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MÛRI

gtlà, ’ k l’occasion do l’écrasement de la république romaine par une armée française, la aise en accusation de Louis-Napoléon Bonaparte et des ministres. La politique de réaction triomphant et son mandat de représentant du peuple n’ayant pas été renouvelé lors des élections pour la Législative, Morhéry rentra dans là vie privée, s’occupa activement de questions agricoles et fut président du comice de Loudéuc. En butte aux tracasseries clérîèales et réactionnaires, il vint exercer la médecine à Paris. Il venait d’inventer Un’ fixateur utéro-vaginal’ lorsqu’il mourut. On a de lui quelques’brochures politiques, agricoles et médicales.

MOmilEri (Simon), prévôt de Paris, né dans le pays CWtrain vers ta fin du xive siècle, mort vers 1455..Pendant, les, troubles et les dissensions de tout genre dont la. France eut si cruellement à souffrir dons les der- ;, nieres anue.es du règne, de Charles VI, Morbier se prononça pour les Bourguignons contre.les. Armagnacs, puis po.ur les Anglais. Après la mort de Charles VI en U22, il fut nomme, par le duc de Bedford, prévôt de Paris, au nom de Henri VI d’Angleterre, proclamé roi de France, pendant que Charles VIE était reconnu par quelques provinces au sud de la Loire. Dans ces difficiles fonctions, qu’il conserva pendant quatorze ans, jusqu’en 1436, il eut a lutter contre les conspirations des partisans de. Charles VII au dedans, contra les tentatives armées au dehors, fut chargé par le gouvernement anglais de diriger plusieurs expéditions.militaires contre le roi de Bourges, prit part au combat de Montargis (1427), à la célèbre, Journée des harengs, défendit Paris contre lu Pucelle (1429J, puis contre unéattaque des troupes de Charles VII, se vit assiégé dans la Bastille, fut fait prisonnier (1436) et ne recouvra la liberté que moyennant une forte.rançon. L’année suivante, il devint gouverneur de Dreux pour Henri yr, puis suivit les Anglais en Normandie, où il fut nommé trésorier et conseiller du roi. Morbier assista à diverses expéditions dopuis 143$ jusqu’en 1453, époque où finit la domination des Anglais en Normandie. A partir de ce moment, son nom disparaît de 1 histoire.

MOIUIOF (Daniel-Georges), érudit et philologue allemand, né à Wismar (Mecklembourg) en 1639, mort à Lubeek en 1691. Il achevait ses études de droit à Rostock lorsqu’un poème comique, qu’il composa sur une cigogne tuée par accident, attira sut lui l’attention et lui valut d’être nommé professeur de poésie en 1600. Toutefois, ce ne fut qu’après uvoir voyagé en Hollande et en Angleterre qu’il prit possession de cette chaire (l«6l). Quatre ans plus tard, il devint professeur d’éloquence et de poésie à Kiel, où il enseigna l’histoire à partir de 1678, et fut nommé bibliothécaire de l’université en 1680. Pendant un second voyage qu’il avait fait en Angleterre vers 1671, la Société royale de9 scieuces de Londres l’avait admis au nombre de ses membres. Morhof possédait "une immense érudition et était lie avec les savants les plus distingués de son temps : Grisviits, GrOnovius, etc. Au savoir il joignait un talent remarquable pour la poésie, et son commerça était des plus agréabies. Parmi ses nombreux ouvrages, nous citerons : Diatribede moi-bis et eorumremediisjuridica (Rostock, 1058) ; De y’ureMÏentit(Francker, 1661) ; Dedivinitate principum (Rostock, 1608) ; Diatribe philologica de noue anno ejusque ritibus (Rostock, 1G63) ; Princeps médiats (Rostock, 1685), écrit dans lequel il soutient la réalité do la guériSQti des écrôuelles par les-rois dé France et d’Angleterre ; De scypho vitreo per sonum humanx vocis ruplo (Kiel, 1672), lettre dans laquelle il constate ce fait d’un marchand de vin d’Amsterdam qui brisait des verres en élevant ta voix d’une octave au-dessus de ces verres mis, en vibration j -De transmutatiône mettiliorum (Hambourg, 1673, in-8o) ; Exposé de la langue et de ta poésie allemandes (Kiel, 1682, iil-8o) ; De Pataviniiate liviana, (Kiol, 1685) ; PoJy/iistor, sive de notitia auctorum et rerum çommenlarii (L.ubeck, 1688-1.692, 3 vol. in-4oj, l’ouvrage la plus important de l’auteur, dans lequel il traite, de l’utilité da l’histoire littéraire, du choix des livres, des bibliothèques, des langues et des grammaires,

etc. ; Cotlegium epistolicum (Leipzig, 1693), traité sur,1a mauière d’écrire des lettrés ; . 0/>«ra ; ioWica (1691) ; Dissertationesacadémies et epistolicm (Hambourg, 1G99, in-io) ; De pura, dictioue tatina (Hanovre, 172&), etc. MORIA s. m. (mo-ri-a). Hist. Nom d’une dyuastie indoue qui aurait commencé à régner 300 ans av. J.-C, et dont Tchandragoupta fut le fondateur.

M OBI À LE (Fra), célèbre condottiere italien. V. Montréal.

MORIANA, nom italien de la vallée deMA.u RIKNNE.

MORIANI (Napoléone), célèbre ténor italien, né à Florence en 1806.11 fit de sérieuses étudeslittéraires.etil s’étaitdécidô à embrasser la carrière d’avocat, quand les sollicitations de ses amis, qu’émerveillait sa magnifique voix de ténor, le déterminèrent, a l’âge de vingt-sept ans, à embrasser la carrière théâtrale. Il débuta à Pavie en 1833, et le succès qui couronna sa tentative décida de son avenir artistique. Appelé par les principaux théâtres italiens, il devint rapidement le premier

MORÏ

ténor de la Péninsule et, sa réputation s’étant répandue dans toute l’Europe, il fut mandé à Vienne, où l’empereur d’Autriche lui conféra le titre de premier chanteur de sa chambre. Après un séjour de deux années à Londres, Moriani sentit son organe s’altérer. Cependant il ne voulut point renoncer aux gloires de la vie théâtrale et vint se faire entendre à Paris. On lui reconnut.les qualités exquises d’un chanteur du premier ordre, mais une voix fatiguée. Dans la Lyiaia surtout, son triomphe, il fit preuve d’une sensibilité et d’une diction merveilleuse ; l’air du tombeau n’a jamais été chanté avec autant de perfection que par Moriani ; ni Rubîiïi ni Duprez, dans leurs plus beaux jours, ne se sont élevés à une pareille poésie. Du. reste, Moriani avait été surnommé, en Italie, le Ténor de la boiic mon. Son engagement n’ayant pas été renouvelé à Paris, Moriani partit pour l’Espagne, où il reçut la décoration d’Isabelle la Catholique. En 1817, Moriani chanta encore à Milan ; mais ce fut sa dernière apparition publique, car l’aggravation de sa maladie vocale le contraignit de^renoncer pour toujours à. la- scène.

MORIBOND, ONDE adj. (rao-r’i-bon, on-de

— lat. mùribundùs ; âe mori, mourir), Qui est sur le point de mourir, qui se meurt : Un malade moribond. Être tiORiBonp...., ■.

— Par exagér. Qui n’a que peu de temps à

vivre :

Que diable voulez-vous que l’amour aille faire Dans un corps moribond a ses feux si contraire ?

Reonard,

— Fam. Qui est dans un état de grande faiblesse : Je me sens tout moribond.

—’ Substantiv. Personne moribonde : Un moribond, Jésus-Christ rendit la santé aux paralytiques et aux moribonds. (Bourdal.) Désir de moribond n’admet point de retard.

C. Délavions :

Souviens-toi, moribond, que !à-haut tout est vide j Tourne-toi sur le flano et crevé comme un chien.

A. Barbie».

— Syn. Moribond, mourant. Le mourant est plus près do la mort, il se meurt, ou au, moins il a l’air d’un homme qui se meurt, qui est arrivé à ses derniers moments. Le moribond parait toujours mourant ; il est aeeàblé sous le poids de ses infirmités, il doit s’attendre à bientôt mourir ; la mort est là, à ses côtés, qui le menace et qui ne tardera pas à frapper.

MOB1CA s. m. (mo-ri-ka). Éntom. Genre de coléoptères hétéromères, de la famille des mélnsomes, comprenant quatre espèces de l’Afrique septentrionale et de l’Espagne.

MORICANDIE s. f. (mo-ri-kan-dl). Bot. Genre de crucifères.

MORICAUD, AUDE adj. (mo-ri-kô, ô-derad. more). Qui a le visage noir ou très-brun : Être MORiCAup.

Certaine guenon moricaude...

Florian.

— Substantiv. Nègro ou négresse ; personne qui a le visage noir ou très-brun : Un moricaud. Oui, madame, cette moricaude aime Michaud sans le savoir. (Balz.)

JfORICE (Emile), littérateur français, né à Rouen en 1797, mort en 1S36. Après avoir voyagé en Espagne, en Suisse, en Allemagne et dans les Pays-Bas, il se rendit à Paris, où il prit part à la rédaction de plusieurs journaux, notamment de VAristarque et de la Quotidienne, duns lesquels il publia de nombreux articles, politiques et littéraires. Son style est en générât emphatique et prétentieux. On lui doit les ouvrages suivants : Histoire de la mise en scène au théâtre ; Vtiisto-rial du jongleur, avec M. F. Laiiglé ; Ilébélations et pamphlets (1834, in-8o), etc.

AIOK1CE DE DBAUBOIS (dom Pierre-Hyacinthe), bénédictin et érudit français, né a Quimperlé (basse Bretagne) en 1693, mort à Paris en 1750. A vingt ans, il embrassa la vie ■ religieuse, fut appelé, en 1731, à Paris pour travailler à.la généalogie de la maison de Rohan, reçut du cardinal de Rohan une pension de 800 livres et entreprit, à la demnnde des états de Bretagne, une nouvelle histoire de cette province. Outre son Histoire généalogique de la maison de Itchan, restée manuscrite, on a de lui : Mémoires pour servir de preuves’à /’Histoire ecclésiastique de Bretagne (Paris, 1742-1746 : 3 vol. in-fol.) ; Histoire ecclésiastique et cioile de Bretagne (Paris 1750-1756, 2 vol. in-fol.).

MORICHEAU-BEADCHAMP (René-Pierre),

médecin français, né à. Poitiers en 1776, mort dans la même villo en 1S32. Il fit, comme aide-major. la première campagne d’Italie, prit le gmde de docteur à Montpellier, puis alla se nxer & Poitiers (1801), où il professa lu pathologie chirurgicale à l’école secondaire, dont il reçut la direction en 1821. Son écrit le plus intéressant est un mémoire intitulé : De la nuit et de son influence sur les maladies (Paris, 1808, in-8o).

MOniCHELLl (Anna Boselto, dite), célèbre cantatrice italienne, née à Reggio en 1700. Elle reçut les leçons de Guadagni, un des meilleurs sopranistes de l’Italie. (Son début eut lieu à farme en 1779. Après avoir brillé successivement sur les scènes de Venise et de Milan, elle contracta un engagement avec le théâtre de Vienne. En 1789,

MOEI

Viotti, qui la trouva à Milan, l’engagea pour le théâtre de Monsieur. Elle y fit merveille, et Garât déclarait qu’elle était la chanteuse la plus parfaite qu’il eût jamais entendue. En 1702, la Morichelli passa à Londres, et il se déclara entre elle et la Banti, cantatrice du premier ordre attachée au même théâtre, une de ces luttes qui font la joie des dilettanti et le désespoir des impresarii. Lorenzà da Ponte, le poète de Mozart, a, dans ses mémoires, tracé de ces deux cantatrices un portrait peu flatteur. En 1794, la Morichelli disparut de la scène, et à partir de ce moment les renseignements sur sa vie font défaut.

MORI DA CENO (Ascanio de), conteur italien, né à Mantoue. Il vivait au xvie siècle et fît, a la suite du prince de Gonzague, la guerre contre les Turcs en Hongrie, puis il entra au service de la république de Venise. On a de lui : Ginoco piacevole (Mantoue, 1575, in-4o), réédité avec quelques pièces de vers de l’auteur (15S0) ; Prima parte délie novelle (1585), recueil de quatorze nouvelles, dont les sujets roulent sur des faits contemporains. On trouve aussi des morceuux poétiques de Mori dans la Hnccolta d’alcuni rime di scriltori maniavani (1612, in-4o).

MORIE s. f. (mo-rl — du lat. mori, mourir). Jurispr. aiic. Dommage résultant de la mort de quelqu’un.

— Techn. Peau de morie, Nom donné par les parchominiers aux peaux qui proviennent d’animaux morts de maladie.

MORlEJs’, dit le Romain ou l’Ermiie, alchimiste italien, né à Rome, mort vers le milieu du xie siècle. Ayant entendu parler d’Adfar. le célèbre philosophe arabe d’Alexandrie, il alla le trouver et reçut de lui les premières notions de l’alchimie. À la mort d’Adfar, 11 se retira d’abord à Jérusalem, puis dans les montagnes de Syrie. À cette époque, il entra en relation avec le sultan Calid, qui, lui aussi, cultivait l’art sacré. Morien a laissé quelques ouvrages écrits en arabe ; nous citerons de lui : De compositione alchemiie, livre traduit de l’arabe en latin par Robertus Castrensis en 1182, et inséré dans la Bibliotheea chymica de Mauget (1702) ; De transfiguratione melallorum et occulta summaque antiquorum p/iilosophoz-um medicina libellas (Hunovre, 1565, in-4o). Ces deux livres de Morien ne renferment que des généralités vagues sur latransmutation des métaux et i’élixir universel.

MOKIENVAL, village et commune de France (Oise), arrond. et & 30 kilom. de Senlis, canton de Crépy ; 950 hab. Ce n’était à l’origine qu’une maison de plaisance et un rendez-vous de chasse du roi Bagobert 1er. Ce monarque y fonda plus tard une église et deux monastères, l’un de femmes, l’autre d’hommes. L’église de Morienval, anciennement abbatiale, aujourd’hui paroissiale, conserve les traces des trois stjles du x>i, du xie et du xne siècle. L’édifice affecte la forme d’une croix latine et est surmonté d’un clocher roman fort remarquable, que surmonte un toit aigu. À la naissance de l’abside s’élèvent deux autres clochers de la fin du xte siècle ou du commencement du xno, plus sveltes que le principal et surmontés de flèches à quatre pans. À l’intérieur, on remarque Je cheaur, remanié et voûté au

xiii" siècle ; l’intertranssept, où brillent les nervures compliquées de la dernière période ogivale ; enfin les chapiteaux des colonnes, tous d’un travail admirable et d’une grande originalité. On a trouvé à Morienval et dans les environs de nombreuses médailles romaines. Au hameau de Saint-Clément, faisant partie de tu commune de Morienval, on trouve une curieuse église du xvie siècle.

MOlliER (James), littérateur anglais, né en 17S0, mort en 1849. Il accompagna nomme secrétaire particulier l’ambassadeur lord Èlgin à Constaiitinople, fit à la suite du grand vizir la campagne d’Égypte, tomba peu après entre les mains des Fiançais et fut nommé, après sa mise en liberté, secrétaire d’ambassade en Perse. Pendant sou long séjour en Orient, il se familiarisa avec la connaissance des langues et des mœurs du pays. On a de lui : Voyage en Perse, en Arménie, en Asie Minewe et à Constunlinople fait en 1808 et 1S09 (Londres, 1811, in-4o), traduit en français par Eyriès (Paris, 1813, 3 vol. in-go) ; Second voyage à travers ta Perse, l’Arménie, l’Asie Mineure, etc.. (1818, in-4»), traduit en français (181S, 2 vol. in-so) ; les Aventures de JJajji-Daba d’ispahan (Londres, 1824-1S28, 5 vol.), roman qui obtint un grand succès eu Angleterre, tant à cause du charme des descriptions que de l’exactitude des caractères ; Zohrab ou l’Otage (Londres, 1832, 3 vol.) ; ie Afirxa (Londres, 1841, 3 vol.) ; Ayesha, la jeune fille de Mars (Londres, 1834, 3 vol.), traduit en français par Dofaucoupret (1834) ; l’Exilé, roman historique (183S), etc.

MOR1ER (David-Robert), diplomate et littérateur anglais, frère du précédent, né vers 1790. Comme son frère, il suivit la carrière diplomatique et remplit pendant plusieurs années les fonctions de ministre plénipotentiaire en Suisse. Nous citerons, parmi ses écrits : Des rapports de la religion uvec la politique (1848) ; Photo le Souliote (iSal, 3 vol. in-so), roman dont l’action se passe ou Grèce.

MORIES s. f. pi. Cno-rî — gr. moriai, même sous). Antiq. gr. Oliviers sacrés, cultivés à Athènes et qui fournissaient l’huile

MORT

que l’on donnait aux vainqueurs des panathénées.

MORIFORMB adj. (mo-ri-for-me — du lat. mora, mûre, et de formé). Bot. Qui a la forme d’une mûre : Fruits moriformes.

MORIGÉNÉ, ÉE (mo-ri-jé-né) part, passé du v. Morigéner. Élevé, éduquè : Un enfant bien MORIGÉNÉ, Vous avez là un grand garçon bien mal morigéné, monsieur. (Regnard). Il Corrigé, tancé : Un enfant sévèrement morigéné par ses maîtres.

MORIGÉNER v. a. ou tr. (mo-ri-jé-nédu lat. morigerari, être docile, par le changement de r en n, changement très-rare, tandis que le changement de n en r ne l’est pas. Àïorigeràri vient de mos, moris, mœurs, et de gerere, porter. Change é en è devant.une syllabe muette : Je morigéné, tu morigènes, qu’il morigène ; excepté au fut. de l’ind. et au prés, du cond. : Je morigénerui, il morigénerait). Élever, éduquer, former les mœurs de r Sj vous aviez, en bravé père, morigéné votre fils, il ne vous aurait pas joué le tour qu’il vous fait. (Mol.) Il Tancer, corriger, reprendre : Il ne faut jamais répondre à certains défis saugrenus, sinon pour interloquer et morigéner les impertinents qui les font. (Mme de Créqui.) C’est par affection que je vous morigène.

R. AUQIEK.

De bonne foi, sied-il, & l’âge où vous voila. Fait pour morigéner la jeunesse étourdie. Que par vous-même au mal elle soit enhardie ?

PlRO.V.

— Châtier et mener à sa fantaisie : Notre système des avertissements est plus puissant que la censure pour morigéner la presse. (J. Simon.)

MOIMGIA (Buonincontro), chroniqueur italien, né à Monza. Il vivait au xive siècle et lit partie, en 1329, du conseil des Douze, chargé de l’administration de sa ville natale ; il fut député, en 1343, à l’archevêque de Milan pour une négociation. On lui doit une histoire de Monza depuis son origine jusqu’en 1349, qui a été publiée sous le titre de : Chronicon Modoetiense, dans les Scriptores rerum lialicarum. Le style eu est grossier, mais les faits y sont racontés avec exactitude.

MORIGIA (Jacques-Antoine), un des fondateurs de la congrégation des barnabites, né à Milan en 1497, mort dans la même ville en 1546. Après avoir passé sa jeunesse dans la dissipation et dans les plaisirs, il entra dans une congrégation de pénitents à Milan, se signala par son zèle pendant la peste de 1525 et fonda, quelques années plus tard, avec Zachario de Crémone et Ferrari de Milan, la congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, qui prit plus tard le nom de barnabites et fut approuvée par le pape en 1538. Morigia reçut alors l’ordre de la prêtrise et devint, en 1536, le premier prévôt de cette congrégation.

MORIGIA (Paul), jésuite et historien italien, de la famille du précédent, né à Milan en 1525, mort en 1604. À quatre reprises, il fut général de l’ordre des jésuites de Saint-Jérome, dont il fil réformer les statuts. Morigia a composé soixante et un ouvrages qui, pour la plupart, manquent d’esprit critique et dont les principuux sont : fstoria detï origine di tutte le religioni (Venise, 1569, in-S») ; Paradiso dégesuati (Venise, 1582) ; Istoria delV aniiehità di Alilano (Venise, 1592, in-4o) ; Haccoltedi lutte le opère di carita chrisliana che si fanno in JUitano (Milan, 1599) ; Istoria dépersonnaggi iltustri che furano itligiosi gesuati (Bergame, 1599) ; Istoria dépersonnaggi illustri religiosi (ttergame, 1003) ; Istoria délia nobililà del lago Maggiore (Milan, 1603, in-8»), etc.

MORIGIA (Jacques-Antoine), cardinal italien, né à Milan en 1G32, mort à Paris en 1708. Il appartenait à la famille des précédents. Il entra fort jeune dans la congrégation des ’barnabites, s’adonna à l’enseignement, puis avec un grand succès à la prédication, devint théologien du grand-duc de Toscane Cosine III, qui le chargea de l’éducation da son (Us Ferdinand, puis fut successivement nommé évêque de San-Miniato

(1081), archevêque de Florence (1683), cardinal (1698), archiprétre de la basilique Libérienne. En 1699, il se démit de son archevêché, devint titulaire de deux abbayes et accepta l’évêché de Pavie eu noi. Morigia a publié trois oraisons funèbres et des lettres pastorales.

MORIGNY-CHAMPIGNY, village du département de Seine-et-(.)ise, arrond. et il 3 ki.oin. N.-E. d’Etampes, dans la vallée de la Juine ; 1,049 hab. Ruines d’un château de Brunehnut. Château moderne sur l’emplacement d’une abbaye de bénédictins à laquelle ce village doit son origine. Quelques restes de cette abbaye. Beau château de Jeurres, avec parc, aqueduc et canaux.

MORILLE s. f. (mo-ri-fte ; Il mil. — Ancien haut al.einand morhila, allemand moderne morchel, suédois murkla, anglais moret, hollandais morilhe. Ce champignon est ainsi dit, d’après Saumaise et Diez, de more, noir, parce qu’en cuisant il devient noir). Bot. Genre de champignons qui croissent au printemps : Un plut de morilles. Danton aimait à chercher les morilles sur la lisière des bois. (Cussy.)