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conducteur k l’intendance des bâtiments royaux, inspecteur des bâtiments civils et membre du conseil de direction des travaux publics. On cite, parmi les monuments dont il a donné les plans, ia belle église gothique du faubourg Au, à Munich, le monument national do la Bavière, k Oberwittelsbach, svelte pyramide dans le style gothique, la chapelle de Kiefersfolden, etc. Mentionnons aussi sa magnifique restauration du château de Hohenscnvangau. Ohlmuller avait étudié à fond tous les genres de style, mais s’était principalement attaché à. celui de l’art chrétien au moyen âge, et c’est dans ce dernier style qu’il construisit ses œuvre8 les plus remarquables, dans lesquelles il a su donner libre cours à son imagination fantaisiste. Il a publié un recueil, en 17 planches, de Monuments funéraires (Munich, 1824).

OHM s. m. (ômm). Métrol. Mesure de capacité usitée en Suisse et en Allemagne, et valant : k Bâle et à Dantzig, dS’U^en ; à Lucerne, 51,8445 ; à Manheim, 97,712 pour le petit ohm, 159,52 pour le grand ; à Cologne, 138,22 ; à Francfort, 143,43 ; kRostock, 144,8 ; à Brème, 144,9648 ; à Lippe, 148,6290 ; àBrunswiok, 149,5908 ; à Copenhague, 149,02 ; en Prusse et en Suisse, 149,7973 ; à Bade, 150 ; à Cassel et k Darmsladt, 174,0290 pour la bière, 158,75 pour le vin.

 OHM, rivière de Prusse (Hesse-Darmstadt).

Elle natt dans la Hesse supérieure, à l’E. de Laubach, entredans laHesso électorale, passe kSehweinsbergetàKirchhain et se jette dans la Lahn, près de Marbourg, après un cours de 48 kiiom.

OHM (Georges-Simon), célèbre physicien allemand, né à Erlangen en 1787, mort à Munich en 1854. Il était fils d’un serrurier, dont il partagea d’abord les travaux manuels. Grâce à son intelligence et à son ardeur au travail, il devint professeur de mathématiques au collège des Jésuites, à Cologne, en 1817, s’adonna d’une façon toute particulière k l’étude de l’électricité, exécuta lui-même des appareils pour vérifier ses théories sur les propriétés des courants d’électricité galvanique et, tant par ses expériences que par ses calculs, il parvint h découvrir les lois qui régissent les courants électriques (1827). Les lois qui servent de base à l’analyse d’Ohm se rapportent à la distribution de l’électricité dans l’intérieur d’un corps, à sa dispersion dans l’air ambiant et k son développement au point de contact de deux corps hétérogènes. Il les formule ainsi : 1<> La grandeur du flux est proportionnelle k la différence des tensions que possèdent deux molécules infiniment voisines l’une de l’autre ; 2" la perte d’électricité est proportionnelle à la tension et k un coefficient qui dépend de l’état atmosphérique ; 3° au point de contact de deux

corps différents, il s’établit une différence constante entre leurs tensions. « En partant de ces trois lois fondamentales, dit M. Radau, Ohm arrive à une théorie simple et complète des phénomènes que présentent les courants constants, et en particulier à la démonstration de cette loi : Que l’action d’un circuit est égale à la somme des forces électromotrices divisée par la somme des résistances et que l’effet reste toujours le même, quelle que soit la nature du courant, qu’il soit voltaïque ou thermo-électrique. » Les découvertes de Ohm, confirmées par les expériences et les travaux postérieurs de Techner, de Despretz, de Pouillet, passèrent d’abord inaperçues. Ce savant se démit de sa chaire de Cologne et se rendit à Nuremberg, où il devint, en 1833, professeur a l’École polytechnique. En 1841, la Société royale de Londres, rendant enfin justice à l’importance de ses travaux, lui décerna la médaille de Copie}-. En 1852, il fut appelé à professer la physique expérimentale à 1 université de Munich. Indépendamment d’un grand nombre de savants mémoires, on a de Simon Ohm : Éléments de géométrie (Erlangen, 1818, in-8°) ; Théorie muthémaiique des courants électriques (Berlin, 1827, in-8°), son ouvrage capital que M. Gaugain a traduit en français (1800) ; Éléments de géométrie analytique (Nuremberg, 1849, in-io) ; Traité de physique (Nuremberg, 1854).

OHM (Martin), mathématicien allemand, frère du précédent, né à Erlangen en 1792. Il so livra a l’enseignement privé dans sa ville natale, de 1811 à 1817, puis fut nommé professeur de mathématiques et de physique au gymnase do Thorn. En 1821, il se lendit à Berlin, y devint successivement professeur adjoint (1824) et professeur titulaire (1839) des mêmes sciences, et fit, en même temps, des cours à l’Académie d’architecture (1824-1831), à l’école d’artillerie et du génie (1831-1852) et à l’école militaire, à laquelle il était attaché depuis 1S2S. Elu, en 1849, député à Berlin, il siégea à la seconde chambre jusqu’en 1852, et vota avec les libéraux conservateurs. Son principal ouvrage est intitulé : Essai d’un système complet et conséquent des mathématiques (Nuremberg, 1822-1852, 9 vol.). On a encore de lui : Mémoires de mathématiques supérieures (Berlin, 1823) ; Théorie des grandeurs et des infiniment petits (Berlin, 182-4) ; les Mathématiques pures élémentaires (Berlin, 1826, 3 vol ; 1844, 3<J édit.) ; Manuel pour l’enseignement élémentaire de toutes les sciences mathématiques (Leipzig, 1830 ; 1850, 5e édit.) ; Manuel de mécanique (Berlin, 1836’ OHRE

1838, 3 vol.) ; Manuel de toutes tes mathématiques supérieures (Leipzig, 1839, 2 vol.) ; Esprit de l’analyse mathématique (Berlin, 1842-1845) ; la Trinité de la force (Nuremberg, 1856), etc.

OIIMACHT (Landolin), sculpteur allemand, né près de Rothweil (Wurtemberg) en 1701, mort à Strasbourg en 1834. Fils d’un paysan, il fut d’abord apprenti menuisier. Son aptitude pour les beaux-arts, surtout pour la sculpture, se révéla de bonne heure et, grâce au bourgmestre de Rothweil, qui devina en lui l’artiste, il put commencer ses études artistiques à Prankenthal, sous la direction du sculpteur Melchior. Le jeune homme fit des progrès tellement rapides que, s’étant rendu dans sa ville natale en 1780, il put exécuter pour l’église quatre beaux bas-reliefs. Il habita ensuite Manheim et Bâle pendant quelque temps, et amassa quelque argent en exécutant des médaillons, entre autres celui de Lavater, chez qui il séjourna en 1788 et qui le prit en amitié. Deux ans plus tard, Ohmacht se rendit en Italie pour y étudier les chefs-d’œuvre des maîtres. Arrivé k Rome, où il résida deux ans, il suivit avec beaucoup de profit les leçons do Canova ; puis il revint en Allemagne, habita successivement Munich, Vienne, Dresde, Francfort, Hambourg, où il se lia avec le poète Klopstock, exécuta dans ces diverses villes des œuvres nombreuses et remarquables, épousa la fille de son premier bienfaiteur, le bourgmestre Gassner, fut chargé de l’exécution du monument élevé à Desaix, entre Kehl et Strasbourg, et se fixa, en 1801, dans cette dernière ville, qu’il ne quitta plus. Les œuvres d’Ohmacht, que David d’Angers appelait le Corrége de la sculpture, se distinguent surtout par la grâce, par une sorte d’idéale pureté dans les lignes, par la suavité poétique et, comme disent les Italiens, par la inorbidezza. Dans ses bustes, il savait saisir les beaux côtés, les caractères de ses modèles et les faire très-ressemblants. Ohmacht forma de nombreux élèves et répandit le goût de la sculpture en Alsace. Dans la vie privée, c’était un homme excellent, simple, modeste, plein de bonté, qui ne se laissa jamais enivrer par la conscience de son talent et qui refusa, à plusieurs reprises, des lettres de noblesse. Parmi ses nombreuses œuvres nous citerons : le Jugement de Paris, beau groupe de quatre figures, qui orne le jardin royal à Munich ; 4a. statue colossale de Neptune, à Munster ; Hebé suppliant les dieux de lui rendre la faveur de servir le nectar ; un Faune ; Psyché ; le Christ entre la Charité, et la Foi, dans l’église de Carlsruhe ; le superbe Mausolée de Vempereur Rodolphe, dans la cathédrale de Spa ; Martin Luther, à Wissembourg ; le monument du professeur Oberlin et celui du professeur Koch, dans le temple protestant de Saint-Thomas, à Strasbourg ; la statue en marbre de Flore, k Reims ; six Muses colossales, qui ornent la façade du théâtre de Strasbourg ; la statue colossale de,1/aie de Lezay-Marnezia, à Strasbourg ; Vénus sortant du bain ; Antinous, en marbre ; Vierge avec l’Enfant Jésus ; hermaphrodite et Junon Ludooici, en albâtre ; enfin, Vénus sortant de la mer, statue en marbre, son chef-d’œuvre, au sujet de laquelle il disait : « Je ne crois pas pouvoir jamais donner à une grande figure tant d’âme, de vie et d’amour. » Parmi ses bustes, nous mentionnerons ceux de Lavater, de Klopstock, de Raphaël, de l’industriel Haussmann ; ceux de Holbein et de Erwin de Steinbach, architecte de la cathédrale de Strasbourg, au musée de Munich, etc.

011MANN (Antoine-Louis-Henri), compositeur et acteur allemand, né à Hambourg en 1775, mort k Riga en 1833. D’abord premier violon au théâtre de sa ville natale, il s’engagea ensuite comme comique au théâtre de Revel, puisjouasuccessivementkVienne, à Breslau, à Saint-Pétersbourg, à Riga, où il épousa l’actrice romaine Koch ; à Revel, où il demeura avec sa femme de 1809 à 1820. À cette époque, il retourna au théâtre de Riga, dont son frère avait pris la direction. Enfin, eu 1829, il abandonna la carrière dramatique pour succéder à Telemann, comme directeur de la musique des temples et églises de lu même ville. Outre des cantates et des chants d’église, on lui doit la musique de trois opéras de Kotzebue : la Princesse de Cacambo, le Jeune prince incorrigible, le Cosaque et le Volontaire.

OHOD, montagne d’Arabie, k l’O. et dans les environs de Médine. Mahomet y fut battu par les habitants dé La Mecque en G25.

OHH, rivière de Prusse, prov. de Gotha. Elle prend sa source au N.-O. d’Oberhof, coule au N. et se jette dans l’Apfelstadt, à 3 kiiom. N.-O. d’Ohrdruf, après un cours de 24 kiiom.

OHRDKUF, ville de Prusse, prov. de Gotha, ch.-l. de bailliage, à 12 kiiom. S. de Gotha, sur la rive gauche de l’Ohr ; 4,500 hab. Fabriques de lainages et de toiles ;- usine à cuivre, moulins k huile et à tan ; blanchisseries importantes. Saint Boniface y fonda, dit-on, un couvent qui, après diverses vieis-situdes, a été converti en château.

OU HE, rivière de Prusse. Ella sort d’un lac de l’ancien royaume de Hanovre, atteint bientôt la province de Saxe, rentro dans la province de Hanovre et en sort de nouveau pour

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pénétrer dans celle de Magdebourg, traverse de vastes marais et longe la rive gauche de l’Elbe, dans laquelle elle se jette, a 2 kiiom. S. de Rogatz, après un cours d’environ 112 kiiom. Les principales localités qu’elle arrose sont Brohme, Kalvorde, Neu-Haldensleben et Wollmirstadt.

O11R1NGEN anc. AraFlavia, ville du Wurtemberg (Iaxl), sur l’Ohr, à 53 kiiom. N.-E. de Stuttgard ; 3,400 hab. On y voit le château des princes de Hohenlohe. Fabrication de draps et de bijoux.

OHRSCHALL (Jean -Chrétien), chimiste allemand, né à Dresde. Il vivait dans la seconde moitié du xvne siècle. Il suivit les leçons de Rudolph, devint, en 1GS4, inspecteur des mines de Frankenberg, mena une vie de désordre qui lui fit perdre cette place et alla, dit-on, terminer ses jours dans un couvent de Pologne. On lui doit : Manière de tirer lu pourpre de l’or (Augsbourg, 1684), trad. en français et publié avec VArt de la verrerie du baron d Holbach ; Trio de merveilles ou Description de trois faits du domaine de la chiviie inadmissibles à première vue (1084-1.686, 2 parties) ; Ars fusoria fundamentalis (Cassel, 1689), trad. en français (Paris, 1761).

OIISSON" (Ignace Mouradgead’), diplomate et écrivain suédois, d’origine arménienne, né à Constantinople en 1740, mort en 1S07. Fils d’un commerçant, qui était consul de Suèdo à Smyrne, il fut destiné à suivre la carrière diplomatique et apprit les langues et l’histoire des principaux peuples de l’Orient. Successivement secrétaire et premier interprète de l’ambassade de Suède, chargé d’affaires de ia même cour (1782), il habita quelque temps Constantinople, où il se maria, puis se rendit à Paris (1784) pour y mettre au jour un grand ouvrage dont il avait réuni depuis longtemps les matériaux. Au commencement de la Révolution, il quitta Paris, se rendit à Vienne, puis à Constantinople, où il devint ministre de Suède (1795), et revint, en 1.799, à Paris. Là, il se livra à de nouveaux travaux historiques, se retira au château de Bièvre, lors de la rupture entre la France et la Suède, et y termina paisiblemeat sa vie. Son principal ouvrage est le Tableau général de l’empire ottoman (Paris, 1787-1790, 2 vol. in-fol., avec 137 planches), ouvrage extrêmement remarquable au point de vue du savoir et de l’abondance des faits, mais d’une forme peu agréable. Le troisième volume de cet ouvrage, contenant les codes civil, politique, militaire et criminel de la Turquie, a été publié par son fils en 1820. Nous citerons encore de lui : Tableau historique de l’Orient (Paris, 180*, 2 vol. in-so), destiné à servir d’introduction à une histoire do ta puissance ottomane.

OHSSON (Constantin Mouradgea, baron d’), diplomate et historien suédois, fils du précédent, né à Constantinople vers 1780, mort à Berlin en 1855. Son père était, lorsqu’il naquit, ministre plénipotentiaire du gouvernement suédois près de la Porte. De bonne heure, d’Ohsson apprit les langues orientales, tout en recevant une instruction solide, particulièrement en philosophie et en histoire. Il débuta, en 1807, dans la carrière diplomatique en qualité d’envoyé à Berlin, passa au même titre en Espagne en 1808, et, après avoir été attaché à l’ambassade de Paris, de 1810 à 1812, il fut successivement ministre plénipotentiaire à La Haye (1816) et à Berlin (1834). Tout en remplissant avec zèle ses fonctions diplomatiques, d’Ohsson a publié plusieurs ouvrages importants et estimés, notamment : Histoire des Mongols (Amsterdam, 1834-1835, 4 vol.), livre extrêmement remarquable et qui jouit d’une grande autorité ; les Peuples du Caucase au Xe siècle (Paris, 1828). On lui doit, en outre, des additions faites au Tableau de l’empire ottoman, ouvrage dû à son père, Mouradgea d’Ohsson.

OHTER, voyageur norvégien, né dans le Helgeland. Il vivait au ixo siècle. Sa grande fortune lui permit de satisfaire son goût pour les voyages. Il visita les pays du Nord, la Norvège, le pays des Finnois, le Danemark, le Holstein, l’Angleterre, où il se rendit k l’appel d’Alfred le Grand. Dans sa traduction d’Orose, ce prince a intercalé la relation des voyages d’Ohter, qui offrent des renseigne. inents précieux sur l’état géographique et social des contrées qu’il a visitées.

OHUA s. m. (o-u-a— mot mongol). Mamm. Nom vulgaire d’une espèce d’antilope.

OI, diphthongue qui avait autrefois deux sons : celui qu’elle u conservé dans les mots où elle est encore employée, et celui qu’a ai dans les mots où cette dernière diphthongue a remplacé l’autre. Tout le monde sait que c’est k Voltaire qu’est due cette substitution partielle de ’l’a k 'o. Quelques grammairiens, Ch. Nodier entre autres, se sont élevés contre cette excellente réforme de l’orthographe française.

Au fond, de quoi s’agissait-il ? De faire accorder dans quelques mots l’orthographe avec la prononciation. Mais, en réalité, il se trouva que la réforme proposée par Voltaire était un retour à la véritable orthographe étymologique, au moins pour les verbes, les imparfaits en ai étant dérivés des imparfaits en abarn, ce qui explique la forme paysanne j’amaue, je chantave, pour j’aimais, je chantais. On peut même croire que, s’il n’en eût été ainsi, Voltaire ni personne n’eussent pu

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accomplir cette petite révolution grammaticale. Ceci obtenu pour le verbe, la réforme devait s’étendre naturellement aux autres mots qui présentaient l’anomalie de oi prononcé ai : François s’écrivit comme il se prononçait, Français.

Mais une révolution que Voltaire ne tenta pas, sachant bien qu’il y échouerait, ce fut de corriger l’anomalie non moins choquante de ia prononciation. On écrivait : Chinois, Potonois, Iroquois, François, et l’on prononçait, comme on prononce encore : Chinois, Polonais, Iroquois, Français. Pourquoi ces noms de peuples, qui eurent la même orthographe écrite, ont-ils pris et conservé deux orthographes parlées ? Pour leur donner des formes différentes écrites, il a suffi à Voltairo de les écrire diversement et il a trouvé des imitateurs ; s’il eût voulu les prononcer do même, et dire : des Chinais, des Iroquais, il n’eût rencontré que des railleurs ; on peut presque écrire comme l’on veut, mais on est réduit k parler comme tout le monde.

Du reste, l’abus, qui a subsisté, est devenu un usage qui a son côté délicat : ais étant plus doux a l’oreille, nous réservons cette terminaison, non-seulement au nom de notre nation, mais encore aux noms des nations qui sont plus voisines de nous, ou k celles que nous regardons comme plus policées que les autres ; celles, au.contraire, qui sont plus éloignées par rapport au temps, comme les Carthaginois, les Cretois, ou par rapport aux lieux, comme les Chinois, les Iroquois, ou qu’un préjugé populaire fait regarder comme barbares, telles que les Bavarois, les Hongrois, nous leur donnons une terminaison rude, qui répond k l’idée vraie ou fausse que nous avons de la rudesse de leurs mœurs.

Voltaire, qui passe a juste titre pour être l’auteur de la réforme signalée, ne paraît pas avoir eu le mérite de la première tentative.

V. AI.

OIACOPODE s. m. (o-ia-ko-po-de — du gr. oiax, oiakos, gouvernail ; poits, podos, pied). Erpèt. Nom donné par quelques auteurs aux tortues de mer. li Quelques-uns font ce mot féminin.

OIACURE s. m. (o-ia-ku-re — du gr. oiaxi oiakos, gouvernail ; aura, queue). Erpét. Genre de reptiles sauriens, formé aux dépens des geckos.

OÏAT, rivière de la Russie d’Europe. Elle prend sa source dans le gouvernement d’Olonetz, près d’0ïatzkaï-Ladva, .et va déboucher dans le Svir, k 12 kiiom. au-dessous du lac Ladoga, après un cours d’environ 140 kiiom. De nombreuses barques sont construites sur ses bords.

OICÉOPTOME s. m. (o-i-sé-o-pto-me — du gr.- oikêo, j’habite ; ploma, cadavre). Genro d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des clavicornes, tribu des silphales, comprenant deux espèces, qui habitent l’Europe et l’Inde.

OICII, lac d’Écosse, comté d’Inverness, entre les lacs Ness, au N.-E., et Lochy, au S.-O. ; il a 8 kiiom. de long, du N.-E. au S-O. Ses eaux s’écoulent dans le lac Ness par une petite rivière à laquelle il donne naissance.

OÏCL1ÏE, père d’Antiphato. Il épousa Hypermnestre, dont il eut, entre autres enfants, Amphiaraùs. Ayant suivi Hercule dans son expédition contre Laomédon, il fut tué par ce dernier on Troade. D’après une autre version mythologique, il survécut k cette expédition et alla se fixer en Arcadie.

OICONOSIOS ou CBCONOMOS (Constantin), érudit et théologien grec, né à Tsaritsoni(Thessalie) en 1780, mort à Athènes en 1857. Il apprit de bonne heure le grec et le latin de son père, et le français d’un nommé Cavouras, manifesta un goût très-vif pour l’étude, entra dans les ordres et so maria à vingt et un ans, devint k vingt-cinq ans prédicateur diocésain et acquit en cette qualité, en Thossalie et en Macédoine, une grande réputation’. Lors de l’insurrection de Vlachava en lSOfi, Oiconomos fut jeté en prison par Ali, pacha de Janina. Rendu k la liberté, il fut nommé coadjuteurde l’évêque de Salonique, qui résidait à Constantinople, et habita lui-même cette ville jusqu’en 1809. Il alla occuper alors une chaire de langue et de littérature grecques au gymnase philologique qui venait d’être fondé k Smyrne. Pendant dix années, il se livra à l’enseignement avec uu grand éclat, puis retourna k Constantinople, où il remplit les fonctions de prédicateur et d’économe de la grande église, et vit une grande affluence accourir kses prédications. Lorsque le patriarche de Constantinople eut été mis k mort par les Turcs en 1821, Oiconomos s’enfuit à Odessa, puis se rendit a. Saint-Pétersbourg, à l’appel de l’empereur Alexandre, qui le combla de ses dons, et sur la demande duquel il composa deux ouvrages importants. Sa réputation de savant et de patriote le lit partout accueillir avec la plus grande distinction pendant les voyages qu’il lit ensuite en Allemagne et en Italie, et il se vit comblé d’égards k Rome, bien qu’appartenant k l’Église grecque, par le pape Grégoire XVI et les cardinaux. En 1834, il retourna en Grèce et, après avoir habité pendant quelque temps à Nauplie, il se fixa à Athènes, où il termina sa vie. Oiconomos fut, avec Coraï, l’homme le plus savant de la Grèce contemporaine. • Il était,