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cette transformation sur des fourmis qui se trouvaient sur un chêne sacré.

Une partie de cette singulière population alla habiter la Thessalie ; et c’est de là qu’Achille l’entraîna au siège do Troie.

Suivant Strabon, ce nom de Myrmidons fut donné aux habitants de l’île d’Egine parce quo leur activité et leur ardeur dans les travaux de l’agriculture rappelaient la diligence des fourmis.

MYRMOSE s. f. (mir-mo-ze-du gr. murméx, fourmi). Entom. Sous-genre d’hyménoptères.

MYRMOTHÈRE s. m. (mir-mo-tè-re — du gr. murméx, fourmi ; thâr, bête fauve). Ornith. Un des noms du fourmilier.

MYRO ou MOERO, femme po8te grecque, née à Byzance vers l’année 200 av. J.-C. Elle épousa Andromaque le Philologue, dont elle eut un fils, qui fut Homère, poète tragique et grammairien. Myro composa des épigrunimes, des élégies, des vers erotiques et un poëme intitulé : Mnëmosyne ou la Mémoire. Antipater de Thessalie, qui l’a placée au nombre des neuf Muses de la Grèce, prétendait que ses vers pouvaient rivaliser avec ceux du Sapho. Il ne reste de ses poésies que quelques fragments publiés dans les Anatecta de Brunck et une épigramme insérée dans l’Anthologie.

MYROBATINDON s. m. (mi-ro-ba-tain-don). Bot. Genre de plantes, de la famille des verbénacées.

MYROBOLAN s. m. (mi-ro-bo-lan — altér. de mirobalan ; du gr. muron, parfum, ’et de balanos, gland). Bot. Nom donné à diverses espèces de fruits qu’on emploie dans la pharmacie.

— Encycl. Mat. méd. Les myrobotans sont des fruits astringents à amande douce et huileuse, qui nous viennent des Indes orientales « et sont connus depuis une époque très-reculée. Pline en parle comme de fruits aromatiques^ or, les myrobolans que nous avons aujourd’hui sont dépourvus d’odeur ; il est à croire que les anciens confondaient sous cette dénomination, outre les myrobotans, divers autres fruits, notamment la noix de ben. Cetteconfusion est d’autant plus explicable que maintenant encore nous manquons de renseignements parfaitement exacts sur l’origine des myrobolans.

Leur nom est d’ailleurs corrompu ; on les appelle aussi myrabolans et myrobalans.

Les myrobolans sont fournis par des plantes de la famille des combrétacées. Ce sont des arbres dont le bois est généralement dur et très-compacte, dont l’écorce est astringente et susceptible de servir pour la teinture ou le tannage des peaux.

Ou trouve dans le commerce quatre espèces de ces fruits : le myrobolan citrin, le myrobotan chébule, le myrobolan indien et tnyrobolan belleric.

Le myrobolan citrin est, dit-on, fourni par le myrobolanus cilrana de Gœrtner. Il se présente sous trois formes : tantôt il est jaune et ovoïde ; c’est alors un drupe sec, terminé en pointe h ses deux extrémités et marqué de cinq arêtes saillantes longitudinales. Sa surface est luisante. La pulpe est verdâtre, caverneuse et fort astringente. Le noyau est à cinq pans, ligneux et très-épais ; il ne contient qu une très-petite amande presque linéaire. La partie ligneuse de ce noyau est caverneuse et remplie d’un suc résineux. Tantôt il est verdâtre et pyriforme, plus allongé que dans le cas précédent, ayant aussi une pulpe plus dure, plus coriace ; il ressemble alors au myrobolan chébule et ne s’en distingue que par sa couleur. Tantôt enfin il est brunâtre et arrondi ; les arêtes en sont, dans ce cas, moins marquées, la chair en est noire, dure, compacte et luisante. On vend le myrobolan citrin suivant sa forme et sa couleur, soit comme myrobolan citrin proprement dit, soit comme myrobolan belleric, soit comme myrobolan chébule.

Le myrobolan chébule paraît produit par le myrobolanus chebula de Gaertner. Il est beaucoup plus long que le précédent et atteint parfois 0»>,40 ; il est pyriforme, pentagonal, rugueux, brunâtre ou même noir. Il est dense, compacte, dur, et possède une cassure un peu résineuse. Son astringence est moins prononcée que celle du myrobolan citrin.

Le myrobolan indien est, au contraire, fort petit et dépasse rarement la grosseur d’une olive. Il est tout à fait noir et n a qu’un noyau mal développé. Guibourt pense qu’il n’est autre que le myrobolan chébule cueilli avant sa maturité.

Le myrobolan belleric est un peu plus gros qu’une noisette, presque sphérique et à peine pentagonal ; une pointe très-obtuse le termine du côté du pédoncule. Sa surface est terne, grise et un peu rougeâtre, sa chair est poreuse et peu solide. Le noyau est moins épais que dans les autres espèces ; l’amande est, au contraire, plus développée et possède une saveur agréable qui rappelle celle de la noisette. C’est peut-être le seul sur l’origine duquel nous soyons un peu exactement renseignés. Il est fourni par un arbre que Rheedo nomme tani, le terminalia bellerica de Roxburgh. Cet arbre appartient à la famille des combrétacées et ou genre terminalia. Il a des feuilles ovales, pétiolées, fermes, lisses, réunies en bouquet à l’extrémité du rameau ; ses fleurs, petites, disposées en épis ne portant que des fleurs maies et une seule fleur femelle à la partie inférieure, exhalent une

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odeur repoussante. L’écorce incisée laisse découler une gomme assez analogue à la gomme d’acacia.

Pour les autres espèces, l’origine est si peu déterminée que, s’il faut en croire Guibourt, « M. Gonfreville, qui avait été envoyé dans l’Inde pour y étudier les procédés de teinture et les matières tinctoriales, a rapporté avec lui, sous les noms de tanikai, des myrobolans bellerics ; kadoukai, des myrobolans citrins (première sorte) ; kadukai-poo, des galles de myrobolans citrins ; myrablumse, des myrobolans chébules ; » et que, « dans la belle collection des matières médicales de l’Inde, qu’il doit à M. Théodore Lefèvre, droguiste à Paris..., se trouvent, sous le nom de nellie-kai, des myrobolans embliques ; sous le nom de tanikai, des myrobolans bellerics ; sous celui de kadukai, des myrobolans citrins (première sorte), et, sous celui de kaduka-poo, des galles de myrobolans citrins. On n’y trouve ni myrobolans indiens ni myrobolans chébules, qui ne paraissent pas être originaires de 1 Inde proprement dite et dont l’arbre est inconnu jusqu’à présent. »

La galle de myrobolan citrin, dont il vient d’être question et que les Indiens nomment fleur de kadukai, nous arrive mélangée au myrobolan citrin. On l’a nommée aussi fève du Bengale. Elle croît, dit-on, sur les feuilles de l’arbre et constitue une vessie creuse qui ressemble à la galle de l’orme : elle semble produite par des pucerons. Elle est très-astringente et présente les mêmes propriétés que la noix de galle.

On a encore donné le nom de myrobolans à divers fruits qui ressemblent assez aux myrobolans véritables, mais qui sont produits par des plantes très-différentes. Le plus important est le myrobolan emblique, dont nous avons cité le nom parmi les espèces venant de l’Inde. Il est fourni par une plante de la famille des euphorbiacées, Vemblica officinaiis de Gœrtner, ou phyllanthus embiica de Linné, arbrisseau qui croît à Malabar. Le fruit est un drupe sphérique qui devient hexagonal parla dessiccation. Il est alors rugueux, noir et possède une saveur aigre, astringente. À l’intérieur on trouve, au lieu de noyau, une capsule ligneuse à trois loges, renfermant chacune deux semences.

On connaît encore dans le commerce le myrobolan d’Amérique, appelé aussi prune d’Amérique, lequel est produit par le enrysobalanus icaco de Linné, plante de la famille des rosacées ; le myrobolan mombin, fourni par le spondias lutea, de la famille des anacardiacées ; le myrobolan d’Égypte, appelé aussi datte du désert, que l’on attribue à une plante assez mal connue, le balanites xgyptiaca de De Candolle.

Ce qui a fait confondre sous un même nom les fruits de tant de plantes différentes, c’est leur communauté de propriétés et d’usages. Autrefois ils étaient usités en médecine comme purgatifs ; les Romains paraissent aussi avoir fait usage de leurs amandes pour la confection de certains onguents. Aujourd’hui on n’utilise guère que leurs propriétés astringentes, et on les fait servir en teinture à peu près aux mêmes usages que la noix de galle. Les Indiens s’en servent pour le tannage des peaux.

MYROBOLANIER s. m. (mi-ro-bo-la-niérad. myrobolan). Bot. Nom donné à différentes espèces d’arbres qui portent des myrobolans.

MYROBOLANT, ANTE (mi-ro-bo-lan, an-te. — D’après M. Bescherelle, Hauteroche ayant donné à un de ses personnages le nom de Mirobolan, qui veut dire médecin aux pilules, du vieux français mire aux bolans, le peuple, voyant dans ce-nom la racine latine mirari, admirer, en aurait fait un adjectif qui signifie admirable, merveilleux, étonnant. Si cette explication est fondée, il est plus probable que Hauteroche aura tiré le nom de son médecin de myrobolan, fruit usité en pharmacie). Merveilleux, prodigieux : C’est myrobolant. Il y a une façon hyrobolante d’accueillir les gens.

MYROBROME s. m. (mi-ro-bro-me — du gr. mitron, parfum ; brômos, nourriture). Bot. Un des noms de la vanille.

MYRODENDRON s. m. (mi-ro-dain-drondu gr. muron, parfum ; dendron, arbre). Bot. Un des noms du genre humirie.

MYRODIE s. f. (mi-ro-dî). Bot. Genre de plantes, de la famille des malvacées.

MYROLÉ s. m. (mi-ro-lé — du gr. muron, parfum, et du hit. oleum, huile). Pharm. Huile volatile qui sert d’excipient à un médicament.

MYRON, célèbre sculpteur grec, né à Eleuthères (Béotie). Il vivait au ve siècle avant notre ère. Il eut pour maître Agéludas et fut le contemporain et le rival de Polyclète. Les anciens ne nous ont rien transmis sur la vie de ce grand artiste, qui paraît être mort dans la pauvreté et dont le fils, Lycius, s’adonna également aux arts. Myron exécuta un grand nombre d’ouvrages, presque tous en bronze, parmi lesquels Pline cite : Persée tuant Méduse ; Un satyre admirant une jlùtc ; Minerve ; Hercule ; Apollon ; des Pentathlètes de Delphes ; des Pancratistes ; les statues colossales de Jupiter, de Junon et d’Hercule ; un Bacchus sur l’Helicon, une Hécate, en bois ; une Vieille femme ivre ; un Discobole ou Lanceur

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de disque, chef-d’œuvre dont plusieurs statues antiques en marbre passent pour être des copies (v. discobole). Myron ne se borna pas à rendre la forme humaine avec un grand art, avec un goût profond de la vérité, il s’adonna avec un égal succès à la reproduction des animaux ot excella à donner aux êtres qu’il représentait l’apparence de la vie. On cite de lui un Chien, un Jeune taureau, sur lequeHl avait placé une Victoire, et une Vache, "devenue fameuse, qui se trouvait, du temps de Cicéron, sur une base de marbre au centre de la plus grande place d’Athènes, et qu’on admirait encore à Romo en 550 de notre ère. Cette fameuse vache d’airain offrait une imitation si parfaite de la nature que, suivant les expressions des pciëtes, les troupeaux et les hommes même s’y trompaient. Une foule de poètes chantèrentàl’envi l’artiste et son œuvre. On trouve dans VAnthologie de nombreuses pièces aj’ant trait à la Vache de Myron. Nous nous bornerons à citer les suivantes : « Berger, mène paître tes vaches plus loin, de crainte que tu n’emmènes avec elles celle de Myron. »-Non, Myron ne l’a pas moulée ; le temps l’avait changée en métal, et il a fait croire qu’elle était son ouvrage. » — « Jeune veau, cesse de mugir près de moi ; le statuaire n’a point mis de lait dans mes mamelles. »

MYRON (Costi ou Constantin), chroniqueur moldave, qui vivait dans la seconde moitié du xvue siècle. Il fut, de 1684 à 1C95, grand logothète sous Constantin I«r Cantimir, et composa deux ouvrages contenant l’histoire de la conquête et de la domination romaine en Dacie et l’histoire moderne do la Moldavie depuis l’avènement d’Aaron en 1591. Après sa mort, son fils, Nicolas Myron, réunit en un seul les deux ouvrages de son père et y ajouta la chronique d’Ourck, de façon à former une histoire complète de la Moldavie. L’ouvrage ainsi formé parut manuscrit en 1729, fut traduit en grec moderne par Alexandre Amiras de Smyrne, puis traduit du grec en français par Nicolas Grenier. Le manuscrit de cette dernière traduction, intitulé le Gouvernement des princes de la Moldavie, de Myron Costi, se trouve à la Bibliothèque nationale de Paris.

MYRONATE s. m. (mi-ro-na-te). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide myronique avec une base.

MYRON IDE, général athénien, qui vivait au vo siècle av. J.-C. Il s’empara (458) de la Béotie et de la Phocée, après avoir vaincu les Thébains et les Lacédémoniens à Gïïnophyta, et pénétra jusque dans la Thessalie pour punir les habitants de ce pays d’avoir passé du côté des Lacédémoniens lors de la bataille de Tanara. Ayant échoué devant la ville de Phursale, il revint à Athènes, et depuis lors on ne trouve plus son nom dans l’histoire.

MYRONIQUE adj. (mi-ro-ni-ke-du gr. muron, parfum). Chim. Se dit d’un acide extrait de la graine de moutarde.

— Encycl. L’acide myronique, dont la composition n’est pas encore connue, est une matière sirupeuse amorphe, qu1 se trouve, combinée à la potasse, dans les graines dé moutarde noire. Sous l’influence de l’eau et de la myrosine, cet acide se transforme en essence de moutarde. On l’extrait du myronate de potasse, par une précipitation à l’acide tartrique, qui s’empare de la potasse. Le myronate de potasse lui-même se prépare en traitant la graine de moutarde noire, préalablement pressée, par de l’alcool à 85<>, qui coagule la myrosine. Un lavage à l’eau tiède dissout le myronate de potasse, qui dépose par évaporation.

MYROSINE s. f. (mi-rô-zi-ne). Chim. Ferment particulier qui se trouve dans les graines de moutarde blanche et de moutarde noire.

— Encycl. La myrosine est une espèce do ferment appartenant à la classe des substances albuminoïdes et qui a la propriété de transformer le myronate de potassium que renferment les graines de moutarde noire en sulfocyanate d allyle ou essence de moutarde. La myrosine se trouve contenue aussi bien dans les graines de moutarde blanche que dans celles de moutarde noire. On la rencontre aussi dans les graines de quelques autres crucifères, telles que la rave, le navet, etc.

Pour préparer la myrosine, on pulvérise les graines de moutarde et on les épuise par l’eau froide. La liqueur filtrée est évaporée à consistance sirupeuse, à une température qui doit être inférieure à 40°. On précipite le sirop par l’alcool, on redissout le précipité dans l’eau après en avoir laissé évaporer l’alcool, et l’on évapore la solution à siccité, à une température inférieure à 40<>.

La myrosine préparée par cette méthode ressemble fort aux autres substances albuminoïdes. Incinérée, elle laisse un résidu de sulfate calcique ; lorsqu’elle est en solution aqueuse, & myrosine est coagulée par l’alcool et par la chaleur. Elle perd, en se coagulant, la faculté de convertir le myronate potassique en essence de moutarde, *mais elle recouvre cette propriété après être demeurée pendant trente-six heures en contact avec l’eau. Elle ne dévago pas d’acide cyanhydrique de l’amygdaline. Les solutions aqueuses de myrosine sont transparentes, incolores etgommeuses. Elles moussent par l’agitation.

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MYROSME s. m. (mi-ro-sme — du gr. muron, baume ; osmê, odeur). Bot. Genre de plantes, de la famille des amomées.

MYROSPERME s. m. (mi-ro-spèr-me-du gr. muron, parfum ; sperma, semence). Bot. Genre de légumineuses.

— Encycl. Le myrosperme frutescent est un arbre de petite taille, inerme, à feuilles imparipannées ; les fleurs, qui paraissent avant les feuilles, sont pédonculées et disposées en grappes au sommet des rameaux. Le fruit est une gousse plane en forme de couteau, renflée à son sommet, indéhiscente, et contenant une ou deux graines qui paraissent dépourvues de tégument propre. Cet arbre croît abondamment dans les régions chaudes do l’Amérique du Sud, à Carthagène, à Caracas, dans la Colombie, sur les bords du rio Guarico. Ses feuilles sont marquées de points et de lignes translucides, imprégnées d’huile essentielle. Son fruit renferme un suc résineux, qui possède une odeur forte et désagréable. Le myrosperme pubescent, du mémo pays, produit le baume de l’Inde, qui est jaune, liquide et suave, bien qu’assez amer. On n’est pas d’accord sur l’eAtension à donner au genre myrosperme ; plusieurs bptnnistes y font entreries myroxyles, végétaux intéressants qui fournissent io baume du Pérou et celui de Tolu.

MYROSPERMINE s. f. (mi-ro-spèr-jni-no — rad. myrosperme). Cliim. Substanco extraite du baume du Pérou.

MYROTÉ s. m. (mi-ro-té-du gr. muron, parfum). Pharm. Médicament qui a une huile essentielle pour excipient.

MYROTHÉCIEN, 1ENNE ndj. (mi-ro-tésiain, iè-ne-rad. myrothécion). Bot. Qui ressemble à un myrothécion.

— s. m. pi. Famille de champignons qui a pour type le genre myrothécion,

MYROTHÉCION s. m. (mi-ro-té-si-on— du gr. muron, parfum ; thékê, boite). Bot. Genro de champignons.

MYROXOCARPINE s. f. (mi-ro-kso-karpi-ne). Chim. Substance blanche ot cristallisable, que M. Stenhouse a extraite du baume du Pérou.

— Encycl. La myroxocarpine est une substance blanche et cristallisablo que M. Stenhouse a extraite du baume du Pérou. Pour la préparer, on fait digérer ce baume avec de l’alcool de concentration ordinaire. Une grando partie de ce corps se dissout et la solution alcoolique abandonne, en s’êvaporant, do gros cristaux de myroxocarpine mélangés do résine. Ces cristaux peuvent être purifiés par cristallisation et aussi au moyen du noir animal.

La myroxocarpine cristallise en grands prismes minces, incolores et brillants, qui ont souvent jusqu’à om,015 de longueur. Ces cristaux appartiennent, d’après Miller, au système triiuétrique. Ils sont durs et cassants, insolubles dans l’eau, très-solubles dans l’alcool chaud et l’éther, insipides et neutres aux papiers réactifs. Ils donnent à l’analyse des nombres qui conduisent aux rapports C4S1130O6.

Cette formule manque évidemment de contrôle.

La myroxocarpine fond à 115» en un verre transparent, qui ne cristallise pas par le refroidissement, mais qui cristallise à nouveau si on le redissout dans l’alcool et qu’on évapore la liqueur. Chauffée fort au-dessus de son point de lusion, la myroxocarpine donne un sublimé, en même temps que de l’acide acétique et une résine incristallisable. Elle ne s’unit ni aux acides, ni aux alcalis ; une lessive bouillante de potasse ne l’attaque pas. L’acide azotique bouillant la convertit en acide oxalique et en une résine incristallisable. Le chlore la convertit aussi en une résine amorphe sous l’influence de la chaleur.

MYROXYLE s. m. (mi-ro-ksi-le — du gr. muron, parfum ; xulon, bois). Bot. Genre de plantes, des îles de la mer du Sud, comprenant des arbres et des arbrisseaux dont le bois exhale une odeur balsamique.

— Encycl. Les myroxyles sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles imparipennées, marquées de ponctuations ou de lignes transparentes, et à fleurs blanches ou rosées, papilionacées, réunies en grappes axillairos et terminales. Le fruit est une gousse indéhiscente, renfermant une ou deux graines qui sont plongées dans une matière pulpeuse balsamique, provenant de la liquéfaction de leur tégument propre. Ce genre, qui diffère à peine des myrospermes, comprend plusieurs espèces, qui croissent dans les régions chaudes de l’Amérique et dont doux surtout sont très-célèbres par les produits qu’elles fournissent.

Le inyroxyle du Pérou est un orbro do moyenne grandeur, très-résineux dans toutes ses parties. Sa tige, recouverte d’une écorco épaisse et lisse, se divise en rameaux tuberculeux, portant des feuilles alternes, glabres et d’un vert clair. Ses Heurs, blanches ou d’un blanc rosé, sont disposées eu grappes rameuses à l’aisselle des feuilles supérieures. Le fruit est long de on>,12 à 0«i,15. Le myroxyte de Tolu, très-voisin du précédent, on diil’era surtout par ses folioles moins nombreuses, minces, membraneuses, lancéolées,