848, lui valut une médaille de 20 classe.

Revenu k Varsovie, Ladislas y exécuta le Tombeau de Lubienski, les statues de Jachoxvics et de Niegolewski, deux Madones, dont une pour l’église des Bernardins, do Lublin, et enfin une statue du poète Brodzinski. A la suite des troubles de 1861, il quitta Varsovie et se rendit en Italie. Il termina h Florence le tombeau du général Skrzynecki, qui fut très-admii’é des connaisseurs. Ce fut sa dernière œuvre.

OLESZCZYNSKI (Séverin), frère des précédents, né en 1801. Il s’est distingué dans le dessin, dans la gravure des caries géographiques et dans la gravure des monnaies. Il a dirigé le service lithographique de lu Banque de Pologne, celui de la Monnaie de Varsovie et, enfin, -l’institut lithographique de cette ville.

OLÉTÈRE s. f. (o-Ié-tè-re — du gr. oletêr, destructeur). Àrachn. Syn. d’ATYFE, genre d’aranéides.

OI.ETTA, bourg de France (Corse), ch.-l. de cant., arrond. et a 17 kilom. de Bastiti, k 156 kilom. d’Ajaccio ; pop. aggl., 1,117 hab. — pop. tôt., 1,152 hab. Élève de gros bétail, commerce de fromage de chèvre et de brebis ; patrie de Saliceti, médecin de Pie VI,

OLETTE, bourg de France (Pyrénées-Orientales), chef-lieu de cant., arrond. et à 15 kilom. de Prudes, à 59 kilom. de Perpignan, sur la rive gauche de la Têt, à l’embouchure des ruisseaux de Cabril et d’Evol ; pop. aggl., 698 hab. — pop. tôt., 997 hab. Eaux thermales, sulfurées sodiques, émerfeant par 31 sources, dont la température est e 27° à 78°. ■ Ces eaux, dit M. Joanne, dont quelques-unes sont purement alcalines, sont, pour la plupart, très-riches en barégine ; elles contiennent une énorme quantité de silice, aussi fournissent-elles des incrustations. Plus ou moins excitantes et agissant sur tels ou tels organes particuliers, suivant leur température et leurs principes, elles peuvent être appliquées au traitement de beaucoup d’affections diverses, et réunissent la plupart des propriétés que l’on trouve disséminées dans les eaux minérales des Pyrénées. Cependant, c’est surtout au traitement des maladies des voies urinaires, des affections catarrhales de l’appareil respiratoire et en particulier des laryngites, que l’on rapporte leur spécialité. • Les principales curiosités des environs d’Olette sont : les escarpements de rochers à pic qui forment la gorge de la Tét ; le tunnel de la route de Perpignan à Puycerda ; un pont de trois arches sur la Têt ; une belle cascade formant trois chutes successives ; les vestiges du couvent de Saint-André de l’Exalada et du château de Cérola.

OLÉULE s. f. (o-lé-u-le — du lat. oleum, huile). Chim. Huile essentielle.

OLÉULE s. m. (o-lé-u-lé — rad. oléule). Phann. Médicament ayant une huile essentielle pour base.

OLÉulique adj. (o-lé-u-li-ka — rad. oléule). Pharm. Qui est formé d’huiles essentielles : Médicament oléulique.

OLEZKO, ville de Prusse (prov. de Prusse), ch.-l. du cercle du morne nom, k 60 kilom. S.-E. de Gumbinnèn ; 2,700 hab.

OLFA s. m. (ol-fa). Bot. Syn. d’isoPYRB, genre de renonculacées.

OLFACTIF, IVE adj. (ol-fa-ktiff, i-vedu latin olfacere, flairer ; de olere, avoir de l’odeur, et facere, faire. Olere provient de olor, le même que odor). Anat. et physiol. Qui sert à l’olfaction ; qui appartient à 1 odorat ou à son organe : Nerfs olfactifs, Trous olfactifs. Membrane olfactivk. Sensibilité olfactive. La lésion de l’organe olfactif empêche d’odorer. (De Bonald.) Les sauvages, dont l’odorat est très-fin, ont des cavités olfactives plus déoeloppées que les civilisés. (Maquel.)

OLFACTION s. f. (ol-fa-ksi-on — rad. olfactif). Physiol. Exercice actif de l’odorat : Les narines se dilatent dans ^’olfaction.

— Encycl. Physiol. Dana Yolfaction, les particules odorantes qui existent dans l’air atmosphérique viennent se mettre au contact des épanouissements nerveux de la muqueuse olfactive et l’odeur est perçue. Pour que Volfaction soit possible, il faut d’abord une atmosphère odorante, l’aspiration des odeurs à travers les fosses nasales, leur ascension vers les parties supérieures et enfin la sécrétion normale de la membrane pituitaire.

L’olfaction est volontaire ou involontaire. Pour exécuter l’olfaction volontaire, on ferme

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d’abord la bouche et on fait ensuite tantôt une large inspiration, tantôt une série d’inspirations brèves et saccadées ; c’est a’iors que le petit.nppareil musculaire qui borde l’orifice antérieur des narines et qui est animé par le nerf facial intervient efficacement pour resserrer cet orifice et le mieux diriger en bas, dans le double but d’augmenter l’intensité du courant et de le porter vers la partie supérieure des fosses nasales.

Quand Yolfaction est involontaire, les choses se passent autrement. Dans le cas particulier d’une odeur désagréable, nous effectuons une forte expiration a l’effet de chasser l’air odorant, et ensuite notre inspiration, au lieu de se faite par le nez, se fait instinctivement par la bouche. Le voile du palais s’élève pour devenir horizontal, ferme en arrière les orifices des narines et empêche ainsi la circulation de l’air dans leur intérieur. V. odorat.

OLFACTOIRE adj. (ol-fa-ktoi-re — rad, olfactif). Anat. et physiol. Qui sert a l’olfaction : Nerf olfactoire. il Peu usité.

OLFERSIE s. f. (ol-fèr-sl — de Olfers, savant allem.) Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la famille des pupipares, tribu des coriaces, comprenant un petit nombre d’espèces, réparties entre des régions fort diverses du globe.

— Bot. Syn. d’ACROSTic, genre de fougères.

OLGA, femme d’Igor, grand-duc de Russie, née près de Pskof, morte à Kiev en 069. Elle appartenait à une famille obscure. Igor, l’nyant rencontrée pendant une de ses chasses, fut frappé de son esprit et de sa beauté et l’épousa. Après la mort de ce prince (945), Olga devint régente pendant la minorité de son fils Sviatoslav. Le récit que fait Nestor de la vengeance qu’elle tira des Drevliens peut être cité comme exemple du caractère de cette princesse. Les ambassadeurs drevliens étant venus proposer k Olga ta main de leur souverain Malo, celle-ci les fit précipiter avec la barque qui les contenait dans un trou profond, qu elle fit combler de terre, voulant ainsi venger la mort de son époux Igor, tué dans une bataille contre ce peuple. Elle fit alors répondre aux Drevliens qu elle acceptait leurs propositions, mais qu’elle voulait que la dépuiation qui lui offrirait la couronne fût composée des principaux d’entre eux. Elle fit périr dans l’eau bouillante les membres de cette députation, puis elle se rendit dans le pays des Drevliens, qui ignoraient ce qui venait de se passer, et les invita à un festin sur le tombeau d’Igor ; lorsqu’elle les vit alourdis par des libations d’hydromel, elle en fit égorger un grand nombre. Elle assiégea ensuite leur principale ville Korosten et, après s’en être emparée par ruse, elle ordonna de la détruire de fond en comble. Olga se rendit, en 958, k Constantinople et s’y nt baptiser sous le nom d’Hélène. Elle fit de grands efforts pour répandre le christianisme en Russie ; mais son fils, dont la minorité avait pris fin, refusa d’embrasser la religion nouvelle. L’Eglise grecque a placé Olga dans le calendrier de ses saints et célèbre sa fête le il juillet.

Olpn OU l’Orpheline mo«coviie, tragédie

d’Ancelot, en cinq actes et en vers, représentée sur le Théâtre-Français le 15 septembre 1828. Cette Olga est une fille que le czar Vassili a eue d’une première femme, après la mort de laquelle il a épousé Hélène, princesse ambitieuse et sans scrupules. Vassili meurt lui-même et Hélène monte sur le trône. Elle va sans doute se défaire de l’orpheline dont elle usurpe les droits, lorsque Belski, un boyard révolté, enlève la jeune princesse, dont le vrai nom est Sophie, et la fait passer en Italie, où elle est secrètement élevée sous le nom d’Olga. Mais Hélène parvient k découvrir la vérité et charge son favori Obolenski de se rendre auprès de l’orpheline, de chercher k s’en faire aimer et de la décider k le suivre en Russie. Obolenski ne réussit que trop bien à exécuter ce plan machiavélique ; niais il a le malheur de dépasser les instructions de la czarine, qui l’aime, en concevant pour Olga une véritable passion. Ce sentiment ne reste pas longtemps un secret pour la czarine, qui entre en fureur et se résout d’autant plus facilement k faire mourir son intéressante rivale qu’elle apprend que Belski et d’autres boyards s’avancent pour arracher Olga au sort fatal qui l’attend. Ils réussissent, en effet, k l’enlever et lui révèlent sa naissance ; mais elle retombe presque aussitôt entre les mains d’Hélène, qui fait massacrer en même temps Obolenski et Olga.

Il y a quelques belles scènes dans cette tragédie ; mais le génie dramatique d’Ancelot, étouffé par les règles étroites du genre classique, n a pu créer de ces situations qui précipitent l’âme dans les émotions violentes et l’agitent profondément. De plus, les scènes semblent décousues, bien que l’unité d’action soit observée avec ce scrupule dont s’honorent les classiques ; mais cela ne suffit pas à établir la liaison d’une situation à l’autre.

OLGHERD ou OLG1BRD, grand-duc de Lithuanie, fils de Gliédimine ou Gédymin, né en 1300, mort en 1381. Son frère, Kieystouth, ayant renversé, en 1345, le grand-duc régnant lavnouth, fit nommer à sa place 01gherd. Celui-ci inaugura son règne en battant les Novgorodiens, avec le concours desquels lavnouth essayait de remonter sur le trône. Sa première expédition contre l’ordre

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Teutonique date de 1347. Il vainquit le grand maître de l’ordre, Dusner, et détruisit les couvents et les villes des chevaliers teutoniques. Dusner demanda des secours à toute l’Europe chrétienne, et, se trouvant à la tête de 40,000 croisés de tous les pays, il envahit la Lkhuanie (1348). Olgherd fut vaincu, mais les croisés avaient fait de telles pertes qu’ils durent rétrograder en Prusse et conclure une trêve avec lui. Quelque temps après, le grand maître des chevaliers teutoniques, Henri de Kniprode, à l’instigation du pnpe Clément VI, prêcha une croisade pour convertir les Lithuaniens. Les chevaliers teutoniques, avec l’appui des croisés envoyés par le pape, tirent deux tentatives contre la Lithuante. La première, en 1355, n’eut aucun succès. La seconde, en 1357, sous la conduite de Dahenfeld, aboutit à un échec des croisés. La trêve qui suivit ne dura que quatre ans ; la guerre recommença de 1361 à. 1364. En 1364, une nouvelle trêve fut conclue entre les Lithuaniens et l’ordre Teutonique. Débarrassé des croisés, Olgherd fit une expédition contre les Tartares de Crimée et détruisit de fond en comble Kherson (1362), dont les ruines servirent plus tard en grande partie k la construction de Sébastopol. Olgherd, sans cesser de lutter contre les chevaliers de l’ordre Teutonique, dirigea, en outre, trois expéditions contre la Russie (1308, 1370, 1372), Il battit le czar Dmitri Ivanovitch et prit Moscou. Une nouvelle expédition d’Olgherd contre les chevaliers teutoniques se termina par la bataille sanglante de Rudarva, en Prusse (1370). Olgherd fut vaincu, mais il avait fait subir de telles pertes à l’ennemi qu’il put accomplir sa retraite sans être poursuivi et en emportant un riche butin.

Politique habile et vaillant guerrier, Olgherd est un des héros de l’histoire de Lithuanie. Le célèbre Jagellon fut un de ses douze fils,

OLGIATL (Jérôme), l’un des meurtriers de Galéas Sforza, duc de Milan, .mort en 1477. Arrêté après le meurtre de cé prince dans l’église de Saint-Étienne (26 décembre 1470), il montra le plus héroïque courage au milieu des tortures et périt avec ses deux complices, Charles Visconti et J.-A. Lamptignuni.

OLGIERD, grand-duc de Lithuanie. V. Olgherd.

OLHAGARAY (Pierre), historien français, né dans le Béarn dans la seconde moitié du xvig siècle. Il remplit les fonctions do pasteur protestant à Mazères et fut nommé historiographe de Henri IV en 1605. Il a publié une Histoire des comtés de Foix, de Béarn et Naoarre (Paris, 1609, in-4o), ouvrage d’une érudition pédantesque, entremêlé de sentences grecques et latines, mais rempli de détails intéressants sur les troubles religieux du Béarn et sur les premières années de la vie de Henri IV.

OLHAW, hameau de France (Pas-de-Calais), coram. de Fresnicourt ; 198 hab. On y remarque un château fort, bâti sur pilotis, flanqué d’élégantes tourelles et entouré de larges fossés. La principale curiosité de l’intérieur est la salle dite du Diable, où se voient encore d’énormes crochets qui retenaient le3 chaînes des prisonniers.

OU, rivière de Nigritie, royaume de Borgou. Elle arrose les provinces de liiama et de Boussa et se jette dans le Kouarra, vers 90 io’ de latit. N.

OU ou OL1D (Cristoval de), un des lieutenants de Cortez, né vers 1492, exécuté àNaco, dans le Honduras, eu 1524. Le gouverneur de Cuba, don Diego Velazquez, qui l’avait attaché à sa maison, le chargea en 1518 d’aller à la recherche d’une expédition chargée, sous les ordres de Grijalva, de reconnaître le Yucatan. Une tempête ayant désemparé son navire, OU revint à Cuba sans avoir pu remplir sa mission. Cette même année, il se joignit k Fernand Cortez qui partait pour aller conquérir la Nouvelle-Espagne, et reçut le commandement d’un navire. OU prit une part brillante k cette expédition, montra du respect et même de l’affection pour Montezuma, blâma Cortez des actes de violence qu’il commit à l’égard de cet infortuné prince, se distingua à la bataille d’Otumba (8 juillet 1520), mit en déroute kQuauhquechollan, avec 200 Espagnols, 30,000 Aztèques, força les Tlahuicas à faire leur soumission et tut grièvement blessé au combat de Xochimileo. Nommé roestre de camp en 1521, il eut peu après une vive querelle avec Alvaredo, et il fallut l’intervention de Fernand Cortez pour l’empêcher d’en venir aux mains avec ce dernier. Pendant l’attaque de la fameuse chaussée de Mexico, il ne voulut point seconder Alvaredo, qui fut contraint de se replier. Il assista, toutefois, à la prise et à la ruine de Mexico, fut chargé de diverses expéditions, se rendit dans le Honduras et s’y déchira indépendant de Cortez ; celui-ci envoya contre lui Las Casas, qui battit Oli, s’empara de sa personne par un hardi coup de main et le fit décapiter.

OLIAPOOR, ville de l’Indoustan anglais, présid. et prov. du Bengale, k 28 kilom. E.-S.-E. de Rangpour.

OLIAROS, aujourd’hui Antiparos, île do la mer Egée, qui taisait partie des Cyolades, en face de Paros. V. Antiparos.

OLIDA, prélat catalan, mort en 1047. Il

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était fils d’un comte de Cerdagne, embrassa la vie monastique, devint successivement abbé de Ripool (1009), de Saint-Michel de Lusan, évêque de Vie, dans la marche d’Espagne, et laissa la réputation d’un prélat habile, puissant, d’un vigilant administrateur. Baïuze a publié quelques lettres d’Oliba dans son appendice à la Marca Hispanica, et on u de lui un traité inédit sur le Cycle pascal.

OL1BA (Antoine), jurisconsulte catalan, no à Porta (Cerdagne) en 1560, mort k Barcelone vers 1620. U étudia le droit à Toulouse et k Lérida, où il se livra à l’enseignement do cette science, puis se fixa k Barcelone, y exerça avec un grand éclat la profession d’avocat et devint avocat du roi à l’audience de Catalogne. On a de lui plusieurs ouvrages intéressants au point de vue de l’ancien droit coutumier de son pays. Les principaux sont : In jus usaticum (Barcelone, 1600) ; De jure ftsci (Barcelone, 1600) ; Brevis summa jurium régalium régis Aragonum et comitis Barcinonensis (Barcelone, 1604) ; Commeiifnriiis de jure usatico catalonico in articulo de actionibus (Barcelone, 1606, in-fol.).

OLIBAN s. m. (o-H-ban — bas lat. olibanutn, mot que l’on trouve dans un texte du xi« siècle. On le tire ordinairement du grec o libanos, par coalescence de l’article avec tibanos, baume ou baumier. sans doute de la même racine que le latin libare, verser, répandre, faire des libations, parce que, dans l’origine, on faisait des libations de baume dans les sacrifices, ou parce que le baume coule de l’arbre par une entaille qu’on y fait. Lassen tire avec plus de vraisemblance le bas latin olibanum de oleum libani, huile du baumier). Gonime-résiue qui s’écoule d’un arbre qui n’est point encore complètement connu.

— Encycl. h’oliban est une gomme-résine qui exsude d’un arbre appartenant probablement au genre balsamoilondron, du la famille des térébinthaeées, et qui croît en Arabie et dans l’Inde. De toute antiquité, on l’a brûlé dans tes cérémonies religieuses. It se présente en lames rondes ou oblongues, opaques et d’une couleur jaune ou rougeâtre. Sa cassure présente un aspect sombre et cireux. 11 se ramollit entre les dents ; su saveur est aromatique et un peu âpro. Il n’est que partiellement soluble dans l’eau et dans l’alcool ; il fond imparfaitement et avec difficulté lorsqu’on le chauffe, et brûle avec une flamme blanche brillante lorsqu’on l’approche d’un corps en ignition. D’après Bracounot, il renferme 56 pour 100 de son poids d’une résine soluble dans l’alcool, 30,8 de gomme soluble dans l’eau, 5,2 de substances insolubles dans l’eau et l’alcool, et 8,0 d’huile essentielle et de perte. Hekmejer a trouvé dans l’oliban une gomme qui parait être identique avec la gomme arabique. D’après Johnston, i’oliban commercial est principalement constitué par une résine qui paraît avoir pour formule C201130O3.

S’tenhouse, en distillant de Voliban avec de l’eau, a obtenu 4 pour 100 d’une huile volatile incolore, dont la densité égale 0,866, à 20", et dont l’odeur ressemble k celle de l’essence de térébenthine, mais est plus agréable. Cette essence est insoluble dans l’alcool aqueux, mais elle se dissout en toutes proportions dans l’éther et dans l’alcool absolu. Elle renferme 83,83 pour 100 de carbone, 11,27 d’hydrogène et 4,90 d’oxygène. Cette analyse ne conduità aucune formule et il est probable que l’oxygène est dû k une impureté ; en effet, la seule formule que l’on puisse déduire de ces analyses est la formule improbable C*6H*0*.

OLIBAN (mont), aujourd’hui / Sessi (les Rochers), montagne de l’ancienne Cainpanie, (auj. Terre de Labour), située entre Bagnoli et Pouzzole. C’est un massif formé de très-anciennes laves de la Solfatara, .en tout pareilles à celles du Vésuve. Outre le tuf et les matières brûlées, communes aux autres volcans de la contrée, on y trouve encore des laves spalhiques. Il est entièrement dépouillé et nu. On croit que c’est du mont Oliban que veut parler Suétone, dans la Vie de Caliguttt (c. 37), k propos de l’abaissement d’une montagne de la Campanie, qui fut taillée depuis le haut jusqu’en bas sous le règne de cet empereur. Sous le règne de Philippe H, le vice-roi de Naples Rivera fit tailler obliquement l’Oliban du côté de la mer, pour continuer la nouvelle route qui conduit de Bagnoli à Pouzzoles.

OLIBRIUS s. m. (o-li-bri-uss— à’Olybrius, gouverneur des Gaules au vo siècle, qui, d’après une vieille légende, fit mourir sainte Reine, et qui figurait dans une foule de mystères où il était représenté comme un fanfaron). Bravache, fanfaron : C’est un OLIBRIUS. Il fait ToLiBiiius.

Mtttons flnm berge au vent et bravoure en campagne, Faisons l’olibrius, l’occiseur d’innocents.

Molière.

OLIBRIUS, empereur romain. V. OlT BRIOS.

OL1D (Cristoval de), un des lieutenants da Cortez. V. Oli.

OLIDAIRE s. f. (o-li-dè-re — du lat. olidus, puant). Bot. Syn. de volvaire, genre de chénopodées.

OL1ER (Jean-Jacques), écrivain ecclésiastique, né k Paris en 1608, mort dans, la même ville en 1657. Lorsqu’il fut ordonné prêtre, eu