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;. 1 •• ! à I l, ’

Très-Chrétienne en 1683, on lit le curieux passage suivant sur l’emploi de la vapeur : «L’eau’étant réduite en Vapeurs par la force du feu, ces’ vapeurs exigent incontinent un plus grand espacé (environ 200 fois) que l’eau n’occupait auparavant, et, plutôt que d’être constamment emprisonnées, elles feraient éclater une pièce de canon. Mais étant bien gouvernées, selon les règles de la statique, et par science réduites à la mesure, au poids, à la balance, alors elles portent paisiblement leur fardeau comme de bons chevaux et deviennent, ainsi, d’un grandiusage au genre, humain, surtout pour l’élévation deseaux ; » r", MORLAND (George), peintre anglais, né à .’Londres’en 1763y mort, en 18Ô4.Ï1 était fils ’.d’un peintre mèdiocr.éqûï, ’nùlieu de iui’fairedonner de l’instruction, ’ne songea qu’à ex-ploiter son talent inné et précoce en le fai-s£nt travailler sans^elâchë pour les marchands. Élevé dans une ignorance grossière, Georgé Moilançi passa sa vie, au milieu’de^gens du plus, bas étagej dans : le désordre, "intempérance et1 la’ misère. La débauèhè, l’ivrognerie altérèrent rapidement sa- santé, son talent hors ligne.qui s’était développésans maître, et lui attirèrent le mépris général. « On le trouva un jour, dit Dej’tping, occupé d’un très-beau tableau au milieu d’une chambre où l’on voyait d’un côté le cercueil "de son enfant mort depuis trois semaines et ’ due, probablement, il n’avait pas eu lémoyen dVfatre enterrer ; ’de l’autre, un âne près de

sa crèche ; ailleurs, Un porc dévoratit’sa nourriture

dans un plat cassé’ ; enfin, le peintre ayant une bouteille, de mauvaise eau-de-vie pendue au chevalet.» Ayant été mis en prison pour dettes, il y but unételle quantité de spiritueux, qu’il mourut peu après, dans une sorte d’état d’idiotisme, ayant à peine quarante et un ans. Morland excellait à peindre des paysages, des* animaux, des scènes familières, qu’il rendait avec un art et une vérité surprenants.’ Il savait interpréter la nature aveu une rare intelligence, dessinait "fcorrectement, distribuait avec une grande habileté les lumières et les ombres, trouvait des effets piquants et inattendus et peignait . avec une grande facilité de main. On regarde comme son chef-d’œuvre un extérieur d’étable qu’il exposa en 1791.

’ MÔRLÀND (François-Louis), officier français, né à Souilly (Meuse) en 1771, tué à Aus— terlilz en 1805. Il entra au -service commeenrôlé volontaire en 1791, se fit remarquer par son intrépidité pendant les guerres de la République, fut promu colonel au mois de mai 1805 et trouva la. mort sur’le.champ debataille d’Ausierlitz, où il s’était brillamment conduit. On transporta à Paris son corps, qui fut donné h l’École de médecine en l’8i4 et qui figura au cabinet d’aii’atomie, où on le désignait sous lo nom de .momie ; Eu 1818, sur . la demande de sa famille, le corps du colonel u Morland fut enterré au lieu de sa naissance. Un des quais de Paris porte, depuis 180G, le nom de cet officier.

■■ MORLAQUES, peuple de racé allaïque, des" cèridant des anciens Avares, établi jadis sur les bords de l’Adriatique. En 598 après J.-C, on les trouve maîtres souverains de toute la Dalmatie ; puis ils passent sotis là domination dés Croates. Toutefois, -jusqu’au tenips de Constantin Porphyrogénète, ils conservent

  • ■ encore leur nom et leur langue ; mais, sous

les règnes suivants, ils perdent successivement l’un et l’nùtre.’Les habitants de la Morlaquie actuelle, petit pays situé entre la Dal ’ matie et la Croatie, et partagé entre l’Autriche et la Turquie, sont presque tous d’origine "slave, professent là religion catholique ; parlent un diàleète de la laiiguéserbé et forment, ■•■en leur qualité d’excellents matins’, le-noyau vde la marine autrichienne.

MORLAQUIE, petit pays de l’Europe méridionale, sur l’Adriatique, enclavé entre les provinces autrichiennes de Dalmatie et de Croatie, et l’empire ottoman. L’Autriche et la Turquie se sont partagé ce pays dont les villes principales sont Zeng et Carlopago. Les Morlaques professent la religion catholique, sont1 belliqueux et bravés, mais superstitieux, paresseux, pauvres; et vivent presque dans une indépendance sauvage.

., . MORLETTE s. f. (morTlè-te). Ornith. Nom , vulgaire d’une espèce de.-, fauvette, ..appelée <ti aussi BECFIGUE.. m.......

• à MORLEY (Thomas), compositeur et musi•-’■ cographeanglais.néver’s le milieu du xvio siè- !i clé, mort à Londres en 1G04. Il prit k Oxford, en ’1588, la grade de bachelier en musique et succéda, en 1592, à Son maître WVBird comme■maître de la’ ehaipelle royale.’ Morley est au■’--téur de nombreuses’compositions, telles que •chansons, romarieés à deux voix, madrigaux ■’à cinq voix, chants d’église ;’notamment un ■ beau Service funèbre, publié Mans la eolleotion»de Boyce. En outre, il a publié un recueil de Leçons, dues à différents bons maîtres ’ (1G11, 2e éjit.), unéCollection de ma’drigaux intitulée Iriomphe d’Oriàita (1601)* ; enfin, il a donné le premier traité régulier sur l’art 1 ’ de la musique qui ait été publié en anglais, et•pendant unsiècle ce traité a servi à l’enseignement. Il a pour* titre : Plain and eaiy in- , troduclion to practicâl music (Londres, 1597, iu-fol.). « Il renferme, dit Fétis, une multitude de choses relatives à l’ancienne notation, à la mesure et a la tonalité, qu’on’ ne trouve point dans les autres traités de musique du même temps. « En 1598, la reine Elisabeth avait donné : k Morley un privilège exclusif pour l’impression dé toutes les productions musicales. ’. i • • . ’f ■

’ RIOHLEV (George), prélat’anglais, né à Londres en 1597, mort en 1684. Lorsque Charles Ier engagea la lutte avec le Parlement, Morley, qui venait d’être nommé chanoine d’Oxford, lui offrit la, première, année de son revenu, puis refusa de reconnaître l’autorité du Parlement et fut destitué. En.1648, il obtint de porter ses consolations au roi et alla rejoindre, l’année suivante, à La ïlay’e lé’fils dece prince. Après-la restauration do Charles II, il-fut successivement nommé chanoine d’Oxford, évêque de Woreester (L6G0) étévêque-’de Winchester’(iGB2).’On -a de ; lui des lettres et des mémoires qui ont été réunis et pnbliés en 1684 (in-é°). ’ i ;

MO»LIÈRE i (Adrien db la), ’antiquaire français. V. La Mqrlièrk. ’ , ’. , ’"

MORL1ÈRE (Charles-Jacques-Louis-AugusteÉE LA Rochette, chevalier »E la), littérateur français. Vt Lit Morlière.-

MORLliSO (Jérôme), contçuritalien qui vivait à Naples au xvie siècle ; où il exerçait la profession de jurisconsulte. Il s’essaya dans le , genre où excellait Boccace, mais sans en avoir ni l’esprit ni le goût, et publia en latin, . avec- privilège du papa et de l’empereur, un recueil ordurier, intitulé : 'Novellx 80, Fabuis 20 et Camœdia (Naples, 1520, ^1-4°), dont lës’peintùres licencieuses révolteréilt là’plupart des’lecteûrs et firent condamner le livre u être brûlé. Les nouvelles de Morlino’ ne se font remarquer que par leur indécence, et les fables, ainsi que la’ comédie, sont ’d’une extrême insipidité. Bien que ce livre né se recommande même pas par le style, " il a é’té acheté, à cause de sa rareté, jusqu’à 1,200 fr. dans’ des ventes publiques. Caron l’a réédité ., en1799 (m/-S°)., ;’ • , ’, . " MORLOT..(François-.Nicolas -Madeleine), cardinal français, né à Langres (ilaiite-Marne) en 1795, mort à Paris en 1862. Il appartenait à une pauvre, famille d’artisans. Lorsqu’il eut nche-véses études au collège de sa ville natale, il entra au grand’ séminaire de. Dijon, puis fut pendant quelque temps précepteur, dans la famille de SaiiitrSeine, où >il prit, au.contact do la haute.société, uneélégance de manières toute -mondaine qui a ipuissaminept contribué à sa, fortune. Morlot débuta dans la, carrière.ecclésiastique comme vicaire à Dijon, où il devint successivement chanoine honoraire (1825), vicaire.général (1830) et chanoine en titre (1833). L’abbé Roy, le premier évoque nommé par Louis-Philippe (1831), étant venu prendre possession du siège.de Dijon en 1832, . trouva dans, plusieurs membres de son clergé, surtout, dans Morlot, l’opposition la plu^vive. Ce dernier, écarté du grand vicariat et soutenu dans, salutta contre son évêque par l’Ami de la religion et par les journaux légitimistes, n’hésita point a publier une Remontrance ou censure des actes de ce prélat qui, de guerre lasso,

— donna sa démission d’évê<jue en 1837, Malgré l’hostilité dont il avait fait preuve en cette circonstance contre, le gouvernement issu de la révolution de Juillet, l’abbé Morlot, grâce à sa souplesse d’esprit, ne fut point considéré par le pouvoir comme un ennemi. Sous le successeur de l’évêque Rey, il reprit sesfonc-/tioiis de vicaire général, fut appelé en 1839 à occuper le siégo épiscopal d’Orléans et, trois ans plus tard, il devenait archevêque de Tours. Pendant le temps’qu’il occupa ce siège, il présida-deui’conciles provinciaux, Vun à , Rennes (1849) et, l’autre à-Tours. Peu.après la proclamation de i’Enipir.o, il «reçut le chapeau do cardinal (1853), prit alors place au Sénat et jouit d’une grande faveur à la.cpur. Morlot-remplissait à Rome une mission particulière du gouyernement, auprès du saintsiége, lorsque l’archevêque Sibour fut, assassiné par l’abbé Verger (1857). L’archevêque deToura-fut nommé au siège archiépiscopal, de Paris, et successivement grand aurnpnier (1857), pritliicier de Saint-Denis, ’ membre du i conseil dé régence et’duconseilprivé’(lS58), grand offlbièr de la Légion d’honneur’ (18G1).M. Morlot montra dans ces diverses, fortetions et dans les quelques discussions aux- j quelles il prit part au Sénat toute là’souplésse de son esprit.et une cel’taiiib’modération qui sbntble de plus en plus- sortir des habitudes de répiscopat’français. Ce prélat n’a guère écrit que dès’Mandements et des Circulaires ou lettrés pastorales d’une médiocre importance. On lui doit des éditions, de l’Explication de la doctrine chrétienne^ en.fqrtnède ïecturesi.xo.), du CatéçMstnè du diocèse de Dijon, ’dés "Heures choisies de ’là ’marquise d’Andelarre , (1825). ’■ ’ ' ’ " ’

; ’. MOUMAN ; roi do la Bretagne armoricaine.

V. Morvan. à :’■, •..

•MOllMANDO (Jean-François), architecte l’italien, né à Florence en 1455, mort à Naples en 1522. En sortant de l’atelier de Léon-Baptiste Alberti, il alla à Rome pour perfectionner son talent par l’étude des monuments antiques, puis se rendit à Naples, -où il’exécuta d’importants travaux. Sa réputation le fit appeler en-Espagne par Ferdinand le Catholique, qui le nomma sou preinier architecte et son premier musicien, avec un traitement considérable, et lui demanda les dessins d’un palais et d’une église. Malgré la faveur dont

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. ■,1/, !'> !/..., ...

il jouissait auprès de ce prince, il revint a Naples etiy passa le resteide,6a vie^Panni des édifices qu ?on ; doit.à’cet artiste, nous ci-torons la bellééglise da San-Severino, lo palais du duc tle. Vietri, -le palais.de Cantalupo, au Pausilippe, la petite église de Santa-Maria délia Stella, qu’on voit à Naplea.i,

MORMANNO’, — ville du royaume d’Italie, province de la Calabre CitérieUre, district et à 18 kilom-. N.-O. de Castrovillari ; che-f-lieu de mandement ; 5,619 hab. ; ’•.

MORMANT, .bourg, de France (Sëine-et-Marne),

ch.-l. de canton, ’arrond. et à 20 kilom. N.tE. de Melun, dans, une pleine : :-pop. àggl., Ij043 hab ; — pçp., tot^, , 1,375 h^b, .„Lesnîar.échriux Victpr, ’et Ôiùlinqt, ; y, l)jatvrent les autrichiens en isU.-LVchàteau.do^Bresspy, qui s’élève dans les eovironsr du bourg, est précédé d’une magnifique avenue. ;

— ’■ -MO’RME s. m. (mor-me).- ilchthyoL’ Poisson du genre spare, ’qui’ habité la ? Méditerranée.

; MORMIROT s..m ; j(mqf-ihi-1ro).’lch’thyôl.

, Nom vulgaire/d’un poisson du gç, nre spare,

MORMOIRON, bourg déFrance (Vàucluse), ch.-l.de canton, arrorid ; et a l2kilôm. É.de Ciirpéntras, sur’une émihen’ce, prés du’petit affluent de l’Aùzon ; pop. aggl.’, ’ l,620’hâb’.'pop. tôt., 2,311 hab. Fabrique do plâtre, de poteries ; scieries. Commerce dé bestiaux et de chevaux. Tours en ruiné, quipàssent pour

— avoir-apparténu à une coriimàndérie de templiers.

" MORMOLYCE ’S : m.1 (mor-mb-ll’-cè"— gr. '-mormôlukeion, même sens). Ahtiq. ^’Masqued’uné forme effrayante, à l’usagédes auteurs 1 qui représentaient des ombresvll Epouvantait, chez les Grecs anciens. ’ , ■

— Entom. Genre de coléoptères pentaraères, de la famille dès càrabiques., ,,

— Ençyel.. Entom ; Le genro mormolyce,9. pour, principal caractère un élargissement inusité des élytres, dont le bord extérieur so dilate, dans toute sa longueur et même au delà, de manière à faire paraître le bord interne comme.échanci ;é. Ce genre, n^.çpn^ient qu’une eSpSt’e trouvée h, Java ; c’est’le morviolijce phyllode, très-recherohé, das, icollectionneuts, en raison.de sa^jj^r.uçtur.e, singulière. Le corps est d’ùii brun fondé’luisant ; •les côtés de l’abdpmen sont nuancés, de/jaunâtre ; les. élytres sont striés ;- ; leur, partie

, élargie, .un peu plus claire que ; le corps, est couverte d’inégalités.-qui prennent 1 apparence d’ondes coliques ; les, côtés du corselet sont irrégulièrement dentés. -La larve de ce coléoptère est un peu’ aplatie ; la tête, et le corselet, sont ; d’un brun, foncé luisant ; les deux segments thoraciques sont plus.claiis et lo reste du corps présente.des taches orangées, avec une raie longitudinale jaune verdàtre. Les segments sont échancrés et gnr, nis de quelques poils-. La nymphe est jaunâtre : La larve et la- nymphe, de même que l’insecte.parfait, habitent les forêts. On les rencontre sur le trono ou/Sur les racines des ..arbres de haute-futaie.. u -, .-■ J- MORMON, ONNE s. (mor-mon, • o^ne). Membre d’une secte américaine qui professe et pratiquô’la polygamie et la théocratie. (’ —’s. m. Mamni, Espècé’dè’singe du genrecynocéphale. Vi’mandrill.’1 ’ '■

— Ornith. Nom vulgaire des inàcar’eux.

—. Encycl. Hist. relig ;. La, secte des.»normions fut l’ondée en, 1827 aux lÉtats-Unispar . un certain Joé Smith. D’après le récit, publié par le fondateur, lui.-même, un ange luiappa ; rut en !1826 et’lui révéla quo depuis.dix-huit . siècles, l’humanité faisait fausse route ets’en, fonçait de plus.en plus !dans..l’erreur ;, l’ango in’diquà cii même temps à ;Simith un. liou.où il devait trouver des plaques métalliques ayant l’éclat do l’or : et sur lesquelles étaient gavées les nouvelles.lgis destinées à(sa(U, y, er le "’mortdé^’C’es lois étaient écrites en^càraetères « d’uhe formé étràiige. èt’disf/osés en coloiines. Siiiithleur don’pa le noitidébas ogyptiôiVou égyptien’ réfonné’, ’ sans que ’ poùi’tiiiit, eo fût du çopto. Au reste, ’ on fut’fércô sur’ep point, conime sur tout léreste, dé. le croire Sur’parole, car il avait de fortes raisoils pour hoMesmoiHr.er à. personne.’ Ces ’plaques pnô ’fois trouvées ; il restait’encore a les traduire, en langue vulgaire. L’entreprise eût certes présenté" Jd’es’. difficultés iiWyrmoiitubles, si lé nouvel élu du ciel n’eût trouvé’à’côté d’elles deux pierres transparentes comme, du’cristal ...et qui.n’étaient autres, que l’urini.’ct lo thu-■ mvij placés jadis sur le-pectoral du grand prêtre hébreu-. S’aida’nt de ces iuneitess merveilleuses, Smith traduisit avec la plus grande facilitéile texte gravé sur les, pluques. Ce.fut ainsi que fut èciitAe-Livre', l'.de.t ?IormoH-j.publié pour la première foi.s, en 1830 ; en Amérique, -et en 1S41 en Europei D’après.lairévoslation mormone ; le’paradis terres-tro’u’existait pas dans la lointaine Mésopotamie de- Chaldée, mais-bien au centre./de la Mésopotuniie américaine, enti-eleS’fleuvès ; duiMississipi et du Missouri. Lès Juifsréfugièa en Amériquese partagèrent en 1 deux.gi-oupes hostiles, les Néphites et les Lainanites.- Ceuxroi, devenus infillèles" à leur Dieu, lexteiiiiinèrenti leurs frères les Néphites ; ;à l’exception d’un très-petit-nombre, d’individus, parmi lesquels so

trouvèrent -Mormonuet ; son ’fils Moroni, .qui étaient tous deux’des’hommes justes devant Dieu. Mormon écrivit sur des/plaques un abrégé des annules ^de-ses ancêtres.jusqu’à

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l’année 320 de notre ère, époque à laquelle il vivait ; puis il enfouit dans la colline de Cu-aiorah toutes les annales originales qu’il avaitenisa possession, a-l’exception de l’abrégé qu’il’ avait gravé lui-même et qu’il laissa à soniils Moroni. Celui-ci le continua jusqu’à l’an 420 de l’ère chrétienne, époque à laquelle, par l’ordre déDieu, il enterra les annales dans la colline de Ûumorah, où elles restèrent cachées (de 420 au 22 septembre 1827) jusqu’à 'ça qu’un ange vînt les découvrir à Joseph Smith. D’après le Livre dé Mormon, lesLamàuites’où les Peaux-Rouges de l’Améri"què sont le vrai peuple dé Dieu ét, jusqu’à nos jours, ils bhï’réussï à’sé maintenir en corps "de nation ; tandis quéles Juifs sont dispersés ’.S.ùr.tflutéli surface du glolie.’Jésus-Christ, . pour accomplir sa mission, a été obligé d’ap* paraitijé dans le nouveau monde ot d’y. procîiér sa doctrine comme iffavait prêchêe enPalestine.’ Bientôt la uouyelUj, JéruSaleiii sera bâûè en Amérique, ’et, saint Jean, le grand ré’.véfàtqiir, se promène mystérieusement dans

les prairies de l’Ouest, en alteiida’ut le jour où il.pourra fairo son, éiitré.c dans la cité sainte et, montrer au peuple dos élos les clefs deMelchisédeçh.", . ’ Le Livre de Mormon est une contrefaçon évidente de la Bible, ùno sorte de pastiche de la Genèse, des Livres des Rois ; AosÉpîtres des Apôtres et de VApocalypse. Non-seulement on y rencontre des imitations •fsrt.truiispa-rentes, mais jusqu’à de véritables emprunts. On ne saurait dire, cependant que ce livre, pour des, personnes naïves et habituées à l’Ecriture saintoi soit dépourvu de toute espèce d’intérêt’. Pour celles, au contraire, qui sont plus éclairées, .les anachronisines, les invraisemblances, l’étrange discordance des nomsenlèvent au livré toute autorité. Les fautes graitimaticalés, les anachrohismes y abon-dènt ; niais toutes cèsfautés : disparaissent aumilieu, du récit/dont le fond ’captive l’atténtidn. Le Livre de Mormon est une espèce de roman que composa, vers 1812, un pasteur •"riominô SalOmoh Spaùldihg, dont l’irnagiiiatioii-avait été éveillée par la (recouverte d’an■ liquitès américaines ilux environs de Nc"W-Salein, où1 il habitait. Il prêta son manuscrit "â’s’es voisins,1 qui1 donneront à co rumàii lo nbm de R(blè d’or {Golden Uible) : L’auteur, par un àrliliée biensouvent renouvelé, supposait’que ce ’livré étaitr l’œuvré d’un des

dei’nièrs âéséeiidânts d’une facé éteinte et l’avait intitulé pour’ ce motif Manuscrit (t’Owe. Lo rdinan fut.remis à un imprimeurdéPittsbour’ ;, eh’i’onsylvania, du iibi.ii de lsPatterson. Celui-ci domabda à l’auteur une préface et un nouveau titre. Spaulding^ refusa et le manuscrit resta oublié dans- l’imprimerie do Patterson. Un certain Sydney

. Rigdom l’y trouva et on prit une. copie, Comment la copie passa-t-ella ensuite antre les mains de Smith ? C’est ce qu’on ignore. Rigdom ; qui était aussi simple qu’ignorant, devint uu-des preiniers’disciples du nouveau prophèté, dont il fut laidupe ou peut-être le •complice. Toujours est-il’que la veuve, l’as. socié, plusieurs amis et le frère même de Saloinoii Spaulding ont- affirmé sous serment ’ llWoiititè des prinbipalos’parties du Livre de

■ Mormon avec le Mimuscrit trouvé. Quanta , l’autour, mort eu 1816, il no pouvait plus, bien ^ entendu, ’déposer contre son plagiaire devenuipropfiète. Sinith.avait.fait subir au roman de

Spaulding un roinanieinent. approprié uses

", ’projetsj, et c’est ici quése montre son génie

’ de faussaire.’ il ne serait pas difficile dé trou ’ verdansTétymologie que Joseph Smiiji donna

du iriot mqriHon une nouvelle.preuve du pou

de sincéhïé qui présida à l’oeuvre. D’après le "prophète, le mot mormoh, vient du niot égyp-’

tien reformé tnon, qui, veut dire bon, et du

niot anglais moi’, contratjUo.nçlô ’«oie, plus ;

Wibrmoji.vo’udrait donc dire ’meilleur.’ 11, est

probable que Smith, en donnant cette éty^mologie.^u moins, grotesque, .entendait, iusi’ riuér, que, lo Livre de Mormon est meilleur

que l’a Bible, niot(qùi, dit-il, siguilie, bon dans

son plus large sens...

, ’.La période dViifiinteineiit, période relati, v.è ; iii(sut, obscure ’dans j l’histoii-’e, du.inorino’ nismOjSé termine ài’orgiiiiisatioh. dej’lïgli>o,

qui eut lieu le 6 avril 1È30. Elle s’appula ilelle-hiênle l’Eglise dès1.saints, du^dèiïrièr jour .■(lutter day saints). Le jour.mémo du premier sermon piôûhô.le il du môme-inoisà Fayette

;.(État do Nèw ;"ïork), six néophytos reçurent

Me baptême dans les eaux du.’lac Soneca, et

leur exemple^ fut bientôt suivi par plusieurs 1 autres, parinilosquelsétaieiit Brighain Young,

■ le futur successeur déSniith.-Pai’ley Pi Prot, ministre camphellion d’une rare éloquonce,

—et son frère Orson Prot, qui devinrent bientôt l’un et l’autre deuxVles plus ; puissants pivliers de la nouvelle Église. Mais bientôt la persétution dont les sectaires furent l’objet des força à aller chercher dans une autre ré-■■ gion dôs’.États’-Unis une localité où ils’pour"larent ! en’Sécurité pratiquer’ leur nouvelle foi, et le choix de Smith se porta sur lo rcouité do. Jac.kson, .dansée Missouri ; flù il s’é-tablit, avoo’Bes adhérents-en 1831. Ils, y fondèisent-.la.ville-.de l’Indépendance ou de laiVoi(re^rSio», .dans laquelle ils élevèrent un

■ temple- !magnifique. Cependant la, doctrine faisait tous les jours de nouveaux progrès ; Sinilh, avait opéré autour de lui do nombreu « ses’conversions, dues tant àses prédications

■ qu’à l’action et à l’influence d’un.journal, Ji’vening and Morning Star, qu’il avait fondé, et plus encore à sesTévélationsquiiSô succo-