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OMBÊ

puits où ses frères veulent jeter Joseph, et où ils se contentent de le vendre. Dans sa pièce, Joseph, sous le nom d’Omasis, est dès la première scène ministre de Pharaon depuis longtemps ; ses frères sont venus antérieurement lui acheter du blé et il a retenu eu otage deux d’entre eux, Siinéon et Benjamin ; il reste donc bien peu de chose pour remplir cinq actes. Baour-Lormian s’en est tiré en imaginant un mariage projeté entre Joseph et la liile du roi, et une conspiration fie Rhamsès, prince du sa, ng royal. Rhaitisès exploite ie mauvais caractère de Siméon et en fait son complice ; la révolte éclate : à la prière de Joseph, les cataractes du ciel s’ouvrent et le peuple, qui avait pris les armes parce qu’il craignait une disette, tombe à genoux et crie au miracle, en voyant cette pluie qui va ramener l’abondance. Jacob, mandé il Memphis par le ministre Oimisis, ne tarde pas à reconnaître en lui son enfant, et alors a lieu la touchante réconciliation. Il y a bien peu d’invention dans tout cela et Omasis ressemble beaucoup plus à une idylle qu’à une tragédie.

OMASP1DE s. f. {o-ma-spi-de — du gr. owios, épaule : aspis, aspidos, bouclier). Entom. Genre d insectes coléoptères tétra.mères de la famille des cycliques, tribu des cassidaires, comprenant deux espèces, qui habitent la Guyane.

OMASUM s. m. (o-ma-zomm — mot lat. qui siguilie tripes de bœuf, et à qui les auteurs anciens donnent une origine gauloise). Anat. Troisième ventricule de l’estomac des ruminants, vulgairement appelé feuillet, il On dit aussi osusus.

O. Il ASUYOS, province de l’Amérique du Sud, république de Bolivie, dans la parue occidentale du département de la Paz, entre le bord E. du hic Titicaca, la grande baie au S. de ce lac et la lagune dumanarca ; 45,000 à 50,000 hab. Le sol montagneux et très-élevé est surtout favorable à l’éducation du bétail. La pêche constitue une des principales ressources des habitants. Cette province possédait autrefois de riches mines d’arge, nt et de mercure, qui ont été abandonnées. On y trouve de nombreux et précieux débris de ta civilisation péruvienne. Commerce de grains et de bestiaux.

OMATÉ, volcan de l’Amérique du Sud, un des points culminants des Andes du Pérou, à environ 80 kilom. S.-E. d’Arequipa ; il a fait éruption en 1667.

O.HAWIIAWS, nom d’une peuplade indigène des États-Unis, dans ie Missouri,

OMAYAII ou OMMIAII, fils d’Abd-Fchems et cousin germain d’Abd-al-Mothalleb, aïeul do Mahomet, le célèbre législateur des Arabes, mort au commencement du vno siècle de notre ère. Il appartenait à l’antique tribu arabe de Coraïsch ou de Koreich, et fut la tige de la célèbre dynastie des Oimiyades ou Oiumiades. On ne suit rien de la vie de ce personnage qui fut, croit-on, un des décemvirs de La lueeque. C’est de lui qu’ont tiré leur nom les califes ommiades qui ont régné en Syrie et en Espagne.

OMBAY ou MALLUA, lie de la Malaisie, archipel de Sumbava-Timor, entre 8° et 90 de latit. S., séparée de l’Ile de Timor par un canal de 20 kilom. de largeur ; S7 kilom. de l’E. À l’O. ; 34 kilom. de largeur. Les habitants d’Umbay passent pour les plus barbares de la Malaisie.

OMBELLACÉ, ÉE adj. (on-bèl-la-sé). Bot.

Syil. d’OMBEJ.LIFERK.

OMBELLE s. f. (on-bè-le — lat. umbella, parasol, diminutif du radical qui est dans umbra, ombre. V. ce dernier mot). Bot. Mode d’inflorescence, constitué par des axes secondaires, partant d’un même point et arrivant a peu près au même niveau, comme les rayons d’une ombrelle : Les fleurs du sureau, de la carotte, du persil, de ta ciguë sont disposées en ombelles. Les ombellifères doivent leur nom à leurs fleurs disposées en omuelles terminales. (A. Dupuis.) L’hièble étale à trois pieds au-dessus du sol ses riches ombelles de fleurs blanches. (A. Karr.) il Ombelle partielle, Réunion de fleurs faisant partie d’une ombelle, et qui sont portées par un même pédoncule.

— Blas. Espèce de parasol qui se voyait sur les armes du doge de Venise, et quelquefois sur celles de la république.

— Ty|iogr. Nom donné autrefois par les imprimeurs à une espèce d’astérisque.

— Encycl. h’ombelle est constituée par un certain nombre d’axes secondaires partant tous d’un même point, se dirigeant circulairement dans tous les sens, et d’une longueur telle que leurs extrémités arrivent à une même surface plane, convexe ou concave ; c’est alors une ombelle simple, comme dans l’hydrocotyle. Si, au lieu de se terminer chacun par une fleur, ces axes se subdivisent a leur tour en axes tertiaires, Vombelte est composée, comme dans la carotte. Dans ce cas, les petites ombelles partielles dont se compose l’ombelle générale prennent le nom d’ombellules. Le plus souvent, l’ombelle est accompagnée d’un involucre, et. l’ombellule d’un involucelle. h’ombelle, qu’il ne faut pas confondre avec lacymcombelliforme, caractérise certaines familles, notamment celle des ombellifères. V. ce mot.

Ombelle, ée adj. (om-bèl-lê — rad. om-

OMBE

belle). Bot. Disposé en ombelle ou en parasol : La fleur de la ciguë est ombelléb.

OMEELL1COLE adj. (on-bél-li-ko-le — du lat. umbella, parasol ; colo, j’habite). Arachn. Se dit de certaines araignées dont la toile est disposée en forme de parasol : Le thomise om-

BELLICOLB.

OMBELLIFËRE adj. (on-bèl-li-fè-re — du lat. umbella, ombelle ; fera, je porte). Bot. Se dit des plantes qui ont les fleurs disposées en ombelle : Le fenouil, l’anis, le panais sont des plantes ombellifères.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, comprenant des genres caractérisés surtout par des fleurs disposées en ombelle : Les ombellifères sont des plantes herbacées^annuelles ou vivaces. (A. de Jussieu.)

— Encycl. Les ombellifères sont des plantes à tige herbacée, rarement ligneuse, striée ou cannelée, fistuleuseou remplie d’une moelle abondante, portant des feuilles alternes, à pétiole dilaté et embrassant à la base, à limbe rarement entier, le plus souvent découpé à un ou plusieurs degrés. Les fleurs, hermaphrodites, rarement diclines, sont ordinairement groupées en petites ombelles ou umbellules, dont l’ensemble constitue une ombelle composée, plus rarement en capitules ou en verticiiies ; I ombelle est nue ou accompagnée d’un involucre ; les ombellules nues ou munies d’involucelles. Ces fleurs présentent un calice monosépale, a tube adhérent, à limbe divisé en cinq lobes ou en cinq dents parfois presque nulles ; une corolle à cinq pétales insérés sur un disque épigyne, libres, caducs, quelquefois bifides, les pétales extérieurs souvent plus grands et rayonnants ; cinq étamines, insérées comme les pétales et alternant avec eux ; un ovaire à deux loges uniovutées, surmonté de deux styles épaissis à leur base en un stylopode qui couronne l’ovaire. Le fruit est un diakène à deux loges, se séparant à la maturité en deux coques qui restent suspendues au sommet d’un axe (eolumelle) simple ou dédoublé. Chacune de ces coques est marquée, à sa face dorsale, de cinq côtes plus ou moins saillantes, séparées par des vallécules, qui sont quelquefois occupées chacune par une côte secondaire ; l’épaisseur du péricarpe est parcourue par des canaux résinifères. La graine, pendante, libre ou adhérant au péricarpe, présente un embryon très-petit, placé au sommet d’un albumen corné.

Cette famille, qui a des affinités avec les araliacées et les cornées, renferme un grand nombre de genres, groupés en quinze tribus, . et parmi lesquels nous citerons seulement les principaux : I. Hydrocolylées : hydrocotyle, dimétopie, didisque, pritzélie, trachymène, leucolèue, bowlésie. — II. Mulinées : inulin, bolax, spananthe, — III, Saniculées : sanicule, hacquétie, astrance, panicaut. — IV. Amminées : ammi, sison, falcaire, hélosciade, trinie, persil, ache, cicutaire, égopode, carum, bunion, boucage, berle, buplèvre. — V, Sésélinées : séséli, fenouil, éthuse, œnanthe, libanotis, enidion, athamanthe, ligustique, sihms, m eu m, crithme. — VI. Angëlicces ; angélique, livèche, sélin, ostéricie. — VII. Peucëdanées : peucédan, palimbie, férule, opopanax, impératoire, callisace, bubon, aneth, capnophylle, panais, berce, zozimie, tordylion. — VIII. Silérinées : silor, krubère, agasyllis. — IX. Cumulées : cumin, trépoearpe.

— X. Thnpsiêes : thapsie, laser, mélanosélin.

— XL Daucinées : carotte, orlaya, artédie.

— XII. Caucalinées : cauealide, turgénie, torilide. — XIII. Scandicinées : scandix, anthrisque, cerfeuil, sphalérocarpe, myrrhide.

— XIV. Smimiées -• smimion, physosperme, pleurosperme, arracacha, ciguë, cachrys, éL-hinophore. — XV. Coriandrées : coriandre, bifora, atrome, apiastre, cymbocarpe.

Les ombellifères, au nombre de plus de mille espèces, habitent principalement les régions tempérées ou un peu froides du globe ; rares entre les tropiques, elles abondent généralement dans l’hémisphère nord, et surtout dans l’ancien continent, où elles forment une vaste région géographique naturelle, appelée région des ombellifères. Elles ont, en général, une odeur aromatique ou vireuse et contiennent, au moins dans leurs fruits, un suc résineux odorant ou une huile essentielle. Celles chez lesquelles le principe actif est masqué par une proportion suffisante de matière mucilagineuse et sucrée deviennent propres aux usages alimentaires ; telles sont la carotte, le panais, le céleri, etc. D’autres, au contraire, ont un principe extractif peu odorant, un peu amer, qui en fait des médicaments très-actifs ou même de véritables poisons narcotiques ; telles sont la ciguë, l’élhuse, la phetlaudrie, etc.

OMBELLIFLORE adj. (on-bèl-li-flo-redu lat. ~umbelta, parasol ; flos, floris, fleur). Bot. Dont les fleurs sont disposées en ombelles : Beaucoup de plantes potagères sont ombelliflores.

OMBELLIFORME adj. (on-bèl-li-for-medu lat. umbella, parasol, et de forme). Bot. Qui a la forme d’une ombelle ou d’un parasol.

OMBELLULAIRE s. f. (on-bèl-lu-lè-r’erad. ombelluie). Zooph. Genre de polypes alcyoniens, voisin des pennatules, caractérisé par des tentacules réunis en forme d’ombelle : A’ombelluxaire a été pëchée près des côtes du Groenland. (Dujardin.)

OMBI

— Encycl. Les ombellulaires sont caractérisées par des polypes très-grands, pourvus de huit tentacules ciliés ou dentelés sur les bords, à corps allongé en une masse arrondie en forme d’ombelle, à bouche munie de deux lèvres ; ces polypes sont réunis par l’extrémité de leur corps sur une tige presque cylindrique, non articulée, vésiculeuse à son origine, et soutenue dans le reste de sa longueur par une pièce grêle, osseuse, à quatre faces. L’ombellulaire du Groenland, espèce type, est d’une belle couleur jaune ; la tige calcaire est très-blanche, mais recouverte par une membrane jaune brunâtre. Les polypes sont assez résistants. Cette espèce a été trouvée dans les mers du Nord, à 236 brosses de profondeur. Quand elle étend et épanouit ses tentacules, elle ressemble à un bouquet de fleurs jaunes ; quand elle les resserre, elle simule un gros pinceau.

OMBELLULE s. f. (on-bèl-lu-le — dimin. à’ombette). Bot. Nom donné aux ombelles partielles qui, ’par leur réunion, constituent l’ombelle générale.

OMBELLULE, ÉE adj. (on-bèl-lu-lé — rad. ombelluie). Bot. Qui est disposé en forme de petite ombelle.

OMBELLULIFÈRE adj, (on-bèl-lu-li-fè-re — de ombelluie, et du lat. fera, je porte). Bot. Qui porte une petite ombelle, une ombelluie : Pédoncule ombellulifère,

OMBEKGSHEDEN, village et paroisse de Suède, gouvernementde Carlstadt. Il s’y tient au mois de septembre une des foires les plus importantes du royaume.

OMBERSLEY, village d’Angleterre, comté de ’Worcester, district de Lower-Oswaldslow, sur la Severn ; 2,282 hab. ; beau château.

OMBILIC s. m. (on-bi-lik — lat. umbilicus, gr. omp.’iatos, irlandais moyen immliud, uimtcac, imteog, erse iomlag, anglo-saxon nafel, ancien allemand napalo, persan nâf, kourde nnfts, toutes formes qui correspondent plus ou moins exactement au sanscrit nabhila, le creux de l’ombilic, de nabhi, nûbhi, ombilic et aussi moyeu. Très-souvent ce nom de l’ombilic s’emploie fîgurément pour désigner le centre d’un objet, comme de la terre, du bouclier, etc. ; mais l’application spéciale au moyeu de la roue se retrouve dans les langues germaniques : anglo-saxon nafa, nafu ; anglais nuiie ; ancien allemand naba, allemand modernenaÉe, H est à remarquer que ces noms du moyeu sont féminins, tandis que ceux de l’ombilic, distincts aussi par le suffixe, sont masculins, ce qui indique une séparation très-ancienne des deux significations. Weber rattache le sanscrit nâbhi, ombilic et creux semblable à un ombilic, à une racine hypothétique nabh, lier, alliée à la racine nah, qui a la même signification, et le Dictionnaire de Pétersbonrg le ramène directement à cette dernière ; mais Pictet repousse ces deux explications et croit devoir rapporter ce nom au védique nabh, éclater, crever, s’effondrer, se fendre, s’ouvrir, d’où le substantif ndbh, ouverture, fente, dans le liin- Véda). Anat. Nombril, cicatrice laissée sur l’abdomen à l’endroit où s’attachait le cordon dit ombilical, pendant la vie intra-utérine.

— Fig. Point central, vers lequel convergent’ certains objets, certaines activités : JVbuj croyons volontiers, comme tes Thébaius, être te centre ou /’ombilic de la terre ; notre ambition est même de régler le monde à notre image. (E. Quinet.)

— Géom. Point d’une surface courbe où toutes les sections normales ont la même courbure.

— Ornith. Orifice intérieur du tube des plumes, par où le bulbe pénètre.

— Moll. Enfoncement conique situé à la base de l’axe ou de la eolumelle, dans les coquilles contournées en spirale.

— Bot. Petite élévation que présente le centre du chapeau de certains champignons.

Il Dépression à la base ou au sommet de certains fruits. Il Syn. de hile. 11 Genre de plantes de la famille des crassulacées, dont l’espèce type porte le nom vulgaire de nombril de Vénus.

— Encycl. Anat. et Physiol. Pendant les premières semaines de la vie intra-utérine, l’ombilic, largement ouvert, livre passage à la vésicule ombilicale, à une portion du tube digestif qui sort normalement de l’abdomen, à l’ouraque, aux artères et à la veine ombilicales. Peu k peu, à mesure que l’embryon se développe, l’anse intestinale rentre dans la cavité abdominale, le pédicule de là vésicule et les vaisseaux qu’elle soutenait en font autant, l’anneau se resserre davantage et bientôt il ne passe plus à travers cette ouverture que l’ouraque et les vaisseaux ombilicaux destinés à nourrir l’enfant durant tout le temps de la vie foetale. À la naissance, on trouve quelquefois, mais anomalement, une partie de l’intestin qui n’est pas encore rentrée dans l’abdomen et qu’il faut avoir soin de ne pas lier avec le cordon. Dès que l’enfant est venu au monde, il n’a plus besoin de recevoir le sang placentaire ; dès lors, les fibres contractiles qui forment une espèce de sphincter autour de Vombilie, venant à se resserrer, forment comme une ligature naturelle qui étrangle le cordon et ne tarde pas à en amener la chute. « La cicatrice qui en résulte, dit Bérard, repose, pour ainsi dire, sur le pé OMBI

ritoine, dont elle n’est séparée que par du tissu celluleux. La veine et les artères ombilicales, divisées par le même travail uleératif qui a causé la chute du cordon, aboutissent à la cicatrice par leurs extrémités oblitérées. » Plus tard, la cicatrice et le ti3SU celluleux, obéissant à la loi des tissus modulaires, se condenseront de plus en plus et formeront un nœud résistant qui s’attachera à la face externe du péritoine. L’anneau aponévro^jnue lui-même deviendra plus dense, plus élastique, plus épais ; en même temps, les vaisseaux oblitérés adhéreront davantage à la cicatrice, et leurs extrémités seront séparées par un moindre intervalle. La cicatrice est longtemps souple et dilatable. À la fin de la première année seulement, tous les éléments qui s’unissent pour former la cicatrice ombilicale, c’est-à-dire la peau qui adhère aux ar-tères et à la veine, et les faisceaux élastiques convertis alors en tissu fibreux, constituent un bouchon solide et résistant, qui ferme à peu près complètement l’espace laissé libre par les fibres aponévrotiques. h’ombilic est définitivement constitué.

Examiné par sa face antérieure, l’anneau ombilical oflre l’apparence d’un orifice grossièrement arrondi ou, plus exactement, irrégulièrement quadrilatère. Il résulte de l’entre-croisem mt des faisceaux des fibres aponévrotiques qui constituent la ligne blanche et qui, en s’entrelaçant, laissent entre eux de petits espaces en forme de losange, dont Vombilie peut être considéré comme le plus grand. Par sa face profonde, l’ombilic a la forme d’une boutonnière dirigée transversalement et formée de deux lèvres courbes qui se regardent par leur concavité. Le pourtour de Vombilie est complètement fibreux. La peau, au niveau de cet orifice, est fortement rétractée ; elle forme une multitude de plis concentriques et une dépression profonde ; le tissu cellulaire s’amincit, devient très-dense et adhère intimement à la peau et au pourtour fibreux de l’ombilic, de sorte que la peau est très-mobile dans cette région ; sur la face postérieure ou profonde, le péritoine adhère fortement à l’anneau ombilical. Chez les sujets bien musclés, ou rencontre sous le péritoine une lamelle fibreuse, triangulaire, décrite pour la première fois par Kichet, sous le nom de fascia umbilicatis.

Dans l’intérieur de l’anneau ombilical, on trouve, chez l’adulte, les éléments des vaisseaux qui, pendant la vie intra-utérine du fœtus, établissaient une communication entre celui-ci et la mère. Ces éléments sont les deux artères ombilicales, la veine du même nom etl’ouraque. Lorsque, a près la naissance, ces organes, devenus inutiles à la vie nouvelle qui s’établit, sont divisés au niveau du point où la peau se réfléchit sur le cordon, par un travail ulcératif ils se soudent entre eux et avec le derme, au moyen d’une cicatrice qui, de jour en jour, devient plus fibreuse, plus résistante, et qui, comme tous les tissus modulaires, a une certaine tendance à se rétracter et à attirer à elle les parties environnantes. La pourtour fibreux de l’anneau ombilical contracte, dans ses trois quatia inférieurs, une forte adhérence avec les parties qui le traversent, tandis que, dans son quart supérieur, on ne trouve qu’un peu de tissu graisseux n’ayant avec la veine et le contour fibreux qu’une faible union et il reste perméable pendant toute la vie. Celte disposition tient a la situation même des éléments qui traversent l’anneau ombilical. En effet, les cordons fibreux qui remplacent les artères ombilicales étant dirigés en bas, ainsi que l’ouraque, à leur sortie de l’ombilic, exercent sur la circonférence inférieure de l’orifice une traction constante qui entraîne nécessairement l’adhérence de ces parties, tandis que la veine ombilicale, dirigée seule obliquement en haut du côté du foie et ne subissant qu’une légère traction, se laisse entraîner en bas par la traction plus forte des autres éléments, et sou adhérence avec la partie supérieure de la circonférence de l’ombilic ne peut point s’effectuer entièrement. Aussi, c’est toujours à travers cette ouverture incomplètement oblitérée que se montrent les hernies ombilicales.

Chez l’homme adulte, l’anneau ombilical ne subit aucune modification importante ; mais il n’en est pas de même de la femme. Pendant la gestation, la distension des parois abdominales exerce une traction sur 1 ombilic, qui cède d’abord au point où la cicatrice adhère le moins solidement, c’est-à-dire à la partie supérieure de la circonférence.

— Pathot. On a quelquefois observé des fistules k l’ombilic, et, dans quelques cas, le liquide qui suintait k travers la cicatrice provenait de la sérosité accumulée dans la cavité du péritoine. Dans d’autres circonstances, c’est de l’urine qu’on a vu sortir par la cicatrice ombilicale, ce qui s’explique par la persistance de la perméabilité de l’ouraque après la naissance.

Hernies ombilicales. V. herxib.

— Bot. Les ombilics sont des plantes herbacées, charnues, à feuilles alternes, espacées ou groupées en rosettes ; les fleurs, blanches ou jaunes, réunies en grappes, plus rarement en cyraes, ont un calice à cinq divisions, campanule, de longueur égale ou presque égale à celle du tube de la corolle, qui est également campanulée, à cinq lobes aigus, dressés, et renferme cinq écailles hy-