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désigner la reproduction par graines ou par semis, mode le plus naturel, mais non le plus fréquemment usité. Le végétal est ordinairejnent constitué par une réunion d’individus ; la tige se répète dans les ramifications de divers ordres, et l’on ne doit pas dire qu’un arbre se divise en rameaux, mais bien qu’il se multiplie. La séparation de ces divers individus fournit donc un moyen naturel de multiplication des végétaux. L’agriculteur et surtout le jardinier font-des applications journalières de ce fait, notamment quand ils séparent en plusieurs parties un végétal qui croit en touffes.

Le végétal a d’ailleurs la propriété, lorsque sa vitalité se trouve excitée dans quelques points de ses tissus, de reproduire les parties qui lui manquent ; tantôt c’est le système ascendant qui reproduit le système descendant, comme lorsqu’une branche de saule, mise en terre, émet de nouvelles racines ; d’autres fois, c’est l’inverse ; les arbres de nos forêts, autres que les résineux, quand ils ont été coupés au pied, donnent naissance a de nouvelles tiges. Ces productions sont dues à l’évolution des bourgeons latents, qui, cachés sous l’écorce, restent à l’état inerte tant que les sucs nutritifs sont absorbés par les organes déjà existants et ne se développent qu’après la suppression de ceux-ci.

Le moyen le plus simple de multiplication, avons-nous dit, est le semis ; c’est la manière la plus sûre et la meilleure pour obtenir des individus sains, vigoureux et d’une croissance rapide. C’est aussi le seul moyen d’obtenir de nouvelles races ou variétés. Mais la rareté, le prix élevé ou la mauvaise qualité des graines forcent souvent de recourir aux autres moyens de multiplication, qui donnent ordinairement des résultats plus expéditifs et permettent de conserver sans altération les caractères essentiels des variétés ou des races.

Les bourgeons, considérés avec raison comme des graines ou- des embryons fixes, peiivent, par conséquent, servir, comme les graines, à multiplier les végétaux. Il en est de même, à plus forte raison, des caïeux, bulbes, bulbilles, tubercules, rhizomes, etc. Ces derniers, séparés en plusieurs parties, dont chacune possède au moins un bourgeon, donnent naissance à autant d’individus. Les oeilletons, rejetons et drageons sont des rejets enracinés qui se développent au collet ou sur les racines de la plante mère ; on les sépare et on les replante. Les racines mêmes de plusieurs végétaux, coupées en tronçons et mises en terre, produisent de nouveaux sujets.

Quelques plantes, comme le fraisier, produisent des coulants ou stolons, qui portent dus bourgeons à leurs nœuds ; ces bourgeons, séparés et replantés, donnent des racines et par suite des plantes. C’est sans doute ce qui a donné l’idée du marcottage ; la marcotte est une branche qui, mise en contact avec le sol, produit des racines et peut ensuite être séparée du pied mère. La bouture en diffère en ce que la branche qu’on emploie est séparée et mise en terre avant d’avoir produit des racines ; le bouturage est fréquemment usité ; il se fait par plançons, par crossettes, par racines, et même par de simples feuilles. Enfin, la greffe sert non-seulement a multiplier, mais encore à modifier ou améliorer les végétaux sur lesquels on opère. V., pour plus amples détails, les mots cités dans cet article.

Multiplication dczi puiu* (la). Iconogr» Ce miracle de Jésus est très-fréquemment reproduit dans les monuments de l’ait chrétien primitif, peintures, sarcophages, pierres sépulcrales, verres historiés, mosaïques (v, Bosio, lïoma sotterranea, passim ; L. Perret, les Catacombes, - vol. V, pi. 48 ; Buonarrotti, Osservazioni sopra alcuni frammenti di vasi ahtichi di vetro ; Ciampini, Vet. mouim., II, 98 ; Bottari, Sculture e pitture sagre, etc., pi. 37 et 85). « Cette représentation avait plusieurs sens symboliques, dit M. l’abbé Marligny. Elle rappelait la résurrection future : de même qu’il fut possible à Jésus-Christ de multiplier les pains, il ne sera pas plus impossible à la toute-puissance divine de rendre à leur état primitif les corps des hommes. L’Église voulut aussi par là engager les fidèles à remercier Dieu de la multiplication des fruits de la terre pour le passé et a la lui demander pour l’avenir. Elle voulut encore les exciter à rendre grâces à Dieu de les avoir placés au nombre des élus et des vrais enfants d’Abraham en en multipliant le nombre par l’adoption obtenue en Jésus-Christ. Mais le principal motif était de mettre sans cesse sous les yeux des fidèles l’image du miracle perpétuel de la multiplication du pam céleste, pour la sanctification de leur âme, dans l’eucharistie. C’est pour cela que, des deux multiplications opérées par Notre-Seigneur, on ne voit ordinairement représentée que la seconde (Marc, vm, 19), qui fut faite sur des pains de froment, tandis que la première (Marc, vi, 44) eut pour objet du pain d’orge. « Le pain de froment est, comme on sait, l’élément de l’eucharistie. En opérant le miracle de la multiplication, Jésus est presque toujours représenté avec une baguette à la main sur les monuments primitifs. Sur un sarcophage publié par Bottari (III, p. 201), on remarque cette circonstance particulière que, de la main du Sauveur qui n’a

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pas de baguette, s’échappent des rayons qui vont atteindre trois corbeilles où sont les pains. Sur un autre sarcophage, qui est au Vatican, Jésus étend sa baguette sur trois corbeilles placées à terre, tandis qu’il impose la main gauche sur les poissons que lui présente un de ses disciples. D’autres fois, il impose une main sur des pains et l’autre sur des poissons que lui offrent deux des apôtres. Botturi a publié encore (pi. 37) un sarcophage du Vatican sur lequel la scène est complétée par une circonstance intéressante racontée dans l’évangile de saint Jean (vi, 15) : des Israélites, saisissant Jésus par les bras, semblent vouloir l’enlever pour le proclamer roi.

Les artistes modernes ont retracé, d’une façon plus ou moins réaliste et sans y attacher aucune signification mystique, le miracle de la Multiplication des pains. Nous décrivons ci-après une composition remarquable qui a été faite sur ce sujet par Louis Carrache. Un tableau peint par Murillo pour la chapelle de l’hôpital de la Charité, à Sévillo, mérite aussi une mention spéciale : le Christ, assis et ayant des pains sur ses genoux, en bénit un qu’il tient a la main ; sa belle tête, levée vers le ciel et bien éclairée, a une expression noble et touchante. Près de lui, un vieil apôtre saisit par l’anse un panier rempli de poissons qu’apporte un jeune homme. Divers autres personnages entourent Jésus ; on remarque au premier plan, à droite, une jeune mère assise et vue de dos qui contemple le Messie, et une vieille femme à l’attitude méditative. Une foule immense est rangée en cercle dans le fond du tableau. Cette peinture, digne en tous points du grand maître qui l’a exécutée, est Bien autrement importante que les œuvres qu’on a de lui en France.

Parmi les autres artistes qui ont peint la Multiplication des pains, nous citerons : le Tintoret (gravé par Lucas Kilian en 1G02), Pierino del Vaga (gravé par le comte de Caylus, dans le Cabinet de Crozat), Taddeo Zuccaro (gravé par Cornelis Cort), Farinati (vaste peinture appartenant a l’église San-Giorgio, de Vérone, et que l’auteur a terminée ù l’âge de soixaute-dix-neuf ans), Luca Giordano (inusée de Munich), Abr. Bioemaert (gravé par Jacob de Gheyn le vieux), Hatis Holbein le père (volet d’un rétable exécuté en 1502 et appartenant à la galerie d’Augshourg), Jan van Coninxloo (grisaille, au musée de Bruxelles), Frans. Francken, Claude Audran (autrefois dans l’église des Chartreux, à Paria, gravé par Jean Audran), Joseph Christophe (autrefois dans la Cathédrale de Paris), Stella (autrefois dans l’église des Carmélites, à Paris), Abraham Bosse (musée d’Orléans), Édouard Dubufe (exposé au Salon de 1846 et gravé par L.-A. Gautier), etc. Des gravures sur le même sujet ont été exécutées par G. Pencz, Séb. Le Clerc, Caspar Luyken, J.-A. Belîanger, etc.

Multiplication de* pain» (LA), tableau de

Louis Carrache, au musée de Berlin. Le peintre a représenté le moment où le peuple, assis à terre, attend, dans l’étonnement et l’admiration, le miracle qui va s’opérer. A gauche, sur le devant de la composition, Jésus, vêtu d’une tunique rouge recouverte d’un manteau bleu, se retourne vers ses disciples, dont un (saint Pierre) tient les cinq pains ; il leur adresse la parole et bénit les poissons que lui présente un jeune garçon vu de profil. À droite, sur le premier plan, sont deux femmes assises, dont une tient son enfant dans ses bras. Un peu plus loin, deux hommes debout, dont un s’appuie sur un bâton, fixent toute leur attention sur Jésus-Christ. Le fond du paysage est occupé par la multitude.

Ce tableau, qui provient de la célèbre galerie Giustiniaui, est une œuvre capitale du maître. « Le parti que. Louis Carrache a pris, dit H. Delaroche, annonce la grandeur de son génie. Les figures principales de la composition, au nombre de dix, sont d’une proportion de forte nature. Elles donnent a ce tableau un aspect large et contribuent, par leur savante disposition et la liaison heureuse des groupes, à la dégradation des plans de ce vaste paysage, qui est couvert d un nombre immense d hommes et de femmes dans divers costumes. On ne peut offrir un sujet plus noble et plus capital. Louis Carrache t’a peint lorsqu’il sortait de l’école du Tintoret ; aussi y reconnait-on la couleur vénitienne réunie à la grandeur et à la correction du dessin qu’il avait puisées dans l’école florentine. >

MULTIPLICITÉ s. f. (raul-ti-pli-si-té — rad. multiple). Très-grand nombre : La santé, déjà ruinée par l’intempérance, succombe sous la multiplicité des remèdes. (Mass.) L’homme a senti que seul il ne pouvait suffire d la multiplicité de ses besoins. (Butf.) L’effet d’une grande multiplicité d’idées, c’est d’entraîner dans les contradictions les esprits faibles. (Vauven.) La justice, et non la multiplicité des châtiments, produit seule une terreur vraiment salutaire. (Bignon.)ia multiplicité des lois est la maladie des Etals représentatifs. (B. Const.) La multiplicité des rangs et des conditions est de l’enfance des sociétés. (RoyerCollard.)

MULTIPLIÉ, ËE (mul-ti-pli-é) part, passé du v. Multiplier. Augmenté en nombre ; nombreux ; ajouté à lui-même, répété : L’habitude

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d’une manière d’être paisible et réglée prépare mal aux chances multipliées du hasard. (Mme Necker.) L’ivresse, les narcotiques, à force de sensations multipliées, blasent les sens et jusqu’au cœur. (Virey.) Les grandes fortunes de la province sont le produit du temps multiplié par l’économie. (Balz.) On vit de toutes parts les forêts abattues, Les champs multipliée, les cités étendues.

Rosset.

— Mathém. Répété autant de fois qu’il y a d’unités dans une quantité donnée : 9 MULTI-PLIÉ par g égale 78.

— Bot. Se dit des fleurs qui deviennent doubles par l’accroissement du nombre des rangées de verticilles floraux ou par l’accroissement de ces rangées et leur transformation en pétales.

MULTIPLIER v. a. ou tr. (mul-ti-pli-élat. multiplicare ; de multiplex, multiple. Prend deux i de suite aux deux prem. pers. pi. de l’imp. de l’ind. et du prés, du subj. : Nous multipliions, que vous multipliiez). Augmenter le nombre ou la quantité de : Plus la prospérité multiplie nos besoins, plus elle nous en détrompe. (Mass.) Multiplier tes ressorts du gouvernement, c’est en multiplier les vices, car chacun y apporte les siens. (Marmontel.) Plus vous multipliez les lois, plus vous les rendez méprisables. (J.-J. Rouss.) L’imprimerie multiplie indéfiniment, et à peu de frais, les exemplaires d’un même ouvrage. (Condorcet.) La bonne distribution des richesses est un moyen puissant de les multiplier. (Droz.) L’homme ne se civilise que parce qu’il multiplie ses besoins. (E. de Girar.) L’industrie multiplie les prodiges, tandis que la politique ne sait multiplier que les révolutions. (E. de Girar.) J’admire tes bienfaits, divine agriculture ! Tu sais multiplier les dons de la nature.

F. Lambert.

— Mathém. Composer avec une quantité donnée, comme cette quantité est elle-même composée avec l’unité : MULTIPLIER 25 par 7. Multiplier fin nombre par un autre, une quantité par une autre, deux entiers entre eux, une fraction par un entier, un monôme par un monôme.

— v. n. ou intr. Se reproduire, produire des êtres semblables à soi et de plus en plus nombreux par voie de génération : Le pauot multiplie beaucoup. Les éléphants ne multiplient pas lorsquils ont perdu leur liberté. (Bulf.) Une chaumière basse dans un terrain dos suffit pour contenir, élever et faire multiplier nos volailles. (Bull’.) Les hommes ne multiplient pas aussi aisément qu’on le pense ; un tiers des enfants est mort au bout de dix ans. (Volt.) Les animaux vertébrés ne peuvent pas multiplier aussi rapidement que les autres. (F. Bastiat.) La perdrix multiplie plus que l’oiseau de proie, le hareng que Ha baleine. (Toussenel.) Quelquefois les lapins multiplient à tel point, qu’on en a trop. (E. Blaze.)

Dieu dit : Multipliez et croissez & l’envi ; Nui précepte jamaiB n’a mieux été suivi, Et l’on contmûm sûrement de le suivre.

C. d’Habxevillb.

Se multiplier v. pr. Être multiplié, augmenté en nombre ou en quantité : Les devoirs changent avec l’état ; plus il est élevé, plus ils se multiplient. (Mass.) Les vérités, en se combinant, su multiplient. (Turgot.) Plus l’or et l’argent se multiplient, plus ils perdent de leur prix. (Montesq.) C est dans les temps de corruption que les lois sb multiplient. (Condill.) Les abus naissent et se multiplient au milieu du désordre comme certains insectes au sein de la corruption. (S. Dubay.) Les lois se multiplient à mesure que les mœurs se dépravent. (Ue Ségur.) Pour que les capitaux Se multiplient, il faut cinq choses : activité, économie, liberté, paix et sécurité. {F. Bastiat.) Les idées comme les capitaux se multiplient par le mouvement. (E. About.)

— Se reproduire et augmenter en nombre par voie de généraiion ; Ce n’est qu’en détruisant des êtres que les animaux peuvent se nourrir et sa multiplier. (Bulf.) Plus un peuple est frugal, plus il doit SB multiplier. (Grimm.)

— Fig. Agir presque simultanément sur plusieurs points, montrer une extrême activité : Il su multiplie. Il a le don de se multiplier.

— Pam. Multiplier les armes du roi, Faire de la fausse monnaie, parce que le revers des monnaies portait les armes du souverain.

MULTIPLIEUR s. m. (mul-ti-pli-eur — rad. multiplier). Celui qui multiplie, qui augmente. 11 Peu usité.

MULTIPOLAIRE adj. Cnul-ti-po-lè-re — du prêt’, mulli, at de polaire). Physiq. Qui a plus de deux pôles : Aimant multipolaire.

MULT1PONCTUÉ, ÉE adj. (mul-ti-ponktué

— du préf. mulli, et de ponctué). Hist. nat. Qui est marqué d’un grand nombre de points.

MULTIRAYONNÉ, ÉE (mul-ti-rè-io-nédu préf. multi, et de rayonné). Hist. nat. Qui offre un grand nombre de rayons, de lignes divergentes autour d’un centre commun.

MULTIRÈME adj. (mul-ti-rè-me — du préf. mulli, et du lat. remus, rame). Archéol. Mot

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appliqué par quelques antiquaires aux vaisseaux anciens à plusieurs rangs de rames.

MULTISÉCULA1RE adj. (mul-ti-sé-ku-lè-re

— du préf. multi, et de séculaire). Qui a duré plusieurs siècles : Des chênes ■ multiséculairks.

MULTISÉQUÉ, ÉE adj. (mul-ti-sé-ké — du préf. multi, et du lat. seco, je coupe). Hist. nat. Qui est divisé en un grand nombre de

segments,

MULTISÉRIÉ, ÉE adj. (mul-ti-sé-ri-édu préf. multij et de sérié). Hist. nat. Se dit de parties qui sont disposées en un grand nombre de séries.

— Bot. Se dit des écailles du périanthe des fleurs de la famille des composées, lorsqu’elles sont disposées sur plusieurs rangées concentriques..

MULTISILIQUÉ, ÉE adj. {mul-ti-si-li-ké

— du préf. multi, et de silique). Bot. Qui porte de nombreuses siliques.

MULTISILIQUEUX, EUSE adj. (mul-ti-SÎli-keu, eu-ze — du préf. multi, et de siliqueux). Bot. Qui produit des siliques nombreuses.

MULTIS1LLONNÉ, ÉE adj. (mul-ti-si-lloné

— du préf. multi, et de sillonné). Hist. nat. Qui offre un grand nombre de sillons.

— Moll. Se dit d’une coquille qui est creusée d’un grand nombre de sillons.

MULTISOC adj. (mul-ti-sok — du préf. multi, et de soc). Agric. Se dit des instruments de labourage qui sont pourvus de plusieurs socs : Charrue multisoc de Howard.

MULTISPIRÉ, ÉE adj. (mul-ti-Spi-ré — du préf. multi, et de spire). Moll. Qui décrit un grand nombre de tours de spire.

MULTISTRIÉ, ÉE adj. (mul-ti-stri-é — du préf. multi, et de strié). Zool. Qui est marqué d’un grand nombre do stries.

MULTI SUNT VOCATI, PAOCI VERO

liLliCTl (Beaucoup d’appelés, peu d’élus). V. appeler.

MULTITIGE adj. (mul-ti-ti-je — du préf. multi, et de tige). Bot. Qui produit plusieurs tiges.

MULTITUDE s. f. (mul-ti-tu-de — lat. mullitudo ; de multi, nombreux). Très - grand nombre : Une multitude d’animaux, de plantes. Une multitude d’objets de toutes sortes. Il ne faut pas plus se plaindre de ta multitude des livres que de celle des citoyens. (Volt.) De suppositions fausses en suppositions fausses, nous nous sommes égarés parmi une multitude d’erreurs. (Condill.) Lu MULTITUDE des paroles qui remplit nos livres annonce notre ignorance et les obscurités dont nos savoirs sont remplis. (J. Joubert.) Il y a dans le monde une multitude de malheureux qui ne sont pas malheureux par leur faute. (F. Bastiat.)

— Très-grand nombre d’hommes : Une grande multitude envahissait les rives, u Peuple, foule, généralité des hommes : L’art de commander à ta multitude. On voit souvent le bout de son autorité ; si on la voulait pousser trop loin, on révolterait la multitude. (Fén.) Tout ce qui fait événement plait à la multitudu. (Chateaub.) Les conquérants sont les ■ seuls princes que la multitude respecte. (Proudh.) Au lieu d’être les éducateurs de la multitude, nous nous sommes faits ses esclaves. (Proudh.) Il ne faut souvent qu’un ambitieux, qu’un mécontent, pour égarer la multitude. (E. de Gir.) La multitude, c’est tout te monde, c’est le genre humain dans toute sa majesté. (Micholet.) La seule religion qui convienne désormais d la multitude est celle de sa propre dignité, (t’roudh.)

Telle est la multitude et sans frein et sans lois ; Injuste sans pudeur, et sans’remords ingrate, Elle hait qui la sert, et chérit qui la (latte.

La Harpe.

—■ Syn. Muliinulo, ofOuoueo, concours, foule, preaie. V. AFFLUENCE.

MULTIVALVE adj. (mul-vi-val-ve — du préf. multi, et de valve). Bot. Se dit des capsules qui sont formées d’un grand nombre do valves.

— Moll. Se dit de coquilles qui résultent de l’assemblage de plus de deux valves. Il s. f. pi. Division des mollusques comprenant toutes les coquilles qui ont plus de deux vulves. Cette division, purement artificielle, renferme des mollusques très-éloignés les uns des autres, et on y a compris même de véritables crustacés, tels que les anatifes et les balanes. Aussi est-elle complètement supprimée pur les auteurs modernes.

MULTIVALVE, ÉE adj. (mul-ti-val-vérad. multivalve). Bot. Qui a plusieurs vulves.

MULTIVOLIPRÉSENCE s. f. (mul-ti-voli-pré-zan-se

— du préf. multi ; du lat. voio, je veux, et de présence). Théol. Faculté qu’aurait le Christ, d’après certains protestants, d’être présent en même temps partout où il voudrait.

MULTIVOLIPRÉSENT.ENTE adj, (mul-tivo-li-pré-zan, an-te — rad. muttivoliprésence). Théol. Se dit dii Christ présent, d’après certains théologiens protestants, partout où il veut, en même temps,

MULTNOMAU, nation nombreuse de la région Missouri - Colombienne (Amérique du Nord), dont la tribu principale vit dans l’Ile.