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MOLL (Louis), agronome français, né en 1810. Il s’occupa de bonne heure de travaux agricoles dans les Vosges et devint professeur à l’École d’agriculture de Koville. Peu après, M. Moll voyagea en Belgique et en Angleterre, pour y Taire des études sur !es progrès de l’économie rurale dans ces pays, et fut chargé, dans le même but, par le ministre de l’agriculture, d’une mission en Corsé et dans le midi de la France. M. Moll a été appelé, en 1837, à professer l’agriculture au Conservatoire des arts et métiers à Paris. Membre du conseil général d’agriculture et de la Société d’agriculture-de la Seine, il à fait partie, k plusieurs reprises, du jury des expositions industrielles. Indépendamment de rapports et de nombreux articles insérés dans divers journaux et recueils, notamment dans l’Agronome, on lui doit : Manuel d’agriculture (Nancy, 1835) ; Excursion agricole dans quelques départements dit nord de la France (Paris, 1836, in-8o) ; Rapport sur l’agriculture de la Corse (Paris, 1838) ; Colonisation e (agriculture de t’Algérie (Paris, 1845, 2 vol. in-8o) ; État de la production des bestiaux (1833, in-4o) ; ia Connaissance générale du bœuf (1860, in-8»), avec atlas ; la Connaissance générale du cheval (1861, in-8»), avec atlas ; Encyclopédie générale de l’agriculteur {1884-1867, 12 vol. in-8»), avec M. K. Guyot ; la Connaissance générale du mouton (1867, in-so^ avec atlas, etc.

MOLLAH s. m. (mol-la — de l’arabe moula, seigneur, maître, titre d’honneur accordé chez les Arabes et les Turcs aux cheiks, jurisconsultes et, en général, à tout homme recpmmandable par son savoir et sa piété). Prêtre musulman, chargé de dire les prières dans la mosquée. Il Haut dignitaire ecclésiastique chez les Turcs : Les gens de loi et les administrateurs y sont choisis parmi le corps des mollah ou docteurs, livrés tout entiers aux sciences juridiques. (M.-Br.)

MOLLANS, village et commune de France (Droine), cant. du Buis, arrond. et à 25 kilom. S.-E. de Nyons ; 1,186 hab. Source d’eau minérale sulfureuse, renommée pour son effic|.cilé. c’ntre les maladies cutanées et les affections de poitrine. Ce village est pittoresqueutent assis sur un rocher escarpé, qui s’élève au milieu d’une gorge fortifiée naturellement et arrosée par l’Ouvèze, qu’on y traverse sur un beau pont décoré d’une magnifique fontaine. Mollans était jadis entouré de murs, défendu par une citadelle et par deux cha ; eaux forts ; la citadelle fut démolie en 16Î7 par ordre de Louis X111. On voit encore les restes des deux châteaux, qui soutmrent plusieurs sièges. Un de ces sièges fut marqué par la cruauté du baron des Adrets, qui précipita du haut des tours dans le faubourg un grand nombre des habitants. Aux environs du village on trouve une grotte très-vaste, terminée par un lac dont on ne peut mesurer la profondeur ; la voûte de cette grotte est irregulière, très-élevée et orné» rlA i»„llo»

nere, très-élevée cristallisations.

et ornée de belles

MOLLASSE adi. (mo-Ia-se — du lat. mollis, mou). Mon et flasque au toucher : Chairs mollasses. La classe des sponijiaires ces corps si mollasses, présente aussi des espèces perforantes. (L. Figuier.) H Dont les organes et toutes les parties du corps sont dans un état de flaccidité et de relâchement : Voyez aussi comment ces individus végétant d’une vie sédentaire, casanière, deviennent paies, cachectiques, lourds et mollasses. (Virey.)

— Qui manque de consistance : Drap mollasse. Je bouffe si peu de ma personne qu’il faut que je bouffe par mes habits ; jl/lle 0fAumale voudrait bien bouffer aussi et n’avoir pas un taffetas mollasse. (Mme de Maint.)

— Désagréable au goût, à cause de sa mollesse : Dans l’île Sainte-Catherine, sur la côte du Brésil, on trouve quelques petits bœufs dont

/ ?> ci<Vr est MOLLASSB et désagréable au goût. (Bun.)

—Substantiv. Personne molle, apathique, sans énergie : C’est un grand mollasse, une grande mollasse.

— s. m. pi. Helminth. Nom donné parLamarck à une catégorie de vers intestinaux, nus, de consistance molle, de formes diverses et souvent irrégulières.

— Encyol. Les mollasses, qui constituent le premier ordre des vers, sont partagés en

l° les vésiculaires (hydatide,

trois sections

iydatigere, cenure, echinocoque et bicorne)-2» les planulaires (ténia, boihryocôphale tricusptdaire, ligule, iinguatule, polyatome, fasciole) ; 3« les Aétéro»ior-pAei(inonostoiue, amphistome, gérofié, tètragule, massette, teutaculaire, sagittule).

MOLLAVI s. m. (mo-la-vi). Bot. Genre de plaines, de la famille des sterculiacées.

MOLLE s. f. (mo-le — du lat. mollis, mou), lechn. Botte d osier fendu, à l’usage des vanniers et des tonneliers.

— Ichthyol. Tanche de mer, habite la Méditerranée.

MOLLE (la), village et commune de France (Var), cant. et à 15 kilom. S.-O. de Saint-Tro Sez, sur la rivière de son nom, arrond. deraguignan ; 438 hab. Il est situé dans une agreste et profonde vallée entourée de hau> tes montagnes. Restes de la chartreuse de yLaverne, fondée au xue siècle dans une •wrge sauvage.

poisson qui

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MOLLE s. m. (mo-lé). Bot. Genre de plantes, de la famille des térébinthacées.

— Eacycl. Le mollé, appelé aussi poivrier d Amérique, arbre au poivre, est un grand arbre, dont la tige droite, couverte d’une ecorce crevassée, se divise en rameaux nombreux, grêles, pendants, portant des feuilles alternes, imparipennées, persistantes. Ses fleurs blanches, dioïques, sont groupées en panicules terminales. Le fruit est un drupe charnu, globuleux, renfermant un noyau osseux, monosperme. Cet arbre habite les régions centrales de l’Amérique, depuis le Mexique jusqu’au Chili ; il croît surtout dans les plaines et les vallées. On le trouve naturalisé dans le midi de l’Europe et dans quelques autres contrées. Sous les climats du Nord, on le cultive en orangerie ou en serre tempérée. Il demande une terre franche, légère et se multiplie de graines, de marcottes et de boutures.

La tige du molle laisse écouler un suc résineux.très-odorant, qui a quelque analogie avec la résine élémi. Pour l’obtenir en plus grande abondance, on pratique des incisions aux feuilles et aux jeunes rameaux. Cetterésine, blanche, molle, opaque, est’employée contre la carie des dents. On la dit purgative. Dissoute dans le lait, elle passe pour guérir les éblouissements, les taches des yeux et même la cataracte. L’écorce est employée en fomentations, contre les humeurs froides, les douleurs et les enflures des membres inférieurs. Cette écorce est amére et astringente ; sa poudre sert k nettoyer les ulcères ; on l’emploie aussi pour teindre en rouge. Les petits rameaux servent à faire des cure-dents. Les feuilles fraîches ont une odeur qui tient de celles du poivre et du fenouil ; coupées en fragments et jetées sur 1 eau, elles semblent s’y mouvoir ; ce phénomène, analogue à celui que présente le camphre, provient sans doute du suc qui s’en écoule et qui ne peut se mêler avec l’eau ; on attribue à ces feuilles les mêmes propriétés médicales qu’à l’écorce. Les fruits ont une saveur poivrée et une odeur qui rappelle celle du genièvre ; par la macération dans l’eau, ils donnent une boisson vineuse qu’on emploie dans les maladies des reins ; soumise à la fermentation, elfe se transforme en une liqueur alcoolique très-échauffante qui, exposée à l’air, ne tarde pas à s’acidifier et peut alors être utilisée en guise de vinaigre. Une espèce voisine, confondue aussi sous le nom de motte, est remarquable par son odeur de térébenthine ; son écorce renferme du tannin ; elle est employée comme fébrifuge et pourrait remplacer le cachou. Par la distillution de ses feuilles fraîches, on obtient

une eau aromatique, qui est utilisée pour la toilette. r

MOLLE ATQUE FACETUM (Douceur et finesse), Mots d Horace (liv. I, sat. x, v. 44), contenus dans le passage suivant :

Molle atque facetum Virgilio anmterunt gaudenlts rwre Camenm. Les Muses, amies des champs, ont accordé àVirgde la grâce et la finesse (lu gaieté). = Je n appelle pas gaieté, dit La Fontaine, ce qui excite le rire ; mais un certain charme, un air agréable qu’on peut donner à toutes sortes de sujets, même aux pins sérieux. • De figures sans nombre égayés votre ouvrage.

Boilbau. « M. Joseph de Maistre manque essentiellement d’une qualité qui fait le charme principal des écrits de son frère, une certaine naïveté gracieuse et négligente, le molle atque facetum.

Sainte-Beuve. « L’harmonie de Virgile est d’un charme inexprimable : il y a un mélange de douceur et de finesse qu’Horace regarde avec raison comme un présent particulier que lui avaient fait les Muses champêtres, molle algue facetum. »

Lahaefe.

MOLLEMENT adv. (rao-Ie-man-rad, mou). D une manière molle, sur un objet mou : Être mollement couché, assis, étendu, sur un matelas, un sofa, un tas de foin, il Avec mollesse, avec nonchalance : Être mollement étendu sur l’herbe.

— Avec douceur, sans brusquerie, délicatement : Les mains délicates et tendres savent toucher plus mollement les membres endoloris. (J.-J. Rouss.) Il Avec un -abandon gracieux, aveu souplesse : Se balancer mollement.

L’épi, sur les sillons mollement agité, Jaunit et prend l’éclat des beau* jours de l’été.

Miceaud. Il Doucement, tranquillement : Le fleuve, emprisonné dans des rocs tortueux Lutte, s’échappe et va, par des pentes fleuries, S’étendre mollement sur l’herbe des prairies. A. CuiNlER. ...... La mer vient déposer

Sur les fleurs du rivage un lumineux baiser, Et s’endort mollement sur cette blonde arène.

Soumet. — Fig, Faiblement, paresseusement, sans vigueur : Agir, travailler mollement. Conduire mollement une affaire. Siège Conduit mollement. Celui qui veut mollement veut

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tans vouloir. (Eoss.) n D’une manière lâche, abandonnée, sans vigueur : Dessiner mollement. Scène mollement conduite. Il D’une manière douce, sans effort, sans travail : Je veux vivre la vie mollement pour la jouir au double des autres. (Montaigne.)

DE),

MOLLENDORF (R.-J.-Henri, comte général prussien. V. Moellendorf.

MOLLER ou MOELLE !» (Henri), théologien allemand, né à Hambourg vers 15ÎS, mort en 1589. Il occupait une chaire d’hébreu et de langues anciennes à l’académie de Wittemberg lorsque, ayant refusé de signer les articles de loi dressés par le synode de Torgau, il fut privé de son emploi et il retourna dans sa ville natale. Melanch thon faisait un grand cas de son savoir. On a de lui des Commentaires en latin sur Isaïe, Osée, Mnlachie, sur les Psaumes de />avid (Wittemberg, S- vol. in-8») ; une Scolie sur tous les prophètes, des vers latins insérés dans les Delicis poetarum germanorum, etc.

MOLLER (Daniel-Guillaume, comte), érudit allemand, né à Presbourg en 1642, mort à Altorf en 1718. Après avoir étudié la théologie, la médecine, les langues orientales a Wittemberg, il visita la Hollande, l’Angleterre, la Pologne, la Prusse, la Suisse, la France, l’Italie, revint dans sa villa natale en 1670 et fut nommé sous-corecteur au gymnase. Chargé, l’année suivante, par les protestants de Presbourg, d’aller demander à l’empereur de mettre un terme aux vexations dont ils étaient l’objet, il se rendit à Vienne, échoua complètement dans sa mission et se vit même contraint de quitter l’Autriche. Il alla se fixer alors’ à Altorf, où il devint successivement professeur d’histoire et de métaphysique (1674) et bibliothécaire de l’université. Moller avait reçu de l’empereur Léopold le titre de poëte lauréat et celui de comte palatin. Parmi ses nombreux écrits, nous citerons : De Bohemico nihilo alchymistico (Cologne, 1667) ; Trutina doctorum et doctorum expensa (Macerata, in-lî) ; Meditatio deinsectis quibttsdam Hunyaricis prodigiosis (Francfort, 1673) ; Curriculum poeticum (1674), recueil de poésies ; Opuscula medico-historicophilologica (Francfort, 1674) ; Mensa poetica (Altorf, 1678) ; De mirabilibus futminum opérationibus (Altorf, 1681, in-fol.) ; De statuts loquentibus (Altorf, 1701) ; De manutoquio (A- torf, 170 !) ; De oculiloquio (1703) ; De pediloquio (1702) ; De anemocœtis (1707, in-4<>), etc. Rothscholz a publié de nouveau un certain nombre des dissertations de Moller en 1726,

MOLLER (Georges), architecte allemand, né à Diepholz (Hanovre) en 1780, mort en 1852. En sortant de l’atelier de Weinbrenner, il se rendit en Italie pour y compléter ses études artistiques. De retour en Allemagne, il devint architecte de la cour du grand-duc de Hesse et, en 1844, directeur général des bâtiments de Hesse-Darmstadt. On lui doit les monuments suivants : l’Opéra, l’Église catholique, Se Casino, la Nouvelle chancellerie, à Darmstdat ; le Palais ducal, à Wiesbadenjla Théâtre, la Coupole orientale delà cathédrale, à Mayence ; l’Église catholique, à Bensheim, etc. Moller a publié, en Outre, quelques ouvrages : Monuments de l’architecture germanique (Dannstadt, 1815-1845, 3 vol. in-fot.), avec près de 300 planches ; le Dessin original de la cathédrale de Cologne (Darmstadt, 1816-1837, avec 9 pi. in-fol.) ; Documents relatifs à la doctrine des constructions (Darmstdat, 1835-1836, in-fol.), où il expose les lois de l’architecture allemande au moyen âge. Cet habile architecte s’attacha à faire revivre, non les formes extérieures de l’architecture gothique qu’il avait profondément étudiée, mais ses formes intimes et organiques, les principes de construction suivis par les artistes du moyen âge, en le3 rendant applicables à nos constructions modernes en pierre, en bois et en fer.

MOLLER (Jean), écrivain danois. V, Moellee.

MOLLEUCS (Jean-Henri), homme d’État hollandais, né à La Haye en 1753, mort vers 1830. Son père, président de la haute cour de justice, le lit nommer, en 1784, greffier du conseil d’État, fonctions qu’il remplit jusqu’au moment de l’invasion française en 1793. Tout dévoué à, la maison d’Orange, il refusa les emplois qu’on lui offrit alors, fit tous ses efforts pour rétablir l’ancien ordre de choses, puis, voyant l’insuccès de ses tentatives, il finit par se rallier au pouvoir établi et devint successivement secrétaire des étaits provinciaux da la Hollande (1802), membre du conseil des colonies asiatiques (1804), membre du conseil d’Eiat (1806), ministre de l’intérieur, puis des cultes sous Louis Bonaparte. Après l’annexion de la Hollande à la France, Mollerus fut élu député au Corps législatif dans le département des Bouches-de-la-Meuse, devint cette même année rapporteur du budget de l’Empire, prononça à ce sujet un discours qui fut vivement critiqué par les journaux anglais, et devint quelque temps après directeur des ponts et chaussées dans les départements hollandais. Lorsqu’en 1814 la maison de Nassau prit possession du trône de Hollande, Moller us reçut le portefeuille de la guerre, puis il entra au conseil d’État, dont il fut nommé en 1816 vice-président.

MOLLERUS, érudit danois. Y. Moeller (Jean).

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MOLLESSE s. f. (mo-lè-se — du lat. mollis, mou). État, nature de ce qui est mou : Mollesse du corps, des chairs. Le premier trait distinctif de l’eunuque est la mollesse, la pâleur, la flaccidité de ses chairs, le relâchement de son tissu cellulaire. (Virey.)

— Douceur, molle élasticité : La mollesse du coucher a des inconvénients pour la santé.

De deux ressorts ta liante souplesse ■ Sur le pavé le porte avec mollesse.

Voltaire. ~- Douceur énervante de la température : La mollesse de leur climat n’amollissait pas leur courage. (Acad.)

— Faiblesse du tempérament : La mollessh de sa complexion l’expose à beaucoup de maladies. (Acad.)

— Fig. Manque de nerf, de fermeté dans le caractère ou la conduite : Agir avec mollesse. Résister avec mollesse. Travailler avec mollksse. Affaire conduite avec mollesse, h Extrême indulgence, faiblesse : La mollesse ou l’indulgence pour soi et la dureté pour tes autres n’est qu’un seul et même vice. (LaBruy,)

N’avez-vous point de honte avec votre mollesse ? Et se peut-il qu’un homme ait asseï de faiblesse Pour laisser a sa femme un pouvoir absolu ?

Molière. Il Douceurs de. la vie : Je voudrais que la mollesse fût le prix des travaux guerriers. (Marmontel.) il Délicatesse d’une vie efféminée : La mollesse des Sybarites. La mollesse asiatique. Vivre dans la mollesse. C’est pour

■ avoir négligé les armes et leur avoir préféré les douceurs de la mollesse qu’on a vu des souverains perdre leurs États. (Machiavel.) La ville de Sybaris sera décriée à jamais par la mollesse de ses habitants, qui avaient banni les coqs de peur d’en être éveillés. (Fouten.)

.La mollesse est une paresse voluptueuse. (Vauv.) Lu mollesse ne pense ni ne prévoit. (Helvét.) La mollksse est au moins le sommeil de ta vertu. (Mme d’Arconville.) La mollesse est l’attribut de l’inertie. (Proudh.) Il ne faut point avoir de moUesse en sa vie.

Reomard.

— Les poètes ont personnifié la mollesse : L’air qui gémit du cri de l’horrible déesse Va jusque dans Clteaux réveiller la Mollesse. C’est là qu’en un donoir elle fait son séjour ; Les plaisirs nonchalants folâtrent k l’entour : L’un pétrit en un coin l’embonpoint des chanoines, L’autre broie en riant le vermillon des moines.

Boileau.

— Littér. Abandon du style, douceur af» fectée des pensées : Quinautt a dans ses vers beaucoup de douceur et de mollesse. (Acad.) Il règne encore dans vos lettres un ton de mollesse et de langueur qui me déplaît. (J.-J. Rouss.) La langueur et la mollesse du style sont les écueils voisins de l’élégance. (Marraontel.)

— B, -arts. Mollesse des chairs, Imitation vraie et naturelle de l’élasticité et de la douceur des chairs. Il Mollesse du pinceau, Défaut de fermeté dans ta touche, il Mollesse des contours, Souplesse qui exclut les angles et les changements brusyues de direction.

— Syn. Molleoe, indolence, nonchalance.

V. INDOLENCE.

— Antonymes. Dureté, rudesse. — Courage, énergie, fermeté, force d’âme, stoïcisme.

MOLLET s, m. (mo-lè — rad. mou). Gras de la jambe, saillie que font les muscles dans la partie postérieure de la jambe : Avoir de gj-os mollets. Auoir le mollet bien fait. Être mordu au mollet par un chien.

Faux mollets, Sorte de coussin que l’on place sous le bas, sur le mollet, pour le faire paraître plus gros.

Avoir des mollets de coq, Avoir très-peu de mollet.

— Il a été à Saint-Malo, les chiens lui ont mangé les mollets. Se dit d’un homme dont les jambes sont extrêmement maigres. "V. au mot chien l’explication de ce dicton.

— Mar. Etoffe de laine très-légère, dont on se servait pour confectionner les pavillons, avant l’invention de l’étamine : Plus, pour faire tes ornements de six chaloupes, deux cent soixante-sept aunes de mollet. (Archives marit.)

— Techn. Petite frange servant à garnir les meubles, u Petite pin cette en usage chea les orfèvres>our tenir la pièce k laquelle ils travaillent. On écrit aussi molet. il Blanc d’Espagne, dans le langage des peintres en bâtiments.

— Crust. Nom donné, sur les côtes de l’Océan, aux crabes dépouillés de leur carapace au moment de la mue.

— Bot. Mollet d’Inde ou du Pérou, Térébinthe à petites feuilles, qui croit au Pérou.

MOLLET, ETTE adj. (mo-lè — dimin. de mol). Qui est mou et doux au toucher : Etoffe mollette, il Qui cède doucement sous le poids du corps : Coussins mollets. Lit mollet. Laissez-moi sur l’herbette. Ma couche mollette.

jBoKsied.

— Pain mollet, Petit pain blanc, frais et délicat :

Licenciés et bacheliers

Et présidents et conseiuers,