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— Moll, Nom marchand d’une espèce de mûre hérissée <io tubercules.

— Zooph. Morille de mer, Ancien nom des polypiers de la famille des éponges.

— Encycl. Les morilles se rencontrent dans presque tous les terrains, mais particulièrement dans les sols siliceux, le long des chemins et dans les bois. On a tort de croire qu’elles croissent surtout sous les ormes ; on en trouve également sous les chênes, les frênes, les châtaigniers, etc. Il n’est pas rare d’en voir dans les cavités des vieux, arbres qui sont remplies de terreau ; on en a trouvé sur dés murs et jusque sur de la tannée humide qu’on avait accumulée dans le coin d’une serre. Les caractères spécifiques qui distinguent ces champignons sont excessivement légers ; ils croissent tous à la même époque et sont également comestibles. Les morilles, comme la plupart des champignons, sont d’autant plus parfumées qu’elles ont absorbé moins d eau et ont crû dans un terrain relativement sec. Il ne faut donc les cueillir qu’après que la pluie et la rosée se sont évaporées, et les faire sécher avec soin si on veut les conserver. On les mange fraîches ou bien, on en fait des poudres ou des conserves qui donnent aux aliments le fumet de la plante elle-même.

La morille n’apparaît sur nos marchés qu’en avril et mai. Son prix y est assez élevé : de 2 fr. 50 a 5 fr. le demi-fcilogr. Conservée par dessiccation, elle coûte de 12 a là fr. chez les marchands de comestibles. Elle n’avait pas été cultivée jusqu’à présent, probablement parce que sa durée est trop passagère.

Un amateur de morilles, M. Geslin, fait, dans le Journal d’agriculture pratique (1872), la description d’une couche spéciale qu’il a établie à sa maison dé campagne depuis cinq ans et qui lui donne les meilleurs résultats. La couche est composée de : 2/5 de terre prise dans un lieu où avaient crû des morilles ; 2/5 de terre enrichie avec de la gadoue de ville ; 1/5 de bois pourri. « Ma couche ainsi formée, dit l’auteur, j’y semai des fragments de mor-illes. L’an dernier, ma récolte de morilles est montée jusqu’à 13ki’,500, sur un espace de 3"i,50 carrés. La production régulière a commencé dès les premiers jours d avril, pour durer jusqu’à la mi-juillet. Cette année, ma couche a recommencé sa production à la même époque que l’an dernier, etc. •

—r Art culin. Poudre de morilles. Pelez les morilles ; coupez-les en quartiers ; faites-les sécher au four, sur des claies, à une chaleur modérée ; pilez-les, encore chaudes, dans un mortier ; tamisez la poudre et conservez-la en lieu sec, dans des vases bien bouchés. Cette poudre, qui se conserve d’une année à l’autre, sert a donner du goût aux sauces.

Morilles sèches. Pelez et coupez les mondes, -faites-les blanchir quelques minutes à l’eau bouillante ; enfilez les morceaux dans de gros fils ; faites sécher lentement ces chapelets en lieu sec, à l’ombre, ou bien au four. Ces morilles sèches, qui servent aux. mêmes usages que la poudre ci-dessus, ne se conservent pas aussi longtemps qu’elle.

Omelette aux morilles. Epluchez, lavez’ les morilles ; coupez-les en morceaux et faitesles cuire dans du beurre avec un jus de citron et une pincée de sel ; passez ; faites l’ornelette ; mettez les morilles au milieu. L’omelette se sert sur la sauce, que vous ferez réduire avec un peu de velouté.

MOR1LLO (Pablo), comte de Carthagène, lieutenant général des armées espagnoles, né en 1777, mort en 1832. D’abord simple pâtre, puis soldat dans l’artillerie, il montra beaucoup de courage et de véritables talents militaires dans la guerre de l’indépendance contre Napoléon, devint colonel eu 1809, fut un des premiers, en 18M, à reconnaître le pouvoir absolu de Ferdinand"VII, et reçut, l’année suivante, le commandement en chef de l’armée expéditionnaire destinée a faire rentrer dans 1 ordre les colonies espagnoles de l’Amérique du Sud. Il débuta par la Prise de Carthagène, dans le Venezuela, après’une défense héroïque de la part dés insurgés. Ensuite i ! s’empara do Sauta-Fé ; dans la Nouvelle-Grenade, souilla sa victoire par’des atrocités qui rappellent celles dos Oortez’et des Pizarre, rétablit le tribunal de l’inquisition et fit brûler publiquement les livres français et ’anglais. Il lutta contre Dolivar jusqu’en 1820, époque où le rétablissement du gouvernement constitutionnel le rappela en Espagne. Ferdinand VII le nomma alors comte de Carthugone et commandant’de Ma- ’ drid. Étant passé peu après du Côté de*> cdn-Lîtitutionnels, les cortès lui donnèrent un

commandement ; mais il trahit leur confiance pendant la guerre de 1823. La haine du parti clérical ne l’obligea pas moins, après cetto guerre, kse réfugier en France, où il mourut obscurément. On a de lui : Mémoires relatifs aux principaux événements de mes campagnes eu Amérique, trad. en français par E. de Blosseville (Paris, 1826, in-8°)...

MORILLON s. m. (mo-ri-llon ; Il mil.rad. more). Agric. Variété de raisin noir et doux.

—’ Techn. Emeraude brute très-petite : Les morillons dits de Carthagène viennent d’Amérique par Carthagène.

— Petit caillou roulé.

MOEl

— Ornith. Espèce de canard à plumage noir.

— Encycl. Ornith, Le morillon, appartient au genre milouin. Sa longueur totale peut atteindre jusqu’à Om,45 ;. tout son plumage est d’un beau noir luisant, à reflets verdâtrea ou violacés ; le bas-ventre et quelquefois le haut des épaules sont’ d’un, blanc pur, ainsi qu’une petite plaque nu milieu des ailes ; le bec et les pieds sont bleuâtres, et l’iris d’uUj beau jaune. La tête est ornée d’une huppependante, d’un beau noir irisé à-reflets violacés. La femelle est dépourvue de cet ornement ; elle a le. dos et les plumes scapulaires’ parsemés de points grisâtres et les côtés d’un gris brun. Cet oiseau habité le nord des deux continents, d’où il émigré, -aux approches des froids, vers des climats plus doux. Il arrive en France en hiver ■ et s’avance fort loin dans l’intérieur des terres. Il va même hiverner jusqu’en Égypte. Il est très-abondant à cette époque dans le midi de la France.

On le trouve principalement sur les grandes* rivières, les lacs, les marais, les étangs salés. Il se nourrit de petits poissons, de menus coquillages, de crustacés et de graines de plantes aquatiques. Comme il a l’habitude d aller chercher sa nourriture au fond de l’eau, 11 se prend quelquefois aux filets appelés dans le midi cabussaïrés (plongeurs) ; on le prend" aussi à l’hameçon. Il est, d’ailleurs, beaucoup moins défiant que les milouins et les canards sauvages ; aussi se laisse-t-il aisément approcher à portée de fusil. Mais, quand on l’a seulement, blessé, il plonge si promptement qu’il est souvent fort, difficile de le prendre :

Il niche rarement dans, le Midi ; mais, dans certaines années, il en reste dans cette ré-, gion quelques couples qui s’y multiplient. (Jrespon eu a trouvé ainsi duns le Gard en 18+2. La femelle dépose au milieu des roseaux dix à douze œufs, de forme un peu allongée et d’une couleur blanc jaunâtre, sans mélange. On apporte très-souvent le morillon sur nos marchés pendant l’hiver, surtout en février et en mars. Sa chair est un mets fort estimé.

Le morillon présente quelques variétés dans la couleur ; toutes sont.susceptibles de s’apprivoiser avec facilité. Ce serait une excelrlente acquisition pour nos basses-cours et un ornement très-agréable pour nos pièces d’eau, ■ si on parvenait à le fixer parmi nous, ce qui ne paraît pas difficile, car son vol est.peu étendu et ne lui permet pas de longues traversées.,

Le petit morillon semble n’être qu’une variété de taille du précédent, avec lequel on le trouve souvent sur les étangs ; il en est de ’ même du morillon royal, à dos rayé de blanc et de brun.

MORILLON (Jules-Gàtien du), poëte et bénédictin français, né à Tours en 1031, mort à Rennes en 1694. Il remplit pendant vingt-cinq ans les fonctions de prûcureur-syndicde son ordre près du parlement de Bretagne. Morillon cultiva la poésie ; mais ses vers no sont, à vrai dire, que de la prose riinée. On a de lui des paraphrases sur le Lime de Job (1G68), sur le Livre de l’Ecciésiaste (1670), lé Livre de Tobie (1674) ; un poème en six livres et recherché pour sa rareté ; Joseph ou l’Esclave fidèle (1679).

MOKIMOND, hameau (Haute-Marne), arrond. et à 37 kilom. N.-E. de Langres. C’est sur l’emplacement occupé par ce, petit village qu’existait autrefois une riche abbaye, l’une des quatre filles de Cileaux, fondée en 1115 par un seigneur.de Choiseul. L’abbé était grand d’Espagne. Plus de sept cents bénéfices, situés la plupart en Espagne et en Portugal, dépendaient de cette abbaye, ainsi ’ que plusieurs ordres militaires portugais ’et espagnols. Il n’existe aucuné trace, à Morimond, do cette abbaye autrefois sïvnstéet si puissante, et les quelques débris épargnés par le temps ont été transportés dans la cathédrale déLangres.’ ■

MORIMUS s, m. (mo-ri-muss).’ Entom. Genre de coléoptères subpentamèreSj de.la famille des longicornes, comprenant quatro espèces, de l’Europe australe et de la Perse.

MORIN s. ’ni. (mo-rain — du latt intrus, mùrici-j le mûrier étant un bois jaune). Chim. Principe colorant du bois-jaune où mûrier

des teinturiers. — •

— Encycl. Le morin est la matière colorante contenue dans le bois jaune où morus tincloria des Antilles^ C’est une substance cristalline qui peut se présenter’sous trois couleurs : le blanc, le jaune et le rouge. Le ’ morin blanc, connu aussi sous le nom d’acide morique ÇaBHiîO^^liO, est un corps cristallin blanc, facilement altérable au contact 3e l’air, soluble dans l’alcool, l’éther, les alcalis et les acides faibles. Les acides ’énergiques’le décomposent en le dissolvant. Ses dissolutions réduisent les sels de cuivre et l’azc-’tite d’argent ; il donne, avec les bases, des sels appelés morates. Pour préparer le morin ou acide morique, on traite le moràte de chaux par l’acide oxalique. Le morate de chaux, lui-même, s’obtient en précipitant par l’eau une décoction alcoolique de morus tincloria.

MOK1N (GRAND-), rivière de France. Elle prend sa source à 6 kitom. N. de Sézanne (Marne), passe à La Ferté-Gaucher, Couldmmiers, Créeyetsejette dans laMarne àCoudé,

à 6 kilom. S.-O de Menux (Seine-et-Marne). Cours, 9& kilom., navigable sur 14 kilom !.

MORIN (PETIT-), rivière de France. Ellé prend sa source prèsd’Ecury (Marne), passe a Montmirail et se jette dans la Marne au-dessous de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), après un, çours de 56 kilom. vers, l’ouest. ", ,’.'.

MOR1N-LA-MONTAGNE, nom donné à’

Saint-Ojier pendant la Révolution. — • ’•

MORIN (Michel), imprimeur français, né à Rouen vers 1450. Il fut le premier qui établit’ une imprimerie dans, sa villenatàle. Les ouvrages qu’il fit paraître, et qui se rapportent, presque tous à la théologie, se TecommandéntJ parle soin donné à l’exécution et par la correction des textes : Oh^ regardé cÇmnie son’1 chef -d’oeuvre le 'Missel qui sortit de ses1 presses en 1499. " ’ ' ’• : ". ’ '

., MORIN (Qtii. DR) :, ’ littérateur français, mé( dans-.le Maine, mort devant Turin.en-1536. Il1’ abandonna la vie monastique pour, devenir, soldat, fit la guerre sous Jacques Daillon en 1522 et 1523, assista à la défense de Fonta-r rabie, accompagna Saint-Pol en Italie, puis se retira dans sa terre do. Lçudori, nù H %’qccupa d’études littéraires jHsq’ù'eri Ï535"Xçetfe. ép.oqùOjil rejoignit l’armée française qui faisait’la guerre en Savoie.et trouva la mort devant Turin. On lùi’doit’la traduction.d’un" traité d’Érasme, qui a été publiée sous le titre de Préparatif à la mort, hure très-utile et nécessaire à chascun ckrestien (Paris, 1537).

MÔRÏN (Pierre), érudit né à’Paris en 1531, mort à Rome en 160.8. Il était très-vers’ô dans les langues, les lettres et les antiquités ecclésiastiques, lorsqu’il se rendit en Italie. Pendant un séjour qu’il fit à’Venise, Paul Manuce l’employa à son imprimerie, puis il alla prqfessor le grec et la philosophie successivement à Vicenco et à.Ferrons. Sur la. recommandation de Saint Charles Borromée,

Morin fut chargé d’aller travailler à Rome à l’édition des Septante (1587). Il fit également paraître dans, cette ville des éditions de la Vulg.te (1590), " de Va, Bible en latin.(1591), des Décrétâtes (1591), de la Collection des conciles généraux (1008, 4 vol.). On lui doit : Traité du bon usage dés sciences (1675).,

MORIN (Guillaume), historien et b6né}dic- ’ tin français, né à Boiscoinmun (Gàlinais), mort à Forrières en 1630. Il devint, grand’ prieur do l’abbaye de Forrières. Ses prinei- ’ paux ouvrages sont :" Histoire de l’abbaye de l’arriéres (Paris, 1613) et Histoire générale des pays de Gastinois, Senonàis et Hurepôix (Paris ; 1630, in-4<>), ouvrage estimé, le seul qui ait. été publié sur cette partiéde la France.

MORIN (Jean-Baptiste), mathématicien et, astronome français, né à yijlefranche^Beaujolais), mort à Paris en 1656. Après avoir étudié la philosophie à Aix, il se rendit à Avignon, où il apprit la médecine et prit le grade de docteur en 1613. S’étant rendu peu après à Paris, il entra en relation avec Dormy, évèquo de Boulogne, qui l’envoya à ses frais visiter des mines.en Allemagne et en Hongrie. De retour à Paris, il puisa dans ses entretiens avec un Écossais, nommé Davisson, le goût de l’astrologie judiciaire, abandonna la médecine pour s’adonner aux rêveries de cette prétendue science et devint bientôt en état de prédire i’avenir. Quelques horoscopes qu’il tira avec, sagacité lui acquirent beaucoup dé réputation et lui donnèrent accès’ auprès des plus grands personnages, > notamment de Richelieu, II s’attacha successivement au service du duc de Luxembourg < (lGïl)j dii duc d’Efriat, et devint en 1630 professeur’ de mathématiques au Collège de

France., Morin, qui était loin d’être sans.inér rite, fut un des fcontradi’eteurs lès plus acharnés de Copernic, dont il attaqua-les idées" dans nombre d’écrits ; ’ parmi lesquels '■■ nous citerons : J.-B..Morùti famosi et auliqui problematis de tellurismotu et quiète hactenus’optala.solutio (.1631) ; Alm telluris fr’actxcontra Gassendi tractatum de. ma tu impresso a> molore.translata ; enfin Tycho-Brahasus’ in P/iilolaum. Jl a laissé sur : l’astrologie judiciaire un grand traité, sous le titre d’Artrologia. gallica (1CU1), qui lui.fit’ perdre trente • ans de. sa vie. Toutefois, la sciencélui-doit un certain nombre d’idées justes, de procédés utiles, de méthodes nouvelles. Il a publié sur la trigonométrie un bon livre, intitulé» Trigo- • nometris canpnicx libri très (1633). Mais son principal ouvrago est celui où il traite des méthodes pouroûtenir les longitudes célestes. et terrestres ;, il est, intitulé rAstroiomia.jama fundamentis intègre et exacte restituià, etc., et parut en différentes parties de 1634 à 1633. Le roi d’Espagne Philippe Hl.et les ptats de Hollande avaient Iprop’oçé’ des prix’pour la solution du problème.difficile des longitudes, que l’on ne déterminait alprs qu’avec une très-grqssière approximation. Morin ne le ■résolut certainement pas, en ce sens du moins qu’il supposait de bons, instruments et de bonnes taules, ce qui justement faisait défaut et Sans quoi la solution dû problème était impossible. Toutefois il indiqua Un grand nombre de méthodes nouvelles et exactes pour mettre à profit les observations ’que l’on pourrait faire et apporta d’ailleurs des perfectionnements importants aux instruments en usage, notamment en substituant aux anciennes piunules dès lunettes munies

m.

de, verniers, dont, l’usage n’avait-pas encore été adopté. ’.', ’■, ..’.. ;’.

Le cardinal de Richelieu, a qiu Mo-rin avajt présenté sa découverte, n, oratna.’pour, l’exa^ miner une commission composée de Charnbon, Pascal, Mydorge, ’ Boulanger et Hérigone. Malheureusement po^rTVIofin/ses tra- ;, ■ vers, . d’esprit lui’ av’ai’en t attiré à ueauçpupi d’èn’uemis, ’et les. commissaires, non-seule- !, ment nièrent qu’il y^ût rien de : juste, dan3i ses idées, mais encore rendirent, un.arrêt injurieux pour lui...’", ;. !„

tians une des séances^de la commission, Morin avait résolu devant, un publicj n.qui-ti breux les problèmes suivants : la lune et.une» étoile connue étant observées siinùltan^niaht au méridien, trouver le liëù’ de ’là’luh’é^’ia lune et’l’ëtbile étant observéésdâhs’un menlé0 vertical, trouverlà longitudédu’liéû :’ làL1haù-, ’ teur d’une ’étoilé étant’ àbservéè’k’riTiStuht aùia. lunéest au méridien, ’trouver’là’long !-’ tudedu lieu ;’ Tétoilfe étant aù] meridi’én’èflitt’ lune h’drs-du-mérïdiën, ; lé3 hàùtéù !1» ét’lâ1 : distancé apparente ’étant’donnëbsj trouver, là : longitude ;’-la lune et doùx’étpllés fcimnuâs’ étant observées dans un même vertièalJ’tr’6'ur, ’ verla longitudé. La plupart des’moyèris qu’il* indiquait n’avaient encore été’proposes par’ aucun-astrbiioméJToutb l’assemblée ; dit’itjle félicita hautement ; les commissaires seuls sé1 retirèrent indignés.’ '«’ Morin, dit’ Delàmbrè, n’avait pas droit’ au’prix qu’il’ réclamait comme une chosédue, niais ’on ’lui’ devait j quelques éloges et quelques encoùra’gèmehtsV on : devait exciter son zëlè et1’stimuler son1’ amour’propre en lui’ faisant’ ëspéreY’l’éprix’*ou une partie du prix’s’il venait’ a pértéctionner quelques idées hèuïeuses qu’il avait ; eues. Déclarer’1 durement que ses procèdes’ ; ne contribueraient’en rien a la bonté des1 db- ’ servations et à l’amélioration des tablés était une assertion non-séulement âécourngëarit’é’, , ’ mais faussé, et l’événement l’a ébmplétëment démentie. Lès Commissaires n’ont’pas, sèhtP. léjnérite de ces améliorations. Ils ont manifestement tort quand ils assùrèiit qué.les ’ moyens dé Morin lié peuvent dentier aucun ’ nouveau degré de précision aùx’tablés. L’ô’^ ! tablîssémenr d’iin observatoire permanent, une- suite "non interrompue d’observations’ pendant un temps indéfini, les lunettes adaptées.au cercle, le vornier. substitué à là’idivision par transversales, les efforts de Morin’ pour trouver le moyen de placer l’astreau milieu du champ de la luneUc, voilà’certes’ plusieurs améliorations de la plus grande im-c portance et qui.devaient, infaillibleinatifcaug- > menter la précision des tables. » ’. • :’■'•>

Morin adressa son1 livre à Galilée, "k Gassendi, à Gautier, à LôogomontanuSj.à’Hor- l teirsius, et les réponses-qu’il, reçut ifurent presque toutes favorables. Il réclama ensuite 1 des états de Hollande le prix qu’ils avaient Eroinis ; mais lesi états ne répondirent-pas.a dernière partie de son ouvrage contient’ quelques remarques neuves relativement a-la’ ' détermination des parallaxes.et> des rôfrac- ; tiens.. Son. traité..des parallaxes, estv dit Delambre, le meilleur et le plus complet qui’i existât à cette époque. Il paraît avoir eu le ■■ premier la pensée que la. réfraction atmo- ■ sphérique doit être variable comme l’état do ’ l’atmosphère.. ; i : ; : i

Moriniflt imprimer en 1647 un abrégé de sa Science des longitudes, en français, ’pour Tu-1 « sage„des pilotes ; il est dédié à Mazarin, qui lui avait enfin rendu justice et qui "avait ! consenti.qu’un de, ses propres bénéfices fùt> t chargé de là pension de 2,000 livrés qu’il’ lui1, avait fuit accorder en 1645.. ’•■■’,

MORIN (Jean), ’théologien français, ’ né à ’ Blois’eii 1591, mèrt à Pans en 1859. À la suite, ’, d’un voyage à Leyde, il abandonna le prp-, ’ testantisme, abjura entré les plains du cardi-, i nal Dupé’rron, qui l’attacha a sa personné, ’, puis reçut un elhplèi dans la màisbri de ï’ifmei,  ; évêque de Langres. Désirant s’àdonner’èn- ’ tièrement à l’étudej’Mo’rin entra en 1618 dans ta congrégation de l’Oratoire. Il déyliit en-, .’ suite supérieur du collège d’Angers, fi t partié, en 1625 des membres de l’Oratoire qui accom- : pagnèrent la reiné Henriette en Angleterre, . se rendit en 1640 à Rome, à ’l’ii^pel "d’ijr-, ’) bin VIII, ijo’ury’préridre partà des discussions ’(', relatives’à la réunion des Églises grecqué, et latiné, fit preuve en cette bccasiôn’de con-’, i naissances très-éténdués, puis il révint’on France, où il consacra le reste do sa vieîi * des travaux d’histqiréét décritique sacrée, , Parmi ses nombreux ouvrages, nous’eitérons :’ '. De patriarçhdrum’et primatum origine (Paris, ^ 1626) ; Histoire1 de là délivrance de l’IUglise ' chrétienne par t’empereuri ConstantinJ{PÂHhl 1630, in-fol.). ; Exercitationes eccleèiaslics in■’ !’ utrumque Samaritanorum Pentateuchum{Par- ris, 1631), écrit dans lequel il soutient la sa- ■ : pé non té du texte samaritain, aurilp, MteSte hébreu ; Exercilatiohes’ Bibliae de hebraiui grxcioue textus sinceritate (Paris, J633), sur le-mêmésujet ; Opusculd hebreo-sahiarifîcà (Paris, 1657), ouvrage contenant un lexiqué"’ et une grammaire de la langue samaHtU’iab’ ; Commentarius historicus d» disciplina in ad-minislratione Lsacramenti pœnitentim (Paris, ’ 1651, in-fol.), qui coûta trente ans de travail à Morin. et eut peu de succès ; Gommentariitshistorica-dogmaticus de sacris Ecclesia ordi-*< :< nationibus, etc. (Paris, 1655, ■ in-fol.) j Anti- • quitates Ecclesia orientalis (Londres, 1682) ; >Opéra posthuma (Paris, 1703, in-4<>), etc.’

MORIN (Simon), visionnaire français, né