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1819, un tableau intitulé VÉducation de Montaigne ; cette peinture a été acquise par l’Etat. Au Salon de 1S38, A. Debacq a exposé un tableau, VEnfance de Montaigne, composé d’après ce passage des Essais : • Parce qu’aucuns tiennent que cela trouble lu cervelle tendre des enfants de les éveiller en sur saut, et de les arracher du sommeil tout à coup et par violence, mon père me faisoit esveiller par le son de quelques instruments. > Le musée de Montpellier possède un tableau de Marius Granet représentant le Tusse visité dans sa prison par Mnniaigne. M. Gustave Hôusez a fait sur le même sujet un tableau qui a ligure au Saion de 1853.

Citons enfin le tableau de Robert Fleury qui a été exposé en 1853 et acquis pour le musée du Luxembourg : les Derniers moments de Montaigne, œuvre assez médiocre, d’ailleurs.

MONTAIGU, bourg de France (Vendée), chef-lieu de canton, arrond. et à 37 kilom. N.-E. de la Roehe-sur-Yon, sur la Maine ; pop. tiggl., 1,598 hab. — pop. tpt., 1,628 hab. Distilleries d’eau-de-vie, tanneries, corroieries. || Village et comm. de France (Jura), canton de Conliége, arrond. et à 3 kilom. do Lons-le-Samiier, sur le penchant d’une montagne ; 705 hab. Maison de Rouget de l’isle. Magnifique panorama.

MONTAIGU (Pierre Guérin de), gentilhomme d’Auvergne, grand maître des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1208), né prés de Riom vers 1168, mort en 1230. Il secourut les chrétiens d’Arménie et contribua à la victoire qu’ils remportèrent sur Soliman, sultan d’Ieouium, obligea Coradin, suhan de Damas, à lever le siège de Saint-Jean d’Acre, donna au pape le conseil impolitique de rompre la trêve conclue avec les musulmans (1228 prit parti pour le pape contre l’empereur Fréd-ric 11, ce qui attira à son ordre de violentes persécutions, et mourut eu Palestine.

MONTA1GO (Guillaume de), abbé de Cîteaux, mort en 1246. Successivement prieur de Clairvaux, abbé de La Ferté, abbé de CIteaux, il jouit, de son temps, d’un grand crédit, fut chargé par le pape Grégoire IX de plusieurs missions importantes, notamment d’empêcher les rois de France et d’Angleterre d’en venir atix mains (1229), obtint un plein succès et régla diverses autres affaires a la satisfaction de la cour de Rome. En 1239, il tomba, en se rendant à Rome, entre les mains de l’empereur Frédéric II, qui le lit jeter eu prison, recouvra peu après la liberté, se démit vers la fin de sa vie de sa dignité d’abbé et alla mourir à Clairvaux.

MONTA1GU ou MONTAGU (Jean de), homme d’État français, surintendant des finances, né vers 1350, décapite à Paris en 1409. Il était fils d’un garde du trésor des chartes, secrétaire du roi, et fut élevé à la cour de Charles V, dont il passait pour être le fils naturel. Grâce à la souplesse de son caractère et à son esprit fécond en ressources, il se concilia la faveur du dauphin qui, devenu roi sous le nom de Charles VI, le combla de faveurs et de biens, l’appela à siéger dans le conseil de ses ministres et le nomma successivement vidaine de Laon, capitaine de la Bastille, grand maître de l’hôlel du roi, surintendant îles finances. Montaigu amassa alors une fortune considérable, lit construire à grands frais le château de Marcoussis (Seme-et-Oise), une merveille d’architecture et d’art, ainsi qu’un prieuré de célestins, pourvut l’un de ses frères de l’archevêché de Sens et du titre de chancelier de France, son autre frère de l’ôvéché de Paris et excita contre lui par son ambition, par sa rapacité, par sa participation à des concussions avérées, par son luxe insolent la haine du peuple et celle de puissants personnages, à la tête desquels se trouvait le duc de Bourgogne, le terrible Jean sans Peur, dont il s’était l’ait, un ennemi mortel en se rangeant dans le parti des ducs d’Orléans. Pendant la démence de Charles VI, le 7 octobre 1409, Jean de Montaigu fut arrêté par le prévôt de Paris, créature du duc de Bourgogne, et livré a une commission qui, après lui avoir fait subir la torture, le condamna à avoir la tète tranchée au pilori des halles. Sur la demande de son fils, sa mémoire fut réhabilitée en 1412.

MONTAIGU (Anne-Charles Basset de), général français, né à Versailles en 1751. Il servit dans la gendarmerie avant la Révolution, devint chef de brigade en 1792, fit partie de l’armée du Nord sous les ordres de Dumouriez et, après ia défection de ce général en 1793, il réussit avec peu de troupes à contenir, pendant vingt jours, les Autrichiens dos camps des Bœux et des Loups, puis opéra sa retraite avec autant de sang-froid que de fermeté. Bientôt après, reprenant l’offensive, il força les Anglais qui bloquaient Dunkerque à se rembarquer précipitamment, en abandonnant trente bouches a feu, fut nommé général de brigade vers la fin de l’année 1793, général de division en 1794, éprouva divers échecs qui le tirent destituer, servit ensuite à l’armée de Sambre-ot-Meuse et à l’annoe du Rhin, fui enfermé, complètement dénué de ressources pour se détendre, dans la ville de Mayeuoe (1795) et dut capituler, après onze jours de tranchée ouverte. Quatre ans plus tard, il fut mis à la retraite et vécut dans une

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retraite si profonde qu’on ignore l’époque de sa mort.

MONTAIGU (Richard), érudit et prélat anglais. V. Montagu.

MONTAIGUS (les), famille vêronaise célèbre au xvc siècle par ses rivalités sanglantes avac les Caputets. Le vrai nom de cette famille était Momecchl, mais Shakspeare a popularisé celui de Montai.ru par son admirable drame de Romeo et Juliette.

MONTAIUUT, bourg de France (Tarn-et-Gatonne), chef-lieu de canton, arrond. et à 28 kilom. N. de Moissac, sur la Seune ; pop. aggl-, 684 hab. — pop. tôt., 3,220 hab.

MONTAIGUT-EN-COMBBAILLE, bourg dû France (Puy-de-Dôme), chef-lieu de canton, arrond. et à 50 kilom. N.-O. de Riom ; pop. aggl., 1,347 hab. — pop. tôt., 1,749 hab. Exploitation da houille. Ce bourg est bâti en amphithéâtre sur le penchant d’une colline qui forme le point de partage entre les bassins du Cher et de l’Allier.- Dans le cimetière, tour carrée^appelée Lanterne des morts.

MONTA1GCT et non MONTAIGU comme on l’écrit ordinairement (Giilus Aycelin dis), un des plus illustres prélats du xi»e siècle, né à Glaine-Montaigut, en Auvergne, vers 1252, mort h Paris en 1310. Il fut élu, avant d’avoir été ordonné prêtre, archevêque de Narborme en 1290. Il se prononça courageusement pour Philippe le Bel contre le pape Bonit’ace VIII ; dans le procès des templiers, il se prononça pour que ces malheureux ne fussent pas entendus dans leur défense et fut récompensé de son zèle inique par la place de chancelier. Il mourut archevêque de Rouen. Il avait fondé, en 1314, le collège de Montaigu, à Paris, qui subsista jusqu’en 1844 (rue des Sept-Voies).

MONTA1GUT (Gilles Aycelin de), cardinal français, de la famille du précédent, mort à Avignon en 1378. Il gagna par son habileté la bienveillance du roi Jean, qui le fit nommer évêque de Thérouanne, assista à la bataille de Poitiers (1356), où il se battit comme un homme de guerre, et suivit le roi en Angleterre avec le titre de chancelier. De retour dans ses États, le roi Jean obtint pour son serviteur fidèle le chapeau de cardinal d’Innocent VI (1361). Par la suite, Urbain V nomma Montaient évêque de Tusculum et le désigna pour faire partie des commissaires chargés de réformer l’Université de Paris. Plus tard, ce prélat fut envoyé en Espagne pour travailler à réconcilier le roi d’Aragon avec le duc d’Anjou, puis se retira à Avignon, où il mourut. — bon frère, Pierre Aycelin db Montaigut, connu sous le nom de cardinal de Laon, se fit bénédictin, devint ensuite prieur de Saint-Martin-des-Champs, proviseur de Sorbonne, chancelier du duc deBerry, évêque de Laon (1371), reçut le chapeau de cardinal en 1384 et termina ses jours à Reims en 1388.

MONTAIN, AINE adj. (mon-tain, è-nelat. montanus, même sens ; de nions, montagne). Hist. nat. Qui vit dans les montagnes. Il On dit aussi montank pour les deux genres.

— s. m. Ornith. Grand montai», Nom vulgaire du pinson des Ardennes.

MONTAIN (Gilbert-Alphonse), médecin français, mort à Lyon en 1853. Il devint professeur de l’école de médecine de cette ville, membre des Sociétés ne médecine et d’agriculture, administrateur du dépôt de mnudicité et chirurgien en chef de la Charité de Lyon. Il a publié, en 1813, un Traité de la cataracte et, en 1837, des Mélanges de thérapeutique médico-chirurgicale. Dans les dernières années de sa vie, le docteur Montain s’était fait l’antagoniste du tabac ; il écrivit à ce sujet, dans la lieuue des Lyonnais, un mémoire intitulé : Quelques considérations sur le tabac, de son abus, de son influence sur la santé et les fonctions de la vie, spécialement sur les facultés intellectuelles, surtout chez les jeunes yens, il reproduisit cette brochure sous différents formata ; il y mit des vignettes et la répandit de son mieux, ce qui valut, en réponse, à la Heuue des Lyonnais (W série, tome XII, p. 460) un spirituel mémoire d’Hippolyte Leymaiie, intitulé Considérations sur ta pipe. Moniain, comme médecin, élevait son art au niveau d’un sacerdoce. Il fut le médecin des pauvres et son dévouement n’eut d’égal que son désintéressement.

MONTAIONE, ville du royaume d’Italie, province et à 35 kilom. S.-O. de Florence, district de San-Miniato, mandement de Casteltiorentino ; 10,143 hab. Verreries.

MONTA1SON s. f. (mon-tè-zon — rad. wionter). Action de monter, de gravir. Il Vieux mot.

— Ebullition des liquides plus ou moins

fluants, qui élève rapidement leur niveau ans le vase qui les contient et les répand par-dessus le bord.

— Fig. Fou de montaison, Homme à qui le sang monte à la tête, et qui est en proie au délire à certaines époques de l’année. Il Vieille loc.

— Pêche. Saison où les truites quittent l’eau salée pour remonter dans l’eau douce.

MONTAL (Charles du Montsaui.nin, comte DU), général français, né en 1610, mort à Dunkerque en 1696. ’l’ont jeune encore, il commanda une compagnie, sous les ordres du

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grand Condé et défendit, en 1653, Sainte-Menehould contre Louis XIV en personne.

En 1672, il força le prince d’Orange à lever le siège de Charleroi dont il était gouverneur, lui causa de grande* pertes et reçut, en récompense de sa conduite, le grade de lieutenant général (1673). Tant que dura la guerre de Flandre, il y prit une part des plus brillantes, fit preuve d’un talent supérieur, surtout dans l’aitaque des places, et contribua an gain delà bataille de Steinkerke. Louis XIV disait un jour : ■ Je voudrais voir Vauban attaquer une place et Montai la défendre ! Mais non, ajouta-t-il après un moment de réflexion, j’en serais bien fâché, car ils périraient tous deux. »

MONTAL (Claude), inventeur et industriel français, né à Lapalisse (Allier) en 1800. Il fut atteint, vers l’âge de six ans, d’une cécité complète ; mais cette infirmité ne nuisit en rien au développement de ses remarquables aptitudes. M. Montai apprit avec une extrême facilité a, lire, au moyen de lettres en relief, manifesta un goût passionné pour la musique et parvint, gtàee à la force de volonté qui est un des traits de son caractère, à fabriquer lui-même un violon sur lequel il parvint à jouer quelques airs. La duchesse d’Angou^ lême s intéressa au jeune Muntal et le fit admettre, en 1817, a l’Institution des aveugles, à Paris, où il s’adonna particulièrement a l’étude des mathématiques, qu’il put bientôt enseigner à son tour, et a celle de la musique théorique et pratique. Il apprit le violon, le piano, dont il put donner des leçons, démonta un jour un vieux piano pour en étudier le mécanisme, le présenta peu après au directeur, réparé et accordé, et fut, après ce tour de force, chargé de réparer l’orgue de l’institution. En 1830, il quitta l’établissement des jeunes aveugles, qu’il avait doté de cartes géométriques en relief de son invention, se mit, pour vivre, à accorder des pianos et publia successivement deux ouvrages : Abrégé de l’art d’accorder soi-même son piano (1834, in-8") et Traité complet de l’accord du piano (1836), qui a été traduit en plusieurs langues. Vers cette époque, M. Montai fonda une fabrique de pianos qui prit un rapide développement et dont les produits lui ont valu de nombreuses médailles décernées par les jurys des expositions. M. Montai, qui a fait preuve d’une habileté étonnante lorsqu’on songe à sa situation exceptionnelle, a reçu, en 1851, la croix de la Légion d’honneur. Nous citerons parmi les inventions et perfectionnements qu’on lui doit, son Système de transposition, son Système de contre-tirage, son Perfectionnement dans les chevalets, sa Table d’harmonie et sa nouvelle Pédale d’expression.

MONTALAND (Céline), actrice française, née à Gand le 10 août 1843, au théâtre même où son père, d’origine française et qui a joué autrefois au Vaudeville, était acteur. Elle parut, à quatre ans, à la Comédie-Française dans Gabrielle et dans Charlotte Corday, puis fut engagée, dès le mois de janvier 1850, au Palais-Royal, où elle ne tarda pas à faire fureur. Petite etoharmante, offrant comme une seconde édition de LéoiuinéFay, son début dans la Fille bien gardée fut signalé avec le plus vif enthousiasme par M. Jules Janin, et les auteurs s’appliquèrent aussitôt a lui confectionner des rôles : le Bul en robe de chambre, la Fée cocote. Mademoiselle fait ses dents. Maman Sabouleux, ia Petite fille et le vieux garçon offrirent au petit prodige un répertoire vnrié qu’elle alla jouer en province et à l’étranger au milieu des ovations les plus chaleureuses. Eu 1854, elle revint à Paris, parut de nouveau au Palais-Royal dans la Rose de Bohême, une Majesté de dix ans et Cerisette en prison. Grandie en gentillesse, en grâce naïve, en adorable mutinerie, en espièglerie charmante, la petite comédienne en miniature traita avec la Porte-Suint-Martin, où elle créa le rôle de Liana dans le Iloi des lies et celui de Léonora dans le Pied de mouton (1860). Appelée ensuite au théâtre du Gymnase-Dramatique, où elle resta jusqu’en 1868, elle y a débuté avec beaucoup de bonheur en janvier 1862, par le rôle de Mul° Pinchon dans le Mariage de raison. Elle n’était plus une enfant puisqu’elle avait dix-neuf ans ; mais, en cessant d’èlre un petit prodige, elle était devenue une jeune fille fort séduisante et adorablement belle. Aussi ses débuts se continuèrent-ils brillamment par la création de divejs rôles, parmi lesquels nous distinguerons celui de la jeune veuve Henriette dans Après te bal. Depuis lors, Mllc Céline Montaland, que l’on continue d’appeler la petite Monmliind, ce que permettrait au besoin sa taille peu élevée, M’ie Céline Montaland a repris ou créé un grand nombre de rôles, entre autres ceux de Mlle Hackendorf dans Y Ami des femmes, Jlma de Tremble dans un Mari Qui tance sa femme, Aline dans la Maison sans enfants, Mme de Sainis dans le Demi-Monde, Juanita ilaus Don Quichotte, Luzy dans les Truffes, Lucy dans le Point de mire, Rebecca dans les Vieux garçons (1865), etc. En 1868, elle quitta le Gymnase et, depuis lors, elle a joué sur plusieurs théâtres de province, notamment à Bordeaux et à Marseille (1872). Cette charmante comédienne, dont les grâces semblent malheureusement menacées par un embonpoint prématuré, se fait surtout applaudir par ses allures franches et décidées, son enjouement, sa verve et sa grâce. Ce que disait

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d’elle, a son début au Palais-Royal dans la Fille bien gardée, le critique des Débats est encore vrai-après dix ans. M. Jules Janin écrivait : • Trouvez-moi un regard plus habile à interroger, un sourire plus nubile à répondre ; imaginez un geste plus vrai, une vois plus juste, une suite plus alerte d intentions fines ; des mots si bien ditsl des grâces si bien trouvées I une naïve I une malicieuse I une coquette I un bel esprit 1 Elle chante juste, elle danse juste, elle parle juste, elle se tait juste, elle écoute juste. Elle est vraie, elle est naturelle, elle est savante. On l’admirait, non pas comme un enfant précoce, mais comme on eût admiré une très-grande artiste jouunt le rôle d’un enfant. On l’écoutait avec autant de soin et d’attention que si c’eût été MU° Mars elle-même.... ■ A rencontre de ce qui advient d’ordinaire des enfants précoces, l’âge a heureusement développé les piquantes’ qualités de la jeune artiste. MONTALDAN, ville d’Espagne. V. MON TALVAN.

MONTALBANAIS, AISE S. et adj. (montal-ba-nè, è-ze). Géogr. Habitant de Muntauban ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants : Les Montalbanais. La population

MONTALBANAISE.

MONTA1.BA.NI (Jean-Baptiste, comte), officier et écrivain italien, né à Bologne en 1596, mort dans l’Ile de Candie en 1646. Après s’être fait recevoir docteur en droit et en philosophie, il visita successivement la France, l’Allemagne, la Pologne. la-Turquie, la Perse, la plus grande partie de ia haute Asie, entra, après son retour en Europe, avec le grade de Sergent-major de bataille, au service du duc de Savoie, tomba entre les mains des Espagnols, qui lui rirent subir une dure captivité, prit, par la suite, du service à Venise, et devint gouverneur de l’Ile de Candie. C’était un homme instruit, qui ne parlait pas moins de treize langues de 1 Orient. Outre plusieurs ouvrages restés manuscrits, on a de lui : De moribus Turcarum commentant (Rome, 1685, in-12).

MONTALDANI (Ovidio), botaniste italien, frère du précédent, né à Bologne vers tC02, mort dans la même ville eu 1671. Grâce h une mémoire et à une facilité prodigieuse, il se lit recevoir, à vingt ans, docteur en médecine, en droit et en philusophie. À partir de 1634, il s’adonna à l’enseignement, professa successivement dans sa ville natale la logique, la physique, les mathématiques, la morale, la médecine et fut- nommé, en 1637, conservateur du cabinet d’histoire naturelle et astronome du Sénat. Montalbani devint membre de plusieurs Académies et fut un des fondateurs de celle des Vespertini en 1624. Si, à son immense érudition, il avait su joindre l’exactitude et l’esprit critique, il eut été un des écrivains les plus distingués de son temps. On a de lui un grand nombre d’où ?vrages, parmi lesquels nous nous bornerons à citer : Spéculum Fuclidianum (Bologne, 1028) ; Spl’Krugraphia (Bologne, 1633, iii-l’ol.) ; JjUcorsi astroioyhiei, con varii trattati anueiSi (Bologne, 1633-1671, 30 vol. in-4«>J ; Mineroor lia, iionon. civiuni anademata, seu bibtiot/ieca Bououieiisis (Bologne, 1641) ; le Giorie politiche di Uotoana (Bologne, 1653, in-4<>) ; iiibliotheca boiauica seu herboristurum scriptorum promota synodia (liologne, 1654) ; Vocaùolisla JJalouiiese (Bologne, 1660) ; Horticus botanogrup/ticus (Bologne, 1600 ; ; Ulyssis Aldraoandi Dendrotvyia (Bologne, 1668, infol.), etc.

MONTALBANI (Marc-Antoine, marquis), minéralogiste italien, fils du comte Jean-Baptiste, né à Bologne en 1630, mort dans la même ville en 1695. Poussé par son goût pour les sciences naturelles, surtout pour la minéralogie, il visita en naturaliste l’Allemagne, la Hongrie, les côies de l’Adriatique, la Pologne et reçut du roi de ce pays, Jenn-Casimir, le titre de marquis. Ses principaux ouvrages sont : Catascopia minerule, oovero esplanazione e modo di far saggio d’ogni maniera metallica (Bologne, 1676, in-4o ; ; Pratica minérale (Bologne, 1678) ; tielazione deW acque minérale del regno d’Ungaria (Venise, 10S7). — Son fils, le marquis Castor Montalbani, né it Bologne eu 1670, mort en 1738, devint capitaine des garues du cardinal de Mantoue, puis gouverneur de Carrare et fut appelé, en 1723, à occuper une chaire d’arclmeciure dans sa ville natale. Il s’occupa beaucoup de sciences, écrivit des discours, des dissertations, des poèmes et publia, da 1707 à 1714, des Aimanachs astrologiques sous l’anagramme de Bmncaieoue Masoiil.

MONTALBANIE s. f. (mon-tal-ba-nî), Bot. Genre de verbéuucées.

MONTALBANO DI ELICONA, ville d’Italie, dans l’île de Sicile, province de Messine, district de Cnstroreale, chef-lieu de mandement ; 4,299 hab.

MONTALBANO IONICO, bourg et commune du royaume d’Italie, province de laBusilicate, district de Matera, mandement de Pistieci ; 4,244 hab.

MONTALC1NO, ville du royaume d’Italie, province, district et à 33 kilom. S.-E. de Sienne, chef-lieu de mandement et de circonscription électorale ; 7,510 hab. Evêché

suffragantde Sienne. Récolte et commerce da