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MÔYE

un certain art, sont ce qu’on trouve do plus agréable dans ce Salmigondis, qui reproduit surtout les tours naïfs et la morale relâchée des fabliaux.

Quant au but, à la conclusion du Moyen de parvenir, il n’y en a pas assurément, et ce serait peine inutile que de chercher le mot de cette énigme. Béroalde, dans plusieurs passages, rattache à peine sori titre à son sujet, et fait semblant de l’expliquer de différentes manières, qui ne sont la que pour dérouter le lecteur. Il analyse lui-même son ouvrage en ces termes : « Que fit-on là ? On parla, on mangea, on but, on fit st, on se tut, on fit du bruit, on molesta, on rencontra, on rit, on bâilla, on entendit, on disputa, on cracha, on moucha, on s’étonna, on s’ébahit, on. admira, on gaussa, on rapporta, on entendit, on brouilla, on éçlaircit, on débattit, on s’accorda, on trinqua l’un à l’autre, on fit carrous, on remarqua, on. trémoussa, , on s’accorda, on cria tout bas, on sé tut tout haut, on se moqua, on, murmura, on s’avisa, on se reprit, on se contenta, on passa le temps, on douta, on redouta, on s’assagit, on devint, on parvint. «.Ailleurs, il met dans la bouche de Biaise de Vigerière cette piquante définition du Moyen de parvenir : « Je vous dirai que le principal mot du guet du Moyen de parvenir est d’avoir de l’argent ; aux moines, pour se saouler et besogner à leur goût, d’autant que c’est leur part ; aux gentilshommes, pour paroltre ; aux ambitieux, pour se faire misligorifier, comme petits démons sur le plat d’une pelle ; et aux autres, pour avoir du contentement en vérité et non en songe. » Le génie de Rabelais éclate à chaque instant dans ce livre, auquel il ne manque guère que son nom.

M. Paul Lacroix, qui a donné la dernière édition du Moyen de parvenir (l84i, in-18), pense que Béroalde, ennuyeux compilateur de tant de livres lourds et diffus, n’a pu composer seul ce facétieux volume d’une allure si vive ; qu’il en a puisé les matériaux dans certains livres infâmes, dont Rabelais répudiait la paternité quoiqu’ils courussent sous son nom. Mais il manque à cette conjecture la découverte d’un manuscrit de Rabelais pour l’appuyer..,

MOYEN-ÂGISTE adj. (moi ou mOTiain-âji-ste

— rad. moyen âge), Néol. Qui appartient au moyen âge, qui est du moyen âge : Durant dix années, le drame moyen-âgistk a passé du théâtre et de l’in-oclavo sur. la grande scène du monde. (T. Lafosse.),

— Substantiv. l’artisan dû moyen âge : Dans la Tôvraine se voient encore d’admirables monuments où respirent les merveilles.de cette époque si mal comprise par. la secte littéraire des moyen-Âgistes. (Balz.)

MOYENMOUT1ER, bourg et commune de France (Vosges), canton.de Seriones, arrond. ’ et à 20 kilom. N. de Saint-Dié, sur le. Ràbodeau ; pop. aggl., 1,131 hab. — pop. tôt., 2,788 hab. Tissage mécanique, blanchisserie et scierie. Vers le milieu du vu» siècle, saint Hydulphe fonda, à Moyenmoutier, une abbaye qui devint, en peu de temps, une des plus riches et des plus renommées des Vosges. Au moment do sa suppression en -1790, elle possédait des revenus considérables et une riche bibliothèque. Les bâtiments conventuels, qui subsistent encore en partie, sont occupes par une filature de coton. Dans l’église abbatiale, qui est encore fort belle malgré les mutilations qu’elle a subies, se voit une bonne copie de la Cène de Léonard de Vinci.

MOYENNANT prép. (moi ou mo-iè-nanrad. meyenner), ; Au moyen de -.’L’homme est inexplicable ; il craint de s’écorcher, et vend tranquillement sa vie moyennant cinq sous par jour. (Boiste.) Le serf a le droit de propriété moyennant redevance. (E. Pelletan.) '•L’État ne peut déposséder un propriétaire que pour cause d’utilité publique et moyennant indemnité. (Troplong.) •

Moyennant quoi, votre salaire Sera force reliefs de toutes le» façons.

La Fontaine.

— Loc. conj. Moyennant que, A condition que : Je vous pardonnerai, moyennant que vous ne recommenciez plus.

MOYENNE s. f. (moi ou mo-iè-ne — rad. moyen adj.)- Mathém. Nombre exprimant la valeur qu’aurait chacune des parties d’une somme, si, la somme restant la même, toutes les parties étaient égales entre elles : Faire la moyenne. Prendre la moyenne. La moyenne s’obtient en divisant la somme par le nombre des parties. Il Quantité moyenne, obtenue en compensant les différences en sens inverses : La stature du nègre est généralement au-dessus de ta moyenne. (A. Maury.) L’alimentation moyenne des classes laborieuses, en France, est d’un tiers au-dessous de la'moyennénormale. (L. Cruveilhier.) La moyenne de la moralité est supérieure aujourd’hui à ce qu’elle était autrefois. (E. Scherer.) Rien n’est menteur comme une moyenne. (Proudh.)

— Ane. mar. Nom de deux petits canons de cinq à. six livres de balle, que l’on plaçait sur le pont d’une galère.

— Typogr. Moyenne de fonte, Nom.donné anciennement à un. caractère usité pour les affiches, dont la force de corps est d environ cent points typographiques.

En moyenne, En compensant les unes

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par les autresles différences en sens opposés g Une-botte de foin se compose en moyenne d’une trentaine de plantes différentes. , (H. Bertboud.) La France produit, en moyennb de 30 à 35 millions d’hectolitres de vin, (Proudh.) Depuis trois quarts de siècle, nous avons dépensé en. moyenne 400 millions par an pour entretenir’nos flottes, eti nos armées permanentes, soitiSO milliards, de frajics. (L. Jourdan.)...... ’. ■-.

MOYENNE, ÉE"(moi ou iho-iè’-rié) part, passé du v.f Moyonner : Accommodement

MOYENNE.’ "., ’ "l

MOYENNEMENT, adv. (moi ou mo-iè-neman

— rad. moi/e)i).ïMédiocrement, ni, peu ni beaucoup  :, Jl, est moyennement riché., ., . ■ —.En moyenne : Ces esclaves sont vendues par leurs parents de vingt à trois cents francs, moyennement cinquante à soixante francs, (V. Jacquem.) .., .•<• ;■ -■ u : : MOYENNER v/a.’ où tr.’(moi ou moLiè-né

— rad. moyen). Procurer quelque chose par son entremise : Moy’ennkr Une réconciliation entré deux’ennemis. Thierry avertissait Gomba’ud de ’moyennes la paix entré les rois ses voisins et ses alliés. (Fau’chet.) BénrH IV moyenna bien le mariage du capitaine avec Afiie d’Espard, et lui procura-les domaines de cette maison. (Balz.) ’ ', ’ ' ■ ’ '.

—.Tenir le milieu’, être au milieu, faire le milieu. Il Vieux en "ce sens.., ^

— Fam. Il n’y « pas moyen dé m’oyenner, . Il est impossible, de.réussir, de faire la, chose proposée. -, ., ,, ,.,

MÔYENNBVILLE, bourg de France (Somme), ch.-l. de cant., arrond.’-et à 8 kilom. S.-O. ; d’Abbeville, dans une plaine fertile ; pop.’ aggl., 436 hab. —pop. tôt., 1,041 hab. Fermeécole. Beau clocher, • •

MOYEN-R1 VER, rivière des États-Unis (Us- souri), affluent du Mississipi. Cours de 500 ki-l loin., au S.-E... ’.. :*

1 MOYEN -SBS-MAXILLO- LABIAL* ’S, ’ m. Anat. Muscle de la lèvre supérieure. *■’ j

MOYER v. a. ou, tr, (moi pu mo-ié —jradi moyen, milieu). Teohn. Scier en deux parties égales, en parlant d’une pierre de taille. || Scier suivant la moye, .suivant, là lit. ’ '

MOYÊRE’s. f. (moi ou moMè-re). Agric ;

Marais couvert de roseaux. ’. ■ i •

)■■■■■, -. ’. ■ "t.- • -.-* ’ MOYETTAGE s..m, (moi ou mo-ie-ta : je,-

rad. moyétter)* Agric. Art ou action de mettre en moyettes  : Il y a déjà longues années que l’illustré et vénéré Malingié’a ’pratiqué, avec le plus grand succès le moyettagb .des. vesces d’hiver. (Runeau.), ., •’, ., ’

MOYETTE s. f.’ (moi ou mo-iè-te).- Agric. Petite meule provisoire quton fait dans1 les champs, pour garantir les’récoltes, de Ma pluie : Moyettes de blé, de fourrage.—,

— Eneycl. Il arrive souvent que la’rentréo des céréales en grange ne peut.pas.suivre immédiatement la moisson, soit que le temps manque pour cela, soit qu’on craigne-là fermentation causée par l’entassement de tiges qui ne sont pas encore assez-sèches, !, ce..qui à lieu surtout quand on a moissonné un peu avant la complète maturité des grains. D.’un autre côté, pour peu que le temps soit humide ou pluvieux, il y aurait inconvénient à laisser les-moissons abandonnées trop longtemps sur le sol. Pour parer à l’un et u. l’autre danger, on met les céréales en- moyettes, appelées quelquefois moyes ou meulons.. La moyette présente, en général -, .l’aspect d’une petite meule ou d’une grande ruche de paille :. On peut la faire avec des gerbes ou avec des javelles. Dans !e premier cas, on-prend une gerbe qu’on pose debout.sur’lesol, les épis en haut, après avoir écarté les tiges à la.basé pour élargir le point d’appui ; autour de celle-ci, on en-dispose circulairement un.certain nombre d’autres, en. inclinant leurs, épis en dedans, de manière qu’elles s’appuientjsur la- gerbe centrale ; Quand on fait la moyette avec des javelles, on peut Opérer dela.même manière, ou bien encore coucher les javelles horizontalement et en cercle, les épis au centre, en poussant peu à peu en dedans les couches supérieures ; de telle sorte que l’ensemble ait une-forme à peu ; près conique. Enfin^, on prend une gerbe dont on, écarte beaucoup les épis, de manière à en faire comme un large chapeau conique, qu’on pose sur, la moyette, les épis en bas, pour la recouvrir. Les grains’, ainsi abrités, peuvent rester très-longtemps, et malgré les pluies, sur l’aire du champ, où leur maturation’ s’achève, ’ et on peut’, les rentrer à son aise. On peut également mettre en moyettes les plantes fourragères. i

MOYETTE, ÉE (moi ou mo- : ièrté) part, passé du v. Moyetter. Mis en moyettes x Lùzerne moyettke. ’,

MOYETTER v. a. ou tr. (moi ou mo-iè-té

— rad. moyette). Agric. ’Disposer enmoyettes : Moyetter de l’avoine. • ; . -t.i,

MOYEU s. in. (moi ou rao-ieu —’ lat. modiolus, dimin. de modius, proprement bois, seau. Le moyeu est ainsi dit & cause de sa forme arrondie, qui l’a fait comparer à un boisseau). Milieu de la-roue d’une voiture, formé d’une grosse pièce dans laquelle s’emboîtent les rais, et qui est traversée par ; l’essieu : L’emboiture des moyeux. Les chars à bœufs ne vont pas -vite+surtout-dans les lati-

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des, où les roues, ont parfois du sable jusqu’au moyeu. (Th., Gaut.)., , r

— Mécan ;’Pièce centrale sur laquelle sont rassemblées ’toutes- les pièces.qui-doivent tourner autour d’un àxe-.i Le moyeu d’un volant, d’une^poulie.-’■ ■ V.. •.. ; -y.<

— Eneycl.’ Techn. Lès moyeux ’sont tantôten ferj tantôt’en’fdn té j’ suivant’là nature des pièces, auxquelles ils appartiennent, *’et consistent en un annéauj’tantôt cylindrique, tantôt prismatiqué ; suivant là section -de l’arbre à la’portééd’assemblage. Lès moyeux "des poulies* dés volants, etc., doivent résisterà l’effort de la forcè-centrifugè qui tend à les

rompre dans lès’deux sections co’rresporidan-■’■' .>.’■ ■ / ; ’ H’.'-^j.yt.’i ■■■• ’ ïP"

tes ;-leur’ section..est’.donc égale àt-ry or’, ii ■.’ 1, f — >r ifT’ii-r’— ■ ■ 8- i rquantité dans laquelle^.est Je poid^ de.la jante et du, bras, ^.l’accélération de vitesse due à là pesanteur, S’ie^çoefilçient dérésiâ-tance, T m le nombrardér tours" par seconde, et r le ; rayon’ de la poulié où du volant ; mais, en’outre, le CTPj/eùrtendra se brider par f la pression des cales !qùi.lè fixent sur l’ârbré derotation, et comme cette pression n’est pas tçalculable^il s’ensuit que réxpérience, seulopeut’fournir’dés données sur lès dimensions —, des moyeux., En comparant dans uii(certain nombre de volants* à grande et à : petite vitesse Ue. rapport d’une moindre section Ion-’ . gitudiriale.du-m’ojeu à’la.section, de lajahte.on a trouvé, les nombres^ci-après : pour les volants, de. machines’.à.vapeur montés’sur l’arbre des maniveiles, .16. moyeu étant, d’une j seule, pièce, et ! sa’lumière à six’bu huit cô’ tés, 0,8 à 0,907, soit un rapportmoyen de 0,85 ; pour les volants dé- laminoirs, d’une yitesse de 70 à.120 tours ; le.moyeu étanti» lumière octogonale et, en-tdeux parties portant’ chacune leurs.brasi, li’.ii, l,28, soii un rapport moyen de Ï, S5. Les. moyeux, en deux pièces sont, en outre, du cerclés en fer à chaquebout, et ces.cercles affleurent la circonférence extérieure du’ moyeu, ou cerclés en fonte, et alors les cercles emboîtent lès’ bouts du moyeu. U faut évidemment que la somme des sections dé ces cercles’ par un plan diamétral puisse. opposer une" résistance»’égale à reffort’deçla’»force-icentrifuge développée ■par la’jante. LorsqueUfom fait les moyeux de forme carrée^ce’qui est, ’en*général ; moins bon que deleur donner1 la-forme circulaire oupolygonale, ’ parce quéla" pression des cales tend à les fairééclater auxJangles, p4a- sec-tidn paraît ^devoir être.plus’considérablej et son-rapport’à la directionVôV la jante* est alors porté’jusqu’à 2 et même î, !0.]’La longueur du moyeu doitfêtre ; d’autant*, plus-considérable que le rayon moyen du.volant-estplus g’rahd ;»afinrde rendre-le-calagéplus’so-r lide et de^mleùx-obvier àux’déviations slàté7 rales’duvolant, s’il n’est-pas’monté dans’un 1 plan’parfaitemenfperpendiculuirê àsomaxe* D’après les observations faites sur. quelques volants-bien construits et très-solidementmontés sur "leurs arbres, on’a trouvétquo la longueur du «mojsù’est égalé !àila’largeut’do la jante mesurée parallèlement.à l’axe, augmentéë d’ùnéquantitépeu variable par mètre de longueur du rayon moyen du volant". Pour cet excès du moyeu ’surTlayante ; on a trouvéles nombres O^OSî, on»,094, om,083, om,108et om-, i2B-’par mètre1 dérayon1 ^moyen, ce-’qui donne en moyennéoa»,10. Si donc un volant ■a une jante de O™,30ide largeur.etun rayon de 3 mètres de longueur, — la’ longueur du moyeu sera 0,30 +3’X 0, i0=’0"j60 environ. Si ce voulant accompagne un laminoir et que la section de sa jârite soit de om,09, ila section’ du moyeus&Tn.’, èn’prenantle rapportmoyen ;égalà 0,09 x l,25égaléâ o°»*-, i 125 ; et-sa longueurétant’dé0 ;60, son^épàisseurJserait’ d’environ

; oaiil 88 à oia, i 9. Dans les locomotives employées

sur les chemins de fer, les moyeux dès roues se■font en font’eet’enfèr’forgé ; quelquefois ! ils ’ portent des manivelles1 motrices ou d’accouplemeritj’ selon1 la position-que la roue occupe par rapport aux cylin’dres ; vet selon" que l’on "se contehté !1dfune, ?adhérence très-faiblejrou que l’on a besoin d’utiliser tout-lépoidside la machine1 pour remorquer les’fortes charges. "Les'moyeux■ en fontésont remplacés aujour— d’hui par’ceux en far forgé ;’et nésont guère ’ appliqués qu’aux’1 roues des ■wagons, à cause de la facilité avec laquelle on y fixe, ou’pfour mieux dire on y soude les- rais en" 1er. Pour fabriquer les moyeux en fer forgé, on emploie ce procédé : après avoir façonné les rais, on soude a leur, extrémité un coin en fer forgé qui représente la partie correspondante du 'moyeu ; on ajustè-parfaitenïeht ces coins l’un ■contra l’autré, ’1 ’de manière à former, par leur •réunion, ’ un moyeu plein fon serre les éléments delà jàntè au moyen’d’un cerclérapporte et devis de pression’, et l’on place le moyeu'sur un ’feu de forgé’circulaire, après1, avoïr’applique des plateaux sùr-les deux faces ; !on porte cette massé au blanc soudantefon la soudé au marteau sur* lfé’nclumé’..’0.n ’obtient ainsi un mojyeu’p’ârfaitemérits6udô’, qui’présènté un vidé correspondant !àu^ trou destiné à recevoir Tessieù ; oh ajusté oS trou ;"et l’on

Eèrcé ? s’il y alieu, celui qui’doit recevoir le outon dé la manivelle. Ûës’moysux’durènt indéfiniment et sont préférés àceùx en’fonte

Ïiour.les machines à très-grande vitessè’j’dàns esquelles certaines garanties dans, la-construction sont utiles, tandis quelles sont, tout à fait superflues dans d’autres machines, .telles qua-, celles à petite vitesse dostinées au . transport des marchandises, où le" poids sùra MOYL

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bondant des roues n’est pas perdu pour la puissance de la machine dont il augmente l’adhérericé.

Autrefois, quand les machines à aléser étaient peu répandues, les assemblages des moyeux avec les arbres se faisaient au moyen de doubles coins en fer que l’on chassait do part et d’autre, entre les faces extérieures du contour de l’arbre et les faces intérieures des moyeux dont la contour était plus grand. Cette opération, qui porte le nom de calage, et dont on rencontre souvent l’application dans les roues hydrauliques, présentait assez de difficulté, eu ce sens qu’il fallait centrer les pièces, tout en les assujettissant solidement, sur les arbres. Aujourd’hui, on a à peu près renoncé a ce genro de montage, et les

Sortéie.s ainsi, que les moyeux se lont cylinriques, de même diamètre. Pour fixer les moyeux sur les arbres, oh fait usage de deux cales, dont l’une prismatique, à section carrée ou rectangulaire, est logée moitié dans la portée de l’arbre, moitié dans le moyeu ; l’autre, légèrement conique, h section demi..circulaire, est logée dans le moyeu et présente son plat à l’arbre, dont la surface a été légèrement déprimée à l’endroit du contact. La.première se nomme cale déposition ou prisonnier’, 'parce qu’elle empêche la pièce d’être, folle sur l’arbre ; la seconde prend le nom de calé de serrage, parce qu’elle se pose en, dernier, et que chassée avec force, au marteau ou u la presse hydraulique, elle empêche tout mouvement longitudinal do la pièce sur la portée. La mortaise, du moyeudestinée à ! recevoir le prisonnier se pratique toujours à l’endroit où la matière est le plus abondante, ailn que l’affaiblissement qui enrésulte se fasse là inoins sentir ; la mortaise dé.là cale de serrage occupe diverses places suivant les constructeurs, et aussi suivant lejeu. qu’ont entre elles les deux surfaces en contact et le degré d’exactitude avec lequel a.été déterminé le centre du moyeu quand on l’a posé sur’ l’alésoir. Quand les deux cylindres intérieur et extérieur sont parfaitement égaux et ne présentent pas de jeu, la cale do

. serrage doit se trouver a angle droit ou à d’anglédroit avec le prisonnier, de manière à’établir trois points principaux do contact, condition la meilleure pour obtenir un assemblage, inébranlable. Les dimensions proportionnelles des moyeux sont : pour ceux en fèr, le diamètre de l’arbre étant représenté pari, épaisseur 0,33, longueur 1, 2 ; pour ceux en fonte, le diamètre de l’arbre étant 1, épaisseur o, o, et longueur 1, 2 ; 1, 5 ; S.’Cos trois longueurs, s’emploient : la première généralement pour manivelles ou autres pièces analogues :’ là seconde pour roues d’engrenage ; et la troisième pour moyeux recevant des axés à’un’seul ou à deux tourillons extrêmes.. • l *’ ■■’ •

fVJ. * *l t.1 I * •■-’ '■. ' > ’

it1 MOYEO-, s. m. (moi ou mo-ieu — de 1 ancien français mioet, qui a la môme significa-tion dans les vieux auteurs. Scheler croit que le jaune d’oeuf est ainsi nommé de sa situation intérieure, et il rattache le terme enquestion-au latin fictif mediolus, dérivé, do .médiusf qui est au milieu. Diez rapporte l’anveièn français mioel au latin mytilus, corrompu en mutulus, moule jaune. La moule jaune est renfermée dans une coquille comme le.jaune d’œuf.- M. Littré croit que, pour trouver l’origine.de moyeu, il ne faut pas sortir du mot tel qu’il est donné- : « En la forme, dit-il„il’est identique avec le moyeu do roue, « aussi, bien dans l’ancien français que dans le provençal.moiai, muiol, et il aura été ainsinommé par assimilation défigure arrondie et jde situation centrale. » M. Littré fait obser-iver. Hîependant qu’au xiv" et au xvb siècle, >il se créa,1 soit par altération et fausse inter.. prétation.du mot ancien, soit par formationnouvelle, le mot moieuf, mi-œuf, quiévidemment.veut.dire cauf du milieu, partie centrale

<.de. l’œuf). Jaune d’œuf : Les œufs de la cane sont d’un blanc verdâtre, et le moyeu est rouge.

(Buff.) - -i.

>—.Econ. domest. Sorte de pruno confite : r'Un pot de moyeux.

’ ' ImOVEUVRE-LA-GRANDÈ, ancien bourg et commune do, France (Moselle), cédé à la Prusse par le traité de Francfort (10’ mai

’,1871). Il est situé h 20 kilom. S.-O. deTliionville, sur la rive gauche de l’Orne, et était ava.nt U’ançoxion un chef-lieu de canton ; 3,156 hab. Forge, filature de laine, exploitation de grès et da pierre de taille, mine de fer. ;Les forges, de Moyeuvra comprennent, trois.hauts fourneaux au coke, deux machines, à vapeur, seize fours a-puddler, une tréfiïérie, .unà’pointerie, une chaînene et une briq’ueterio. Le minerai est amené aux" fourneaux par un petit chemin de fer. Un autre chemin’ de fer relie les forges à la Moselle ; par laquelle arrive le combustible.’Les forgés1’de. Mby’euvre existaient déjJi dés le xivesiècle. Longtemps négligées, elles furent remisesenactivité au commencement du xviie siècle, par la famille Fabert. Ces ■ forgés, aliénées en 1797, étaient retombées dans Fabandbn quand elles furent achetées ; par M. de Wendel, qui leur rendit leur première activité’., f ’ ■

« MOÏLE (Walter), littérateur anglais, né à

Bake.(Cornouailles) en 1672, mort en 1721.

Klù. ; membre de la Chambre dos communes

— en ’1795, ’ il y siégea dans les rangs do l’oppo-