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occuper, en 1516, une chaire de littérature h, Deventer. On lui doit un assez grand nombre d’ouvrages, dont les principaux sont : Versificatoriœ artis rudimenta (Munster, sans date, in-4o) ; Didascalici libri II (Deventer, in-4o) ; De discipulorum officiis (in-4°) ; Elegiartim moralium libri IV (Munster, 1508) ; Pappa puerorum seu adagio, ac sentenlix latino-germanictB (Cologne, 1548) ; Enchiridion nominariorttm (Nimègue, 1553, in-8o), etc. On lui doit un certain nombre d’éditions avec notes.

MURMIDIE s. f. (raur-mi-dl). Entorn. Genre de coléoptères.

MURMURANT, ANTE adj. (mur-mu-ran, an-te — rad. murmurer). Qui murmure ; qui fait entendre des bruits semblables à un murmure : Lorsqu’il vit le soleil joyeux à l’horizon, la solitude à droite et à gauche, la ville murmurante derrière lui, il s’assit sur le talus de la route. (Alex. Dum.) Le /loi muiîjiohant se retire du rivage qu’il a baisé. (Lamart.) Le mur murant Paris rend Paris murmurant.

(mtirimts. Oh ! les vents sont bien doux dans nos prés mur- Et les meules de foin ont des odeurs divines.

A. Barbier. De ce buisson voisin qui clôt ton ermitage, La murmurante abeille, en moissonnant la fleur, T’invite au doux repos avec un bruit flatteur.

Tissot.

MURMURATEUR, TRICE adj. (mur-mura-teur, tri-se — rad. murmurer). Qui murmure habituellement, qui fait entendre souvent des plaintes :

Ce peuple, dont un voile obscurcissait les yeux, Hurmurateur, volage, amateur des faux dieux...

L. Racine.

— Substantiv. Personne qui murmure, qui se plaint : Dieu commandé*ù tout le monde de se séparer de ces murmurateurs. (Roy numont.)

MURMURATIÔN s. f. (mur-mu-ra-si-onrad. mumurer). Action de murmurer, murmure. Il Vieux mot.

MURMURE s. m. (mur-mu-re — lat. murmur, le même que le grec mormuron, l’allemand murmeln, le lithuanien murmas et le sanscrit marmaras. Tous ces mots sont des formes redoublées de la racine sanscrite mar, retentir, résonner, murmurer, formes qui sont de véritables onomatopées). Bruit sourd et confus produit par plusieurs personnes qui parlent en même temps ou qui fout entendre des sons inarticulés : Un murmurk de voix. Un murmurk confus. Dans tous les rangs circule un sourd et long mur-

(mure. Deluxe. ... Les chefs, soutiens de la couronne, Descendent de leur troue et lui prouvent leur foi, D’un murmure d’amour environnent leur roi.

DELiLLE.

— Action dé murmurer, de se plaindre ; bruit et plaintes que font entendre dos personnes mécontentes : Les murmures du peuple. De sourds murmures précèdent les révolutions. Le murmure est une disposition à la sédition. (130ss.) Le murmure est ordinairement une ingratitude mal déguisée. (La Rochef.-Doud.)-

Un 4ne, pour le moins, instruit par la nature, A. l’instinct qui le guide obéit sans murmure.

BOILËAU.

— Par anal. Grognement sourd et prolongé d’un animal : La marmotte a la voix et le murmure d’un petit chien, lorqu’elle joue ou quand on la caresse. (Buff.) Bruit sourd et prolongé : Le murmure du vent et des (lots. Appuyé contre le tronc d’un ormeau, j’écoutais en silence le murmure des eaux, (Chateaub.)

Le murmure des eaux invite à sommeiller.

Racan. Comme un enfant bercé par un chant monotone, Mon âme s’assoupit au murmure des eaux.

Lamartine. Les voila, ces sapins a la sombre verdure, Cette gorge profonde aux nonchalants détours, Ces sauvages amis, dont l’antique murmure " A bercé mes beaux jours.

A. de Musset.

— Fig. Mouvement d’une passion qui se révolte, d’un sentiment contrarié : Les murmures de l’orgueil humilié.

Du sang qui se révolte est-ce quelque murmure ?

Racine.

— Méd. Murmure respiratoire, Bruit léger que l’on entend en appliquant l’oreille sur la poitrine, quand le poumon et les plèvres sont dans un état sain.

— Ornith. Nom donné quelquefois au colibri.

MURMURÉ, ÉE (mur-mu-ré) part, passé du v. Murmurer. Prononcé en murmurant : Des plaintes murmurées sourdement.

MURMURER v. n. ou intr. (mur-mu-rôrad. murmure). Faire entendre des murmures, un bruit de voix sourd et prolongé, particulièrement des plaintes articulées h voix basse : Une foule qui murmure. Prends courage, ne murmure point contre la destinée. (Chateaub.)

Tu murmura, vieillard. Vois ces jeunes mourir.

La Fohtaine.

murn

Laissons murmurer le vulgaire Le plaisir est toujours permis.

Parny.

— Témoigner sa désapprobation : On murmure par la ville sur sa conduite.

Du rouge qu’on vous voit, on s’étonne, on murmure.

Boileau.

— Par anal. Faire entendre un bruit sourd et prolongé : Dargo écoute le vent qui MUR-MURE tristement dans le feuillage. (Chateaub.) Un jeune rossignol chante au fond de mon cœur ; j’entends sous les roseaux murmurer des génies.

A. de Musset. Tantôt l’onde, brouillant l’arène, Murmure et frémit de courroux, Se roulant dessus les cailloux Qu’elle rapporte et qu’elle entraîne.

RÊONIER.

— v. a. ou tr. Prononcer, faire entendre en murmurant : Que murmure-M’I là ? fine suffit pas à une philosophie de murmurer extérieurement une formule d’idéalisme pour appartenir vraiment au royaume de l’esprit. (È. Quinet.)

L’enchanteur sourdement murmure ses blasphèmes, Baour-Lorsiian. Oui, l’Anio murmure encore

, Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur.

Lamartine. Il Prononcer d’une voix faible et presque inintelligible : Sa bouche murmurait un nom que l’on ne pouvait distinguer. (Scribe,) Aucun fil ne liait les mots qu’il murîïuirflif.

Laajartws,

— Manifester par un murmure : L’insecte en bourdonnant murmurait son plaisir,

Saint-Lasibdrt. Désirs, pressentiments, rêves de la pensée, Comme une voix d’en haut, vous murmurez tout bas Des oracles d’espoir que vous n’achevez pas.

Farcit. Se murmurer v. pr. Être murmuré, être dit à voix basse : Ce(fe nouvelle su murmurait à voix basse. (Acad.)

MURNER (Thomas), poète, théologien et publiciste allemand, né à Strasbourg en 1475, mort vers 1537. Lorsqu’il eut terminé ses études à l’école des cordeliers de Strasbourg, il entra dans l’ordre des franciscains, puis visita Paris, où il fut reçu maître es arts, Fribourg, Cologne, Rostock, Prague, "Vienne et Cracovie. Dans cette dernière ville, il enseigna la logique d’après un système nouveau, qui eut un succès énorme et qui consistait à transformer la leçon sèche et pédante en un jeu. Pour cela, Murner se servait de cartes, dont chacune contenait une question et qu’on tirait au hasard. Le plus habile répondait. Il parait avoir appliqué le mémo système à l’étude du droit romain et des Institutes. La science de Murner n’était pas profonde ; mais c’était un homme très-pratique, qui s’appliquait surtout à entraîner les esprits par des moyens extérieurs, par une assurance extraordinaire dans l’exposition et surtout par des gestes et des violences de langage qui exerçaient de l’influence sur le vulgaire.

En 1506, l’empereur Maximilien le couronna poète à la diète de Worms. C’est a cette date que commencent ses pérégrinations continuelles, auxquelles le força son caractère violent et emporté. De 1506 à 1519, il attaqua surtout les vices de l’époque et lança des satires terribles contre les moines, contre le clergé séculier et contre tous les pouvoirs établis. À peine rentré à Strasbourg, en 1506, il se rendit insupportable à tous ses anciens protecteurs et dut s’enfuir à Francfort, où il se mit à prêcher en prenant pour texte un poème de lui : la Conjuration des fous. En chaire, il avait plutôt l’air d’un comédien que d’un prêtre, et il employait les expressions les plus vulgaires et les plus grotesques. Dans la querelle qui s’éleva entre les franciscains et les dominicains sur la conception de Marie, il souleva le peuple contre ces derniers et fut banni de la ville. Depuis lors, il erra d’un endroit a l’autre, prêchant et donnant des leçons. Il se rendit successivement à Berne (1508), à Fribourg (1511), puis à Trêves ; il se Ht chasser de partout et essaya de se fixer à Bologne, en Italie, où il ne fut pas plus heureux. Murner alla faire alors des cours de droit à Bàle, puis k Strasbourg (1519), où il publia une traduction de l’ouvrage de Luther : Sur la captivité de Babylone (1520). Cette même année, on ie vit opérer une subite volte-face. Jusqu’à cette époque, il avait poursuivi les mêmes tendances que Luther ; mais, lorsqu’il se vit dépassé par le grand réformateur, il se retourna subitement contre lui et attaqua avec sa verve insolente les idées nouvelles. Ses concitoyens étant favorables à la Réforme, il dut s’enfuir en Angleterre, où il traduisit quelques ouvrages du roi contre Luther ; mais il revint peu après, et, comme les imprimeurs refusaient de lui prêter leurs presses, il établit une imprimerie chez lui, d’où H lança bientôt des opuscules tellement violents qu’il fut de nouveau expulsé et se réfugia à Lucerne, où on le nomma professeur et prédicateur. Murner prit part au colloque de Bade, en Argovie ; mais il écrivit des pamphlets tellement grossiers contre les cantons protestants de Berne et de Zurich que ces derniers obtinrent, en 1529, son éloigiiement. Dès lors, on le perd complètement de vue et

MURÔ

on sait seulement qu’il mourut avant l’an

1537.

Murner était un homme d’an tempérament fougueux et de peu do conviction. Ne connaissant ni mesure, ni convenance, il attaquait ses adversaires avec une verve inépuisable et une ironie mordante, qui s’épanchaient en injures de toutes sortes. Parmi ses nombreux ouvrages, nous citerons : Invectiva contra astrologos (Srasbourg, 1499, in-4o) ; Nova Germania (1502) ; Logica memorativa (Strasbourg, 1509, in-4o), où il indique le moyen do faire servir les jeux de cartes à l’enseignement des sciences ; Arma patientis centra omîtes sieculi adversarios (1511) ; Lxulus studenlum Friburgentium (Francfort, l5ll) ; Des avantages et des peines de l’état de mariage (in-4°) ; VExorcisme des fous (Strasbourg, 1512, in-’4°), po6me didactique et satirique, imité de la Nef des fous de Sébastien Brandt, mais conçu dans un esprit tout différent. Chez Murner, la violence du langage, l’invective grossière remplacent la noble indignation de son modèle ; la Corporation des fripons (1512, in-4o), satire mordante des vices de l’époque ; Voyage dévot aux , in-4o) ; allégorie de mauvais goût ; le Moulin de Foliecourt (Strasbourg, 1515, in-4o) ; Chan titudiuminslitutionumjuris[Sua.sbourg, 1518, in-4o), livre rare et curieux ; la Prairie des paillards (BAle, 1519, in-8o), satire contrôles débauchés ; Exhortation fraternelle et chrétienne adressée au savant docteur Luther (1520, in-4o) ; Des doctrines et des prédications du docteur Luther (1520, in-4o) ; De ln papauté, contre Luther (Sivasbonrg, 1520, in-4o) ; Adresse à la noblesse allemande (1520, in-4o) ; Ce grand fou de Luther (1522, in-4o)T satire spirituelle qui, encore aujourd’hui, passe pour un des monuments les plus importants de la poésie et de la langue allemande ; Nouveau chant sur la décadence de la foi chrétienne (in-4°) ; Dispute sur l’unité en la foi chrétienne (Lucerne, 1527, in-4o) ; Almanach des hérétiques luthériens, pilleurs d’églises (1527, in-fol.) ; Attentat antichrétien des autorités de Berne contre les saintes Écritures (Lucerne, 1528, in-4o), etc. C’est Murner qui, le premier, a traduit en allemand Y Enéide de Virgile (Strasbourg, 1515, in-fol.).

MURO, bourg de France (Corse), ch.-l. de canton, arrond. et à 23 kilom. de Calvi ; 1,272 hab. Mines de fer ; forges et clouterie.

MURO, ville d’Espagne, province des Baléares, dans l’Ile de Majorque, à 30 kilom. N.-E. d.e Palma ; 4,900 hab. Poterie.

MURO-LECCESE, bourg et commune du royaume d’Italie, province de la Terre d’Otrante, district de Gallipoli, mandement de Maglie j 2,090 hab.

MCllO-LUCANO, ville du royaume d’Italie, province de la Basilicate, district et a 36 kilom. S.-O. de Melfi, ch.-l. de mandement et de circonscription électorale ; 8,338 hab. Evéché. Jeanne de Naples y fut étouffée en

1382.

AtUROLS, bourg et commune de France (Puy-de-Dome), arrond. et à is kilom. d’Issoire ; 749 hab. Près de ce village et dans la situation la plus pittoresque s’élevait autrefois une célèbre demeure féodale, aujourd’hui en ruine. Pour se faire une idée de ce que fut cet édifice, il faut se représenter, parmi des montagnes de 1,000 à 1,800 mètres d’élévation et séparées par de profondes déchirures, un énorme mamelon granitique, escarpé dans tous les sens, jadis couvert d’une forêt de chênes et aujourd’hui cultivé ; au sommet du cône, une agglomération pyramidale de prismes basaltiques de 25 mètres de hauteur environ et, sur leur plate-forme, le château, monument cyclopéen. Ce manoir fut —bâti par Pierre Celeyrol, architecte de Guillaume de Murols, seigneur du lieu vers la fin du xive siècle, puis reconstruit ou du moins agrandi par Joachim d’Estaing, sous le règne de Louis XIV. Il ne reste aujourd’hui de ce château, autrefois formidable, que la moitié d’une tour, ayant encore 20 à 25 mètres d’élévation, et quelques murs, notamment celui de la façade, où l’on peut voir, dans les embrasures et sur les cintres de deux fenêtres, des fragments de fresques. Cette demeure féodale fut détruite à l’époque de la Révolution.

MURON s. m. (mu-ron — rad. mûre). Bot. Nom vulgaire des fruits d’une espèce de frambioisier : Il remontait les chemins creux où jadis il fuyait la colère de son père pour venir y manger des noix, y gober des murons. (Balz.)

MUROS (EXTRA) loc. adv. (èk-stra-mu-ross

— mots lat. qui signif. hors des murs). Hors de la ville : Aller habiter extra muros. Etablissement Situé EXTRA. MUROS.

— Adjectiv. Qui est hors de la ville : Quartier EXTRA MUROS.

MUROS (INTRA) loc. adv. (aiu-tra-mu-ross

— mots lat. qui signif. dans l’intérieur des murs). À l’intérieur de la ville : Habiter intra muros.

— Adjectiv. Qui est dans l’enceinte de la ville : Quartier intra muros.

MUROS, ville d’Espagne, province et à 79 kilom. S.-O. de La Corogne, sur la route occidentale de la petite baie de son nom formée par l’Atlantique, chef-lieu de juridiction civile ; 8,200 hab. Petit port de commerce dé MURÉ

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fendu par un fort. Pêche abondante ; commerce de cabotnge.

BIURPliy (Arthur), littérateur et poète dramatique anglais, né a. Clooniquin, comté de Roscommon, en 1727, mort en 1805. En sortant du collège, il entra dans une maison de banque tenue à Cork par son oncle (1741), sa rendit dix ans plus tard à Londres, où il chercha dans la littérature une occupation plus conforme à ses goûts, et commença a se faire connaître en publiant une revue hebdomadaire, The Gray’s Inn, qui parut de 1752 à 1754. Forcé par faute d’argent de suspendre cette publication, il sa fit acteur sur le conseil du fumeux comédien Foote, mais obtint peu de succès et renonça au bout d’un an a, la carrière dramatique. Il étudia alors le droit, rédigea un journal politique, le Test, fondé en 1757 pour soutenir l’administration de Fox, et commença vers la même époque à écrire pour le théâtre un certain nombre de pièces, imitées de Voltaire, de Crébillon et de Du Bellay, et dont l’intrigue est, en général, bien nouée. Nous citerons, entro autres : Y Apprenti (1756) ; le Tapissier (1758) ; Azulma, Zénobic, Connaissez-vous vous-mêmes, VEcole des tuteurs, Tout le monde a tort, les Bourgeois, la Vieille fille, le Mariage clandestin, i’Ile déserte, etc. En 1762, Murphy se fit recevoir avocat et commença à plaider. Vers la même époque, il rédigea ('Auditor, journal destiné à défendre la politique de lord Bute. En 1763, il s’établit comme homme de loi dans le district de Norfolk, et persévéra dans cette carrière jusqu’en 1787, Il obtint peu après uno place de commissaire des faillites, reçut uno pension de 200 livres et se signala parla haineque lui inspirait la Révolution française. Outre ses pièces de théâtre, on a de lui : les Abeilles, poème en quatre chants ; la Vie de Garrick (1805) ; Armmius (1798) ; des traductionatliiBelisaire de Murmontel, de Tacite, de Salluste, etc. Il publia une édition complète de ses Œuvres (1786, 7 vol. in-8o).

MURPHY (Jean-Cavonach), architecte et voyageur irlandais, mort en 1816. Il voyagea, à l’époque de la Révolution, en Espagne et en Portugal, et donna, le premier, des notions exactes sur les monuments gothiques de ce dernier pays, presque entièrement inconnus avant lui. On lui doit : Voyage en Portugal (Londres, 1795, in-4o), traduit en français par Lallemant (1797, 2 vol. in-8o), avec figures ; Vue générale de l’État de Portugal (Londres, 1797, in-8o) ; les Antiquités arabes de l’Espagne (Londres, 1813-1815, in-fol.), avec97 planches ; Histoire de l’empire mahomélan en Espagne, contenant une histoire générale des Arabes jusqu’à leur expulsion (Londres, 1816), etc.

MURPHY (Patrick), physicien et météorologiste anglais, mort à Londres en 1847. Il

?ssaya de donner une base scientifique aux

prétentions de ceux qui veulent prédire pour toute l’année la température do chaque jour, et publia des almanuchs qui obtinrent un grand succès dans le peuple à partir de 1838, parce que, à cette époque, ses prétendues prédictions avaient été par hasard confirmées ■ pendant neuf jours par l’état de l’atmosphère. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Hecherches sur la nature et les causes des miasmes (Londres, 1825) ; l’Anniomie des saisons (1834) ; la Météorologie considérée dans ses rapports avec l’astronomie (1836, in-8o) ; Almanach des saisons d’après des principes scientifiques, qu’il publia de 1838 à 1848 ; Observations sur les lois et les dispositions cosmiques de la nature dans le système solaire (1843, in-12).

MURPHY (Robert), mathématicien anglais, né ù Mallow (Irlande) en 1806, mort à Londres en 1843. Il était fils d’un pauvre cordonnier ; ses dispositions extraordinaires lui riront obtenir une bourse à l’université de Cambridge ea 1825. Quatre ans plus tard, il fut nommé agrégé du collège de Caïus ; mais sa conduite désordonnée lui fit perdre sa chaire (1834). Par la suite, il se rendit à Londres, où il devint examinateur des sciences à l’université (1838), et mourut à trente-sept ans dans un état voisin de la misère ; Indépendamment de mémoires insérés dans les Philosophical transactions de Cambridge et de Londres, on a de lui ; Etementary principlesofthe theory of electricity ( Cambridge, 1833) ; A treatise ou The theory of the algebraical équations (Londres, 1839).

MURR (Christophe-Théophile), érudit allemand, né à Nuremberg en 1733, mort dons cette ville en 1811. Il visita successivement l’Angleterre, l’Italie, la Hollande, la France, l’Allemagne, compulsa les bibliothèques et les archives de ces divers pays, se forma ainsi par ses immenses lectures un fonds inépuisable d’observations curieuses, apprit la plupart des langues de l’Europe et de l’Orient et embrassa dans ses écrits l’universalité des sciences humaines. À partir de 1770, il se fixa définitivement dans sa ville natale, où il remplit les fonctions de directeur des douanes. Cet éminent érudit entra en correspondance avec les savants les plus distingués de son temps. Il devint membre des Académies de Berlin, de Gœttingue, de Munich, de Cassel, membre correspondant de l’Institut de France, etc. On compte de cet auteur quatre-vingt-deux ouvrages, dont cinq en français, trente en latin et le reste en allemand. Nous citerons, parmi les plus importants : Essai sur l’histoire des tragiques grecs (Nuremberg, 1760, in-8o) ; Notices sur divers savants