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h Rome, où il gouverna en maître jusqu’à l’arrivée de Vespasien. Lorsque le nouvel empereur débarqua en Italie, il alla à sa rencontre avec les principaux Romains et conserva la plus grande autorité. Vespasien, enchaîné par la reconnaissance, n’eut jamais le courage de réprimer ses, abus d’autorité et se3 exactions. On ignore l’époque de sa mort, mais on sait qu’il fut encore.deux fois consul en 70 et en 74, et tout porte à croire qu’il termina sa vie peu avant "Vespasien ;.Mucianus se montra également remarquable, comme général, comme homme politiqué, comme orateur et commé historien. «Il associait, dit Tacite, les qualités bonnes et mauvaises, la mollesse et l’activité, la politesse et l’arrogance, trop d’abandon aux voluptés dans les loisirs et de grandes vertus quand il le fallait. Puissant par ses séductions sur ses inférieurs, ses amis, ses collègues, il aima mieux ■ donner l’empire que de l’obtenir.» ;

MUCUNCSouMUTIANUS.surnomméScboîaxicuf, qui vivait au vis siècle de notre èiç. C’était, audiredeCassiodore, un homme très-instruit, qui traduisit en latin le Traité sur ta « musique de Gaudentiûs et trente-quatre Homélies desaint Chrysostome sur VÉpître aux J/ébreux. Cette dernière traduction a été publiée pour la première fois à Cologne (1530, in-8o).

MUCIDAN, bourg’de France. V. Mussidan.

MUCIEN, IENNE adj. (mu-siain, iè-ne). Hist. rom. Qui.appartient à la gens Mucia.

— s. f. pi. Fête qu’on célébrait, dans l’Asie Mineure, en mémoire du préteur Q. Mûcius Scévola, qui avait gouverné la contrée vers 03 av. J.-C,

— Dr. rom. Caution mucienne. Syn. de s*.TrsiM.’nON.

MUCILAGE s. m. (mu-si-la-je — rad. mucus). Substance de naturé visqueuse, qui est répandue dans la plupart des végétaux, surtout dans les racines et les graines : Le muCh.agk doit sa qualité nutritive aux diverses substances auxquelles il sert de véhicule. (Brill.SaV.)

— Pharm. Liquide épais et visqueux formé par la solution d’une gomme dans l’eau.’

Mucilage animal, Mucus. ’■ ■ ’ — Encycl. Presque toujours les mucilages sont de consistance visqueuse. Leur préparation est très-simple : on concasse les matii’Tiss qui les contiennent et on les fuit digérer, pendant vingt - quatre heures ; dans une quantité d’eau convenable, en avant Soin de remuer pour faciliter la dissolution, puis on passe avec expression à travers un linge. Les mucilages sont très-employés en pharmacie, soit pour maintenir en suspension, dans un liquide, des médicaments insolubles (c’est de cette manière que l’on émulsionne les huiles), soit encore dans lji fabrication des pastilles et des tablettes médicamenteuses, afin de lier des substances qui n’ont aucune cohésion par elles-mêmes. Les mucilages les plus employés sont ceux de gomme arabique, de gomme adragante, de lin, de semences de coing.

Certains, tels’que les mucilages de lin, sont employés comme émollients ; celui dé semences de coing constitue un collyre adoucissant.

On appelle encore mucilage une substance végétale, coagulable en gelée par l’alcool, qui se rapproche beaucoup de la gomme par ses propriétés. Elle est très-répandue dans les racines de guimauve, de grande consolide, et c’est à ce principe que ces racines doivent leurs propriétés. Le mucilage rend l’eau plus filante, plus visqueuse que les gommes. Il donne, comme ces dernières, de l’acide mucique et de l’acide oxalique par l’action de l’acide azotique.

MUCILAGINEUX/EUSE adj. (mu-si-la-jineu, eu-ze —rad. mucilage). Qui contient du mucilage : Une plante mucilagineiise. La pommude est un cataplasme au moyen d’un excipient gras ; le cataplasme est une pommade tut moyen d’un excipient mucilagineux. (Raspail.)

— Pharm. Substantiv. Se dit des boissons qui contiennent une grande quantité de principe gommeux dissous. Il Substantiv. : On mu-

CILAGINEUX.

— Anat. Glandes mucilagineuses, Glandes destinées à filtrer les humeurs visqueuses.

MUCINE s. f. (mu-si-ne). Chim. Principe constituant du mucus.

MUCIPARE adj. (mu-si-pa-re — de mucus, et du lat. pario, j’enfante). Anat. Qui sécrète du mucus : Glande muciparh.

MUCIQUE adj. (mu-si-ke). Chim. Se dit d’un aciue produit par l’oxydation des gommes, de la dulcite, de la lactose et de la galactose.

— Encycl. V. mucatk.

MUCIVORE adj. (mu-si-vo-re — de mucus, et du lui. voro, je dévore). Entom. Qui vit de mucosités.

— s. f. pi. Section de la famille des myodaires mésomydes.

MUCK1S (Henri-Charles-Antoine), peintre allemand, né à Breslau en 1806. Il eut successivement pour maîtres son père, qui lui apprit le dessin, Kûnig, sous qui il étudia la peinture d’animaux, et Schadow, le peintre d’histoire (1825), avec qui il se rendit à Dus XI.

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seltlorf, lorsque ce maître fut appelé à diriger l’Académie de peinture de cette ville. En 1832, M. Mucke partit.pour l’Italie, où il passa deux ans, puis revint a, Dusseldorf, y professa l’anatomie et acquit bientôt un tel re- • nom dans toute l’Allemagne, que ses compatriotes le placent parmi les maîtres de l’art contemporain. Nous ne saurions, pour notre part, assigner un rang â’ussi.élevé à, M. Mucke. Sainte Geneviève, une Chrétienne eft prison, ’ Emma portant Eginhard> Barberousse et Gela, : Sainte Elisabeth faisant l’aumône aux pauvres, l’Empereur Tkéodose arrêté par. saint' Ambroise à la porte de iMilan, qui sont.les morceaux les plus remarqués de sa premièremanière, témoignent seulement d’une prétention excessive à la science de la figure, au point de vue anatomique. Dès ses débuts, cet* artiste obtint un succès d’étonnementet, dans le doute où le.public était de sa valeur, véritable, il s’abstint de l’analyser ; on le crut, sans contrôle, un peintre éminent. À l’exemple ; des grands maîtres de la Renaissance et des pein très les plus renommés de l’Allemagne con- ’ temporaine, M. Mucke se mit à peindre des fresques, genre dans lequel ila montré, d’ail- • leurs, beaucoup.d’habileté. On voit de lui au château de Heltorf ; qui appartient à la famille des comtes de Spêe, . Frédéric Barberousse et Henri le Lion à.la diète d’Erfurt, le Sac de Milan par Frédéric Barberousse, son Couronnement à Borne, plus deux grands portraits historiques, Saint Bernard et VEvêque Othon de Freisingen. Certes, on trouve du talent dans ces grandes compositions, mais les réminiscences dont elles sont pleines, le style michelabgesque qu’elles affectent montrent, en somme, que le talent-de M. Mucke. consiste principalement dans l’art de disposer les figures avec habileté et avec goût. Ses tableaux à l’huile, qui sont fort nombreux, manquent également d’originalité et sont, en outre, d’une couleur désagréable. Il en est, cependant, quelques-uns de réussis ; nous citerons, entre autres : Sainte Catherine condamnée à la roue et enlevée au ciel par les anges et Tristan et Yscult. Dans une donnée différente, il faut signaler aussi : Narcissése contemplant dans une fontaine et la Prise de Jérusalem par Godefroi de Bouillon. Plusieurs morceaux de M. Mucke ont été gravés et lithographies. Les diverses expositions d’Allemagne ont montré tour à tour les nombreuses productions de ce peintre, et partout elles ont été reçues avec la plus grande faveur. Mais la France a été plus difficile, plus sévère ou plus juste. En 1855, en effet, le maître allemand avait envoyé à Paris l’Ange montrant à saint Jean Babyione, vaste composition qui fut accueillie avec la plus profonde indifférence. Le jury, si bienveillant pour les étrangers, en cette solennité, ne put faire entier l’auteur parmi ses innombrables élus ; il demeura parmi les appelés seulement. Au reste, la composition qu’il avait envoyée, est une des moins heureuses de l’auteur, et l’on pouvait s’étonner qu’il l’eût choisie de préférence a la Sainte Catherine, qui vaut infiniment mieux. i

Nous passons sous silence bien des morceaux cités par les biographes, car M. Mucke a beaucoup produit ; mais, comme ils sont pour la plupart inférieurs à ceux que nous avons nommés, leur omission n’est pas une lacune. Nous en avons assez dit, d’ailleurs, pour faire connaître le genre de talent de cet artiste. À défaut d’originalité, il a du moins une science incontestable qui lui a servi à professer avec distinction l’anatomie à l’école de Dusseldorf.

MUCO s. m. (mu-ko). Bot. Arbre de la famille des malvacées, dont le fruit est comestible.

MUCOL s. m. (mu-kol). Pharm. Muciluge considéré comme excipient.

MUCOLITE s. m. (mu-ko-h-te). Pharm.

Mucilage médicinal.

MUCOLITIQUE adj.’ (mu-ko-li-ti-ke — rad. mucolile). Pharm. Se dit des médicaments qui ont pour excipient un mucilage. MUCO-Pus s. m. (mu-ko-pû) ;’ Pathol. Mucus racle de pus.

MUCOR s. m. (mu-kor — mot lat.). Bot. Genre de plantes cryptogames, type dugroupe des mucédinées.

— Encycl. Le genre mucor, confondu avec beaucoup d’autres genres voisins, sous le nom vulgaire de moisissures, renferme des végétaux microscopiques, caractérisés par un pédicule.capilliforme, long, tubuleux, simplo ou rameux, pourvu d’un réceptacle globuleux, membraneux, d’abord presque aqueux et transparent, puis opaque et s’ouvrant pour lancer au loin des sporules libres entre elles ; ce pédicule adhère par la base à des filaments cloisonnés qui forment une sorte de mycélium. Ces cryptogames sont disposés en touffes de couleurs variables, assez semblables a desbyssus ; leur fragilité est telle que le moindre soufflé suffit pour les détruire. Ils se développent sur les substances organiques en décomposition et se produisent en nombre d’autant plus considérable que l’atmosphère est plus humide et la température plus élevée (bien entendu, jusqu’à une certaine limite), et que les corps qui les supportent sont plus aptes à fermenter et à se putréfier. Ce n’est pas, comme on le croit trop souvent, que les mucors soient un produit de la décomposition

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des matières organiques ; ce sont bien de vé- > ritables végétaux, provenant, comme tous, les autres, de corps reproducteurs (graines ou i spores) qui germent et se développent lit où ils trouvent des conditions favorables.

Parmi les innombrables espèces que renferme ce genre, même après des démembrements successifs, nous citerons : le mucor > commun, d’abord blanc, puis brun ou gris, noirâtre, ’enfin verdâtre, qui croit sur le pain, ■ lès pâtisseries, les confitures, l’empois, la I collé de pâte, les légumes et une foule d’autrès substances ; le mucor rampant, ’ qui recou- ; vre les feuilles mortes ; lèmucor du noyer, qui ’ croît sur les noix-rances ; le mucor. jaunâtre, rhombifère et rameux, sur les champignons ■ plus ou moins décomposés ; le mucor orangé, , qui se trouve sur les.tonneaux et donne un mauvais goût au vin ; le mucor crustacés qui forme I sur les fromages : des.taches blanches ou rouges ; le mucor des herbiers, qui envahit les collections de plantes sèches, .etc. V. moisis-

SURE et MUCÉDINÉKS...... "i

■ MUCO RÉ, ÉE adj. (mu-ko-ré. — du lat. mucor, moisissure). Bot.’ Qui ressemble à un mucor. ’ ■- ’.' ’" ■ ■

— s. f.’ pi. Groupe dévégétaux cryptogames, de là famille des Lmucédinées, .’ayant pour type le genre mucor, et renfermant la plupart des champignons microscopiques ap ■ pelés moisissures ; ■ ’ '

"MUCORIFÈRÉ adj. (mn-ko-ri-fè-re— du lat. mucor, moisissure ; fero, je porte). Bot. Qui porte des moisissures. ’ '

MUCORINÉ, ÉE adj.’(mu-ko-ri-nê — rad. mucor). Bot. Syn. de mucédiné. -.

MUCOROÏDE adj. (mu-ko-ro-i ; de — de mucor, et du gr. eidos, aspect). BbÉ.’Qui ressemble à une moisissure : >

MUCOSINE s. f. (mu-kb-zi-ne — rad. mucus). Chim. Substance particulière qu’on trouve dans’les sécrétions muqueuses.

MUCOSITE s. f. (mu-k’o-zi-té — du lat. mucus, morve). Fluide visqueux sécrété par les. membranes muqueuses" : .Chez l’enfant naissant tout est mucosité : ses os, ses muscles, etc., sont pour ainsi dire muqueux. (Hé »’•)-■’..„ ;-.. :■ ■■, ,.’■ • •»’.-■

— Bot. Suc contenu dans certaines plantes et qui n’est ni tout à fait fluide, ni tout h fait visqueux.., " ;■., :’

’ — Si fi pi. Groupe de-champignons.

MUCOSO-SÉREUX, EUSE adj. (mu-ko-ZOsé-rèu, eu-ze — de muqueux, et de séreux). Chiin. Qui tient de la nature du mucilage et de celle de la sérosité : Les larmes sont u ?ie liqueur mucoso-sbrkose, un peu plus pesante que. l’eau distillée , inodore, salée. (Richerand.)

MUCOSO-SUCRÉ, ÉÈ adj. (mu-ko-zo-sukré — de muqueux, et de sucré). Chim. Qui tient de la nature du mucilage et de celle du sucre, il On dit aussi mucoso-saccharin, ine,

— s. in. Sorte de sucre imparfait, plus connu sous le nom de sucre inçristallisable.

MUCOSTITE s. m. (rau-ko-sti-te). Pharm. Cataplasme. -....■

MUCRON s- m.’ (mu-kronn — du lat. miicro, pointe).1 Bot. Petite, pointé qui-termine certains organes végétaux, et qui’ paraît n’être que léprolongement1 de la nervure médiane. —MUCRONÉ, ÉE adj.’ (mu-kro-né — du lat. muero, pointe). Art mil. Se dit d’une arme terminée par une pointe àigiift.

— Ichthyol. Odonlogniithe mucroné, Espèce d’odontognathe qui.a la poitrine et le ventre garnis d’aiguillons., ,

— Bot. Muni d’un mucron, d’une petite pointe.......

MUCRÔNIFÈRE adj. (mu-kro-ni-fè-re — du lat. muero, pointe ; fero, je porte). Bot. Qui porte des pointes droites et roides. ’ "

MUCRONIFOLIÊ, ÉE adj. <rau-kro^ni-fo-Ii-é

— du lat. mucro, pointe ; folium, feuille). Bot. Qui a des feuilles mucronées.

MUCRONIFORME adj. (mu-kro-ni-for-me

— du lat. muero, pointe, et de forme). Hist. nat. Qui est en forme de pointe.

MUCRONULÉ, ,ÉE adj. (mu-kro-nu-lérad. mucron). Bot. Qui est garni d’une ou plusieurs petites pointes.

MUCUNA s. m. (mu-ku-na). Bot. Genre de plantes, de la famille des légumineuses. — — Encycl. Les mucunns sont des arbrisseaux grimpants, à feuilles trifoliées, munies de stipules, à fleurs disposées en grappes ou en ombelles axillaires ; le fruit est une gousse oblongiie, velue, bosselée, divisée intérieurement par des cloisons transversales en’ plusieurs petites loges, dont chacunereiiferme une graine : Ce genre comprend une vingtaine d’espèces, qui habitent surtout les régions chaudes de l’Asie et de l’Amérique. Le mucuna pruriens, vulgairement, nommé pois à gratter, est remarquable par ses fleurs, dont l’étendard est carné, les ailes pourpres et la carène verte ; ses gousses, comme celles de plusieurs de ses congénères, sont couvertes de poils légers et déliés, courts, épais, pointus, brillants, de couleur brunâtre ; pour peu qu’on les touche sans précaution, ces poils s’attachent facilement à ta peau et y causent des démangeaisons cuisantes et très-incommodes ; plus on gratte la partie atteinte, plus, les-poils s’enfoncent et plus la déman MUCU

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geaison est vive. On prétend que de mauvais plaisants mettent parfois de ces poils dans tes draps des nouveaux mariés, pour empêcher ceux-ci de dormir et les faire sortir du lit. Cette espèce de mucuna habite l’Inde ; elle croît partout dans les lieux incultes et dans les bois ; ses.tiges s’élèvent très-haut. Le mucuna brûlant a des fleurs jaunes tachées de pourpre, auxquelles succèdent de longues gousses brunes relevées de rides fortement saillantes ; ^ses graines, rondes, aplaties, grosses, brunes, bordées d’un cercle noir, rappellent’assez l’œil d’un âne ; de-là le nom vulgairéd’œil de bourrique. Ces graines sont fort amères, etles naturels des Antilles leur attribuent des vertus purement imaginaires. Le mucuna gigantesque -se distingue par les dimensions considérables de ses gousses. — vTous ces végétaux sont peu cultivés dans leur pays natal, et, en Europe, on les trouveà-peine dans-les serres chaudes des jardins —botaniques. Leurs graines renferment du tan—nin et des traces de résine. Quant aux poils, on ne sait pas à quel principe ils doivent leurs propriétés irritantes. On les a proposés comme urticants dans les cas où Ion veut produire, une vive et rapide rubéfaction. Les —frictions avec l’huile font disparaître les’dé-mahgeaisons qu’ils déterminent. On a proposé comme vermifuge ces poils incorporés dans du miel, de la thériaque ou tout autreélectuairë. Ils ne déterminent aucune irritation dans l’intestin ; néanmoins, ’ce remède est aujourd’hui abandonné. Les graines passent ^our aphrodisiaques. On a vanté la décoction des racines contre les catarrhes ; enfin, les gousses, infusées dans la bière, sont regardées comme excellentes contre l’hydropisie.

MUCUS s. m. (niu-kuss— mot lat. dérivé du gr. «itissd pour muksô, essuyer, qui se rat"tache ’à la racine sanscrite »iu< ?, mung, essuyer, nettoyer, d’où aussi le latin mungo, essuyer le nez, moucher). Physiol. Mucosité, sécrétion provenant des membranes muqueuses et des glandes qui s’ouvrent à leursurface.

—.— Encycl. Physiol. On réunit sous la dénomination de mucus des substances diverses, teiles.que les débris de la desquamation-continuelle de,1’épithélium qui revêt les membranes muqueuses, .le pus qui se forme dans les inflammations superficielles des membranes muqueuses, comme l’écoulement qui a lieu dans le coryza, le catarrhe, la blennqrr rhagie ; les flueurs blanches et certaines diarrhées dites muqueuses et aqueuses ; enfin, ’la sécrétion liquide des glandes des muqueuses, qui est le mucus proprement dit.

■ Les mucus sont donc des humeurs dbhtles caractères communs sont : une certaine viscosité, c’est-a-dire un état plus ou moins gluant ou filant ; une teinte blanchâtre ou. grisâtre, quelquefois jaune ou jaunévèrdâtré, transparente oudenii-transparerite ; unè’co’mr position essentiellement constituée par un liquide ’composé d’eau, tenant èh dissolution dés sels d’origine minérale en très-petite quantité, des traces de principes cristallisables d’origine organique, et surtout une ou plusieurs espèces de substances organiques naturellement liquides (mucôsine), ’coajjulables plutôt par l’action de divers réactifs que par la chaleur, et qui’sont ta causé principal^ dès caractères fondamentaux de viscosité de l’humeur. Enfin, ces mucus ont encore pour caractère de tenir généralement en suspension des cellules de l’épithélium de la muqueuse dont ils proviennent. Suivant que cet êpithélium est pavimenteox, comme à la surface de la peau, des muqueuses oesophagiennes, buccale, conjonctivale, vaginale, urétrale, et sur les séreuses synoviales ; nucléaire, comme à la face interne des vésicules closes, dans les glandes dé la mamelle, lès

f landes sudoripares et les follicules du corps e l’utérus ; cylindrique, comme dans les fosses nasales, le larynx, la trachée et ! les bronches, le col et le corps de l’utérus, l’estomac, les intestins, on pourra reconnaître à quelle muqueuse ou à quelle glande apparu tient le mucus qu’on aura à examiner.

Il y a, en effet, autant d’espèces dé mucits que d’organes propres k les sécréter. Les leucocytes se produisent avec une grande facilité à la surface des membranes muqueuses dès qu’elles sont un peu irritées ; il n’est’pas du tout rare dé trouver ces globules en suspension dans les’mucus. Enfin, les mucus tiennent souvent aussi en suspension des gouttes d’huile, des granulations moléculaires, dés vibrions ou autres infusoires lorsque, n’étant pas activement renouvelés, ils s altèrent et deviennent propres au développement déces êtres..• r...., •. x , .'xJ : i. — Chim. Dans les membranes muqueuses, telles que la membrane buccale, la membrane nasale, la membrane bronchique, lamembrane du tube digestif, la membran^de l’appareil génito-urinairé, on trouve un’li-l quicle.qui est sécrété en propre par cesiriembràriès et qui souvent est mêlé avec les produits de sécrétion de certaines glandes ! C’est à ce produit que l’on a donné le nom de ’miicusi On ne sait pas encore exactement si cé produit de sécrétion doit être considéré cqmme identique dans tous les cas ; si, en fait, il existe une seule espèce de mucus, lequel serait modifié par l’addition de substances étrangères, mais ne différerait pas essentiellement selon qu’il est produit par une membrane ou par une autre. Lorsqu’on l’obtient

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