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OIJAN

connaissent une des légendes que les Âryas avaient apportées d’Asie en Europe. Les Béotiens, dévots adorateurs de Neptune, so donnaient Ogygès pour ancêtre ; et cette filiation rappelle celle que les Aryas établissaient entre eux et Ayou. M. A. Kuhn rapproche ce mot de la forme Ogen. À la même racine se rattachent peut-être le nom du héros phénicien Agénor et celui de YOsogo ou Ogoa, divinité carienne de Mycale, dont les vagues venaient baigner le temple, et qui serait également une personnification de l’Océan. Al. Maury considère la figure mythologique de Neptune lui-même comme n’étant pas sans rapport avec celle du dieu phénicien K’het. Il paraît résulter de ces diverses observations : i" que les Grecs rapportaient k Ogygès toute la partie la plus obscure des origines de l’Attique et de la Béotie ; 2» que ces origines se rattachaient pour eux aux habitudes marines des premiers peuples de cette partie do la Grèce, et peut-être à de vagues souvenirs d’anciens cataclysmes ;.3° que le souvenir d’antiques relations avec la Phénicie n’était pas étranger k cette tradition.

OGYGIE s. f. (o-ji-jî — du gr. ogugios, ogygîen, diluvien). Crust. Genre de trilobités, type de la famille des ogygiens, voisin des asaphes, et comprenant trois espèces, dont le type a été trouvé k l’état fossile dans les schistes ardoisiers des environs d’Angers.

OGYGIE. V. Ogygès.

OGYGIEN, IENNE s. et adj. (ovji-jiain, iène). Géogr. anc. Habitant d’Ogyg’ie ; qui appartient k "cette lie ou à ses habitants : Les Ogygusiss. La population ogygii»tne.

— Mythol. gr. Qui a rapport à Ogygès ou au déluge arrivé de son temps : Le déluge OGYGIEN a précédé celui de Deucalion. il On dit aussi OGYGIQUE.

— s. m. pi. Crust. Famille de trilobités, ayant pour type le genre ogygie.

OGYGIQUE adj. (o-ji-ji-ke). Antiq. gr. Qui a rapport k Ogygès ou à son temps ; qui remonte à une grande antiquité : Le déluge ogygique.

— Hist. Porte Ogygique, Nom de l’une des portos de Thèbes, en Béotie.

OH interj. (ô). Sert k exprimer la surprise, l’étotineinent, l’admiration : Oh ! quelle étrange figure ! Oh ! que cela est beau ! Oh ! dit-il, qu’est ceciî Ma femme est-elle veuve ?

La Fontaine. Ohl oh ! quelle caresse ! et quelle mélodie !

La Fontaine. Entre les orangers, oh ! qu’il fait beau, le soir, So promener au frais, respirer et s’asseoir.

Sainte-Beuve. Oh ! oh ! dit-il, je saigne ! et que sernit-ce donc S’il fût tombé de l’arbre une masso plus lourde, Et que ce gland ettt ét< ! gourde ?

La Fontaine. Oh ! quel bonheur de revêtir la brume Sur le coteau comme un linceul flottant, Et de chercher à l’horizon qui fume Là-bas, là-bas, le toit qu’on aime tant.

H. Moreau. Il Exprime aussi la résolution, la prière instante ; sert k donner plus d’énergie k la phrase : Oh ! je l’attraperai bien. Oh I laissesmoi tranquille. Oh ! que je souffre ! Oh ! mais, oui, je l’ai vu. Oh çà ! mailre Jacques, approchez-vous, je vous ai gardé pour le dernier, (Mol.)

Qh là ! oh ! descendez, que l’on ne vous ledisel

La Fontaine. Oh ! reviens, j’ai cueilli des fruits délicieux.

MlLLEVOYE.

Oh ! dans cent ans quels laida squelettes Fera ce peuple impie et fou Qui se couche sans bandelettes Dans des cercueils que ferme un clou ! Th. Gautier.

— s. m. Action de crier oh/ mot oh : Pousser des oh et des ah ! J’aimerais mieux avoir fait ce OHl oh ! qu’un poème épique. (Mol.)

— AilU3. littér. Oïl ! n’insultei jamais uni

femme qui tombe, Vers célèbre de Victor Hugo, qui est souvent cité. V. femme.

OHA1N, village et comm. de France (Nord), cant. de Trélon, arrond. et à 15 kilom. d’Avesnes ; 1,126 hab. Brasseries, bonneteries, construction de machines.

O’IIALLOIUN (J.-Sylvestre), chirurgien irlandais, né en 1728, mort en 1793. Reçu docteur, il s’établit à Llmerick. Outre divers mémoires insérés dans les recueils de l’Académie de Dublin, on lui doit : Nouveau traité sur la cataracte (Dublin, 1754, in-4o) ; Traité complet sur la gangrène (Londres, 1765, in-s°) ; Sur l’opération d’une cataracte (17S9). O’IIalloran ne fut pas seulement un chirurgien remarquable, il fut encore un historien érudit et publia, sur l’histoire de son pays, deux ouvrages dans lesquels il s’efforça do démontrer la supériorité do l’Irlande sur l’Angleterre, en abaissant le caractère des habitants de cette dernière.

OHAMANEISO, port de l’Ile d’Ulietea, dans le grand Océan équinoxial, par 16« 45’ de latit. S. et 1530 5S’ 20" de longic. O.

OHAN, petit pays de la Mongolie propre, par 420 de latit. N. et 118° de longit. E.

OUAIS’EZ, bourg d’Espagne, province et à 32 kilom. N.-N.-O. d’Almoria et à 72 kilom.

OHIO

E.-S.-E. de Grenade, près de la sierra Nevada ; 2,800 hab. Fabriques de gros draps et forges.

O’HARA, général anglais, mort au commencement de ce siècle. Il était gouverneur de Gibraltar lorsque, en 1793, il fut envoyé au même titre à Toulon, alors au pouvoir des Anglais, sous les ordres de l’amiral Ilood. "Pendant le siège de cette ville par l’armée de la Convention, O’Hara fut fait prisonnier dans une sortie par Napoléon Bonaparte. Ce dernier lui ayant demandé ce qu’il désirait : « Être seul, lui répondit-il, et ne rien devoir à la pitié. » Envoyé à Paris, il y subit une courte détention, après laquelle on l’autorisa à retourner en Angleterre. Bientôt après, il reprit ses fonctions de gouverneur de Gibraltar, qu’il conserva jusqu’à sa mort.

OHÉ interj. (o-’é). Sert à appeler : Ohé I làbas ! Ohé ! arrivez donc, vous autres.

Ohé ! Lambert ! Cri bizarre qu’on poussait dans tout Paris vers le 15 août de l’année 1863, et dont l’origine, diversement expliquée,

■ est en réalité ignorée.

— s. m. Action de crier ohé, mot ohé ! Elle poitssa un ohé faux et glapissant oui résonna à l’oreille de Tabary comme une délicieuse musique. (H. Berthoud.)

O’HEGCERTY (Dominique), comte DE Magnièrhs, agronome et érudit français, né k Saint-Germain-en-Laye en 1699, mort en 1790. Son père, qui avait suivi la carrière des armes, avait fait ériger en comté la terre de Magnières, près de Lunéville. Après avoir été attaché pendant quelque temps à l’armée comme officier, il se retira dans la terre de Magnières, où il s’occupa d’agronomie et de travaux d’érudition. L’Académie de Nancy le reçut au nombre de ses membres. On a do lui : De la nature des biens des anciens Romains et de leurs différentes méthodes de procéder aux suffrages jusqu’à l’empire d’Auguste (Paris, 17C9J ; lissai sur la vie de Pline le Jeune (Nancy, 1776).

O’HEGUERTY (Pierre-André), magistrat et économiste français, cousin du précédent, né à Dinan (Bretagne) en 1700, mort k Plombières en 1763, Il avait a peine quinze ans quand il s’engagea dans un corps de volontaires destiné à faire une expédition en Écosse, dans le but de mettre sur le trône le fils de Jacques II. L’expédition ayant échoué, O’Heguerty alla étudier le droit à Caen, se lit attacher comme avocat au parlement de Normandie en 1718, puis devint procureur général prçs le conseil supérieur de l’Ile de Bourbon. Les qualités dont il rît preuve dans ces fonctions lui valurent d’être nommé, en 1741, président du conseil supérieur etgouverneur général pour le civil. Peu après, il acheta des terrains en friche, • où il rit des plantations, augmenta sa fortune par un riche mariage, recueillit de nombreux documents relatifs à la navigation et au commerce, et, de retour en France en 1745, il alla se fixer en Lorraine, où le roi Stanislas le nomma censeur royal et membre de l’Académie de Nancy. Outre une Relation de son voyage à l’île Bourbon et des Observations sur le volcan de cette île, insérées dans les Mémoires de l’Académie de Nancy, on lui doit ; Jtemargues sur plusieurs branches de commerce et de navigation (1757-1764, 2 parties in-8<>) et Essai sur les intérêts du commerce maritime (1795, in-12).

OIIERV1LLE, village et comm. de France (Seine-Inférieure), cant. d’Ourvillo, arrond. et à 15 kilom. d’Yvetot, à 55 kilom. de Rouen, sur la Durdent ; 548 hab. ; source d’eau minérale. Magnifique château de la Renaissance.

OHETEROA, île du grand Océan équinoxial, par 220 27’ de latit. S. et 153° 7’ de longit. 0. On n’y trouve pas de port, mais seulement une baie hérissée de rochers et peu sûre. Les habitants, qui sont nombreux suivant le Dictionnaire géographique universel, ont le teint brun foncé et sont bien faits et actifs ; ils se tatouent les bras et les jambes. Leur habillement, fait avec del’écorce d’arbre, est coloré d’une manière curieuse ; quelques-uns portent des bonnets ornés de plumes de couleur ; d’autres, un tissu blanc en forme de turban. Ils ont pour armes des lances d’un bois très-dur.

OHEVAHOA, une des lies Marquises, dans le grand Océan équinoxial.

OIJ-HOLO, pays de la Guinée inférieure, dans la partie orientale du royaume d’Angola.

O-HIGGINSIE s. f. (o-igh-jain-sî). Bot. V.

HIGG1KSIB.

OHIO, c’est-à-dire beau fleuve, rivière des États-Unis d’Amérique. Ce cours d’eau, qui est un affluent du Mississipi, est formé par la réunion, k Pittsbourg, État de Pensylvanie, de deux rivières : l’Alleghuny au N., qui descend des rochers du lac Erié, et le Monongahela au S., qui descend des monts Alleghunys. En sortant de la Pensylvanie, l’Ohiose dirige versle S.-O., à travers un pays généralement plat, arrose successivement Marietta, Portsmouth, Cincinnati, sépare les États de Kentucky et d’Indiana, et, après avoir baigné Louisville, il se jette dans le Mississipi par la rive gauche, k Cairo, par 37° de latit. N. et 890 10’ de long. O., après un cours d’environ 1,500 kilom. Sa largeur varie de 400 h 1,400 mètres. Ses principaux affluents sont : à droite, le Muskinguin, le

OHIO

Sciolo, lo petit et le grand Miami, le Wabash ; à gauche, le Lieking, le Kentucky, le Green-River, le Cumberlund, le Tennessee. Cette rivière est sujette à des inondations périodiques et est prise chaque année par les glaces. La vitesse de son cours, dans la hauteur moyenne, est de 4 kilom. a l’heure et de 3 k l’époque de l’étiage. Ses eaux sont limpides et saines. On y trouve environ 130 îles généralement longues, étroites et couvertes d’une végétation magnifique. L’importance de cette rivière est considérable k cause des communications qu’elle ouvre entre les États du sud et de l’ouest de l’Union. Elle communique avec le lac Erié par un canal.

OHIO, un des États unis de l’Amérique du Nord, entre le lac Erié et l’État de Michigan au N., les États d’Indiana kl’O., de Kentucky au S., de Pensylvanieetde Virginie kl’E., par 3S° 30’ et 40» 19’ de latit. N., 85° et 87" de longit. O. ; 101,723 kilom. carrés ; 336 kilom. sur 300 ; 2,650,000 hab., la plupart colons d’Europe ; ch.-L, Colorabus. Il est divisé en 8S comtés. La partie centrale de cet État est un plateau d’une élévation considérable, à partir duquel le terrain s’incline vers le bassin de l’Erié au N. et vers le bassin de l’Ohio au S. Le versant de l’Erié est beaucoup plus rapide que celui du S., et les rivières qui y coulent sont plus souvent coupées par des chutes, assez rares du côté de l’Ohio. Le Muskingum, le Scioto et le Miami, qui Se jettent dans l’Ohio ; le Sandusky et le Cuyahoga, qui se jettent dans l’Erié, sont les principaux cours d’eau de cet État. La température générale est de plusieurs degrés plus basse que dans les régions de l’Atlantique, sous les mêmes parallèles. Les hivers y sont souvent durs, et l’Ohio est couvert de glace pendant deux mois à Cincinnati. L’été amène des ouragans ; mais l’automne est toujours tempéré, serein et agréable. Le temps est plus égal et plus doux dans la vallée de l’Ohio que dans l’intérieur. Il tombe peu de neige dans la partie méridionale ; mais, dans le N., les neiges sont abondantes au point de permettre le voyage en traîneau pendant l’hiver. Dans les endroits marécageux et près des eaux stagnantes, les fièvres sévissent, surtout contre les nouveaux colons. On peut cependant dire que l’État est généralement saluble. Les neuf dixièmes de la surface de cet État sont susceptibles de culture. Dans le voisinage des rivières, les terrains sont très-fertiles. Le sol et le climat sont à un haut degré favorables k la croissance du tabac, du chanvre et du lin. On y cultive aussi beaucoup de mais, qui donne de riches récoltes dans toutes les parties de l’État. Les autres céréales y sont d’excellente qualité, et les fruits de toute espèce y croissent à profusion. Les céréales, le bétail, les salaisons sont les principaux objets de production et de commerce. Le nombre des porcs envoyés au marché est immense. La houille, le sel, la pierre à chaux et ’le fer abondent dans l’Ohio ; le fer et le charbon de terre se trouvent principalement au N.-E. Dans le comté de Green, k 100 kilom. environ au N. de Cincinnati, les sources jaunes (yellow springs), qui sont ferrugineuses, sont employées avec avantage dans les maladies chroniques ; ilya beaucoup de sources salées que l’on exploite. Aucune partie de l’Amérique septentrionale ne peut être comparée à celle-ci pour la force végétative des forêts. Le platane y atteint jusqu’à 12 mètres de circonférence et au delà. Les tulipiers y deviennent également très-gros. Les autres arbres des forêts sont le hêtre, le magnolia, le micocoulier, l’acacia, l’érable k sucre, l’érable rouge, le peuplier noir et plusieurs espèces de noyers. L’ours et le daim habitent les forêts. L’Ohio renferme des manufactures importantes de laine et de coton, des papeteries, des verreries ; les fabriques de machines k vapeur et autres objets de fer y sont considérables ; on y compte également des fabriques d’huile de palma-christi, de whisky, d’ébénisterie et des raffineries de sel.

La situation exceptionnellement favorable de cet État devait contribuer puissamment au.développement du commerce. L’Ohio lui permet, en effet, d’établir une communication facile avec toute la vallée du Mississipi, tandis que par le lac Erié il communique au N. avec le Canada et New-York. Les canaux et les chemins de fer forment, dans cet État, une ligne non interrompue de communication entre New-York et la Nouvelle-Orléans. L’Ohio entretient, en outre, un commerce actif avec tous les États de l’O. Les comtés du N. et de l’E. exportent à Montréal et à New-York, par le lac, de grandes quantités de produits. Mais les principales exportations sont pour la Nouvelle-Orléans et comprennent la farine, les grains, le porc, le jambon, le saindoux, le whisky, les chevaux, les bêtes k cornes, etc. Il y a dans l’Ohio plusieurs collèges : l’université de Miami, k Oxford ; l’université de l’Ohio, k Athènes ; le ooliege de Franklin, k New-Athènes ; le collège de lienyon, à Gambier, et Western-réserve-eollege, fondé par les chrétiens, k Hudson. Il y a encore le Baptist-theological-seminary, àGranville ; le Lane-seminary et le Cincinnati-collège, à Cincinnati ; un collège médical dans la même ville, et d’autres collèges k Marietta, Orberlin, Willoughby et Columbus, outre un nombre considérable d’académies. Les principales villes sont : Cincinnati, Columbus, Stenbenville, Portsmouth, I

OI-ILM

Cleveland et Sandusky, Chillicothe, Circieville, Dayton.

Un peuple civilisé et belliqueux a dû habiter ces régions k une époque très-ancienne ; on découvre continuellement des camps retranchés ou plutôt des forts, des restes de forges et des ruines de villes construites en pierre et sur un plan régulier, Du milieu de ces vieux murs, on voit s’élever des arbres dont la grosseur atteste un âge de plusieurs siècles. À côté de ces monuments de l’homme, on rencontre ceux de la nature ; des ossements fossiles vous apprennent que sur cette terre vécurent des animaux appartenant aux périodes antédiluviennes. On a trouvé un mastodonte près des grandes salines, k 800 kilom. au-dessus de Pittsbourg et k 50 kiloin. k l’E. de l’Ohio. Il était enseveli, avec beaucoup d’autres ossements de buffles et de daims, dans un sol calcaire, principalement composé de détritus de coquilles et couvert d’eau même pendant les saisons les plus sèches.

Le territoire de l’Ohio fut, avec celui de l’Indiana, réclamé par la Virginie comme compris dans la patente originale. La portion N.-O., le long du lac Erie, contenant ce qui a été appelé la Itèserve de l’Ouest (Western réserve), fut réclamée par le Connecticut. La Virginie céda son territoire aux États-Unis en 1787, s’en réservant seulement une petite portion pour le payement de quelques dettes d’État. Les réclamations du Connecticut s’éteignirent définitivement en isoo. Les Français prétendaient aussi avoir droit sur tout le territoire, bien qu’ils n’eussent pas fait d’établissements permanents dans l’Ohio. Le pays resta au pouvoir des Indiens jusqu’au 7 avril 1788, époque k laquelle le général Rufus Putnan, avec un certain nombre d’habitants de la Nouvelle-Angleterre, alla fonder une petite colonie au confluent du Muskingum, au lieu même où s’élève aujourd’hui Marietta. Un autre établissement fut fondé l’année* suivante k Columbia, k 6 milles au-dessus de la cité actuelle de Cincinnati. Quelques émigrants français s’établirent k Gallipolis en 1791. Des colonies furent fondées k Cleveland et k Conneaux, en 1796, par des émigrauts de la Nouvelle-Angleterre. Le pays fut ensuite agité par les incursions fréquentes des Indiens. Après la désastreuse campagne du général Harmar en 1790 et celle du général Saint-Clair en 1791, beaucoup d’habitants, effrayés, se réfugièrent dans le Kentucky. Mais, en 1795, tes sauvages furent définitivement repoussés, et c’est de cette époque que date la prospérité toujours croissante de 1 Etat. En 1781, l’Ohio fut, avec l’Indiana, organisé en gouvernement territorial par le congrès, sous l’appellation de Territoire au N.-O. de l’Ohio. La première législature territoriale se réunit k Cincinnati en 1799. Pendant longtemps, la renommée de la richesse et du beau climat de cette région y attira une multitude d’aventuriers. En 1802. l’Ohio fut érigé en État et admis dans 1 Union. Le pouvoir exécutif est confié k un gouverneur élu pour deux ans, le pouvoir législatif k un sénat de 35 membres élus pour deux ans, et k une chambre des représentants, au nombre de 100, élus aussi pour deux ans. L’État est représenté au Congrès par 2 sénateurs et 21 députés. Tout homme ayant vingt et un ans accomplis, résidant depuis un an dans l’État et payant l’impôt (county iax), ûst électeur et éligible.

OHIO-ET-ÉRIÉ, canal des États-Unis d’Amérique, dans l’État d’Ohio. Il commence au lac Erié, passe par New-Philadelphie et Zanesville, et débouche dans l’Ohio après un développement total de plus de 400 kilom.

OHIOHIN s. m. (o-i-o-ain — de Ohio, nom de pays). Mamin. Nom vulgaire d’une espèce d’écureuil du Canada.

OHITAHOU, une des îles Marquises, dans le grand Océan équinoxial, au S. de l’Ile Dominica, par 9" 55’ 30"de latit. S. et 1410 2S’ 40" de longit. O. ; 12 kilom. de longueur et 28 kilom. de circonférence. Plusieurs petites baies s’ouvrent sur la côte occidentale. L’Ile est traversée dans toute sa longueur par une chaîne de montagnes, dont les ramifications forment des vallées plantées d’arbres et arrosées par divers cours d’eau, qui y tombent en cascades.

OHLAU, ville de Prusse, province de Silésie, k 23 kilom. S.-E. de Breslau, k peu de distance de l’Oder, sur la rive droite de la rivière de son nom ; 4,300 hab. ; il s’y fabrique une grande quantité de tabac. Cette ville était autrefois entourée de fortifications qui ont été rasées en 1741. Le château renferme une collection de tableaux. Il Rivière de Prusse, province de Silésie ; elle naît près de Bernsdorf, coule au N., puis au S. baigne Sirénien, Wansen et Ohlau, longe la rive gauche de l’Oder, auquel elle se joint k Breslau, après un cours d’environ 80 kilom.

OHLENDORFIB s. f. (o-lain-dor-fî — de Ohlendorf, savant allem.). Bot. Syn. d’APTO SIMK.

OHLMULLER (Daniel-Joseph), architecte allemand, né k Bamberg en 1791, mort k Munich en 1839. Élève de 1 Académie des beaux-arts de Munich, il alla compléter son éducation artistique en Italie et eu Sicile, revint k Munich avec une riche collection de dessins et fut successivement nommé inspecteur des travaux de construction de la bibliothèque,