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ment fauve brunâtre, mais tantôt plus elnirô et tantôt-, plus-foncée, suivant l’âge et suivant les saisons ; ainsi, en hiver, le pelage est plus brun ; dans cette saison aussi, les poils du dessous du cou forment une-sorte de cravate ou de. fanon. La ligne dorsale est noire ; cotte couleur se retrouve en forme de traits sur les flancs et sur les côtés, de la face ; la langue et, l’intérieur de la bouche et des narines, sont aussi, entièrement noirs. La Couleur bla^bh ? Ou blanchâtre règne au contraire sur les parties inférieures, à la face interne et à 1 extrémité dés membres, aux fesses, sur la joue, au-dessous àVl’ffiiL’et sur lesjçôtôs de^a queue., qui est tres^çeijrto et noire endessus. La femelle à !le polàge.moïps épai^ ; les. Jeunes individus sont d’un fauve plus pur que les vieux’ et ttnt-les féssfôs d’un fauve clair, et le dessus de la queue d’un rauvebrunv-^ - r <-, ., (.r, ., — ?-// (v

vlJé’tnouflon-a’le chanfrein busqué ; les oreilles médiocresj’drottes, pointues ;-mobiles ;- le cou assez gros ; le eorçsépais, musculeux, à formes, arrondies ; les jambes assez robustes ; les sabots courts et d’un gris jaunâtre ; la queue, longue de-1 décimètre au plus et nue a la face inférieure. I.e pelage, sur la téta, jie se compose que de poils soyeux.. Le mâle a, en outre, des cornes triangulaires à l’origine, mais se changeant, vers leuT’ex-tt<êmité libre, en véritables’ latries à deux faces ; très-la’rgêsa leur basé, elles couvrent presque tout le dessus de la tête et ne sont Séparées a leur naissance que par une petite battdy de poils qui n’a pas l centimètre de largeur, ^lles atteignent jusqu’à, nm,65 de longueur et présentent des rides transversales1 ou des anneaux qui varient, dans leurs dispositions, suivant les individus ; leur couleur est d’un ^ris jaunâtré. Chez la femelle, les cornes sont beaucoup moins fortes et souvent même manquent complètement. Celles des jeunes individus commencent à pousser de très-bOnno heure et s’accroissent très-vite.

Le mouflon était bien connu des anciens ; les Grecs lui donnaient le nom d’ophion  ; Strabôn et Pline, celui de musmon, dont les auteurs modernes ont tiré ; le nom scientifique de l’espèce, musimon. Ce dernier écrivain luiassigne l’Espagne pour patrie ; il dit que lé nioiQlon, croisé avec là brebis domestique, produit dès métis appelés umbri. À cette époque, ce ruminant était très-commun en Corsé, e, n"Sardaigne, à Chypre et dans’les montagnes de la Grèce ; danstous ces pays, le moufîon. estaujourd’hui devenu très-rare. À l’état de liberté, il erre sur le sommet des montagnes et vit en troupes plus ou moins nombreuses1, qui ont toujours a leur tête un mâle vieux ot robuste. La société semble être pour ces animaux une nécessité. « Si l’un d’eux s’isole, dit M. Z. Gerbe, il court, il bêle, il cherche de tous côtés le troupeau, et, lors•qu’il ne peut le rejoindre, il languit et netarde pus à dépérir. En décembre et janvier, ^époque du rut ; les troupes se divisent en bandes plus petites, formées chacune de quelques femelles et d’un seul mâle. Alors, l’instinct da sociabilité qui, dans-toute : autre saison, les faisait se réunir n’existe plus, du moins chez les mâles ; car si, dans leurs courses, deux bandes se rencontrent, les deux chefs s’avancent l’un contre l’autre, se dressent, se heurtent vigoureusement avec leurs cornes et le combat ne finit bien souvent que par la mort de l’un des deux champions. Dans ce cas, les femelles qui accompagnaient le. vaincu se joignent au troupeau du vainqueur. •

La femelle an mouflon porta cinq mois ; elle mut bas, en avril ou en mai, des petits, ordinairement au nombre de deux, qui, en naissant, ont les yeux ouverts et peuvent marcher et presque courir, La mère a pour eux beaucoup de soin et de tendresse et les défend avec courage. Vers la fin de la première année, le jeune mouflon semble déjà apte & la reproduction ; mats il n’est complètement adulte et n’a acquis toute sa force que vers l’âge de deux ans et demi à trois ans. Cet animai est d’une timidité extrême. Pris jeune, il s’apprivoise facilement et devient même très-familier. Mais il arrive souvent que les mâles, en vieillissant, deviennent méchant3 et attaquent, sans raison apparente, les personnes qu’ils connaissent le mieux. C’est ce

?u’on a observé surtout en Snrdaigne, où

On élève beaucoup de ces animaux en domesticité. Quant à leur intelligence, elle paraît très-bornée., Fr. Çuvier a fait, sur les mouflons élevés au Muséum, des observations très - détaillées et que nous croyons devoir reproduire en entier, tout en faisant nos réserves sur quelques points.

■ La domesticité n’a aucune influence sur le développement de l’état intellectuel dans ceux de ces animaux que j’ai observés ; elle n’a fait que, les habituer à la présence d’objets nouveaux : les hommes ne les effrayaient plus ; il semblait même que ces animaux eussent acquis plus de confiance dans leur force en apprenant ù nous connaître ; car, au lieu de fuir leur gardien, ils l’attaquaient avec fureur, et les mâles surtout. Les châtiments, bien loin de les corriger, ne les rendaient que plus méchants et, si quelques-uns devinrent craintifs, ils ne se soumirent point, et ne virent que des ennemis, et non pas des maîtres, dans ceux qui les’ avaient frappés. Us ne surent même jamais faire h, cet égard do distinction entre les hommes ; ceux qui ne leur avaient point fait subir de mauvais truite MOUF

ments ne furent pas, à leurs yeux, différents des autres, et les bienfaits ne parvinrent point a affaiblir en eux le sentiment qui les portait à traiter l’espèce humaine en ennemie. En un mot, ils ne montrèrent jumajs aucune confiance, aucune affection, aucune docilité ; bien différents en cela des aiiititaux les plus carnassiers, que l’on parvient toujours à captiver par la douceur et les bons traitements. Si le mouflon est la souche de nos moutons, on pourra trouver, dans la faiblesse de jugement qui caractérise le premier, la cause de l’extrême stupidité des autres.

« Ceux de ces animaux.qui ont vécu à la Ménagerie aimaient le pain, et, lorsqu’on s’approchait de leur barrièré, ils’-’vèhaiènt pour le prendre : on se servait de ce moyen pour lès attacher avec un collier, afin de pouvoir, sans accident, entrer dans leur parc ; eh bien I - quoiqu’ils fussent touriaentés au dernier point, lorsqu’ils étaient ainsi’re té nus, quoiqu’ils vissent le collier qui les, attendait, jamais ils ne se sont défiés du piège dans lequel on les attirait en leur offrant’ainsi à Tùanger ; ils sont constamment venus se faire prendre sans montrer aucune hésitation, sans manifester qu’il se fût formé dans leur esprit la moindre liaison entre l’appât qui leur était présenté et l’esclavage qui en était la suite, sans qu’en un mot l’un ait pu devenir pour eux le signe de l’autre. Le besoin de manger était seul réveillé en eux à la vue, du pain. Sans doute, on ne doit point conclure de quelques individus à l’espèce entière ; mais on peut assurer, sans rien hasarder, que. lemouflon tient une des dernières places parmi les mammifères sous le rapport de l’intelligence.» On a cru pendant longtemps-quelle mo«/7o» était In souche originelle du mouton domestique. Mais les travaux de Pallas, de Geoffroy Saint-Hilaire et de quelques autres naturalistes ont démontré l’inexactitude de cette assertion et l’origine asiatique du mouton. Il est vrai que ce type sauvage peut se croiser avec la brebis ordinaire et donner des métis féconds.’ La chair du mouflon est très-bonne à manger ; cette des jeunes individus est même un mets délicat.

, Le mouflon de Sibérie, pu argati, confondu comme simple variété avec l’espèce précédente par plusieurs auteurs, s’en distingue par sa taille plus forte et par la dimension et la forme des cornes ; elles dépassent d’un quart en longueur la hauteur totale de l’ànïniàl ; on en a vu qui mesuraient 2™,40 et atteignaient le poids de 15 à 20 kilogr. ; leur extrémité est comprimée. Le pelage de cette espèce, composé de poils courts, est, en hiver, d’un gris fauve, avec une raie jaunâtre ou roussàtre le long du dos ; une large tache de même couleur règne sur les fesses ; la face interne des quatre membres et le ventre sont d’un rougeâtre encore plus pâle, et le chanfrein, le museau et la gorge sont blancs ou blanchâtres..En été, sa teinte est généralement plus roussàtre ; mais en tout temps la tache jaunâtre des fesses reste la même.

L’argali habite lès régions tempérées et froides de l’Asie, depuis la Tartarie jusqu’au Kamtchatka. Il est très-fort, plus vigoureux que lo mouflon d’Europe, très-agile, et saute de rocher en rocher avec une étonnante légèreté, il s’accouple deux fois l’année, au printemps et à l’automne ; chaque portée est de deux petits au plus, quelquefois d’un seul. Quand les femelles ont mis bas, elles restent seules avoc leurs agneaux. Les mâles, dans leurs combats pour la possession des femelles, perdent quelquefois leurs cornes, qui sont pourtant très-grosses et trèsrsolides ; car on à vu un argali’ briser d’un coup de tête un des barreaux de fèr de sa grille, large de ora,03 à 0"’,04. La chair de ce mouflon est très-bonne à manger ; elle a une saveur’ qui rappelle celle du chevreuil. Les Kamtchadales trouvent aussi à sa graisse une saveur délicieuse. On croit que l’argali est l’origine de certaines de nos races de moutons.

Le mouflon d’Afrique ou à manchettes, appelé aussi mouflon barbu, est à peu prés de la taille du mouflon d’Europe. Son chanfrein est peu arqué ; ses cornes, médiocres, un peu plus longues que la tête, se touchent à leur « base, s’élèvent d’abord droites, puis se recourbent en arrière. Le pelage, généralement , d’un fauve roussàtre, est assez court partout, si.ça n’est sous le cou, où il existe une longue crinière pendante de poils longs et assez grossiers. Les poignets des jambes antérieures ont aussi chacun une sorte de manchette composée de poils longs, soyeux ét’hoîÊfrisés. Cette espèce habite la Barbarie, d’où elle a été apportée pour la première fois en>Angleterre en 1761. On l’a également observéeen Égypte. Cet animal se tient surtout dans les lieux déserts et escarpés., ’..’,

Le mouflon d’Amériqué, vulgairement nommé bélier de montagne, se fait remarquer tout d’abord par sa taille svelfe et ses jambes longues ; sa tété est courte, forte, et son chanfrein presque dioit. Les cornes, longues et larges chez le mâle, sont ramenées au devant des yeux en décrivant à peu près un tour de spirale. Le poil, court, roidé, grossier, comme desséché, est d’un brun marron ; le museau et le chanfrein sont blancs, les joues d’un marron clair et les fesses blanchâtres. La queue est très-courte et noire. On trouve cet animal, dans les contrées boréales de l’Amérique, par troupes de vingt à trente individus. « Il habite, dit Geoffroy Saint-Hifaire, le sommet des plus hautes montagnes

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et se platt dans les lieux lus plus arides otles plus inaccessibles. Ou le voit sauter de rocher en rocher avec une vitesse presque incroyable ; sa souplesse est extrême, sa force musculaire prodigieuse, ses bonds très-étendus et sa course très-rapide. Il serait impossible de l’atteindre s’il ne lui arrivait fréquemment de s’arrêter au milieu de sa fuite, de regarder le chasseur d’un air stupide et d’attendre que celui-ci soit à sa portée pour recommencer à fuir. • On estime beaucoup sa chair, surtout celle des jeunes. Quelques espèces peu connues ont reçu encore le nom de mouflon.

MûUFTI s. m. (mou-fti). S’écrit quelquefois pour. MUFTI.

MOUGEOTTIE s. f. (mou-jo-U — de ilfougeot, botan. fr.). Bot. Genre d’algues d’eaux douces, de la tribu des conjuguées, comprenant une dizaine d’espèces.

. MOUGGAR s. m. (mou-gar). Nom donné, dans le Maroc, à de grandes foires trimestrielles qui durent plusieurs jours et où les populations se rendent sous la conduite de leurs marabouts : Les mouggars sont la première étape pour l’échange des riches productions du Soudan rapportées par les carar vanes.

MOUG1N (Pierre-Antoine), astronomefrançais, né près de Baume-les-Dames en 1735, mort en 1816. Tout en remplissant les fonctions de curé à la Grand’Combe-des-Bois (Doubs), il s’appliqua avec ardeur à l’étude de l’astronomie, transmit, en 1766, des observations et des calculs à Lalande, .qui lui envoya un grand télescope et divers instruments nécessaires à des expériences, et devint membre correspondant de l’Académie des sciences. En 1790, Mougin fut élu membre de l’administration centrale du Doubs, mais il refusa ces fonctions pour ne point s’arracher à ses études favorites. Vers la finde 1793, il se vit contraint d’abandonner sa cure et de se cacher ; mais, en 1799, sur la demande du Bureau des longitudes, il put revenir a la Grand’Combe et y reprendre ses travaux. Deux ans plus tard, Mougin fit parvenir à Lalande une grande table de préeession, c’est-à-dire une table des changements annuels des étoiles en ascension droite. On a de lui des Calculs, insérés dans la Connaissance des temps de 1775 à 180Π; les Tables du nonanésime (Connaissance des temps, 1775) ; Calculs de Veclipse.de soleil observée te 19 janvier 1787, dans le Journal des Savants, etc.

MOUGRI s. m. {mou-gri). Bot. Genre de crucifères de Java, dont les gousses ont le goût et les usages des radis.

— Encycl. Ce végétal, originaire de Java, appartient à la classe des radis ; mais il en diffère en ce que ce sont ses gousses, et non pas ses racines, qui se mangent. Ces gousses sont d’ailleurs des plus curieuses ; elles atteignent en très-peu de temps une énorme

longueur, et croissent quelquefois dé 5 à 6 pouces en vingt - quatre heures. Le mougri est d’un grand usage pour salade dans quelques parties de l’Inde. Introduit en Angleterre de Saharunpore, et bien que venant d’une contrée si chaude, il réussit en pleine terre et peut être aisément cultivé dans un jardin ordinaire qui a été bien amendé dans le cours de l’année précédente. La semonce végète facilement, et en huit semaines à peu près le mouyri fleurit à profusion et produit des gousses qui atteignent 3 pieds de longueur. Ces gousses ont une odeur agréable, et, quand elles sont à la moitié de leur croissance, elles peuvent être mangées comme les radis communs, dont elles rappellent le goût, mais auxquels elles sont supérieures pour la saveur et le parfum. En salade, en saumure, elles sont fort estimées ; mais c’est surtout bouillies qu’elles sont délicieuses. Elles ont —alors un goût d’asperge aveu une légère odeur de pois verts. Elles peuvent être servies avec le rôti et constituer ainsi une agréable addition alimentaire. Pour être bouillies ou mises en saumure, les gousses doivent avoir atteint tout leur développement. Elias ’ sont, suivant les espèces, tantôt vertes, tantôt pourpre ou d’un vert tirant sur le pourpre. Chaque plante ne produit pas moins de quinze à vingt gousses, les unes pendantes et droites, les autres tordues et contournées de la mauière la plus bizarre.

M. Quihou, dans un intéressant rapport d’ensemble sur les cultures du Jardin d acclimatation, a appelé l’attention sur cette espèce végétale qui lui paraissait promettre à nos tables de nouvelles ressources.

MOUHARREM s. m. (mou-a-rèinra). Chronol. Premier mois de l’année turque, nommé

aÙSSi MOllAKRKM.

MOUHOURTA s. f. (mou-oùr-ta). Nom de l’une des cérémonies du mariage usitées dans l’Inde.

. -• Encycl. La mouhourta est une des plus essentielles cérémonies du mariage indou. Voici en quoi consiste la mouhourta. Ou offre, en premier lieu, un sacrifice à Viguessouura : les deux époux s’étant assis sur Pestrade disposée pour eux, la face vers l’Orient, des femmes mariées procèdent à leur toilette en chantant et les parent avec l’élégance la plus recherchée. Ainsi attifé, l’époux se lève, fait le san-calpa ou préparation mentale, prie les dieux de lui pardonner tous les -péchés qu’il a commis depuis qu’il a reçu le triple

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cordon, et, pour obtenir ce pardon plus efficacement, il récite un mantram, il fait une aumône de quinze fanons à un brahrae. S’éguipant alors en pèlerin et se préparant comme s’il allait réellement faire an long voyage, il déclare l’intention où il est d’entreprendre le pèlerinage sacré de Cassy (Bénarès). Il sort de la maison accompagné des femmes mariées qui chantent en chœur, de ses parents et de ses amis, et précédé des instruments de musique. Arrivé hors du village, il se dirige du côté de l’Orient ; mais son futur beau-père vient à sa rencontre, lui demandé où il va et, apprenant le but de son voyage, l’engage a y renoncer. « Il a, lui dit-il, une jeune vierge, et, s’il le veut, il la lui donnera en mariage. > Le pèlerin accepte la proposition avec joie et retourne avec son cortège à l’endroit d’où il était parti. En entrant, les femmes lui font la cérémonie de l’azatty, puis on passe aux autres cérémonies du mariage.

MOUHY (Charles de Fieux, chevalier de), romancier français, né à Metz en 1701, mort à Paris en 1784. Il avait pour oncle le baron de Lougepierre. Se trouvant sans fortune, il alla chercher à Paris des ressources dans la culture des lettres et.se mit aux gages de Voltaire ■ qui le payait pour être solliciteur de ses procès et son chef de même au parterre. • Par la suite, il rendit des services honteux au maréchal de Belle-Isle, ministre de la guerre, qui le paya fort bien, parait-il. Bien que peu estimé comme écrivain, il a laissé bon nombre d’ouvrages. • Le chevalier de Mouhy, dit Audiffret, allait dans les cafés, dans les foyers, recueillait tout ce qu’on y disait et, rentré le soir chez lui, il écrivait un roman dans lequel il amalgamait les anecdotes qu’il avait entendu raconter. Un ouvrage nouveau avait-il du succès, il en composait aussitôt le pendant. Il tirait d’ailleurs très-bon.parti de ses écrits ; ils étaient affichés partout ; il en avait les poches pleines, il les colportait lui-même et l’on était forcé de les acheter pour se débarrasser de ses instances... » Le bagage littéraire de de Mpuhy est très-considérable, mais de très-mince valeur.’ On a de lui les ouvrages suivants : Répertoire, ouvrage périodique (1735, in-12) ; la Paysanne parvenue (1735, 12 parties en 4 vol. in-12) ; ce livre avait pour but de rappeler le Paysan parvenu, de Marivaux ; lo Démêlé survenu entre le Paysan parvenu et la Paysanne parvenue (1735, in-12) ; Mémoires posthumes du comte de ’**, avant son retour à Dieu (1735, in-12) ; Lamékis ou les Voyages extraordinaires d un Égyptien dans la terre intérieure, avec la découverte de l’île des Sylphides (1735-1737, in-12) ; Mémoires du murguis de Fieux (1735-1736, 2 vol. in-l !J ; Paris ou le Mentor à la mode (1735, in-12) ; le Mérite vengé ou Conversation sur divers écrits modernes (1736, in-12) ,1e Papillon ou Lettres parisiennes {i voj. in-Î2) ; la Mouche bu les Aventures de Bigand (1736, in-12) ; Nouveaux motifs de conversion (1738, in-12) ; Mémoires d’Aune-Marie de Moras, comtesse de Courbou (1739,2 vol. in-12) ; l’Art de ta toilette(in-3S, sans date) ; Mémoires d’une fille de qualité gui ne s’est pas retirée du monde (1747, 4 vol. in-12) ; le Masque de fer (3 vol. in-12) ; Mille et une faveurs (1748, 8 vol. in-12)  ;• Opuscules d’un céliibre auteur égyptien (1752, in-12) ; Tablettes dramatiques, contenant l’abrégé de l’histoire du Théâtre-Français, l’établissement des théâires à Paris, un dictionnaire des pièces et l’abrégé de l’histoire des auteurs et des acteurs (1752, in-8<>) ; Répertoire de toutes les pièc’/s restées au Théâtre - Frauçais (1753, in-16) ; les Délices du sentiment (1753, 6 vol. in-12) ; Mémoires du marquis de Benavidez (1754) ; le Financier(n55, in-12) ; les Dangers des spectacles ou Mémoires de M. de Champigny (1780, 4 vol. in-lï) ; Abrégé de l’histoire au Théâtre- Français, depuis son origine jusqu’au îcr juin de l’année 1780 (3 vol. in-S<>J.

MOUILLADB s. f. (mou-lla-de ; il mil.rad. mouiller). Techn. Action d’humecter les feuilles de tabac, pour les rendre plus souples.

MOUILLADOIR s. in. (mou-lla-doir ; Il mil.). Syn. de mouilloib.

MOUILLAGE s. m. (mou-lla-je ; Il mil.rad. mouiller). Action de mouiller : Le mouillage des tabacs.

— Techn. Action de mouiller l’orge pour la faire germer, il Façon qu’on donne aux cuirs en les mouillant pour certains apprêts, il Opération consistant à humecter les mauvaises chaînes de soie avec de la vieille bière ou avec quelque autre liquide, afin d’en faciliter le tissage.

— Comm/ Action d’ajouter de l’eau aux boissons destinées à la vente : Le mouillage du vin, de l’eau-de-vie.

— Mar. Lieu de la mer où un bâtiment peut être retenu à l’ancre : Un bon, un mauvais mouillage. Un vaisseau au mouillage. H Opération par laquelle oh mouille, on jette l’ancre. Il Profondeur de la mer dans un lieu déterminé, il Ancre au mouillage, Ancre disposée pour être jetée, mise à leau.

— Fig. Lieu d’arrêt ou moment de repos : Le temps est un fleuve où les barques de la vie ne s’amarrent point, parce qu’il n’y a potnt de mouillage. (Mme de Blessiugton.)

MOUILLE s. f. Cnou-lle ; Il mil.) — rad. mouiller). Agric. Source qui ne fait que suiu-