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MUHI

au manque de lait par des aliments de facile digestion.

Le traitement curatif consiste, lorsque l’inflammation de la bouche est simple, à faire des injections avec le nitrate de potasse. S’il existe des aphthes, il faut les détruire par un mélange légèrement caustique fait avec 32 grammes d’eau de Rabel, 120 à 130 grammes de miel et 90 à 100 grammes d’eau. On mélange le tout, et avec un pinceau on cautérise vivement l’intérieur de la bouche. Il se forme, sur les ulcérations, des croûtes jaunâtres, noirâtres, qui tombent au bout de quelques jours et a la place desquelles la muqueuse apparaît intacte, ai l’oïdium albicans existe sur les ulcérations, il faut éviter l’emploi des acides qui favorisent le développement des cryptogames, et faire des injections dans la bouche avec de l’eau tenant en dissolution de la potasse, de la soude ou de l’ammoniaque ; au bout de quatre ou cinq jours de ce traitement, les cryptogames ont disparu et l’animal est guéri.

MUGUET, ETTE adj. (mu-ghà, è-terad. muguet). Qui appartient aux muguets, aux élégants : Des manièi-es muguettes. Des

VropOS MUGUETS.

... Et vous verrez ces visites muguettes D’un œil à témoigner de n’en être point soûl 7

Molière.

’ MUGUET DE NANTHOU (François-Félix-Hyacinthe), homme politique français, né à Besançon en 1760, mort en 1808. Avocat du roi, puis lieutenant général du bailliage de Gray, il gagna l’estime générale par la façon dont il se conduisit pendant la famine de 1788, fut élu peu après député aux états généraux, adopta les principes de laRévolution.se prononça pour l’abolition des privilèges, la juste répartition des charges publiques, et setit remarquer par son éloquence facile. Muguet fut rapporteur de presque toutes les affaires relatives aux troubles des provinces. Un des commissaires chargés de veiller au maintien de l’ordre dans Paris lors de la fuite de IiOuisXVI, il mérita l’éloge des bons citoyens par sa conduite dans ces circonstances difficiles, lit décerner des récompenses à ceux qui avaient contribué à l’arrestation du roi, demanda la mise en accusation de Bouille et conclut à ce que le roi, considéré comme inviolable par la constitution, ne fût pas mis en cause. Après l’expiration de son mandat, il se retira à Soing, près de Gray, où il s’occupa d’agriculture, devint commandant de la garde nationale de son arrondissement (1792), lut arrêté deux fois en 1793, entra en 1798 au conseil des Cinq-Cents, mais se vit bientôt après forcé, par le mauvais état de sa santé, de donner sa démission,

MUGUETÉ, ÉE (mu-ghe-té) part, passé du v. Mugueter. Courtisé : Une jolie femme ne mangue guère d’être muguetéb.

MUGUETER v. a. ou tr. (mu-ghe-té — rad. muguet. Double le t devant un e muet : Je mutuelle, nous muguetterons). Faire le muguet, le galant auprès de : II muguette toutes tes femmes de son quartier. (Acad.) C’est ce petit officier gui vous muguetait au printemps. (Danc.) r

— Convoiter, briguer : Combien que Montluc ne désirât rien tant que d’être aimé des rois ses maîtres, toutefois il ne se fit jamais mignon de cour pour mugueter leurs faveurs. (Pasq.) Une fille d’ici

Me tracassait, me donnait du souci : C’était Collette, et j’ai vu la friponne Pour me» écus mugueter ma personne.

Voltaire.

— Absol. Faire le muguet, le galant : Il faut toujours qu’il muguettk. Retournez làbas, si vous voulez mugueter aux rideaux des litières ; mais ici ne faites d’autres intrigues que des intrigues politiques. (Alex. Dum.)

MUGUETTERIE s. f. {mu-ghè-te-rt — rad. mugueter). Action de mugueter, de faire le muguet.

MUHAER s. m. (mu-a-èr). Comm. Toile de laine que les religieuses moldo-vaiaques tissent pour leur usage personnel.

MUHARREM s. m. (mu-a-rèmm). Chronol. Premier mois de l’année chez les Arabes.

MUHAUT (Étienne), naturaliste français, né à Thizy (Rhône) en 1797. Il est le petit-fils d’un industriel du même nom qui introduisit « Thizy la fabrication des toiles tout en coton, connues sous le nom de garais. D’abord maire de Saint-Jean-la-Bussière (1818-1828), puis juge de paix, il vint habiter Lyon en 1833, obtint un emploi k la bibliothèque de cette ville en 1839 et fut chargé, en 1843, d’occuper une chaire d’histoire naturelle au collège de Lyon. On a de lui, entre autres ouvrages : Lettres à Julie sur l’entomologie (Paris, 1830, 2 vol. in-8o) ; Cours d’entomologie réduit en tableaux synoptiques (Lyon, 1833, in-8<>) ; Histoire naturelle des coléoptères de France (Paris, 1839 et suiv.) ; Opuscules entomologiques (Paris, 1832) ; Cours élémentaire d’histoire naturelle (Paris, 1856).

MUtlL, rivière de l’empire d’Autriche. Elle prend sa source au mont Plekenstein, près des frontières de la Bavière et de la Bohême, et se jette dans le Danube, par la rive gauche, après un cours de 60 kilom. Elle donnait autrefois son nom à un cercle qui forme

MUHU

aujourd’hui les districts da Linz-Grein et de Freistadt.

MUHI.BERG, ville de Prusse, province de Saxe, régence et à 84 kiiom. E. de Mersebourg, sur l’Elbe ; 3,000 hab. Fabrication de produits chimiques ; toiles ; récotte et commerce de houblon. Charles-Quint y vainquit l’électeur de Saxe le 24 avril 1547.

MUHLDORF, ville de Bavière, cercle de la haute Bavière, à 75 kilom. N.-E. de Munich, ch.-l. du bailliage de son nom, sur la rive gauche de l’Inn ; 1,897 hab. Culture du houblon et du chanvre. Victoire de Louis V sur Frédéric le Beau, qui y fut fait prisonnier (1322).

MllILliNBACH, ville de l’empire d’Autriche, dans la Transylvanie, à 20 kilom. S. de Karlsbourg ; 4,500 hab. Récolte et commerce de vins.

MUHLENBERG1E s. f. (mu-lain-bèr-jî). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées.

MUHLENBRUCH (Chrétien-Frédéric), savant jurisconsulte allemand, né à Rostock en 1785, mort à Gœttingue en 1843. Après avoir successivement professé le droit deisioà 1837 à Rostock, Kœnigsberg, Halle, Gœttingue, il devint conseiller d’État de Hanovre. Parmi ses ouvrages, remarquables par ia clarté et le savoir, mais peu favorables aux idées libérales, nous citerons : De veterum Romanorum gentibus et familiis (Rostock, 1807, in-4o) ; Manuel de l’encyclopédie et de la méthodologie du droit positif en usage en Allemagne (Rostock, 1807, in-4o) ; Doctrine de la cession des obligations (1817) ; Esquisse de la procédure du droit commun et de celle suivie en Prusse (Halle, 1827, in-8o) ; Manuel des Pandectes (Halle, 1835-1836, 3 vol. in-so), etc.

MUHLENFELS (Jean-Henri Muller de), célèbre charlatan, né à Wasselonne (Alsace) vers 1579, pendu en 1607. Il était barbier lorsque, pendant un voyage à Florence, ayant acheté de Daniel Rapold quelques secrets d’alchimie, à résolut d’exploiter la crédulité publique et retourna en Allemagne. Peu heureux à la cour de Wurtemberg, Muller obtint, au contraire, un grand succès à la cour de l’empereur Rodolphe II, qui vivait entouré de charlatans et d’empiriques, charma ce prince par sa dextérité et par l’étalage de ses prétendus secrets et en reçut, en outre, des présents et des lettres de noblesse sous le nom de Muhlenfels. L’habile charlatan fit de la même manière un grand nombre de dupes, vendant aux uns de la teinture d’or, extorquant aux autres des sommes considérables en leur promettant la découverte du grand œuvre. Le rhingrave de Stein, le margrave d’Anspach et le duc de Wurtemberg se laissèrent tour à tour duper par lui ; mais, enfin, ses jongleries trouvèrent un terme auprès de ce dernier prince. En cherchant à perdre un rivai dangereux, nommé Sendivog, il vit ses intrigues dévoilées et fut condamné à être pendu. Il n’a laissé aucun ouvrage.

MUHLHAUSEN, ville de Prusse, province de Saxe, régence et à 53 kilom. N.-O. d’Erfurt, sur l’Unstrutt ; 12.000 hab. Ancienne ville libre impériale, entourée de murailles. Gymnase ; fabrique de tabac, tanneries ; commerce de laines. Elle fut cédée à la Prusse eu 1802. Le prédicateur Munzer, qui excita en 1524-1525 les paysans de la Thuringe à la révolte, y fut torturé et exécuté après sa défaite de Frankenhausen. Il Nom allemand de la ville de Mulhouse.

MUHI.HE1M, ville de Prusse, province du Rhin, régence et à 6 kilom. N.-E. de Cologne, sur le Rhin ; 4,000 hab. Fabrication de velours, cuirs, Casimir. Il Ville de Prusse, province du Rhin, régence et à 25 kilom. N.-E. de Dusseldorf, sur la Roërj 10,000 hab. Fabrication de quincaillerie, machines, draps, savon, cuirs, filature de coton,

MU-HOAN-XU s. m. (mu-o-an-ksu). Bot. Nom chinois du sapindus abruptus, grand arbre qui croît aux environs de Canton.

MUHU ou MUR, rivière de l’empire d’Autriche. Elle prend sa source au pied du Schoderborn, dans la haute Autriche, baigne les villes de Murau, Judenberg, Bruck, Grœtz, Radkersburg et se jette dans laDrave parla rive gauche, près de Legrad, après un cours de 500 kilom.

MUHSUR-AGHA s. m. (mu-su-ra-ga). Lieutenant de police turc, il Officier des janissaires.

MUHURTA-CAL s. m. (mu-ur-ta-kal). Pilier central qui soutient le pavilton sous lequel on accomplit certaines cérémonies indiennes.

— Encycl. Les maisons des Indous n’étant, en général, ni assez spacieuses ni assez commodes pour recevoir beaucoup de monde, on a imaginé de construire dans les cours ou devant la porte d’entrée de pittoresques pavillons de verdure, sous lesquels les amis et les parents peuvent se réunir et assister à diverses cérémonies. Ces pavillons, souvent construits avec beaucoup de pompe, sont ordinairement soutenus par douze piliers de bois et couverts de feuillage. Dans la caste des sudras, il n’y a que ceux de la main droite qui.puissent avoir douze piliers à leurs pavillons. Un sudra de la main gauche ne peut en avoir que onze. Le muhurta-cal, ou le pilier du milieu, se plante avec une solen MUIS

nitô toute particulière. Les parents et les amis s’assemblent pour planter ce pilier auquel on offre ensuite le poudja ou adoration au son des instruments de musiaue ; on plante ensuite les autres piliers, que 1 on couvre de feuillage, et on orne le plafond de toiles peintes ou d’étoffes précieuses, de guirlandes de fleurs et de feuillage, etc. Le muhurtacal est peint en rouge et blanc par bandes alternatives, ainsi que les autres piliers. On iui offre, à la fin de la cérémonie, plusieurs sacrifices de diverses sortes.

MUID s. m. (mui — lat. modius, mot qui correspond au sanscrit madhyas, mesure, d’une racine madh, qui paraît avoir existé en sanscrit avec le sens de mesurer, et qui était probablement alliée dans l’origine à la grande racine aryenne ma, mesurer. À la même racine se rattachent : le sanscrit madhya, latin modius, ancien terme qui se retrouve dans toutes les langues aryennes et dont l’idée méte implique celle de mesure ; le latin modus, mode, manière, modero, tenir dans la mesure, modérer, et le grec mathésis, mathêma, science des nombres et des mesures). Métroi. Ancienne mesure de capacité dont là valeur vnriait suivant les pays et la matière : Un muid de blé, mesure de Paris, tenait doute setiers. Un muid de vin tenait deux cent quatrevingt-huit pintes. (Acad.) Il Futaille qui contient la mesure d’un muid de vin ou de tout autre liquide : Percer un muid.

Vingt muids rangés chez moi font ma bibliothèque.

Boileau, Lui-même à table, et sans suppôt, Sur chaque muid levait.un pot D’impôt.

BÉRANOEE.

Il Muid de plâtre, Trente-six sacs de plâtre contenant chacun deux boisseaux et demi, il Muid de chaux, Valeur de six futailles. Il Muid de terre, Mesure agraire, évaluée sur l’étendue de terrain que 1 on ensemence communément avec un muid de grain.

— Fam. Être gros comme un muid, Être excessivemont gros : L’hôtesse était grossb comme un muid. (Hamilt.)

— Pop. Il vaut mieux que vous fuyiez qu’un muid de vin, Se dit à quelqu’un qui se retire d’une société, d’une réunion, en jouant sur les mots fuir, s’en aller, et fuir, perdre du liquide : Vous partez ? Oh bien ! il vaut mieux <jue vous fuyiez qu’un muid de vin.

— Encycl. Le muid est une ancienne mesure de volume dont on se sert en France pour mesurer les matières sèches ; on distinguait : le muid de Paris, qui valait 12 setiers ou 144 boisseaux ou 2,304 litrons ; le muid d’avoine, qui contenait 12 setiers de chacun 24 boisseaux, ce qui le faisait égal à 288 boisseaux ; le muta ! de sel, équivalant à 12 setiers de chacun 16 boisseaux, et, par suite, égal à 192 boisseaux ; le muid de charbon, contenant 10 setiers de chacun 32 boisseaux ou 320 boisseaux ; le muid de chaux, qui avait la même valeur que celui de Paris ou 12 setiers de chacun. 12 boisseaux ou 144 boisseaux ; le muid de plâtre, équivalant à 6 setiers de chacun 12 boisseaux ou 72 boisseaux, soit la moitié de celui de grain ou de chaux. Comparé aux nouvelles mesures, le muid de 144 boisseaux vaut 1,873 litres ou 18 hectolitres 73 ; le muid de 192 boisseaux vaut 2,498 litres ou 24 hectolitres 98 ; le muid de 288 boisseaux équivaut à 3,746 litres ou à 37 hectolitres 46 ; le muid de 320 boisseaux vaut 4,160 litres ou 41 hectolitres 60 ; enfin, le muid de 72 boisseaux équivaut à 936 litres ou à.9 hectolitres 36. De ces comparaisons il résulte que 1 hectolitre est les 0,0504 du muid de 144 boisseaux ; les 0,04 du muid de 192 boisseaux ; les 0,027 du muid de 288 boisseaux ; les 0,024 du muid de 320 boisseaux, et, enfin, les 0,106 du muid de 72 boisseaux. L’hectolitre valant 100 décimètres cubes, il s’ensuit que ces différents muids ont successivement des volumes de imc,873, 2^0,493, 3mc,746, 4mcJl60, et omc,936.

MU1DEN, ville forte du royaume de Hollande (Hollande septentrionale), arrondissement d’Amsterdam, à l’embouchure de la Vecht, dans le Zuyderzée et sur un canal qui la relie à Amsterdam ; 1,000 hab. Petit port de pêche.

MUIÉE s. f. (mu-ié). Ce que contient un muid : Une muiee de blé.

MUIER, 1ÈRE adj. Cnu-ié, iè-re — rad. muer). Fauconn. Qui a subi la mue : Faucon muikr.

MUIN s. m. (muain). Gramm. Huitième lettre de l’alphabet gaélique, qui correspond & notre M.

MUIRE s. f. (mui-re — du lat. muria, saumure). Techn. Eau salée concentrée par l’évaporation. il Dans la Franche-Comté, Eau salée qu’on tire des puits pour en faire le sel : Un puits à muire.

MUIS (Siméon Marotte de), hébraïsnnt français, né à Orléans en 1587, mort à Paris en 1644. Il fut chanoine et archidiacre de Soissons, puis professeur d’hébreu au collège royal (1614). Muis possédait à fond la connaissance de l’hébreu, des saintes Écritures, écrivait dans un style net et facile et passait pour un des plus savants exégètes de son temps. La plupart de ses écrits ont été réunis et publiés après sa mort par Cl. d’Auvergne (Paris, 1650, in-fol.). Nous nous borne MULA

rons à citer î Commentarius titieratis et historiens in omnes psalmos et selecta eantica (Paris, 1630, in-fol.), un des meilleurs commentaires qui existent ; Assertio véritatis hebraicas adoersus Joannis Morini exercitationes (Paris, 1631, in-8o) ; Castigatio animadversioiium Morini in censuram exercitationum ad Pentateuchum (Paris, 1639).

MUISIS (Gilles Li), en latin /Egidli» M.icldu., historien et bénédictin belge, né à Rongy, près de Saint-Amand, en 1275, mort en 1352. Il fut prieur, puis abbé d’un couvent de son ordre à Tournay (1331). On lui doit diverses chroniques, notamment : Tractatus.registraliones, ordinationes et qusedam incidentia, ouvrage inséré dans le Corpus chronicorum Ftandrix (1837, in-4"), entrecoupé de vers français et s’étendant de 1296 à 1347 ; Chronicon atlerum, allant de 1298 à 1352 et publié dans le même recueil.

MUISON s. m. (mui-zon). Agric. Nom-donné au méteil dans quelques cantons.

MOISSON s. m. (mui-son). Ornith. Nom vul* gaire du moineau commun,

MULA, ville d’Espagne, province et à31 kilom. S.-O. de Murcie, ch.-I. de juridiction civile ; 9,240 hab. Fabrication d’eau-de-vie, savon, poterie, toiles de laine, de fin et de chanvre. Aux environs, eaux thermales et établissement de bains très-fréquentés.

MULALE s. m. (mu-la-le). Bot. Espèce de palmier d’Afrique.

MULAMBESRA s. m. (mu-lan-bè-sra). Bot. Grand arbre d’Afrique.

MULAR s. m. (mu-lar). Mamm. Cachalot des mers glaciales.

MULARD, ARDE adj. (mu-lar, ar-derad. mulet). Ornith. Se dit des métis provenant du croisement de diverses espèces da canards : Canard mulard. Cane MULaRdb.

— Substantiv. : Un mulard. Une uulardeMulasse s. f. (mu-la-se). Jeune mule. MULASSERIE s. f. (mu-la-se-rl — du lat.

mulus, mulet). Industrie ayant pour objet la production du mulet.

MULASSlER, 1ÈRE adj. (mu-la-sié, ière — rad. mulasse). Qui a rapport à la production des mulets : Industrie mulassierb. Pays mulassier. Il Se dit d’une jument employée à la production du mulet : Jument

MULASSIÈRE.

MULAT s. m. (mu-la). Ichthyol. Poisson du Japon, du genre holacanthe.

MULATORI-SCANNABECC111 (Térésa), musicienne et peintre italienne. V. MuratoriMo.neta.

MULÂTRE adj. (mu-lâ-tre — rad. mulet). Qui est né d’un nègre et d’une blanche ou d’un blanc et d’une négresse : Un domestique mulâtre. Une femme de chambre mulAtre. Les graves Hollandais ont à Batavia des sérails de trois couleurs, assortis en femmes blanches, mulâtresses et noires. (Fourier.)

— Qui a rapport aux mulâtres : Cet acteur joue un rôle de couleur dans une pièce mulâtre. (Th. Gaut.)

— Substantiv. : Un mulâtre. Une mulAtre. Le mulâtre ressemble plus à un nègre qu’à un blanc. (Maquel.) [1 On dit plus ordinairement mulâtresse au féminin.

— Encycl. Virey établit quatre degrés dans les différents mélanges des races et des espèces humaines. 1° Le premier est celui des mélanges simples ; par exemple, un blanc européen avec une négresse produisent le véritable mulâtre, qui tient également des deux espèces pour la couleur, la conformation, les cheveux demi-crépus, la proéminence légère de la mâchoire inférieure, les habitudes, le caractère du physique et du moral. Si ces mulâtres se marient entre eux, ils engendrent des individus semblables & eux ; on les nomme casques, corruption du mot caste. Les blancs avec les Indiens asiatiques produisent des individus mixtes qu’on nomme plus particulièrement métis. Avec les Indiens d’Amérique, les blancs produisent des mestices ou west-indiens. Le nègre avec l’Américain caraïbe donne naissance à des individus d’un brun noir cuivreux, qu’on nomme zambis ou lobos. Tous ces mélanges simples peuvent très-bien se perpétuer, soit entre eux, soit avec d’autres races. 20 La seconde génération comprend les produits des mélanges précédents combinés avec une race primitive. Ainsi, dans ces secondes lignées, un sang concourt pour les deux tiers et 1 autre ne fournit qu’un tiers, ce qui fait varier les produits selon cette proportion. Un blanc uni à une mulâtresse donne des tercerons ou morisques. Avec un métis, le blanc produit un castisse. Avec un mestice, le blanc donne un quatralvi. Si un nègre engendre avec une mulâtresse, il produit des griffes ou cabres. Si un Caraïbe s’unit à une zaïnbt, il en résulte un zambaigi. Avec un mestice, l’Indien d’Amérique produit un trésalve. S’il s’unit aux mulâtres, le Caraïbe donne des mulâtres foncés. 3° Dans la troisième génération, les.produits se rapprochent davantage d’une des races pures ou primitives, puisqu’il y a trois quarts d’un sang contre un quart d’un autre dans les individus. Le blanc avec leterceron donne un quarteron, nommé quelquefois à tort albinos. Avec le castisse indien, le blanc produit un