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tfoûî’bien indiquer ’qu’un cœur d’homme ne bàtpoint dans sàp’oitrine.’»- Le code reconnaît à l’offensé le droit de se faire justice lui-même en certaines circonstances, et il dit : « Quiconque frappe un Tschernagorzien avec •jlepiedou lui^donne un coup avec son tschib’ouk est passible d’une amende de 50 ducats. : Si l’offensé le tué sur le cdup ; dans un mouvement de colère, il est considéré comme dégagé, de ftoute responsabilité, comme s’il s’agissait 4’un.voleur pris- flagrants, delicto. » Lesj peines, édictées contre ; l’àdititàré/gont très-sévères et la loi autorise l’époux-trompé àjuerjes coupables s’il les prend sur je fait. A côt’é’dev’cet ’article figure ’ lè’J’suivarif : « Quarid’un’e jéùrie fille suit volontairement1 un jeune hommésansle cpnsêhtement’aèsè’s parents’, ëllé, n’ést pas ^coupablé, car c’est l’àmoùr qui lésa ujiis. « Enfin le code autorise le duel. ’■ ’ "’ "’ " -', ’ ■’ ", ■’ '■’

La principauté de Monténégro se compose du ’Monténégro’proprement dit et de 10 villages alliés, dont’ 5’servi’ens grecs et 5 albanais catholiques/ Il se divise en 5 districts’ :' Katbùnska, — tiezàùca, ’ Piessiévatzkà, Kieka ôt’Tchornizkà.. La—population est répartie entre 300 villages ou hameaux, dont le plus important n, ’a guère qué 1,200 habitants.- Cetfigiie, chef-lieu du, pays, .n’est qu’un petit bcmr&qui, — a.par, t un couvent et le, palais..du ErJn4ce, ne contient guëréqu’une trentaine de maisons bien construRes.-Ôe point1est le seul qui soit, fortifiè.dans’le pays. Les Villages lès pfus^ peuplés sont situés, du côté de Cattaro. La" principauté peut mettre, environ 15,000 hommes sous les armes. ’ - " ’

Le Monténégro fit autrefois partie dé l’Illyrie et de la nouvelle Épire ; au moyen âge, iV était compris dans légrand empiré des Serbes ;1 sous’ le nom de principauté1 de Zerita (Zetta ; du’nom du fleuve1 Zêta). En 138p, lorsque lô’ ; roi de Servie, Lazare, eût-été vaincu et-tué par les Turcs, le Monténégro : échappa’à ses anciens maîtres et longtemps lutta contre le : vainqueur’ des Serbes : mais, en 1466, après la mort du héros albanais Scandorbeg ; les Serbes, Slave3. et Albanais réunis autour de Zenta ayant’sùccessivémënt accepté- la.dpminatio/i., des, Turcs, ^principauté elle-même se trouva menacée et twan, Ijls d’Étienne, dut abandonner la forteresse de Zabljak et së>éfugia dans les montagnes. Là il fonda, en 1485, Je monastère de Zeuinje, dont il fit le siége^dé sa domination’ et là’ résidence de l’éyêque de Monténégro.

En 1516 ; Georges Tshërhowitch, qui n’avait : point d’enfants, -se retira k’.Venise après avoir abdiqué, en faveur de : l’archevêque,

Vernépar un’àrehfevêqùè et par uri chef mi litajre (vladika) ; Ces ’deux dignités’ étaient héréditaires-, la première, dans ■ laj maison Petrowitch. de Njogosch depuis-1658, la se-, ç^.nde, dans lafainille Radonibch.., Sous l’empereur Pierre le Grand, les Monténégrins, qui avaient constamment à lutter contrôles Turcs, se placèrent sous la protecde

— —, .obtenu

la : protéctorat’dé’ l’Autriche.’Toutefois, ces deuxi-puissances ne surent pas se souvenir des services’ que leur, avaient- rendus les Monténégrins, da, ns laurs.guerres avec les Turcs et, par le traitè’de "paix conclu à Sistowa en 17,91^ le Monténégro fut abandonné’ par ses protecteurs !’

rsEn^-MSe, las.-T-urcs>entreprirent contre la principauté une guerre d’extermination-mais Us dùrent, -ea présenceides pertes qu’ils.subissaient, renoncer, à cette entreprise. En 1803, les Monténégrins combattirent avec la* Russie ; contre la France., De 1S30 à 1851, sous le gouvernement- de Pierre Petrowitch II, le premierqui réunit eu sapersonne la dignité ecclésiastique et ladignité militaire, le Monténégro sfe civilisa quelqùè’péu.E’n’Ï846, le prince Pierréayant entrepris un vbyrigéèn Europe^ les Turcs soulevèrent contre lui-la population du cercle dePiperi. Après une lutte sanglante et longue, entretenue par la rivalité des fanî’, li ?stiKopriyizza, et MêrkWitch, rivalité gui amena des conçentratioifs’ de troupes turques siir la frontière du Monténégro, la paix intérieure sé rétablit et le prince ’Pierre reprit possession de son gouvernement. : , ., Ce prince mourut lé31 octobre 1851. Son neveu, qui devait lui succéder, était alors à "Vienne ; il revint dans la principauté et repartit’pour Saînt-Pètersbo’urg, pour y recevoir l’investiture des mains’du czàr :’Péndant Bon absence et’en dépit des ordres sévères du sénat, 300 Monténégrins, partis de Tscbwo, attaquèrent le, village turc.de. Vitalizza et revinrent de cette expédition ramenant avec eux de nombreux troupeaux. Les Turcs firent dé léurcôtéïnVasion surléterritoire monténégrin. De là une guerre sanglante qui éclata lé-l’I novembre 1852. Cette campagne l’ut signalée tout d’abord par une brillante victoire remportée par Danielo sur les-troupes turques’dans la vallée de la Moratscha (15 décembre 185Ê). La Turquie mit sur pied, en 1853, une armée de 56,000 hommes qui, divisée en plusieurs corps, entra dans le Montée négro sous la ? conduite d’Qmer-Pacha. Les Monténégrins.déployèrent en cette circonstance le plus grand courage ; mais ils eussent très-probablement’suecbnibé sous le nombre, si le-gouvernement ottoman, qui avait à cette

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1 époque, quelques’ démêlés avec les cabinets

! de Mienne.et de Saint-Pétersbourg, n’avait

pas, par crainte de l’intervention armée de ces puissances, donné ordre à Omer-Paçha de.cesser la lutte et de reconnaître l’indépendance des Monténégrins....

..Ce résultat, dû à la politique russe, ne contribua pas peu à resserrer les liens, qui unissaient fa principauté à l’empire du czar, qui continua jusqu à nos jours à couvrir de son protectorat l’État monténégrin.,

JEn 1855, ’le prince Danielo’.Petrowitch fit accepter à l’assemblée du peuple et au sénat lin nouveau statut’relatif au mode de d’ansmissiohidu pouvoir. Ce statut portait que feprinçe aurait pour successeurs ses héritiers directs’, puis, à leur défaut, ’son frèreet les héritiers de son frère. Au cas d’extinction de cette ligne mâle, le peuple choisirait dans’la famille ■Petro’witcb. un nouveau chef. •Plusieurs fois, depuis 1856, vies Monténégrins-eurent des démêlés avec les Turcs.’

Tout récemment encore, " en octobre 1872. uri conflit : s’éleva entre, la Portéet le Montéhé-’ gro. Il fut apaisé diplomatiquement par î’interv.ention.dù czar. j..-•, ;-..’ r, ■•

—’Léprince régnant de Monténégro est ac^. tuellement (1874) Nicolas Ier Petro-witscht^.

MONTENERO DI BISACCIA, bourg et commune du royaume d’Italie j -province de Mo- ; lise, district de Larino, mandement de Palata ; -3,734 hab.-, .’i îu- ; ; ’f .tj, ■ ’..0-

, MONTENGO’N
(Péd’rc’BE), ■ littérateur éspagnbl^

né/à Alicante en’1745, mort vèrsU825. Il-entra dans les ordres^ niais il’s’oc’cupa bientôt’uniqùemeht de littérature et’ dé poésie et alla se fixer à Naples. Parmi ses ouvrages, " nous-citerons- :-El Eûsebio (Madrid, ’1786-1787’, 4.vol ; in-8°), le meilleur de ses écrits, " aui-a.eu plusieurs éditions ; El Antenor (Madrid, 17SS, 2 vol. in-8°). ; Eudoxia hijadeBelisario (Madrid, 1793, in-8<>) ; El-Rodrigo, romance’epico (Madrid, 1793, in-8°)’ ; la Perdida de Espana reparada par être Pelayo, poemo épique (Naples, 1820, "in-8°) ; la Conquista dé Mejico.por Hernan Curies, poEme épique (Naples, 1820, in-ëo).’ ■•-•■'>

■MOSTEiNOTTE, village du royaume d’Italie, dans là province dé Gènes, district et à U kilom. N. de Sayone. Ce village fut, le lflayrii’ 1796, ’le théâtre de la ’preniière victoire.du. général Bonaparte en Italie, il Sous le premier ■Empire français, ce. villagédonna son nom’à un département français, compris entre ceux de la Stura à l’O., dès Alpes-Maritimes au N., de Gênes à l’E. et de Mareiigo’ au S.1 Lechéf-lieu était Savbne ; sous-prêfectures, ’ Acqui, Cera et Port-Maurice.

Montonoue (bataille de), la première victoire, de. Bonaparte. En. venant prendre le commandement en chef.de l’armée.d^Italie, lejeune général ne trouva que dès troupes dé-’ labréeSî démoralisées— et très^inférieures en nombre aux ennemis qu’elles avaient en tête.-On connaît la fameuse ■ harangue ■ qu’il leur adressa ; il n’en fallut pas davantage pour, éleçtriser ces’yieux soldats, qui n’attendaient qu’un" chef, digne de les commander. Les Français a’vaient’cèpendant a lutter contre1 des forcés redoutables : le général Côlli, à la’ tête de 50,000 Piémoniais, devait agir conjointémènt’avec Beaulieu, qui avait sous ses

ordres 45,000’Autrichiéns. Beàulièii, brave,

quêtes qi

avaient faites dans l’État de Gènes, de les obliger à repasser les Alpes, et ne dissimulait ! nullement son espoir "d’envahir-en suite le comté de Nice et la Provence. Il-ne savait pas encore quel.adversaire on lui avait envoyé, mais il n’en était pas.moins maître de tous les-.débouchés, et des hauteurs des Alpes’qui dominent la rivière de Gênes.-, Les Français avaient leur ’ droite appuyée sur Savpne, ., leur gauche sur Montenotte ; en ayant dé leur drpitè, à Yoltri, se trouvaient établies deux demi : brigàdes, à six’lieueside Savone età trois de Gênes’. Le 9 avril.1796, Beaulieu se présenta devant Voltri, quêlé général Ceva défendait avec’ 3,000 hommes, et, après une lutte acharnée, força’ cëlui-cr à se replier pendant la nuit sur la Madone de Savone ; où Bonaparte avait placé, -, pour le soutenir ; -1,500 hommes sur les avenues’de Sospello et - les hauteurs ’de Varaggio. — Le ; lendemain, dès quatre heures du mâtin, ’ Beaulieu ordonna une rattàqué générale sur toute la ligne des postes français ; son mouvement fut si impétueux, que toutes les- positionneur lesquelles s’appuyait le centre de notre armée furent culbutées et que.plusieurs de. nos redoutes tombèrent au ■ pouvoir^ de l’ennemi. À une heure après midi, il.marcha sur celle de Mo.ntenotte, que défendait le chef de brigade Rampon, à la tête de 1,500 hommes- 15,000 Autrichiens, dirigés par Beaulieu en personne, .s’acharnèrent en vain jusqu’à là. nuit à l’attaque de ce poste. L’intrépide Ràinpon avait’ fait jurer à ses soldats de tomber jusqu’au dernier avant quéVennemi y pénétrât ;.et’pas un de ces braves ne faillit a son serment. Mais vainement leurs décharges meurtrières abattent les ennemis par files entières ; ceux-ci, se renouvelant saris cesse, arrivent jusqu’au pied de la redoute." Alors, les Français, èlectrisés par l’exemple de leur chef, répètent leur serment : c Mourons tous dans la redoute ! » Ils n’ont plus de cartouches, mais chacun a sa baïonnette au bout de j

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^on fusil, et Us lutteront jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Mais ils n’en seront pas réduits k cette héroïque extrémité t le coup

■ d’œil d’aigle de Bonaparte a embrassé le champ de bataille ; ses corps d’élite sont prêts à tourner l’ennemi et à changer en déroute ses succès prématurés. Mettant à profit l’admirable résistance de la redoute de Montenotte, il va développer tout son plan et écraser les’Autrichiens. Par ses ordres, deux divisions françaises descendent des montagnes, et, tandis que l’une, conduite par le général Laharpe, tourne la redoute, Bonaparte part lui-mêméà minuit d’Altare, afin de porter les’troupes de sa gauche et de son centre sur les flancs et les derrières des Autrichiens. Le 11 avril, au point- du jour, ’ Laharpe se jette impétueusement sur les Autrichiens qui revenaient à -l’attaque ■ de la redoute, les taille en.pièces et les disperse ; Masséna se porte sur les Piémontais qui venaient au secours de Beaulieu, divisés en deux colonnes.commandées par les généraux Argèntéau et Roccavina, et les’ rejette en désordre sur la route qu’ils venaient de Suivre. Lés Autrichiens, réduits à’Ieurs propres forces, né peuvent plus alors lutter contre les efforts concentrés de l’armée française ; bientôt, tous leurs corps cèdent à. l’élan irrésistible des soldats de la- République, et sont enfin mis. en pleine déroute, isolés, de < leurs alliés. •"., .■ ’ ' :..

Cette première.victoire de l’homme qui devait tant en remporter avant de connaître lui-même, le malheur, releva le prestige des armes françaises en Italie et eut les plus brillants résultats. Les Autrichiens avaient eu l.sioo.hommes tués ; ils laissaient entre nos mains plusieurs drapeaux et 2,000 prisonniers. Les. généraux piémontais Argenteaùet Roccavina, tous deux blessés, avaient iiû être emportés du champ de bataille. Léplus fort de la lutte avait eu lieu a

; Montelezimo, à une lieue ’ de Montéhétte ;"

mais Bonaparte crut devoir donner ce dernier nom h la bataille, afin d’immortaliser l’héroïque résistance du général Rampon, qui avait tant contribué au succès de cette brillante

journée.

—MONTENOTTE ou AÏN - DEFLA, colonie agricole de l’Algérie, province et département d’Alger, dans la commune et à 8 kilom.

; de Tenez, sur la route de cette dernière ville

’ à. Alger et la rive^droite de TOued-AUala ;’ 660 hab. Cette colonie, fondée en 1848 au lieu dit ; Aïn-rDefla (fontaine des lauriers roses), jouit d’un, climat salubre. A 2 kilom. À ljO. de Mbntéhotte se trouvent des’minés de cuivre, ’ de fer et de plomb auxquelles le voisinage de la mer et là facilité des transports doilnent une grande valeur. Les environs des mines sont Couverts dé grands bois.

MONTENOVÔ, bourg et comm. du royaume d’Italie, province, district et k 35 kilom. O. d’Ancône, mandement de Corinaldo ; 3,109 hab. ’ MONTÈNSIS DUCATUS, nom latin du duché de Berg.

BIONTEOOORISIO, bourg et commune du rpyauméd’Italié, province de l’Abruzze Citérieure, district et mandement de Vasto ; 2,039 hab. ", -.

..MONTEPAGANO, bourg et commune du royaume d’Italie, province de l’Abruzze Ultérieure ira, district.de Teramo, mandement de N^otaresco ; 4,261 hab.

—MONTE-PAINS s. m. Techn. Appareil ser’ vant, — dans les raffineries de. sucre, à faire passer les pains de l’empli dans les greniers, et d’un grenier dans l’autre. ", ;.. i

MONTEPELOSp, ville du royaume d’Italie, province de la Basilicate, district et k 23’kilom.’N.-O. de Matera, chef-lieu de mande :

ment ; 6,232 hab. Siège-d ?un évêché.i’Mur d’enceinte..T ■ ■ -. .

. MONTEP1LLOY, village de France (Oise), ’ situé sur une. hauteur, arrond. et à 9 kilom. de Senlis ;-163 hab. On y remarque les ruines d’une Iancienne forteresséqui commandait . jadis tout le comté de Senlis et une partie du Valois. [Cette forteresse, était flanquée de grosses tours et son enceinte environnée de fossés profonds. LeHdonjon, de forme circufaire,, s est écroulé en partie sur une de ses faces. Les débris carbonisés et les fragments de plomb fondu qu’on ramasse encore aujourd’hui aux abords de l’ancien château de MOntepilloy font supposer que cet antique manoir fiit.détruit par un’incendie.

MQNTÉPIN (Xavier de), romancier et auteur dramatique, français, né<k Apremont (Haute-Saone). Il est le neveu déJules’de Montépin, ancien député de Saone-et-Loire et pair de France, mort le 6 septembre 1873. La biographie de ce littérateur prolixe est racontée tout entière par le Journal de la librairie, où les titres de ses œuvres tiennent de longues colonnes ; M. Xavier de Montépin a écrit des centaines de volumes "sans parvenir à être un écrivain. Il débuta par le théâtre ; un vaudeville, — lès Trois baisers (1816), ’fut aussitôt suivi ’d’un long roman : les Chevaliers du lansquenet (1847’, io vol. in-S<>), en collaboration avec’ le marquis de Foudras, puis des Viveurs d’autrefois (1S48, 4 vol.), avec le même, élucubrations destinées à la consommation journalière des cabinets de lecture ; ces romans ont la prétention de. raconter la vie élégante. La politique l’eldignâ un inomént’de" ses conceptions roma-"

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nesques, et M. Xavier de Montépîn s’envola dans la petite presse réactionnaire de 1848 ; il fonda le Canard, collabora au Pamphlet et au Lampion, écrivit avec M. de Calonne des" gaudrioles qui avaient la prétention d’être méchantes ; les Trois journées de Février et le Gouvernement provisoire (1840, br. ïh-8<>). 11 revint ensuite à ses peintures d’un monde spécial qui parait être son terrain favori : les Amours d’un fou (1849, 4 vol.), les Pécheresses (1849-1851, 5 vol.), Brelan de dames (1850, 4 vol.), les Confessions d’un bohème (1859, 5 vol.), le Loup noir (1851, 2. vol.), le Vicomte Raphaël (1852, 5 vol.), les Bohèmes delà Régence (1852, 6 vol.), Geneviève Galliot (1852, 2 vol.), les Viveurs de Paris (1852-1853, 13 vol.), Mademoiselle Lucifer (1853,

3 vol.), les Valets de cœur (î853, 3 vol.), VAuberge du Soleil d’or (1853, 4 vol.), un Gentilhomme de grand chemin (1854, 5 vol.), les Amours de Vénus- (1855, 4 vol.), la Perle du Palais-Royal (1855, 3 vol.) furent aussi

fieu lus que possible, et, malgré tant de voulues entassés les uns sur les autres, M. Xavier de Montépin restait presque inconnu, lorsqu’une fantaisie un peu plus libre que les autres, les Filles de plâtre (1855, 7 vol.), attira l’attention de la justice. L’ouvrage fut poursuivi et condamné comme contraire aux

mœurs ; l’arrêt visait surtout certaine description de femme > vuéde dos > qui était un pur chef-d’œuvre. Comme cette page peu édifiante fut reproduite par les journaux judiciaires, beaucoup de gens ne connaissent

que cela de M. Xavier de Montépin. Malgré sa’ condamnation, il poursuivit à peu près la même voie dans la Sirène (1856, 2 vol.) ; l’Idiot (1856,5 vol.) ; Deux Bretons (1857,6 vol.) ; Jeanne de La Trèmblàye (1857, 3 vol.) ; l’Officier de fortune (1857, 7 vol.) ; le Château de Sëriac (1858, 4 vol.) ; le Masque rouge (1S58,

4 vol.) ; Souvenirs intimes d’un garde du corps (-1858, 10 vol.) ; la Comtesse Marie (1859,

7 vol :) ; Maison rose (1859. 6 vol.) ; les Viveurs de province (1860, 10 vol.) ; Compère Leroux (1860, 5 vol.), continué dans le Borghetla (1864) ; les Marionnettes du diable (1860,

8 vol.) ; un Mystère de famille (1860, 2 vol.) ; Fleur aux enchères (1861, 2 vol.) ; les Compagnons de la torche (1862, 5 vol.) ; le Parc aux biches (1862, 8 vol.) ; les Enfers de Paris (1863, 6 vol.) ; lu Fille du forçat (1863, 3 vol.) ; les Métamorphoses du crime (1863, 6 vol.) ; les Mystères du Palais-Royal (1863, l vol.) ; les Reines de la nuit (1863, 5 vol.) ; le Roman du million (1863, 4 vol.) ; les Tragédies parisiennes (1863, 5 vol.) ; les Pirates de la Seine (1864, 10 vol.) ; le Trésor de famille (1864,

5 vol.) ; Bob le pendu (1864, 3 vol.) ; la Ferme des O’liviers (1865, 3 vol.) ; la Fille du meurtrier (1866, 1 vol.), etc. Tout cela est de peu de valeur.

M. Xavier de Montépin a aussi fait représenter des drames, d’ordinaire tirés de ses romans et joués à l’Ambigu ou à la Gaité : le Connétable de Bourbon, le Vol à la duchesse (Po.rte :Saint-Murtin, 1849), Pauline, les Chevaliers du lansquenet, la Tour Saint-Jacques, les. Viveurs de Paris, la. Nuit du 20 septembre, la Sirène, l’.ffomme aux figures de cire, la Magicienne du Palais-Royal, le Médecin despauvres, etc. Tous ces drames sont en cinq actes et beaucoup de tableaux ; ils appartiennent k là vieille école du mélodrame, celle où il y a toujours des souterrains compliqués, un traître dévoilé au cinquième acte, des viols, des substitutions d’enfants, duels, assassinats, poison et contre-poison, catastrophes de tout genre. Dans la Sirène, une armoire s’ouvre et, sur vingt-six plats d’argent, on voit vingt-six têtes d’hommes assassinés. C’est effrayant. La Maison du mari, autre drame fait en collaboration avec M. Kervani et joué au théâtre de Cluny (1873), a dû son succès à l’acteur Laferrière.

Les deux derniers romans de M. Xavier de Montépin sont : le Mari de Marguerite {l&~3, 1 vol. în-is) et la Voyante (1373, in-18), insérés d’abord dans le Figaro. Dans ce même journal, l’auteur des Filles de plâtre et de la fameuse description d’une femme vue de dos a tenu à donner son avis, en termes d’une élégance rare, sur les enterrements civils. Il demandait « que la charrette du bourreau conduisit au cimetière des guillotinés tout cercueil qui ne passerait pas par l’église. > Plus loin, il émet cet aphorisme remarquable : « La liberté de conscience est un mot vide de sens !» Voilà où conduit la fabrication des romans obscènes 1

MONTEPCLCIANO, ville du royaume d’Italie, province et à 43 kilom. S.-E. de Sienne, chef-lieu de district et, de mandement, non loin d’un petit lac du même nom ; 12,671 hab. Evêché ; tribunal de ire instance ; fabrication de belle faïence ; récolte et commerce d’excellents vins. Collège. Cette ville, d’origine probablement étrusque, occupe une situation pittoresque. La. cathédrale, du xviie siècle, est décorée de statues dues k Donatello. L’église de San-Biagiôestun bel édifice d’architecture dorique ; elle a été élevée par l’architecte Antonio da San - Gallo. Le palais Buccelli renferme des antiquités étrusques. Montepulciano d’ogni vino il re, dit un vieux proverbe parfaitement justifié. Le vin de Montepulciano est, en effet, un des meilleurs spécimens des vins dits dolce piccanti.

MONTEPULCIANO (Marco da), peintre italien de l’école florentine. Il vivait au xve siècle, " eut pour maître Lbrenzo di Bicci et ne